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Au feu les clopes…

En ce premier jour d'interdiction générale de la cigarette j'adresse
à tous mes anciens companions de galère toute ma compassion et ma
sympathie. Je leur souhaite bon courage pour les pauses sous la pluie,
le briquet qui merde à cause du vent et les regards pleins de reproches
des passants.

Je suis fumeuse. Une fumeuse qui n'a pas touché de cigarette depuis
quatre ans. Mais fumeuse j'ai été, fumeuse je resterai. Je ne supporte
plus trop l'odeur des blondes, brunes ou roulées. Je choisis toujours
le coin non-fumeur des restaurants. Je râle contre l'homme qui est le
seul être que je connaisse capable de ne s'en griller qu'une, le soir,
au coucher. Je râle parce que je déteste l'haleine que ça lui donne. Et
puis aussi parce que je suis horriblement jalouse. De ce plaisir qu'il
se permet alors que moi, c'est tout ou rien.

Zéro ou le paquet, quoi. Cigarette et chocolat, même combat.

Oui, j'ai divorcé de la clope. Mais elle me fait toujours les yeux
doux. Je ne parviens pas à trouver laid ce geste de porter une
cigarette à ses lèvres, d'en inhaler la fumée et de la souffler ensuite
par volutes.

Alors cette loi, bah, je ne sais pas trop qu'en penser, si ce n'est
que c'est probablement mieux pour la santé. Mais rien ne me gêne plus
que la mise au pilori d'une partie de la population. Bien sûr, on ne
veut que notre bien. Mais vivre, est-ce rester saucissonné dans sa
ceinture de sécurité, sans sucre, sans graisse, sans alcool et sans
cigarettes ? Sans rides aussi et sans maladies, parce que ça coûte
aussi la maladie.

Voilà, pour être un bon citoyen les amis, soyez tout d'abord jeune,
ensuite mince – parce que les gros aussi, ça coûte, avec tout leur
cholestérol, vous pensez – musclé, sobre et le poumon bien net.

Je crois que je suis une mauvaise citoyenne. La preuve ? Cet été,
alors qu'on roulait vers l'Espagne par une journée caniculaire, Anne
Sylvestre à fond les ballons, on est passé à côté d'un feu de forêt.
Quelques mètres plus loin, un panneau sur l'autoroute nous prévenait:
"Mégot par la fenêtre = risque d'incendie". Vous savez quoi ? ça m'a
donné envie d'en allumer une.

Edit: Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je ne
suis pas opposée à l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Bien
au contraire. Je suis juste contre le fait d'ostraciser les fumeurs.
Encore une fois, fumer, c'est une addiction. Et être dépendant, on ne
le choisit pas. Comme on ne choisit pas de parfois vider le placard à
bouffe ou de siffler une bouteille de rhum. Je ne dis pas que c'est
bien, je dis juste que dans ces cas là, on a besoin d'aide.

Moi, ma nouvelle bannière et mes chevilles…

Alors voilà, c'est ça la célébrité. On devient miss, et direct on
fait un gros caprice, genre je veux une nouvelle bannière, là, tout de
suite maintenant. Et comme parfois la vie c'est comme un rêve, à peine
on a tapé avec ses petits poings sur la table qu'une fée nous envoie la
bannière dont on aurait à peine osé rêvé.

Oui, voilà, je suis vernie, parce que dans cette blogosphère, j'ai
quelques fées qui parfois se rappellent à moi d'une très jolie façon.
Et ça croyez-moi, ça vaut tous les titres de miss canalblog.
Aujourd'hui, la fée en question, c'est BubbleCannelle.
Alors voilà, BubbleCannelle, je te dis merci, du fond du coeur, pour ce
cadeau, pour cette attention. Merci aussi pour ta sensibilité, ton
espièglerie et ton humour, parce que crois moi on sent tout ça dans tes
dessins.

Bientôt je vous parlerai d'une autre de ces fées de la blogosphère
qui m'a donné ce fameux coup de pouce, celui qu'on n'espérait pas. Oui
oui, toi, là, exactement…

Jude, t’as de beaux yeux, et le pire c’est que tu le sais…

Alors dans le genre inavouable, il faut que je vous dise que je suis
allée voir il y a quelques jours "The Holiday". Certes, il n'y a rien
de honteux à se faire du bien et après tout une petite comédie
romantique pendant les vacances de Noël c'est tout à fait indiqué.

Sauf que. Sauf que le film n'est pas loin d'être une daube intersidérale. Qu'il confirme que Kate Winslet
est probablement considérée comme une pauvre fille pas vraiment jolie
puisque celui dont elle tombe amoureuse est tout de même l'acteur le
plus vilain et à l'air le plus niais qu'il m'ait été donné de voir dans
une comédie romantique. Et croyez-moi, je suis une spécialiste.

Non mais attendez, ne rigolez pas, je vous prends quand vous voulez
au trivial pursuit des comédies romantiques. Je pourrais faire ma thèse
sur les comédies romantiques.

Donc mis à part cette erreur de casting – impossible de
s'identifier deux minutes à la pauvre Kate, Jack Black est gavé de
botox, il a les sourcils épilés et a comme seule expression une sorte
de sourire forcé qui lui donne l'air ne ne pas arriver à faire caca

– le film n'attaquera pas un seul de vos neurones. Il ne vous fera pas
de mal non plus, de là à vous transporter dans l'ivresse d'un "Harry
rencontre Sally", d'un "You've got a message" ou même d'un "Coup de
foudre à Noting Hill", là désolée mais non.

Pourtant, pourtant, pourtant… Je vous invite malgré tout à y aller
dès tout de suite et même maintenant. Pour une seule, unique mais
évidente raison. Dans ce film sans intérêt, il y en a tout de même un.
Et de taille.

Jude. Jude Law.

Waouh. Franchement, jusque là, je me demandais ce que tout le monde
lui trouvait, il était à mon goût un peu faiblard, un peu geignard,
apprêté, pas franc du collier. Et bien il est vraiment tout ça, en
fait. Et on s'en contrefout. Parce que ce type semble être sorti d'un
tableau de Michel Ange. Il est tellement beau que ça en devient
étrange. En plus, dans le film, il pleure souvent, il est veuf et père
modèle sauf que parfois il boit un peu trop au pub ce qui lui donne
alors super envie de faire l'amour comme une bête.

Je veux l'adresse du pub du film. Moi aussi Jude, l'alcool ça me
donne des envies. Je suis désolée, chouchou, homme de ma vie, mais là
il s'agit tout de même d'un cas de force majeure. De toutes façons
franchement je suis pas la seule à penser ça. Dans la salle de cinéma
composée à 99% de filles et à 1% de copines de ma copine Stéphane, je
vous jure que ça sentait le désir à plein nez. A mon avis y'en a même
qui se sont évanouies.

Non mais sérieusement. Quand je pense qu'il trouve le moyen de
s'amouracher de cette grande courge de Cameron, ridicule dans ses
escarpins alors qu'elle est dans un village enneigé du Surrey,
j'hallucine. Quand on pense en plus qu'au moment où il lui dit qu'il
l'aime elle envisage – pas longtemps mais quand même – de ne pas lui
répondre et de repartir quand même en Californie, alors là moi je dis,
non. Non monsieur le réalisateur. Ce n'est pas CREDIBLE. Même une mère
de famille aimante et fidèle, tiens, au hasard, comme moi par exemple,
n'aurait pas l'ombre d'une hésitation dans une scène pareille. Dès que
Jude lui aurait fait le coup du je t'aime avec son oeil émeraude tout
mouillé et sa bouche à baisers, elle aurait passé un coup de fil dans
la seconde à son mari et ses enfants, leur expliquant qu'elle
regrettait mais que bon, une chance pareille ça n'arrive qu'une fois
dans la vie. Ensuite elle aurait attaché Jude aux barreaux du lit pour
qu'il ne s'en aille plus jamais.

Parce qu'il faut avouer que le Jude, les filles, c'est l'exemple
même du type qu'il faut enfermer quand on l'attrape. Il a des
clignotants partout qui préviennent: "je suis un bad guy avec une tête
de gentil, je vais vous faire souffrir à en crever". Et vous savez quoi
? On a quand même envie de le consoler alors que c'est évident qu'il
n'est même pas triste…