Catégorie : Un resto, un hòtel, un parc à Paris ?

Marrez-vous…

Marrez-vous, marrez-vous, je suis toujours rivée à mon canapé, haletante et gonflée de flotte merci l'été. Non mais ça pouvait pas continuer un peu le temps de merde au moins ?

Franchement, y'a de l'abus.

Je pourrais vous dire que je sens que ça vient et de surtout ne pas changer de main mais même pas.

Autant depuis dix jours j'avais des cas de conscience toutes les nuits – c'est ça ? c'est pas ça ? Je les réveille ? – autant depuis 48h, plus RIEN. Pas l'ombre d'un pet de contraction.

A tous les coups elle est repartie pour un nouveau cycle.
A ce rythme là en tous cas elle pèsera 12 kilos à la naissance et bonjour la fête du périnée. 

Voilà, du coup je poursuis vaillamment mes pérégrinations parisiennes et estivales et je ne saurais que vous conseiller à vous qui êtes restés pour raisons diverses et variées de tenter le coup de la piscine Joséphine Baker.

Mais si, tu sais, celle construite sur la Seine qui a coûté des milliards et qui a dû fermer au bout de trois semaines rapport que y'avait des fuites et qu'elle menaçait de couler – le comble pour une piscine !

Ben toujours est-il qu'elle a rouvert pour Paris-Plage et que s'y baigner tout en regardant les péniches passer c'est vraiment un truc de fou. D'autant que l'eau y est chaude comme à Saint-Barth, que tout y est rutilant – l'intérêt d'être fermée onze mois sur douze tu me diras – et qu'en plus sur le toit y'a un solarium avec des chaises longues qui tuent leur grand-père.

La meilleure heure pour s'y rendre c'est vers 11h du matin, y'a pas un chat. Après, tu vas manger une crèpe ou des brochettes dans une des guinguettes installées en face des bâteaux-in comme la Jonque Pirate ou le Batofar. Et une fois de plus tu ne culpabilises pas vu que le solarium, c'est du sport, t'as pas idée.

Voilà mon canard, la suite au prochain épisode, me demande si je ne vais pas aller à pied jusqu'au Sacré-Coeur moi, aujourd'hui. Voire en Vélib. En passant par le maximum de rues pavées, si tu vois ce que je veux dire. 

Piscine Josephine Baker, Quai François Mauriac (13e), Métro : Quai de la Gare, pour en savoir plus, c'est ici

 

Histoire d’eaux

Bon alors figurez-vous que si je n'étais pas là ce matin, c'est pour une très bonne raison.

J'étais à la piscine.

Oui madame.

Farpaitement.

Avec l'homme.

Et nos bonnets de bains. Même que le mien c'était celui de ma fille et qu'on aurait dit une kippa.

Rose.

Ouais ben rigolez, rigolez, n'empêche que je crois que je vais emménager à la piscine de la Butte aux cailles, rapport que l'apesanteur c'est un peu le must quand on approche comme moi des 100 kilos. Et ce n'est pas vraiment une métaphore si tu vois ce que je veux dire.

En fait depuis le début de la grossesse je me dis que je vais y aller toutes les semaines. Résultat, à huit mois et demi je me lance. En même temps, tous les ans je pense m'inscrire au gymnase club, jamais je le fais. Donc là je suis plutôt sur la bonne pente.

Et puis si je n'y allais pas, figure-toi que c'était à cause d'une peur idiote, de celles qu'on avoue pas trop.

Allez, à toi je le dis. 

J'avais la trouille de perdre les eaux dans la piscine et de ne pas m'en rendre compte.

C'est bon, je sais, c'est con, je le sais d'autant plus que je n'ai rien trouvé de mieux que de me confier lors du cours de préparation à l'accouchement suivi mercredi, au milieu de 15 nanas hilares et d'une sage-femme qui ne l'avait manifestement encore jamais eue, celle là.

Quelque part faudrait pas qu'elle se plaigne non plus, parce que j'hésitais entre ça et le "est-ce que c'est vrai qu'on fait caca en même temps qu'on accouche ?".

Cela-dit celle ci, parait que TOUT LE MONDE se la pose.

Et que la réponse est tout de même souvent oui.

Bref, après avoir été rassurée sur cette histoire d'eaux qu'on perd – en fait si jamais ça arrivait, parait que ça continuerait même une fois sortie de la piscine, donc on s'en rend compte – je suis allée avec l'homme et nos capotes à cheveux nager – ou plutôt flotter – dans les eaux douces de la piscine de la Butte aux cailles.

En plein air et sans chlore ou presque. Parce que si tu sais pas je vais te l'apprendre, à la Butte, y'a une source. Et c'est avec cette eau pure que la piscine est remplie. 25 000 ans qu'elle a, la nappe d'eau. A 582 mètres sous tes pieds. T'imagines ? Ben non, t'imagines pas.

Et même, tu peux amener tes bouteilles pour faire le plein pour pas un rond. Attends, pas dans la piscine, faut pas déconner non plus. Non, au robinet sur la place devant les bains de la Butte. Ce qui donne un air bien rétro à cet endroit que j'aime d'amour, genre retour au lavoir d'antan et cie.

Voilà, après avoir fait la planche en regardant le ciel de Paris, on est allés manger dans un tout petit resto italien de rien du tout qui s'appelle l'Etape et qui te propose à midi une formule à 10 euros avec plat plus dessert. Si tu y vas un jour, tu prends des rigatoni à la siciliana, s'il te plait.

Avec des aubergines fondantes, des courgettes, de la sauce tomate, de la mozarella séchée en copeaux et de la tapenade maison dessus. 

Et comme avant, t'as nagé, tu n'es même pas emmerdée au niveau de l'huile d'olive.

Voilà, promis, très vite je reviens sur cet épisode de la préparation à l'accouchement, mais chais pas, en ce moment, j'aime bien faire ces petits carnets de vacances. J'espère que ça ne te rase pas trop.

 

L'Etape: 22, Rue du Moulin des Prés, 75013 Paris, Tel : 01 45 65 05 39

 

Toujours là…

Et oui, I'm still here… Et ma foi, heureuse de l'être !

Si
ce n'est que je m'inquiète un peu pour la prise de poids finale, ces
quelques jours de parenthèse enchantée avec l'homme en vacances sont
l'occasion de tous les excès alimentaires. Et que je te fasse une
mousse au chocolat de la mort, et que j'aille manger un sundae caramel,
et que je te prenne un dessert au resto à chaque fois, et que je ne
sache plus reconnaître un légume rapport que le dernier mangé était un
avocat et que ça date.

Forcément, au bout d'un moment, faut pas rêver, ça finit par se voir.

Bref, ma petite chérie, pour le bien être futur de ta maman, faudrait peut-être voir à sortir de là, hein.

Sinon, dans la série je m'éclate à Paris, je vous conseille d'aller voir "Bons baisers de Bruges" avec Colin Farrell, un chouette film pseudo-noir pseudo-drôle qui m'a réconciliée avec le cinéma rapport que deux jours avant j'étais allée me fourvoyer dans une salle projetant "Voyage aux Pyrénées". Après dix premières minutes réjouissantes, tu as juste envie de conseiller à Sabine Azéma d'aller se coiffer. Et tu as beau trouver les Pyrénées magnifiques, tu te dis qu'un décor ça ne suffit pas à faire un film.

Pourtant j'aime les frères Larrieu.

Et je ne te parle même pas de Jean-Pierre Daroussin, hein.

Même que je t'ai dit que j'avais mangé avec lui une fois ?

Ouais, je sais, je t'ai déjà dit.

Voilà, après le ciné, si tu vas au MK2 bibliothèque – je vois pas comment tu fais si tu vas pas là bas rapport que c'est the best cinéma – tu peux aller manger à la Zygothèque, le seul resto sympa du coin, rue de Tolbiac. En dessert tu prendras une brioche perdue aux pralines. Et après tu pleureras sur tout ce gras que tu vois là, sur tes hanches.

Edit: Je suis là aussi aujourd'hui, si ça te dit. 

Edit: A part ça je vous raconte demain ou très vite la mémorable séance de
préparation à l'accouchement où j'ai réussi à trainer l'homme hier.

Bonne année du rat !

Aujourd'hui dans mon quartier, c'est défilé. Pétards en rafale, dragons chamarrés qui dansent au rythme des tambours, lanternes carmin et ballons Tang gonflés à l'hélium.

 

Certes il y aura du monde, certes l'odeur du souffre est parfois oppressante, mais un Paris-Pékin pour le prix d'un billet de metro, moi je dis, ça le vaut bien !

 

Bonne année du rat mes petits poulets !

 

Edit: Perso je suis cochon, et vraiment ça me ravit.

 

Edit 2: Le défilé commence à 13h30 au 66 avenue d'Ivry. Et chez Tang, on distribue gratos des balons tout ronds magnifiques. Enfin, si vous avez des enfants. Pour l'occase, louez-en !

Ma Chine à moi

 Aujourd'hui c'est vendredi, alors je me propose de vous livrer un petit conseil sortie. En plus ça rime et moi je dis youpi. Que les non-parisiennes me pardonnent, hein, je vais évidemment parler de ce que je connais le mieux, à savoir de mon quartier. Ouah ça rime encore, je me demande si je ne suis pas en train de révéler la poète qui sommeille en moi, bon sang de bois.

 

Chinois, mon quartier.

 

Pas bien beau, autant le dire de suite.

 

Des tours vilaines, des enseignes lumineuses de restos asiatiques partout, des odeurs de nem un peu persistantes, des rues qui se suivent et se ressemblent.

 

Pas branché. Meuh alors pas du tout.

 

Mais avec un je ne sais quoi d'ailleurs. Un petit quelque chose de là-bas. La-bas ? Bangkok, Pékin, Saïgon, Kuala Lumpur, voire New-York. Des boulangeries aux devantures étranges, remplies de gâteaux verts et roses, des canards laqués suspendus dans de minuscules échoppes, des primeurs qui puent le Durian, gros fruit vert interdit dans certains hôtels thailandais rapport à son odeur proche du vomi mais parait-il mortellement bon m'enfin j'ai jamais vérifié, des visages du soleil levant, des librairies ying et yang, des masseuses de pieds par milliers.

 

Voilà, mon quartier c'est entre la porte d'Italie et celle d'Ivry, avec au milieu celle de Choisy. Mon chinatown à moi. Y aller c'est le dépaysement assuré. Et la certitude de bien manger. Surtout si vous suivez ces quelques conseils qui valent de l'or parce que franchement, des mauvaises expériences en trois ans, j'en ai faites. Et que ces pépites là, si ce n'était pas pour vous, je n'en donnerais pas l'adresse tellement je ne voudrais pas que la prochaine fois qui j'y vais ce soit complet.

 

Donc donc donc… 

 

Le meilleur Thai, où l'on mange la soupe au Galanga qui tue sa race, c'est le Salathai, rue des frères d'Astier de la Vigerie.

 

Il y en a un autre, le Royal Thai, plus chic et drôlement bon aussi, le meilleur plat étant le curry vert de poulet servi dans une noix de coco fraiche. A goûter absolument également les nems au chocolat. Une tuerie.

 

Si vous êtes plutôt branchés vietnam et Pho aux nouilles, il y a le Pho14 avenue de Choisy. Il y a toujours la queue mais ça vaut le coup, en deux minutes tu es à Ho-chi-min.

 

Enfin, pour les inconditionnels du chinois – moi je suis résolument thai mais un bon canard laqué, miam – le Tricotin avenue de choisy, à côté du seul MacDo à Pagode de France, est typique aussi. Et toujours bondé, un signe.

 

Voilà, c'était mon quart d'heure lonely planet les chéris.

 

Bon week-end…

 

Ah et juste, dans quelques semaines ce sera le nouvel an chinois et ça aussi ça vaut son pesant de nems…

Post-it: Pour une soirée de filles

Alors voilà. C'est l'histoire de trois filles. Jolies mais pas que.
Un peu caricaturées, bien sûr, mais on est dans le registre du
boulevard et personnellement ça ne me dérange pas. Cécile, une bimbo un
peu écervelée. Charlotte, une naïve un peu fofolle. Léah, une ronde
déjantée amoureuse des pépitos.

Pendant une heure ou un peu plus, Cécile, Léah et Charlotte,
colocataires trentenaires, se brocardent, se chipotent et se confient
leurs malheurs jusqu'à même organiser le concours de celle qui a la vie
la plus merdique. Bien sûr, ce n'est pas toujours dans la dentelle,
notamment quand elles parlent de sexe, qu'elles moquent la tendance
pépito-addict de l'une ou les penchants nymphos de l'autre.

Mais on rit.

On rit, on se reconnait, on dédramatise, on oublie la morosité de
l'hiver, même si je vous l'accorde, cette année, l'hiver est assez
cool, merci le réchauffement de la planète. Ce spectacle, c'est le plan
PARFAIT pour une soirée de copines, avec avant ou après, une margharita
ou un bon mojito à la Favela Chic quelques mètres plus hauts dans la
rue. Ou alors un petit resto bobo le long du canal Saint Martin. Encore
une fois, je dis ça, je dis rien.

Cette pièce de théâtre – ah, oui, j'avais oublié de vous dire que
c'était une pièce de théâtre, n'importe quoi la fille aujourd'hui – se
joue au Palais des Glaces. Les actrices sont en réalité six et deux
équipes s'alternent régulièrement. Personnellement j'ai donc vu jouer
Sophie Le Tellier, Karina Marimon et Caroline Frossard. Elles sont
vraiment à se tordre par moments, avec pour ma part une mention
spéciale à Karina Marimon, d'une grande justesse dans le registre de la
fille à la fois cinglante, complexée et dépressive. Quoi qu'il en soit
elles en sont à la 500ème et c'est assez rare que des "petites" pièces
comme celles-ci restent aussi longtemps à l'affiche. Alors moi je dis,
allez-y.

Info pratiques:
Palais des glaces,
spectacle du 16/01/2007 au 31/03/2007, tous les mardis, mercredis,
jeudis, vendredis et samedis à 21h30 et matinée les dimanches à 17h00,
Grande Salle, durée : 1h30, tarifs : 28 € (1ère cat.), 25 € (2ème
cat.), 18 € (chômeurs/étudiants du mardi au vendredi), 10 € (- de 26
ans du mardi au jeudi dans la limite des places disponibles. 37, rue
Faubourg du Temple, 75010 Paris – Réservation :   01 42 02 27 17          /01 48 03 11 36   

Edit: Je sais, j'avais promis de ne plus me la
jouer parisienne, mais que voulez-vous, c'est là que je vis, alors
forcément, c'est ce dont je peux parler le mieux. Histoire de ne pas
paraitre sectaire et jacobine, je vous propose à nouveau de m'envoyer
les infos sympas de par chez vous pour que je m'en fasse le relais sur
ces pages, les jours où je me prends pour Frédéric Taddéi. Frédéric,
d'ailleurs, si tu me lis, je veux juste te dire que t'es super sexy.