Cet été restera dans les annales pour le peu de livres que j’ai lus. C’est la première fois depuis des années que j’ai aussi peu succombé au charme des pages qui se tournent au rythme des vagues. Je ne sais pas si c’est lié à l’arrêt de la cigarette – j’ai de fait passé moins de temps sur ma chaise longue, de peur de céder à l’envie de m’en griller une – ou à cette fatigue intellectuelle éprouvée à la fin du mois de juillet. Je crois que j’avais besoin de mobiliser le moins de neurones possibles, de me laisser porter un peu, de babiller avec mes copines de plages, de regarder mes enfants, d’écouter de la musique, beaucoup, aussi, de me mettre en pause. Peut-être n’avais-je tout simplement pas emporté les bons livres, j’en ai commencé plusieurs que j’ai laissés en suspens, impossible d’entrer dans l’histoire.
Et puis il y a eu celui-là, un bouquin dévoré par la chérie et son frère, lequel le lisait par dessus son épaule ou lorsqu’elle le posait cinq minutes (= hurlements sur-aigus de la sister, peu prêteuse dans ces cas là). Souvent mes enfants me conseillent ardemment leurs lectures, mais il est assez rare que je me prête au jeu, contrairement à Marje, je ne suis pas spécialement portée sur la littérature jeunesse. Enfin, je n’étais pas, parce qu’il faut croire que ma chroniqueuse préférée m’a un peu contaminée. Après Wonder et Nos étoiles contraires, j’ai donc dévoré « L’amour au subjonctif », de Pascal Ruter. Vu la couverture très « chick lit' », illustrée par Margaux Motin, je m’attendais à un Bridget Jones pour ados, et ça ne m’aurait pas dérangée, en ces temps de cerveau parti en cure à la Bourboule. Mais que nenni. C’est le livre le plus drôle et savoureux qui m’ait été donné de déguster depuis un bon bout de temps. De ces ouvrages qui vous font vous dire avec toute la prétention que l’on peut avoir quand on est blogueuse, qu’on aurait voulu l’écrire. En lire plus »