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Parenthèse enchantée à Cabourg

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L’intérêt lorsque tu pars avec des amies chères, c’est que tu sais exactement ce que contiennent leurs valises. Des chagrins plus grands qu’un océan, des plaies encore à vif, des coeurs fendillés, des doutes, des projets qui font peur, des espoirs que l’on tait de peur qu’ils ne s’envolent. Pas de faux semblants avec ces quatre là, pas de silences gênés, pas de fausse pudeur. Pas de temps à perdre non plus, on ne sait que trop, toutes, la valeur d’une telle parenthèse enchantée. Tellement pas de temps à perdre d’ailleurs que le train n’avait pas passé Pont Cardinet, que C. a fait sauter le bouchon de la première bouteille de champagne. Il faut dire que ces deux jours étaient placés sous le signe de la célébration du mariage de l’une d’entre elles, dont je tairai le nom parce qu’après tout ça n’est pas parce que je me prends pour Catherine Deneuve que mes copines doivent tirer un trait sur leur intimité. Durant les deux heures de trajet jusqu’à Caen, il est possible que l’ensemble de la voiture 12 ait eu envie de nous dégommer. Parce qu’après la première bouteille, il y en a eu une seconde, puis une troisième puis… oui, quatre. La dernière ayant été ouverte dix minutes avant d’arriver, il a fallu, en plus, la terminer sur le quai désert, avant d’embarquer avec Cédric, le chauffeur de Taxi le plus sympa de la Basse-Normandie. En lire plus »

Futur antérieur (suite)

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Chose promise, chose due, voici la nouvelle écrite par le machin en entier. Il y a évidemment quelques maladresses et je tiens à préciser que je suis passée derrière pour remettre d’aplomb quelques passés-simples sacrifiés mais je n’ai touché à rien d’autre. Je reviendrai dans la journée ou demain vous narrer ce week-end épique passé dans un cadre idyllique, mais ne croyez pas ce qu’on vous dit, la thalasso c’est surtout du boulot (se mettre en maillot de bain, l’enlever, enfiler le string jetable, passer son peignoir, etc etc etc) (RIN-CÉE).

J’aime #44

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Pour continuer sur la lancée bien bisounours de ce début 2014 – il sera toujours temps de râler dans les jours qui viennent, j’en ai sous le pied ne vous inquiétez pas – un petit « J’aime », le premier de l’année. Ne vous y méprenez pas, il y a une photo d’avion dans cette série, mais je déteste toujours autant ces engins, ce n’est que la promesse du voyage que je parviens à apprécier dans cette image. Au retour de Guadeloupe, le personnel au sol de Corsair – j’avais volontairement payé plus cher nos billets pour échapper à la bétaillère d’XL Airways – a eu « le plaisir d’annoncer aux voyageurs en partance pour Orly qu’en raison d’une avarie de matériel, le vol s’effectuerait sur un avion d’Air Pullmantur », qui n’a je vous le garantis, rien à voir avec les hôtels éponymes. J’avoue, j’ai immédiatement googlisé comme une possédée le nom de cette compagnie inconnue au bataillon. 20 euros de connexion plus tard, j’étais en possession d’une information dont j’aurais préféré me passer, Air Pullmantur détenant six avions, rachetés notamment à Air India et s’étant spécialisée dans le prêt de ses coucous en cas justement d’avaries. SIX AVIONS. (= pour moi, LISTE NOIRE). Quand j’ai signifié mon étonnement (=ma terreur) à l’aimable hôtesse, elle m’a immédiatement rassurée: « non mais ce 747 a assuré la liaison toute la semaine et pour l’instant il n’y a eu aucun problème ». Genre le pilote commence à connaître la route. Cool. Une fois dans la cabine, le choc. C’est à dire que j’ai été à deux doigts de m’allumer une cigarette, vu qu’il y avait encore les cendriers sur les accoudoirs. Un siège sur deux était bloqué dans la position allongée, les toilettes ne fermaient pas et les stewards s’adressaient à nous à l’aide de combinés téléphoniques que toutes les blogueuses fans de déco vintage se seraient arrachées.

Je l’ai TRÈS BIEN VÉCU.

Comme Corsair avait eu la générosité de dépêcher deux membres de son staff dans l’avion histoire de renseigner les passagers non hispanophones, je me suis ruée sur l’un d’entre eux pour lui demander s’il était vraiment raisonnable de traverser l’Atlantique dans un appareil déjà majeur au moment de l’élection de Jimmy Carter. La réponse m’a drôlement rassérénée: « non mais pas d’inquiétude, c’est vrai que cet avion est pour le moins vétuste, mais ne vous leurrez pas, les nôtres ont le même âge, nous avons simplement rafraichi leur intérieur. De toutes façons les 747, c’est increvable ».

Je vous la fais courte mais pour résumer, je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit, réécrivant mentalement ma lettre de réclamation à l’intention de Corsair, laquelle devenant au fil des heures un tombereau d’insultes. Force est néanmoins de reconnaitre que l’on ne sent pas tellement les turbulences dans ce type de gros porteur, mais  – et je sais que c’est irrationnel – l’idée d’être plus de 500 à risquer collectivement notre vie m’a paru être un pied de nez bien trop évident au DESTIN.

Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »

Reversible: résultat du concours

Vous pouvez cesser de participer, le churros vient de tirer la gagnante (mais je tiens à rassurer les participants il n’aurait pas fait la fine bouche s’il s’était s’agit d’un gagnant) : c’est le commentaire 135, Une Ronde aussi, qui vient d’être honorée en grande pompe. Et je dois dire que cela me fait particulièrement plaisir parce que la damoiselle est une habituée des lieux et qu’elle a supplié des milliers de fois le churros de daigner la distinguer sans que jamais son nom ne sorte.

Une Ronde aussi, il ne te reste plus qu’à m’envoyer par mail ton adresse postale !

Un grand merci à tout le monde pour vos commentaires enthousiastes et n’oubliez pas, si d’aventure vous souhaitiez craquer sur le site, le code CARO10 vous donne une réduction de 10% sur tous les produits.

J’aime #43

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Un immense merci tout d’abord pour tous vos commentaires hier, c’était très poétique et réconfortant de lire toutes ces belles choses sur « vos » endroits, qu’ils soient à Paris, Mulhouse, Nantes, Toulouse ou encore Chambéry. Je crois qu’on est chez soi là où on aime, peut importe l’objet de cet amour. Je crois aussi que l’on peut changer de chez soi et même en avoir plusieurs. Une fois posté, j’ai trouvé ce billet incomplet, j’aurais voulu ajouter que la place des Abbesses était pour moi l’un des endroits les plus romantiques de la capitale parce qu’un soir on s’y était dit avec le churros qu’on allait poursuivre notre histoire prématurément interrompue, que je pleurais toujours un peu lorsque je passais rue du Grand Prieuré, là où mes twins furent conçus, que j’aime la rue Jean-Pierre Timbaud où tous les ans je vais voir ma gynéco et que je m’arrête systématiquement à la boulangerie où enceinte j’achetais ma part de flan, que je ne suis jamais entrée dans la Géode mais que j’adore la cité des enfants de la Villette ou encore que certaines rues du 20ème me rappellent des soirées endiablées. Que rue de Charonne nous vécûmes heureux et que ces souvenirs sont aussi doux que douloureux. Et aussi que j’ai comme toute Parisienne qui se respecte un café « madeleine », pour moi c’est chez Camille où tant de choses se sont dites, chantées et pleurées. Et enfin que cette station de métro à Palais Royal inventée par Jean-Michel Othoniel est évidemment la plus jolie de Paris…

Voilà, à part ça deux ou trois j’aime pour la route… En lire plus »

Dolce vita au café de la Jatte

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La semaine dernière, juste avant de sombrer dans la gastro, j’ai été invitée à découvrir un lieu que je ne connaissais absolument pas, dans un coin de Paris – ou plutôt de Neuilly d’ailleurs – que je n’avais jamais visité: l’Île de la Jatte. Un endroit qui m’a fait penser à Deauville, avec des maisons cossues à colombages et des rues propres comme des sous neufs. Avant d’être ce restaurant italien à se damner, le café de la Jatte fut un manège à chevaux, puis un garde meuble pour les décors de l’Opéra. Un bâtiment comme je les aime, haut de plafond et surplombé de verrières. Un endroit où l’on s’imagine s’attabler à dix ou quinze autour d’une pasta à l’encre de sèche. En lire plus »

Perfect day (ou presque)

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Hier avait lieu la visite de contrôle chez l’orthopédiste pour vérifier que le corset de la chérie produisait les effets recherchés. Verdict: l’angle en bas de la colonne a quasiment disparu, celui du haut a diminué de moitié. Ceci bien sûr ne signifie pas que la scoliose a été éradiquée, mais qu’elle est contenue et qu’il n’est pas question de passer au port du corset 24h/24. Une bonne nouvelle s’il en est, venant récompenser des efforts quotidiens – 20 minutes d’exercices tous les jours et kiné trois fois par semaine – et une adaptation sans trop de mal à cet appareillage. Le traitement est loin d’être terminé, il ne fait même que commencer, mais savoir que ça marche aidera je pense à l’accepter. En repartant, je me suis dit que nous avions le coeur plus léger qu’en juillet, après notre première entrevue avec monsieur le grand ponte. On a traversé le pont du Garigliano à nouveau, on a regardé les bateaux et la tour Eiffel, et on a pris des photos. Peut-être que plus tard, dans bien longtemps, il ne lui restera de cet épisode douloureux que quelques doux souvenirs de ces vues de Paris, saison après saison. C’est bien ce que je nous souhaite en tous cas. En lire plus »

Sakho-mence bien (désolée)

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Mardi soir, j’ai longuement hésité avant d’allumer le poste de télévision. Depuis le coup de boule de Zidane, je suis en désintox du foot, mais c’est encore très fragile. La coupe du monde en Afrique du Sud a bien manqué me faire rechuter, mais je n’ai à vrai dire pas eu le temps d’y croire qu’ils étaient remontés dans leur bus – à moins qu’ils n’en soient jamais descendus ? Cela faisait donc bien longtemps que je ne m’étais pas laissée tenter par un bon vieux match, les jambes écartées sur le canapé, une bibine dans une main et l’autre à me gratter les couilles. Et puis je ne sais pas, un espoir insensé, cette impression que ces gamins conspués avaient peut-être besoin du soutien de tous, ou simplement la fièvre qui ne m’a pas trop quittée de la semaine ? Le fait est que j’ai mis la une.

Et pof, j’ai replongé direct, un peu comme Huck qui aurait finalement cédé à la tentation de se taper une petite séance de torture (phrase dont la portée métaphorique n’est accessible qu’aux initiés de Scandal) . Le plaisir est revenu intact, les larmes ont monté dès la première marseillaise, j’ai commencé à voir des pénaltys partout, à lancer des insultes de vieille poche et à trouver que ma foi, le Sakho, voilà quoi. ET JE NE PARLE PAS D’OLIVIER GIROUD, LE FOOTBALLEUR LE MIEUX COIFFÉ DE L’HISTOIRE DU BALLON ROND. A un moment je crois par contre que j’ai déçu mon mentor. En lire plus »

Brèves de comptoir

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Difficile d’avoir envie d’écrire légèrement après les tristes nouvelles qui pleuvent tous les jours depuis une semaine. Entre les noyades collectives des immigrés cherchant une terre promise pour fuir l’horreur de la guerre, la victoire du Front national à Brignoles, les caquètements d’un député à l’Assemblée nationale ou le ELLE MAN (y’a pas de raison, les hommes aussi ont droit à leur journal bien con) qui ne trouve rien de mieux dans son premier numéro que vanter le staïle du président des jeunes du Front National, tout donne un peu la nausée, sans qu’évidemment il n’y ait de comparaison possible entre ces trois faits, le premier remportant haut la main la palme du sordide et du cauchemar. Impression terrifiante que le monde s’est mis à tourner dans le mauvais sens et que plus rien ne va pouvoir l’arrêter…

Sans transition, parce qu’il n’y en a aucune qui soit décente ou adroite, voici quelques brèves sans queue ni tête… En lire plus »

My essentials beauty – Automne 2013

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Il y avait un bail que je ne vous avais pas montré mes « essentials » beauty, il me semble. Et je ne doute pas que vous commenciez à trouver le temps long. En vérité, bien sûr, le secret de mon teint parfait tient à ma vie de couple harmonieuse, à l’amour que je porte à mes enfants et à mon alimentation saine (les bienfaits des amandes à la nougatine qui se nichent dans le Nestlé au lait sont scientifiquement prouvés). Mais parfois j’aide aussi un peu la nature (elle n’est pas méchante la pauvre mais un peu limitée). En lire plus »