Bon, je vous épargne mon couplet sur le mode « je suis débordée », mais sachez que si je ne viens pas très régulièrement ici ça n’est pas parce que je viens de développer une addiction au macramé (ce qui ne veut pas dire que les amateurs de macramé branlent la nouille toute la journée, bien entendu). J’ai bon espoir que les choses finissent par se calmer un peu, mais on ne va pas se voiler la face, ça n’est pas pour après-demain. Le pire c’est qu’hormis quelques instants de désespoir – « et finalement, pourquoi pas maréchal-ferrand ? » – je prends un plaisir assez évident à tout ce qui entoure le processus d’écriture scénaristique, d’autant qu’on entre actuellement dans la phase des castings, des choix de décors, des cascades à prévoir, etc. Et je vous assure que c’est assez dingue, ce moment où ce hangar imaginé depuis mon canapé devient un lieu réel qui sera filmé et qui abritera tout un tas de scènes (plus géniales les unes que les autres, évidemment). Bref, sorry pour mon absentéisme. Mais je ne pouvais pas ne pas vous parler de ce premier roman, signé Léo Fourrier, Léo ayant été mon partner in crime à Fuveau il y a quelques jours. C’est amusant les rencontres. Nous avons fait le trajet Paris – Aix aux aurores dans la même voiture, mais bien sûr, à ce moment là, nous étions deux étrangers l’un pour l’autre. Et puis une fois rassemblés avec tout un tas d’auteurs au point de rendez-vous, où le car était censé nous réceptionner, nous avons commencé à échanger quelques sourires complices. Il faut dire qu’entre celle qui écrivait des polars et qui considérait manifestement que ça lui donnait le droit de gueuler comme un putois sur la pauvre organisatrice parce que le bus avait du retard, l’autre qui t’envoyait à la tronche son nombre d’exemplaires vendus comme une blogueuse l’aurait fait avec ses 100 K de followers ou encore les vieux de la vieille qui démarraient toutes leurs phrases par « chaque année c’est la même chose », histoire qu’on comprenne bien qu’ils n’en étaient pas à leur première invitation, eux, il y avait de quoi se mettre sous la dent en bitchage de tout genre. En lire plus »