Catégorie : Je vous raconte ma vie

Le melon de la courge

Oyez oyez ! A yé A yé !

Non, je n'ai pas brulé une durite. Je suis juste tout excitée parce qu'aujourd'hui c'est le grand jour, les livres de Pomme et d'Hélène sont en vente. Et que même que je raconte pas des barres vu qu'il y a un site internet qui présente les quatre premiers opus de la collection "On est pas des courges".

Le mien n'est pas encore là, hein, ce sera un bébé d'avril. Mais en
avant première, voilà… tadam… THE couverture !!! Je sais, c'est le
genre de bouquin dont je vais avoir du mal à me vanter dans les diners
en ville mais peu importe, aujourd'hui je me prends pour Marguerite
Duras…

                                         

Edit: y'a même des tee-shirts à gagner sur le site internet. Moi j'dis ça, j'dis rien…

Charles, Ginette et les drôles de girls

Alors voilà. On dirait que ce serait un petit film de filles. On
dirait que ce film raconterait l'histoire de quatre nanas super belles
mais en même temps un peu barrées et aussi trop trop drôles. On dirait
aussi qu'elles tiendraient un blog et que par le hasard des liens,
elles finiraient par aller sur les pages des unes et des autres.

On dirait que l'une d'entre elles, celle dont le blog serait le plus
ancien et qui serait aussi la moins timide, déciderait de proposer aux
trois autres de se rencontrer.

La soirée se passerait dans un restaurant gastronomique de Paris.
Les quatre filles mettraient à peu près trente secondes pour
sympathiser. En même temps ce serait normal puisque avant de se voir,
elles se seraient lues. Beaucoup et tous les jours. Du coup, à peine
l'entrée terminée – ainsi que la première bouteille de rouge – elles en
seraient déjà à parler de cette arnaque à l'amour qu'est ce SOIT-DISANT
orgasme vaginal qu'aucune femme honnête n'a jamais rencontré. Elles
parleraient de plus en plus fort, tellement fort que les gens du
restaurant se demanderaient qui sont ces quatre folles hystériques et
érotomanes. Mais les folles en question s'en moqueraient bien, elles
seraient bien trop occupées à siffler la troisième bouteille de rouge
tout en engloutissant un plateau de fromages au lait cru et gras.
Peut-être que certains se diraient alors que franchement, tout ce
fromage, ce n'est pas la peine, parce que bon, côté rondeurs, ces
filles là, elle se défendraient pas mal. Enfin, pas toutes, mais ça on
s'en foutrait. En tout cas, elles, elles s'en foutraient complètement.

Voilà. On dirait tout ça et même plus, on dirait que ces quatre
filles continueraient à se voir régulièrement, à rire comme des
baleines à chaque fois et à se confier des trucs qu'elles n'auraient
peut-être même pas pensé dire un jour à leur propre mère.

Surtout à leur propre mère, en fait.

On dirait que ce serait une histoire d'amitié du 21ème siècle, qui
commencerait sur des claviers et qui se poursuivrait dans la réalité.

A la fin du film, trois de ces quatre filles deviendraient super
célèbres en écrivant pour une collection de livres qu'à côté la
bibliothèque rose ce serait un four. La quatrième ne perdrait pas pour
attendre parce qu'elle rencontrerait Charles Berling dans le RER qui
l'emmènerait vers son travail très dûr et cruel. Parce que j'ai oublié
de le dire mais cette quatrième fille ce serait comme une cendrillon
moderne.

Après des mois à lui faire une cour effrenée, il la demanderait en mariage chez Ginette,
dans le 18ème, devant ses trois copines qui bien que célèbres
n'auraient pas perdu un gramme rapport au fait qu'elles continueraient
à manger du brie et du saucisson grace à leurs droits d'auteurs. Ce
soir là il y aurait aussi des centaines d'autres blogueurs, blogueuses
ou lecteurs et lectrices prêts à devenir eux aussi des copains et
copines de la vraie vie.

Ah, j'oubliais: Charles, ce fameux soir où tu demanderas Julie en
mariage, c'est le 21 février prochain. ça se passera chez Ginette donc,
un bar supra girlie du 18ème arrondissement de Paris. Et
accessoirement, THE place to be la semaine prochaine pour tout ceux et celles qui ont envie de boire un verre avec Pomme, Hélène et moi même.

Edit: au cas où tout ceci serait un peu trop du
n'importe quoi, Hélène et Pomme sont beaucoup plus claires et
explicites sur leurs blogs…

Ptite bourde

Bon, j'ma trompée, j'ai publié tout à l'heure un billet prévu pour
demain. Du coup je l'enlève et donc à part quelques petits malins qui
sont venus pile au bon moment, ben va falloir attendre. Ben oui, quoi,
c'est dimanche et de toutes façons vous avez d'autres choses à faire
que de regarder votre écran d'ordinateur…

Ok, moi aussi j'ai d'autres choses à faire… D'ailleurs, j'y cours.

Bonne nuit… ;-)))

Besoin d’amour

Parce qu'il est difficile de rebondir après autant
de mots doux, voici en attendant que je retrouve mes esprits une petite
rediff, le premier "elle et lui" de ce blog. Je reviens très vite.
Encore merci.

Edit: La photo est un clin d'oeil pour une
lacanienne mais néanmoins freudienne qui m'a rappelé hier que toute
demande est une demande d'amour. Et bien sûr, elle avait raison. Je
crois qu'hier, j'avais besoin d'amour… Après tout ça peut arriver,
non ?

Lui et Moi, dialogue dans un magasin…

– j’ai grossi, hein ?
Non, je ne trouve pas
– Tu ne trouves pas que j’ai grossi ?
Non, je t’assure, tu es très bien.
– ce pantalon, il ne me grossit pas un peu ?
Non, il te va très bien.
– Cette couleur, ça me grossit, je trouve. Je devrais m’habiller tout le temps en noir. Le noir, ça mincit.
non, le rose te va bien, vraiment.
– Je ne sais pas pourquoi je suis entrée dans ce magasin, rien ne me va, de toutes façons, je suis énorme.
Mais non, regarde, ce petit haut, je suis sûr qu’il te va.
– Putain, tu comprends rien ou quoi ? je n’ai pas besoin d’un tee-shirt, j’en ai des dizaines. C’est un pantalon que je veux.
– Ne t’énerves pas, moi je disais ça pour t’aider.
– je ne m’énerve pas. C’est juste que je suis affreuse. Obèse. Je ne sais pas comment tu fais pour rester avec moi.
Arrêtes.
– Tu trouves que j’ai grossi, hein ?
Non, je te dis.

Menteur. J’ai besoin que tu me dises la vérité. Si tu ne dis rien
uniquement pour ne pas me blesser, saches que ça me blesse encore plus.
Alors. Dis-le.
Quoi !
– Que j’ai grossi.
– Peut-être un tout petit peu, mais à peine.
– Ah ! Tu vois ! Comme ça, au moins, c’est clair.
– ça y est

ça y est quoi ? Je ne vais pas te dire que ça me fait plaisir tout de
même. En plus, c’est peut-être pas le moment le plus approprié, là,
dans ce magasin, pour me le dire. Je te remercie, j’avais le moral à
zéro, on peut dire que là, je suis carrément désespérée.

Une joie et une souffrance

Ces derniers temps, je dois vous le dire, je m'interroge.

Beaucoup.

Sur le sens de ma vie, sur ce que je voudrais "être", "devenir". J'ai adoré notamment à ce sujet les réponses de Fyfe
à ce questionnaire qui circule en ce moment et notamment le fait qu'à
passé 30 ans, elle se dise toujours qu'elle aura des enfants avant 28
ans ou qu'un jour elle sera infirmière humanitaire. Moi c'est pareil.
Dans un coin de ma tête, un jour, je serai… Quand je serai grande. Et
le fait d'avoir déjà 35 ans ne change rien au fait d'être grande un
jour. Même qu'à mon avis, arrêter de se projeter dans un "après", c'est
renoncer.

Bref, je digresse, comme toujours. Je disais donc qu'en ce moment,
je réfléchis grave. Gravement aussi. Sur ce blog, notamment. Sur ce qui
me pousse, tous les soirs, à passer du temps à pianoter sur ce clavier.
Je lis, ça et là, beaucoup de choses, sur les blogueurs, sur ce que
DOIT être un blog et sur ce qu'il ne DOIT pas être. Je lis qu'il n'est
qu'un hobbie, un amusement, un journal intime sans prétention. Je lis
qu'imaginer avoir un copyright sur ce qu'on écrit, c'est au mieux
ridicule, au pire prétentieux. Je lis qu'il faut arrêter de rêver et
qu'un blog, ça ne mène à rien d'autre. Je lis qu'il ne faut surtout pas
se prendre au sérieux.

Je suis d'accord avec cette dernière phrase.

En revanche, je crois qu'on peut prendre au sérieux le fait de tenir
un blog. En tous cas, moi, je prends ça au sérieux, même quand je
pousse mes grands cris. Je ne sais pas, j'ai l'impression que je le
"dois" à ceux qui viennent ici. Mais le problème avec les choses qu'on
prend au sérieux, c'est qu'elles peuvent rendre vulnérable.

Je discutais un jour avec un blogueur "sorti du lot", un de ceux qui
passe aujourd'hui à la télé et qui devrait donc être blasé et pourtant
non et on était d'accord sur un point: il peut y avoir 80 commentaires
enthousiastes, s'il y en a un qui t'assassine, et bien tu ne vois plus
que celui là.

Je dois vous l'avouer, je suis de ces gens là. De ceux qui ne
verront que le mauvais commentaire. De ceux qui seront ébranlés par une
réflexion acerbe même si elle est accompagnée de compliments. Et tant
qu'on y est, je dois aussi vous l'avouer, justement, j'ai été ébranlée.
Ebranlée qu'on me reproche de considérer mes billets comme des écrits
m'appartenant. J'en ai été secouée au point de ne plus savoir. De ne
plus savoir si tout ça en valait la chandelle.

J'ai été touchée parce que tous les soirs, quand j'écris, c'est un
peu de moi que je lache. Bien sûr, je sais, personne ne m'a rien
demandé et puis bon, ça va, je ne suis pas Flaubert. Je sais aussi que
si demain j'arrête, la terre continuera de tourner.

Mais voilà, je voulais juste dire qu'écrire ces minuscules histoires
tous les jours, c'est bon et en même temps, parfois, douloureux. C'est
un peu comme ce dialogue de Truffaut le magnifique, repris dans deux de
ses films:

– Lui: "Ta beauté est une souffrance

– Elle: Hier tu disais que c'était une joie 

Lui: C'est une joie et une souffrance"

Je ne suis pas sûre d'être très claire. Ce que je veux dire, c'est
que je peux comprendre qu'on critique tel ou tel texte parce que faire
l'unanimité, c'est impossible. Mais il me semblait nécessaire d'écrire
que tout ça n'est pas "rien". Et que j'ai l'impression qu'un jour,
bientôt, ce sera peut-être plus une souffrance qu'une joie.

Ce jour là, j'arrêterai.

Et vous me manquerez.

Plus que cinq minutes et j’arrête… fin

Bon, pour vous raconter la suite, je ne vais pas vous refaire un
"minute par minute"  parce que depuis quatre ans, donc, nada, rien, pas
une cigarette. Alors un minute par minute sur quatre ans… avouez que
ça risque d'être un poil lassant, même rédigé par la star des melons
;-).

Disons donc en vrac, que dans les jours qui ont suivi l'arrêt de la
cigarette, j'ai d'abord cru que j'y arriverais sans patch. Jusqu'à ce
qu'il me prenne l'envie de fumer un nem. Là j'ai réalisé qu'un peu
d'aide ne serait pas superflue.

J'ai par ailleurs bien évidemment retrouvé le goût des choses.
Disons même à ce sujet que j'aurais gagné à ne pas le retrouver à ce
point. Je veux dire, au point de prendre dix kilos… en dix mois.

Ma peau a en effet retrouvé toute sa jeunesse.

Ses 14 ans plus exactement.

Boutons compris.

Je me suis brouillée avec la moitié de mon entourage, surtout les
fumeurs bien sûr auxquels j'ai reproché entre autres de n'avoir aucune
volonté, d'être ni plus ni moins des ratés de la vie et de mettre la
mienne en danger.

J'ai refusé toute sortie le soir parce que sans clope plus rien ne me semblait avoir d'intérêt.

J'ai cessé de boire du café parce qu'il appelle la cigarette.

J'ai cessé de boire de l'alcool pour les mêmes raisons.

J'ai finalement décidé de reprendre ma consommation d'alcool pour
oublier que je ne buvais plus de café. J'ai constaté qu'à partir d'un
certain nombre de verres on ne se souvient plus qu'on a envie d'une
cigarette.

Je me suis aperçue qu'en raison de mon alcoolisme naissant mon teint
était plus brouillé que du temps où je fumais. Les points noirs en
prime.

J'ai chopé une allergie aux patchs qui m'a obligée à le changer
d'endroit tous les jours pour finir dans des parties de mon corps assez
inédites.

J'ai eu un rond rouge sur la fesse droite pendant un mois.

Je suis devenue dépendante aux nicorettes, qui sont pourtant ce qui
se fait de plus mauvais sur terre. Plus mauvais que le Smecta. C'est
dire.

J'ai finalement décroché des nicorettes, grâce aux tic-tac.

J'ai décroché des tic-tac grâce aux Kiss-cool.

J'ai décroché des kiss-cool avec les ricola "orange-menthe".

J'ai décroché des bonbons à l'aspartam en raison de désordres intestinaux que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi.

J'ai écrit à l'inventeur de l'aspartam pour lui demander pourquoi les Kiss cool font faire des prouts qui sentent aussi mauvais.

J'ai passé des soirées à expliquer à quel point la cigarette ne me
manquait pas à des gens qui manifestement s'en fichaient comme d'une
guigne.

J'ai appris à attendre cinq minutes pour que l'envie disparaisse.

Aujourd'hui encore il me semble que les cinq minutes ne se sont pas écoulées.

Je me suis réjouie d'être dimanche soir, de ne plus avoir de
cigarettes et de ne pas avoir besoin de traverser Paris pour en
trouver. J'ai fini par ne plus penser au fait qu'on était dimanche et
que je n'avais plus de cigarettes.

Je ne sens plus le tabac.

Je n'ai plus peur d'avoir mauvaise haleine.

J'arrive à être sur la plage, allongée au soleil, une chanson adorée dans les oreilles sans avoir envie d'en griller une.

J'ai enfin compris que je pouvais jouir d'un instant sans allumer une cigarette.

Je me suis mise au chocolat.

J'espère que jamais un médecin ne décrêtera qu'on peut mourir de chocolagisme passif.

Malade

Allez savoir si je somatise, ou si je suis plus banalement une
énième victime de la grippe mais le fait est qu'aujourd'hui je suis
balade balade balade.

Fièvre, nez fontaine, frissons et moral chiffon.

Comme dirait mon fils, "on a toujours envie d'être malade pour
rester à la maison et puis quand ça arrive finalement on se dit que
c'est nul".

Quand j'étais petite et que j'avais la grippe, ma maman me
frictionnait la poitrine et le dos avec du Vicks. Mais si, vous savez,
cette petite boite ronde en verre bleu qui renfermait une pommade au
camphre ? Plus elle frottait, plus ça chauffait. Et ensuite, quand je
respirais, c'était fort, fort… Je ne sais pas si ça débouchait
vraiment mon nez mais j'adorais ça.

Je crois qu'aujourd'hui je voudrais redevenir le temps d'un instant
cette petite fille qui sentait le camphre et qui faisait des prouts à
l'Eucalyptus à cause des suppositoires. Parce qu'être malade quand on
est grande, c'est vraiment nul…

J’ai le melon jusqu’aux chevilles

Je pensais ne pas revenir sur cet incident. Et puis finalement…
si. Pourquoi ? Pour reconnaître mes torts. Pour admettre que c'est
vrai, l'espace d'un instant, j'ai pris ce fameux melon dont je parle
souvent pour rire. Et là d'un coup, je suis devenue… pas drôle.

Bon, vu que je suis à confesse, autant le dire tout de suite, je
l'ai quand même un peu mauvaise. Mais j'aurais dû le garder pour moi.
Vous voyez, je n'arrêtais pas de dire que j'étais criblée de défauts.
Et bien en voici un: je suis assez facilement piquée au vif. Et je
réagis alors de façon disproportionnée. Et après je regreeeeeeeette…
Mais c'est trop tard.

Quoi qu'il en soit voilà, c'est vrai, les "minutes par minutes", ça
ne m'appartient pas. Pas du tout. Et si certaines ont envie de se
prêter au jeu ça devrait au mieux me flatter, au pire m'être
indifférent. Alors pourquoi cette grosse colère du genre je me roule
par terre ?

Parce que l'espace d'un instant – et c'est de votre faute nom d'un
chien, zavez pas vu toutes ces gentillesses que vous m'écrivez aussi ?
– je me suis crue arrivée. Ouais, arrivée au sommet de la célébrité,
avec droit de propriété et accents de pétasse. Du style qui hurle à la
mort si le monde ne tourne pas comme elle veut.

Ce qui me mine dans tout ça, ce n'est pas vraiment de m'être un tout
petit peu ridiculisée, c'est surtout d'avoir probablement blessé
certains ou certaines d'entre vous qui ont eu l'impression que je les
visais personnellement. J'ai eu l'occasion de dissiper le malentendu
avec quelques unes, mais sûrement pas avec toutes. Alors voilà, je vous
demande pardon d'avoir fait ma capricieuse.

En revanche, en revanche… En ce qui concerne les archives,
j'essaie de trouver une solution. Mais le fait est que le copyright sur
Internet, c'est compliqué. Une chose est sûre toutefois, THE liste des bottes pour mollets ronds restera ainsi que celle sur les pantalons pour gros culs et courtes pattes

Bon, sans rancune ?

Ben quoi, en même temps c'est normal quand on est miss d'avoir à un moment l'écharpe qui nous monte à la tête, non ?

Un clic pour Hélène

Bon, aujourd'hui, c'est la journée du clic. Pourquoi ? Parce qu'Helène
participe au festival de Romans. Un festival qui a pour objectif de
distinguer les meilleurs blogs du monde et de la planète. Hélène, c'est
elle qui a créé "Mon blog de fille". Je
le précise mais franchement, je me demande si c'est vraiment utile. Qui
ne la connait pas? Ce que j'aime chez elle c'est qu'elle arrive à être
girlie sans être tarte. Elle défend la cause des femmes envers et
contre tout et personnellement, elle m'a aidée à me sentir féminine
malgré un potentiel assez modeste au départ.

Mais pour moi Hélène c'est un peu plus que ça, parce que par la
grâce de la toile, on s'est rencontrées et que de fil en aiguille on
est devenues juste des amies.

Alors voilà, comme je crois assez à la formule selon laquelle les
amis de mes amis sont mes amis, je vous invite à aller faire un tour
chez elle si vous ne l'avez jamais fait et si la visite vous a plu à
aller voter pour son blog, en cliquant ICI

(Si le lien ne marche pas allez et cliquez dans la catégorie "Littérature", puis sur "Mon blog de fille", "fiche détaillée")

Allez, promis, je reviens lundi avec des nouvelles toutes fraiches et sans vous inciter à cliquer où que ce soit…

Bon week-end les belles…

« La ronde c’est moi », suite et fin

Alors j'en étais donc au fait que la ronde serait jouée par un
homme. Un homme même pas gros en plus. Voire super mince. Je ne vais
pas vous dire l'astuce qu'on a trouvée pour que ce soit crédible mais
franchement, ça marche. Enfin je trouve…

Ensuite, donc, Stéphane et moi on a bricolé, pris des morceaux de
texte, on les a tordus dans un sens puis dans un autre. Et à la fin, ça
a donné une pièce de théâtre. Un One wo-man show.

Franchement, je vais vous confier un truc, au départ j'y croyais pas
trop. C'est pas que je ne trouvais pas ça bien ce qu'on avait écrit.
Surtout que Stéphane il connait le théâtre, alors il a su adapter mes
billets, leur donner un rythme scénique qu'ils n'avaient pas. Mais de
là à imaginer que ça puisse intéresser quelqu'un d'autre que ma famille
et mes amis… non.

Et puis comme dans un conte de fées, la vie en a décidé autrement et
un vrai producteur, comme dans les films, est apparu dans l'histoire.
Quand je dis un "vrai" producteur c'est qu'il ressemble VRAIMENT à un
producteur. Ou à l'idée qu'on s'en fait. Ce qui finalement revient un
peu au même non ?

Un jour, donc, un peu avant Noël, Stéphane a lu le texte à ce
producteur. Il s'est jeté dans le vide, il a lu la pièce, comme un vrai
comédien qu'il est. Moi j'étais à coté, j'étais tendue comme un arc et
je ne m'autorisais à sourire que lorsque le producteur esquissait un
rictus. Il arrêtait pas de fumer des cigarettes, j'avais les yeux qui
piquaient. Un peu à cause de la fumée et puis aussi à cause de
l'émotion. Parce que bon, là, ça commençait à prendre forme. Et après
tout, tant pis si ça n'allait pas plus loin. La ronde était devenue un
personnage.

Un personnage haut en couleur, maladroit, drôle, différent, irritant et en même temps attendrissant.

A la fin, le producteur n'a rien dit. Pas un mot. Et puis il est
parti, en disant qu'il rappellerait. Evidemment, on était assez
inquiets avec Stéphane. Mais il a rappelé. Et il a annoncé que bon, il
allait falloir bosser, que ça nécessiterait une bonne mise en scène et
qu'il fallait se dépêcher pour être prêts au printemps.

Au début, on a même pas été sûrs de bien comprendre. Mais en fait,
c'était bien ça. Il allait mettre des sous dans notre projet.

Ensuite, c'est allé vite, on a déposé le texte à la SACD comme des grands, tous les deux et tout émus.

Et puis… un théâtre a dit OUI.

Et la première… c'est le 15 juin.

Et ça s'appellera: "Dans la peau d'une grosse". Au début, j'avais
peur que le mot "grosse", ça puisse heurter. Mais finalement, moi,
quand je me regarde, les mauvais jours, je ne me dis pas "oh là là,
merde, qu'est-ce que je suis ronde…". Non, je dois l'admettre, ces
jours là, je n'ai qu'un mot en tête: GROSSE. Et il est peut-être temps
d'appeler un chat un chat. Surtout qu'au fil de la pièce on se rend
compte que la fameuse ronde ça peut être n'importe qui, même un garçon
très mince. Ce qui fait que finalement, ce titre, moi je l'aime bien.

Maintenant, je tremble et j'espère que ceux et celles d'entre vous
qui viendrez, prendrez du plaisir et apprécierez. Mais là, ce n'est
plus à moi de jouer, n'est-ce pas Stéphane ? ;-)))