Pour continuer sur la lancée bien bisounours de ce début 2014 – il sera toujours temps de râler dans les jours qui viennent, j’en ai sous le pied ne vous inquiétez pas – un petit « J’aime », le premier de l’année. Ne vous y méprenez pas, il y a une photo d’avion dans cette série, mais je déteste toujours autant ces engins, ce n’est que la promesse du voyage que je parviens à apprécier dans cette image. Au retour de Guadeloupe, le personnel au sol de Corsair – j’avais volontairement payé plus cher nos billets pour échapper à la bétaillère d’XL Airways – a eu « le plaisir d’annoncer aux voyageurs en partance pour Orly qu’en raison d’une avarie de matériel, le vol s’effectuerait sur un avion d’Air Pullmantur », qui n’a je vous le garantis, rien à voir avec les hôtels éponymes. J’avoue, j’ai immédiatement googlisé comme une possédée le nom de cette compagnie inconnue au bataillon. 20 euros de connexion plus tard, j’étais en possession d’une information dont j’aurais préféré me passer, Air Pullmantur détenant six avions, rachetés notamment à Air India et s’étant spécialisée dans le prêt de ses coucous en cas justement d’avaries. SIX AVIONS. (= pour moi, LISTE NOIRE). Quand j’ai signifié mon étonnement (=ma terreur) à l’aimable hôtesse, elle m’a immédiatement rassurée: « non mais ce 747 a assuré la liaison toute la semaine et pour l’instant il n’y a eu aucun problème ». Genre le pilote commence à connaître la route. Cool. Une fois dans la cabine, le choc. C’est à dire que j’ai été à deux doigts de m’allumer une cigarette, vu qu’il y avait encore les cendriers sur les accoudoirs. Un siège sur deux était bloqué dans la position allongée, les toilettes ne fermaient pas et les stewards s’adressaient à nous à l’aide de combinés téléphoniques que toutes les blogueuses fans de déco vintage se seraient arrachées.
Je l’ai TRÈS BIEN VÉCU.
Comme Corsair avait eu la générosité de dépêcher deux membres de son staff dans l’avion histoire de renseigner les passagers non hispanophones, je me suis ruée sur l’un d’entre eux pour lui demander s’il était vraiment raisonnable de traverser l’Atlantique dans un appareil déjà majeur au moment de l’élection de Jimmy Carter. La réponse m’a drôlement rassérénée: « non mais pas d’inquiétude, c’est vrai que cet avion est pour le moins vétuste, mais ne vous leurrez pas, les nôtres ont le même âge, nous avons simplement rafraichi leur intérieur. De toutes façons les 747, c’est increvable ».
Je vous la fais courte mais pour résumer, je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit, réécrivant mentalement ma lettre de réclamation à l’intention de Corsair, laquelle devenant au fil des heures un tombereau d’insultes. Force est néanmoins de reconnaitre que l’on ne sent pas tellement les turbulences dans ce type de gros porteur, mais – et je sais que c’est irrationnel – l’idée d’être plus de 500 à risquer collectivement notre vie m’a paru être un pied de nez bien trop évident au DESTIN.
Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »