Catégorie : Plaisir des sens

Vénus: quand la déesse overbookée passe derrière les fourneaux


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Donc
la semaine dernière, par un beau mercredi matin ensoleillé, je me suis
rendue à l'atelier des sens, invitée par Venus pour chaperonner ma
filleule overbookée
.

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Inutile de préciser qu'auparavant, Oceana et
moi – c'est le petit nom de mon rasoir chéri – on s'était offert une
franche partie de rigolade histoire que je sois lisse comme le
frigo Smeg de la cuisine parfaite de l'atelier des sens.

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Attendez,
ça commence par là, le savoir recevoir.

Bref, je suis allée à
l'Atelier des sens, un endroit trop croquignolet caché dans une cour de
la rue Sedaine, pas loin de Bastille. Rien que l'allée fleurie te donne
envie d'y poser tes valises pour la vie. 

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Ensuite, tu fais la
connaissance d'une cuisine plus grande que ton appartement, avec un plan
de travail de la taille d'un billard. Et tu entends tout ton être
crier: "maison".

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Je passerais sur tous ces appareils
d'électroménager qui font rêver, les placards remplis à craquer de
chocolat, farine, sucre ou autres ustensiles qui rendent la vie plus
facile.

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Mes photos de professionnelle parlent d'elles même.

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En
revanche, sachez que Marie-Sophie, l'overbookée, et moi même, avons
appris quelques petites choses indispensables pour celles qui comme moi
ont en général 14 minutes pour préparer un
repas.

– Genre que si tu nettoies au fur et à mesure, au moment
de passer à table, tu n'as plus rien à ranger (là, normalement le
Churros est en train de s'étouffer de rire ou de stupeur devant une
telle prise de conscience)

– Pour faire un caramel, point besoin de
se prendre la tête sur la quantité d'eau qu'on doit rajouter au sucre.
Suffit de jeter le sucre en poudre dans la casserole bouillante et pan,
magie de l'amour, le sucre fond en sirop. C'est un truc de fou, fini les
interrogations à n'en plus finir: est-ce que j'ai mis assez de flotte ?
Trop ? Je mélange ou ça va tout gâcher ? Le caramel inratable est à
portée de main.

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– Monder une tomate n'a rien de pornographique. Il
s'agit simplement de tremper la tomate dans l'eau bouillante et une fois
qu'elle est bien chaude, tu enlèves délicatement sa peau qui vient
toute seule. Ok, en fait c'est un peu hot de monder une tomate. Mais ça
évite les brûlures d'estomac à
cause que la peau c'est très acide, a dit JB, le chef (oui, le mignon du dessus). Ok chef, je vais
te la monder ta tomate.
– Pour que les légumes ils gardent leur
couleur à la cuisson, faut les balancer dans une huile brulante (il aime
bien tout ce qui est chaud bouillant JB).
– Pour twister ta salade
de fruits rouges, tu fais un sirop avec de l'eau et du sucre, auquel tu
rajoutes du vinaigre balsamique blanc. Le plus dur étant de trouver le
vinaigre balsamique blanc. ça donne un goût aigre doux de folie à la
minestrone de fraises/framboises.

– Pour épater la galerie dès
l'apéro, tu prends de la pâte feuilletée, tu la badigeonne de jaune
d'oeuf, tu la saupoudre de sésame ou d'autres graines, tu coupe ensuite
la pâte en lamelles que tu torsades. Dix / quinze minutes à four bien
chaud et tu as des sortes de grissins qui tuent mémé. Et qui, ok, ne
sont pas super torsadés quand c'est moi qui les torsade parce que j'ai
une incapacité au niveau de la
torsade, c'est très net. 

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En revanche, Marie-Sophie, elle, elle rock en
cuisine, j'hallucine.

Voilà, très franchement c'est génial de
concocter un repas comme ça, pilotées par un chef adorable dans un
endroit de rêve. Je me suis dit que c'était une super idée de cadeau,
même si je rappelle que j'ai été invitée par Venus et que donc je ne
sais pas trop si c'est cher ou pas…

Je vous laisse avec les photos des plats préparés, de mémoire, une tatin de tomate chèvre-épinards-caramel, des rougets avec flan aux herbes et sauce carottes/poireaux et enfin une minestrone de fruits rouges avec sorbet citron/basilic et tuiles au thym.

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ça c'est le flan aux herbes avant cuisson

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ça c'est l'appareil à tuiles (je sais c'est un peu bizarre comme petit nom)

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ça c'est le moment pas glop où on a enlevé les arrêtes des filets de rouget avec une espèce de grosse pince à épiler (non, pas avec Venus)

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Tadaaaaam !

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ça c'est une adresse dressée par moi. Et dessous c'est une assiette dressée par Marie-Sophie. Hum.

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Venus: Echappées belles avec la déesse overbookée

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Bon alors, où en sommes-nous de cette
histoire de marrainage Vénus ? Je sens que vous brûlez
littéralement de le savoir. Il faut dire qu'on ne va pas avoir des
vies faciles dans les prochaines semaines, avec Marie-Sophie, alias
la déesse overbookée aux jambes lisses comme un IPad grâce à la
technique hautement révolutionnaire de Venus Oceana.

Un jour
un soin du visage, un autre un massage – à moins que ce ne soit
l'inverse – le lendemain, cours de cupcake ou encore coaching sportif
au long cours avec probablement un dieu sur pattes.

Et le
pompon dans tout ça, donc, c'est qu'en qualité de marraine,
j'accompagne Marie-Sophie dans ces activités harassantes offertes
par Venus à ma filleule débordada.

Enfin, dans QUELQUES
activités.

Non parce que je ne sais pas pourquoi, mais quand
l'a fallu cocher les trois de mon choix, mon doigt a ripé et pof, le
coach est passé à l'as.

Dois-je rappeler que la dernière
fois j'avais faillu mouru
?

Bref, je vais donc apprendre à
fabriquer des cupcakes et ça, voyez-vous, ça m'émoustille. Même
si je redoute un peu que mes tentatives ressemblent assez rapidement
à tout sauf à ces petites merveilles qu'on voit fleurir ça et là,
surtout sur les blogs de fashionistas fans de vintage et de photos
sépias. Promis, bien sûr, je les immortaliserai. Ainsi que le
massage. Parce que le but c'est évidemment qu'on vous fasse un
compte-rendu de ces échappées belles. Va y'avoir du minute par
minute, je ne dis que ça…

Ah et j'oubliais !

J’ai
invité Marie-Sophie à vous adresser quelques mots …..

« 
Ma marraine et moi allons vous faire vivre nos expériences, toutes
les plus trépidantes les unes que les autres ! Je ne vais pas
manquer le plaisir de vous les illustrer avec des photos délirantes.

Ce
sont de véritables pauses de bonheur dans nos emplois du temps
ultra-chargés. Il faut bien se détendre, non ? D’ailleurs,
j’arrive et je repars en courant… ça me prépare au coach
(quoique…) Et je ne vous cache pas que ces instants délicieusement
extra, je vais les vivre en très bonne compagnie avec Caroline !!

Je
vous invite à suivre nos activités
cours de cupcakes (so fashion &
girly) mais pas que : cours de cuisine, moments « relax »
and co.

Je
ne vais pas tout vous dévoiler je laisse un peu de suspens …. »

Opération sponsorisée

Un soir chez Cyril Lignac

 

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J'ai connu Julien et Chloé en 1990 à Grenoble. Ils venaient d'Annonay et moi de Lyon, Chloé était avec moi à Sciences-Po et Julien l'avait suivie par amour alors qu'ils n'étaient ensemble que depuis quelques mois.

Très vite, j'ai pris mes quartiers chez eux. Il faut dire que j'avais à l'époque trouvé un appartement de liliputien très loin du centre ville, persuadée quand je l'avais visité de me trouver au coeur de Grenoble. Au coeur du quartier qui craignait, ça oui. Pour le reste, big mistake.

Bref, je squattais régulièrement chez eux, dans leur petit nid pas franchement chic non plus, à deux pas de la voie de chemin de fer et doté de sanitaires plus que douteux. Je ne rentrerai pas dans les détails mais sachez que si un jour vous avez besoin de sauver votre sanibroyeur d'une attaque sauvage de tampax, Julien a quelques compétences en la matière.

Je passerai aussi sur les cuites multiples et variées qui ont accompagné ces années de pipolitique ainsi que sur les cultures assez particulières de Julien qui à l'époque travaillait à Jardiland. On s'est suivis ensuite à Paris, Chloé m'y a supportée dans tous les sens du terme à une époque où disons le clairement j'étais tout bonnement en dépression nerveuse avec appels en pleine nuit sur le mode "Je vais mourir, là je le sens, j'ai quelque chose qui cloche, les médecins ne le voient pas mais c'est grave". A tel point qu'un matin, sur ordre maternel, Chloé est venue me chercher, a fait mon sac et m'a mise dans un train pour Lyon, histoire que j'aille me remettre la tête à l'endroit. Ce qui a pris quelques mois et qui a probablement coûté à mes parents une palanquée de nuits blanches. Mais ce n'est pas le sujet.

1995, retour à Paris, re-squattage chez mes parents alternatifs, Julien et Chloé de leurs prénoms. A trois dans une piaule de 8m carrés au 7e étage d'un immeuble chic. Quand l'un se retournait la nuit, les deux autres aussi, bien obligés. Pour eux c'était sûrement chiant, pour moi c'était rassurant, leur zénitude, leur calme en toute circonstance, leur penchant pour la bonne chère aussi.

J'ai fini par me trouver un home – pas très sweet – home (c'était les années découvert à la banque et coquillettes à tous les repas), mais pas trop loin quand même de chez eux. Quand ils sont partis à Mâcon, puis à Annonay, j'ai eu un peu de mal à m'habituer à ne plus pouvoir aller boire des coups chez Camille à Montmartre avec mes deux Ardéchois. Heureusement qu'il m'en restait un, le fidèle coincoin.

Je ne vais pas vous raconter l'intégralité de ces vingt années, mais disons que finalement, on s'est retrouvés dans la même ville à Paris, qu'on a fait des enfants presque en même temps et qu'on pourrait, je crois, encore cohabiter dans 8m carrés sans que ça pose énormément de problèmes. Et ce même avec notre chiée de gosses. D'ailleurs pas plus tard que la semaine prochaine, on embarque les nains et on se fait un week-end en roulotte. Normalement ça ne devrait pas être plus exigu que la péniche qu'on avait louée un été. Moi je dis, tant que Chloé n'oublie pas son tire-bouchon, peu importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse, quoi.

Pourquoi je mes perds dans mes souvenirs aujourd'hui, au risque de vous endormir ?

Parce que samedi, on a fêté les 20 ans d'amour de Julien et Chloé qui sont pas du genre à se marier. Et que Julien, pour la peine, nous a carrément invités, avec le Coin-coin et sa Fanny,  au "Quinzième". Le restaurant de Cyril Lignac. Un peu la classe, le bonhomme. Julien, je veux dire. Lignac aussi, hein, mais en l'occurrence, c'est Julien qu'a raqué.

Je ne suis ni photographe culinaire, ni critique gastro, ni même blogueuse de bouffe. Mais j'ai un palais pas trop con non plus. Et il a carrément apprécié ce qu'il a goûté. Six plats, tous aussi fins les uns que les autres, des mises en bouche divines, des vins parfaits, un service digne d'un trois étoiles, une table ronde comme j'aime avec banquettes pour s'affaler sur la fin quand le bouton du pantalon est menacé d'expulsion. Et à la fin, cerise sur la mignardise, la star des fourneaux qui vient gratifier tout le monde d'un petit mot et accepte de bonne grâce les photos des fans.

Je vous laisse donc avec les photos prises ce soir là, en embrassant fort fort fort mes chers amis, pourvu que les 20 années qui s'annoncent soient au moins aussi belles que celles qui viennent de passer…

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 ça c'est du foie gras mi-cuit avec une gelée de fraises des bois. Servi avec une brioche chaude. Orgasme.

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ça c'est des gnocchis aux morilles avec asperges à peine cuites. J'ai fini la sauce à la petite cuiller, j'aurais pu lécher mon assiette. Le churros l'a fait.

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ça c'est du cabillaud "cuit très doucement" dans un bouillon de langoustine. Toujours avec des asperges, y'en avait aussi dans presque toutes les mises en bouche, moi j'adore ça, mais peut-être que ça peut en lasser certains.

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ça c'est le trou normand sans alcool (avec mise au point plutôt sur le beurre mortel qui est à gauche, Peter Lindbergh a encore de belles heures devant lui), un sorbet de mandarine avec jus de menthe et feuille de shizo. Après ça, tu as l'impression que tu peux à nouveau rempiler pour trois ou quatre plats. Ce qui tombe assez bien vu que…

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… vu que donc, on enchaîne sur une pièce de boeuf à se taper le fondement par terre en poussant des cris de joie. Petit bémol et ce sera le seul, l'aubergine confite à côté n'était pas assez cuite à mon goût. Mais rien que pour le jus moi je dis…

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ça c'était pas au menu mais voilà, c'est pour les amatrices de moquette ardéchoise. Sûre que caro d'ardèche en reconnaîtra le propriétaire.

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Premier dessert, une glace au yuzu, un agrume japonais, avec de la gelée incroyable et des mini-meringues. Explosion de saveurs en bouche.

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Deuxième dessert, un sorbet de fraises des bois servi avec une meringue craquante et une crème légère à la dragée. Un dessert pour princesses au bec sucré.

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Dernier dessert et pas le moindre, 100% chocolat, une mousse avec des pépites qui explosent en bouche (genre sucre magique) et sorbet cacao à peine sucré.

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Enfin, des mignardises, servies avec ou sans café. La sucette est en réalité un mini esquimau et le chou est rempli de crème au caramel beurre salé. Tuerie.

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ça c'est la preuve que j'ai totalement intégré les principes zermatiens. Genre je n'ai pas hésité à en laisser. Ok, la moitié d'une mignardise. Mais quand même. Non ?

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ça c'est quand Cyril est tombé raide dingue d'une blonde incendiaire. La chance. Par contre c'est lui qui a une petite tête ou c'est la blonde qui a le melon ?

Edit: Oui, en effet, je suis la naine du groupe ce qui explique qu'on voit un poil ma trombine sur la photo souvenir. J'ai longuement hésité à mettre a photo en entier mais je sais que mes amis tiennent à leur anonymat, ils ont envie de se curer le nez tranquille au Monoprix, eux. Joke.

Edit2: Je n'ai aucune idée du prix de ce que j'ai dégusté rapport que c'est Julien qu'a raqué donc pas trop possible de dire si c'est honteusement cher ou non. Tout ce que je sais c'est que c'était un sans faute et qu'à aucun moment je ne me suis dit que ça sentait l'opération marketing people ou je ne sais pas quoi. Vous pouvez en savoir plus sur le site du restaurant

Edit3: Un bébé s'est caché sur l'une des photos, sauras-tu le
reconnaitre ?


Dans le champagne Corbon, tout est bon

 

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Alors hier, c'était le grand jour de la dégustation chez Agnès Corbon. Dégustation de champagne, j'entends. Et Agnès m'en a envoyé un compte-rendu qui se passe de commentaires. Je vous invite donc à en prendre connaissance, je suis sûre après ça que vous n'aurez qu'une envie, appeler Agnès et prendre rendez-vous à votre tour !

Allez, je laisse la parole à Agnès (dont le grand-père était… CHARBONNIER)

Chère Caroline,

Aujourd'hui j'ai rencontré ton lectorat.

On
peut dire que ton lectorat est :

 - Pour 20% en
avance d'une demi-heure, je sortais à peine de ma
    sieste, rien
n'était prêt, je te les ai envoyés faire une petite
    ballade et
revenez à l'heure, non mais on n'a pas idée !

 - Pour 60 %, ponctuels,

-  Pour 20% en retard, mais
il paraît qu'on pardonne tout à une
    petite tête blonde alors
quand les retardataires se pointent avec
    non pas une mais TROIS
petites têtes blondes, tout le monde oublie
    les longues minutes
d'attente pour faire des « ohhh comme elle est
    mignonne» et des «
ahhhahhh ! Mais ils sont jumeaux !» et aussi
    des « beurk mais
elle mange sa chaussure »

Ce qui m'a véritablement étonnée
c'est que ton lectorat n'est pas constitué de fashionistas modeuses en
tutu. (je crois que ça fait un peu ringard de dire fashionista,
maintenant, non ? Quand un terme arrive dans une pub des Galeries
Lafayette je crois qu'on peut dire que c'est ringard). Je n'ai constaté
aucun genou rentré et personne ne portait de marinière ou de chemisier
en imprimé liberty, et je crois qu'il n'y avait pas non plus de
chaussettes de ski dans des sandales à talon de 15 cm). Je suis obligée
d'avouer que j'étais un peu déçue.

Etaient présentes :
Maryvonne, Isabelle, Audrey, Audrey encore et Laetitia. Dis comme ça ça
semble normal mais en fait quand tout le monde s'est présenté ça
ressemblait plus : « oui moi c'est Small Bubble, Bonjour Small Bubble,
moi c'est Leyleyduc, et voici Loop of Kurland ». On aurait pu croire au
rassemblement d'une société secrète. Une sorte de secte dont tu serais
le gourou.

On peut dire que ton lectorat est divers : Maryvonne
par exemple a un petit-fils de 11 ans alors que Laetitia est si jeune
que j'aurais sans doute dû lui demander ses papiers avant de lui servir
du Champagne maintenant que j'y pense.

Ton lectorat est aimable,
et ça, c'est bien, parce que, partant du principe que le client qui ne
paie pas est toujours le plus désagréable, je m'étais préparée au pire
(celui qui sait tout mieux que tout le monde, et particulièrement qui
sait mieux que moi comment on fait du Champagne, ou celui qui se fout
complètement de ce que je raconte et qui veut juste se rincer le
gosier). Mais, non, tout le monde était intéressé (sauf peut-être le
mari de Loop of Kurland, je ne veux pas cafter mais honnêtement, il n'a
absolument rien suivi, tout ce qui l' intéressait c'était de courir
après ses enfants et faire de la balançoire… enfin bref.)

Je
crois que tout le monde a passé un bon moment, en tout cas moi oui. Et
je pense que j'ai réussi à faire passer mon message : quitte à boire du
vin, autant boire Champagne et quitte à boire du Champagne autant boire
le mien.


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Strawberries and french fries

Tartemachin

Au niveau de l'alimentation, je crois qu'on peut raisonnablement affirmer avoir totalement intégré les principes du "fais toi plaisir".

Voire du "Mange tu ne sais pas qui te mangera".

Quand à Helmut, elle continue sa Beckamisation, don't worry…

Fritesrose

Edit: même que la tarte aux fraises c'est moi qui l'ait faite, avec crème tapissière et pâte sablée maison. Je sens qu'on est à deux doigts d'ouvrir un gîte nous.

Le refuge

Briançon 015

Un an que j'attends de monter le col du Lautaret (mon côté maso, en général au trois quart on en est déjà à une bonne dizaine de vomis de la grande, on devrait battre notre record, aidés qu'on va l'être à coup sûr par notre amie la gastro). Un an que j'attends d'arriver en haut puis de redescendre vers la vallée de Serre-Chevalier.

M'allonger sur mon transat un peu pourri, faire suer mon père pour qu'il fasse des feux de cheminée toute la journée, râler parce que les chaussures de ski sont toujours aussi truies que mère nature. Hyène.

Manger de la raclette à 12 000 dollars le kilo de fromage même pas génial et pourtant s'extasier sur le bonheur que c'est. Mettre des ovomaltine dans mon anorak et les manger après deux pistes vertes parce qu'à la neige on a le droit, ça compte pas. N'entendre plus que le bruit des skis qui crissent sur les pistes. Fumer en terrasse à plus de 2000 mètres en sachant que c'est encore pire pour les poumons mais que c'est bon seigneur, que c'est bon. Faire pareil sur le télésiège, manquer perdre son gant ou son baton dans l'histoire, énerver le churros qui ne comprend pas pourquoi c'est SI indispensable de s'en griller une sur la remontée du Pas de l'âne.

Aller sur la pelouse qui entoure la chapelle avec vue imprenable sur les immeubles lookés seventies de la station, trouver ça super beau. Passer devant l'école qui pourrait être dans un album de Martine et répéter pour la 150ème fois à mes enfants que petite je rêvais d'y aller, pour voir les montagnes par la fenêtre de la salle de classe.

Entrer dans l'église du village, la seule dans laquelle je sens un truc, pas vraiment religieux, mais une sorte de bien être, celui de l'enfance sans doute.

Entendre mes grands jouer dans le grenier, me cogner au plafond de la salle de bain en soupente. Prendre ma douche en regardant les pins.

M'asseoir sur la marche, oui, là, dans cet angle qui fait un peu mal aux fesses mais qui permet d'attraper le soleil en étant à l'abri du vent.

Pour toutes ces raisons et tant d'autres, parce que mon grand-père a fini ses jours dans cette maison dont il dessina les plans, je me réjouis de cette semaine à venir. Parce qu'aussi, quand on se sent un peu dans la tourmente, quand la réalité de la crise dont on nous rabat les oreilles depuis un an s'invite chez nous pour chahuter l'équilibre précaire mais réel qui était le notre (en clair le journal du churros met la clé sous la porte), se dire que pendant quelques jours on va faire comme si rien d'autre n'importait que le nombre de pistes encore ouvertes, c'est, je pense, salutaire pour repartir du bon pied…

Bonne semaine à tous

Edit: La photo a 4 ans, grande chérie en avait 6 et moi 29 à peu près…

Springday

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Un billet de flemmarde, j'ai des circonstances atténuantes, rentrée du boulot à pas d'heure, même pas pu embrasser Helmut et à peine le temps de dire bonsoir aux grands. Bref, un lundi comme on les aime. Alors histoire de se remettre un peu dans l'ambiance du week-end, quelques photos du si beau parc de Bercy prises dimanche à l'occasion d'un pic-nic, le premier de l'année, donc forcément, un peu, le meilleur. Où l'on a en plus découvert que si Helmut n'en a pas tout à fait la ligne, elle a tout de même un point commun avec Vic Beckham: son air désagréable. Et aussi un amour démesuré pour les sacs. Si ça se trouve, c'est une influentrice comme sa mère et la glacière imprimée vintage 2003 est le futur must have que vont s'arracher toutes les facheunistas dans les semaines à venir.

Rosesac

Vic, sors de ce corps.

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Pour le pic-nic trendy avec nappe en liberty, asiettes muji, verrines de fenouil et brochettes de melon, on repassera. Par contre, pour le cake aux pommes qui tue mémé, là, y'avait du monde au balcon. On ne parle même pas du saucisson au sel de guérande, ce serait indécent.

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Autre condition indispensable pour un brunch en plein air réussi, avoir toujours sous la main sa copine Chloé et son chéri Julien. La première est la seule femme que je connaisse à avoir un tire-bouchon dans sa trousse de toilettes, le second ne se déplace jamais sans une bouteille de pif. Le couple parfait en somme.

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Et Julien il rigole pas avec le service. C'est pas parce que c'est des gobelets en plastique qu'il faut pas faire attention à pas faire tomber la goutte sur le verre. Nomého.

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Le churros est un pro de la nappe. Et non, ce n'est pas une contrepèterie.

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Vous le sentez, là, ce parfum de printemps ? Les parcs ne sont-ils pas les poumons de nos villes, hein ?

Allez, une petite dernière pour la route, pour montrer que parfois, Vic aka Helmut sourit. Souvent, même.

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Le couvent des minimes, part. 2

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Chose promise, chose due, voici donc la suite de nos aventures luberonesques, aventures non sponsorisées, je le précise à nouveau, histoire que ce soit bien clair…

Vous m'excuserez pour la pauvreté du légendage, mais j'ai comme qui dirait retrouvé ma progéniture et par conséquent perdu en autonomie…

Couvent1
Là c'est la librairie "Le Bleuet" située à Banon, un village de carte postale qui mérite vraiment le tortillon qui vous y mène. Cette librairie est hallucinante, immense dans ce patelin minuscule et le personnel charmant. j'y ai dégotté un jaenada que je n'avais pas lu, cool. Un jour je vous parlerai de Jaenada. Je précise que c'est pas la photo qui est tordue, mais la rue. Hum.

Couvent2
ça c'est en haut du village médiéval de Banon, je ne sais plus si c'est l'église ou le vieil Hôtel Dieu. Ouais, j'ai peu d'avenir comme guide bleu.

Couvent3
Là c'est toujours à Banon, une petite vierge qui m'a émotionnée…

Couvent4
A Banon, y'a des lapins aussi… (je sens que j'ai perdu 45% de mon lectorat, là, non ?) Bah si.

Couvent5
Ma foi, j'ai bien aimé Banon, je l'ai déjà dit ? Bah oui.

Couvent6
ça c'est la nouvelle pause officielle de la blogueuse modeuse. J'adore lancer des tendances, tu comprends.

Couvent7
Un matou à Manosque…`

Couvent12
Là c'est où on s'avachira la prochaine fois, vu qu'on y retournera en été. Ben si, c'est comme ça, dans la vie faut avoir de l'ambition.

Couvent13
ça c'est un cadeau que je fais à mon lectorat, une leçon de facheune en trois mots: la chemise en denim, ma cherrrrrrie, c'est la nouvelle petite robe noire.

Couvent14
Je termine avec la seule fausse note de cet endroit paradisiaque. D'autant que je m'excuse mais faudrait voir à la faire réviser la vieille, là, hein. (oui, là, j'admets, c'est la photo qui est bancale)