Catégorie : Un film ?

Tout est si fort à 14 ans…

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Hier soir nous avons profité de notre dernière soirée sans enfants pour aller au ciné. Le truc qui ne nous arrive quasiment plus jamais et honnêtement invoquer les enfants ne serait pas juste, la vérité c’est que depuis quelques temps je trouve plus mon bonheur dans les séries que dans les films, dont peu finalement me tentent au point d’aller dépenser 12 euros ou plus. J’en suis la première désolée parce qu’il fut une époque où ne pas me réfugier au moins une fois ou deux par mois dans une salle obscure était inenvisageable (il y a beaucoup de négations dans cette phrase, j’en suis consciente). En lire plus »

Hey Mr Selfridge !

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Déjà que j’avais une légère fixette pour les blouses blanches à plastron de dentelle et col victorien, je vous annonce que ça ne va pas du tout s’arranger avec ma nouvelle addiction : Mr Selfridge. A ce niveau là, on ne remercie pas la personne – qui n’en avait en plus aucun intérêt puisque je suis un peu censée lui livrer des textes – qui vous a mis le nez dans le poudrier. Cette série, extrêmement romanesque – allergiques au sucre et autres bons sentiments, passez votre chemin – me fait l’effet de l’Amour en héritage en son temps. Une drogue dure. (la chanson quittera votre cerveau dans 24h, ne luttez pas). En lire plus »

Arnaud Ducret, faites-vous plaisir, allez-y

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Hier j’ai eu la chance d’assister à la générale d’Arnaud Ducret à l’Alhambra. Petite précision, j’étais en réalité le +1 de B., ma prof principal de Parents Mode d’Emploi, dont le mari n’était pas dispo et qui avait donc besoin d’un date, comme dirait Garance Doré (à vous le studio). Je ne me suis pas fait prier, vous imaginez bien. Arnaud, (on est assez proches) c’est un peu mon Clooney à moi et parfois, le soir, je l’entends dire dans ma télé des mots que j’ai écrits en pensant à lui et à sa palette incroyable de jeu. J’ai alors besoin de me pincer pour vérifier que c’est bien arrivé tout ça.

Surtout, je sais bien que vous n’êtes pas obligés de me croire mais c’est un mec bien. Qui vous dit bonjour comme s’il vous avait toujours connue, même si vous savez tous les deux que ça n’est pas le cas. On sent que ce n’est pas pour faire genre mais vraiment pour faire plaisir.

« Faire plaisir », justement, c’est l’ambition d’Arnaud pour son nouveau spectacle. Objectif plus que réussi. Ok, nous étions assez conquis dans la salle, une Générale en gros ça rassemble tous les copains, la famille, les professionnels de la profession, etc. Mais certains vous diront que c’est le public le plus difficile et le plus terrorisant. En lire plus »

De la motivation

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Depuis environ dix ans – merci l’éducation nationale – il ne se passait pas un jour ou presque sans que l’un de mes enfants me fasse la morale sur la cigarette. Me regardant avec les yeux d’un chaton sur le point d’être endormi à l’éther, ils me parlaient de leur vie sans moi, de la difficulté de grandir sans mère, des petits enfants que je ne connaitrais pas ou encore du bal de promo pour lequel je ne les photographierais pas – ils regardent un peu trop Vampire Diaries. J’ai même eu droit aux photos de ce qui ressemblait à un cormoran mazouté et qui n’était soit disant autre que mes poumons goudronnés. Sans parler de tentatives assez réussies de psychologie inversée, en mode, « tiens et si moi je fumais, après tout tu n’aurais rien à dire ».

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Dans la cour, allez-y !

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Hier mes grands ont eu 14 ans. Je crois que j’ai enfin assimilé cette phrase répétée ad nauseam les mois qui ont suivi leur naissance: « profite, ça passe tellement vite ». On ne va pas se mentir, heureusement que certains moments sont en effet passés vite – et encore à bien y réfléchir, j’ai malgré tout l’impression d’avoir passé dix ans de ma vie à mettre du pshiit dans le nez et/ou aspirer la morve de ce petit monde. Mais l’un dans l’autre, oui, ces 14 années ont duré à peu près 20 secondes. Quand on sait qu’à priori, la seconde partie de notre vie défile encore plus vite, j’ai presque envie de vous dire adieu, quoi. En lire plus »

Une histoire banale, ou l’anatomie d’un viol

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C’est un film coup de poing, réalisé par une jeune femme qui, lasse d’attendre des financements pour tourner a décidé de faire avec le minimum, à savoir 8000 euros récoltés notamment grâce au « crowd funding ». Bien sûr, cette économie de moyens se ressent. Peu de décors, pas des masses d’acteurs et de figurants, des plans serrés. Mais finalement, plutôt que de desservir le propos, cet ascétisme le met plus en avant. Parce que l’histoire « banale » qu’Audrey Estrougo raconte n’a pas besoin de fioritures et se suffit à elle même.

D’autant que cette merveilleuse actrice, Marie Denarnaud, vue dans Les corps impatients, habite littéralement le film. Et se laisser porter par les saisons qui passent sur son si beau visage permet de saisir toute l’essence de cette oeuvre si singulière. En lire plus »

« 3 X Manon », meilleure fiction télé française du siècle (au moins)

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Dans deux jours je prendrai le train de nuit Paris – Briançon, flanquée de pas moins de cinq enfants probablement surexcités. HÂTE.

J’aime autant vous dire que bien qu’amoureuse des Hautes-Alpes et de ce petit village à flanc de montagne où se niche ce vieux chalet de famille, et bien qu’impatiente d’y retrouver mes parents, il y a plutôt intérêt à ce qu’il y fasse beau. Non parce que la semaine de flotte avec une ribambelle de gosses désœuvrés, j’ai donné l’année dernière, merci, bien vrai, je n’en reprendrai pas.

Je risque du coup de ne pas être super assidue, le wifi n’est toujours pas d’actualité là bas et même la 3G est réticente. Mais vous me connaissez, je risque de craquer et de descendre à la station pour me brancher sur le réseau municipal.

Ceci étant dit, ça n’est pas l’objet de ce billet. Non, l’objet de ce billet, c’est cette excellentissime mini-série diffusée hier sur Arte et que vous pouvez voir en replay dans les sept prochains jours. « 3 X Manon », réalisée par Jean-Xavier de Lestrade avec Alba Gaia Bellugi, Marina Foïs et Alix Poisson, « mon » Isa dans Parents mode d’emploi, actrice formidable qui peut manifestement TOUT jouer. En lire plus »

Le stratagème… un film à venir

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Je connais Gilles depuis toujours ou presque. Là sur cette photo, je crois qu’on a 19 ans. Cet été là, nous étions partis lui, son frère et moi faire le tour de la Hollande avec trois francs six sous. Ce cliché a été pris dans un camping de la banlieue d’Amsterdam, on était affamés, on venait de passer trois jours vers la frontière allemande sans trouver de banque pour changer nos travelers chèques (oui j’ai connu les travelers chèques, non, je n’ai pas 29 ans) (et je ne suis pas totalement naturellement blonde) (mais là j’étais surtout dans ma période henné).  Je me souviens d’avoir eu la dalle, donc, mais surtout de nos fous-rires, des musées incroyables et de cette petite ville, Haarlem, que j’avais adorée. Sans parler des îles au nord des Pays-Bas, royaume des hippies et des méduses.

Cette amitié, donc, elle remonte à loin. Alors forcément, quand il monte un projet un peu fou, j’en suis.

De lui, je vous ai déjà montré quelques réalisations. Aujourd’hui, il prépare un court-métrage dont le pitch personnellement me plait beaucoup: « Jane, qui réalise que l’on est toujours plus séduisant(e) lorsque que l’on est en couple, décide de se servir de ce constat pour trouver l’âme soeur ». En ce qui me concerne, j’ai pu avoir également la confirmation de cet étrange phénomène, mais je le préciserais un peu: à savoir que ce sex-appeal a tendance à apparaitre au début d’une relation amoureuse. Je n’ai en effet par exemple jamais été autant sollicitée que lorsque j’ai commencé à sortir avec le churros. Mais au bout d’un moment, ne nous voilons pas la face, ça se tasse (ou alors c’est moi qui me suis tassée ?).

Bref. En lire plus »

My mad fat diary, ou la meilleure série de tous les temps sur l’adolescence

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J’en ai déjà parlé ici mais comme je suis en train de regarder la saison 2, j’en profite pour en remettre une couche. S’il y a une série qui devrait être au programme des enseignements dans tous les collèges de France et de Navarre, c’est celle-ci: My mad fat diary. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, il s’agit d’une création britannique – les Anglais sont tout de même absolument incroyables – qui met en scène Rae, adolescente de 16 ans obèse et légèrement boulimique, dans les années 90. J’ai beau chercher, je ne trouve rien à critiquer dans cette fiction, tant tout y est d’une justesse inégalée. L’actrice est merveilleuse, elle incarne avec finesse, humour, tendresse, ce personnage borderline. Rae est brillante, blindée d’humour, mesquine à ses heures, en conflit avec sa mère, en quête d’amour, de popularité ou tout simplement d’invisibilité. Rae est grosse et regarde le monde à travers ce prisme là, celui des « différents », de ceux que l’on voit avant qu’ils arrivent. En lire plus »

« Même pas vrai », du rire en barres au théâtre Saint-Georges (concours inside)

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Lorsque j’ai commencé à écrire pour Parents Mode d’Emploi (je vous ai dit que ça cartonne ?) (ça cartonne), j’ai eu la surprise de voir dans la liste des scénaristes les noms d’une paire de garçons que j’avais un peu connus du temps de ma pièce de théâtre, puis perdus de vue, la vie étant parfois un peu tarte. Sébastien Blanc et Nicolas Poiret. Sébastien faisait même l’ouvreur pour nous au Lieu, le mouchoir de poche qui nous servait de scène pour « Dans la peau d’une grosse ». A l’époque il était surtout acteur, mais commençait un peu à écrire, idem pour Nicolas. Et voilà donc qu’aujourd’hui ils sont non seulement scénaristes pour la télé mais aussi auteurs d’une pièce qui se joue, excusez du peu, au théâtre Saint-Georges, qui lança notamment Jacqueline Maillan, l’idole de Sebastien (le hasard n’existe pas). En lire plus »