Catégorie : Je vous raconte ma vie

Dans la file du bureau de vote

Hier, dans la file du bureau de vote, j'ai vu des jeunes filles pour qui c'était la première fois et qui étaient émues comme si elles allaient à un rendez-vous amoureux.

 

Hier, dans la file du bureau de vote, j'ai vu des enfants de toutes les couleurs qui jouaient au ballon ensemble pendant que leurs parents étaient dans l'isoloir.

 

Hier, dans la file du bureau de vote, deux femmes derrière moi allaient voter en se donnant la main, sans gêne.

 

Hier, dans la file du bureau de vote, c'était un joyeux bordel, on se trompait de queue, et on faisait tomber les bulletins qui s'envolaient dans un courant d'air. 

 

Hier dans la file du bureau de vote, je me suis sentie fière d'appartenir à cette tribu hétéroclite, bigarrée et pas toujours très disciplinée.

 

Alors ce matin, j'espère qu'au lendemain du 6 mai, les enfants de toutes les couleurs joueront encore dans les cours d'école. J'espère que ces deux femmes pourront marcher dans la rue sans peur d'être considérées comme des erreurs génétiques. J'espère qu'on aura encore le droit de n'être pas toujours très disciplinés. Et ça, je l'espère, quel que soit le résultat de ces élections.

 

EDIT: Hier soir, pour les résultats, on était nombreux dans le salon. Et il y avait une toute petite fille, une minuscule citoyenne, qui s'appelle Lilas.

 

EDIT 2: Ceci était mon dernier billet apolitique de gauche. Je ne veux pas non plus transformer cet espace en arène politique. Malgré tout je ne regrette pas de m'être exprimée clairement. Et je vous remercie d'avoir laissé ici des mots empreints d'une tolérance et d'un respect des opinions de chacun qui m'ont tout simplement touchée.

Moi c’est Royal

Bon.

 

Vous le savez, ce blog est un espace apolitique de gauche. Jamais jusque là, je ne l'ai utilisé à des fins électoralistes et militantes. Non, désolée, jamais.

 

Oh, je trouve que vous chipotez un peu. Peut-être que ça et là, je me suis permis de faire quelque allusions extrèmement subtiles. Mais franchement, je n'appelle pas ça de la propagande.

 

En tous cas ce n'était rien à côté de ce que je vais faire aujourd'hui. 

 

Parce qu'aujourd'hui, en ce samedi, je vais pousser mon grand cri. D'une femme de gauche.

 

Royaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal ! 

 

Pourquoi ? Parce que je me dis qu'après tout, si ça pouvait influencer ne serait-ce qu'une ou deux personnes ça serait toujours ça de gagné. Et comme je suis une vraie femme engagée qui n'a pas peur, et bien je prends le risque de perdre quelques lecteurs qui seraient agacés par cette prise de positition. Bon, en même temps, je vous l'accorde, je ne mets pas non plus ma vie en jeu.

 

Bref, voilà, moi demain, je vote.

 

Et je le dis haut et fort, je vote Ségolène Royal. Avec conviction. Et une bonne dose d'irrationnel et de naïveté. Parce que pour moi, c'est ça la politique.

 

Quoi qu'il en soit, les gars et les filles – et surtout les filles parce que bon, ne nous voilons pas la face, vous composez 98% du lectorat de ce blog, en tous cas le lectorat qui commente – demain, votez. N'oubliez pas mes soeurs, que le droit de vote, on ne l'a pas depuis si longtemps. 63 ans exactement. Au jour près. A l'époque, certains hommes craignaient que le pire n'arrive si on donnait aux pauvres écervelées que nous sommes la possibilité de voter.

 

Nos grands-mères se sont battues pour les faire mentir, faisons honneur à leur combat.

 

Bon week-end citoyen, mes chéries.

Ginette, la libido et champagne

Aujourd'hui, c'est un billet IN-FOR-MA-TIF. Alors d'emblée, je vous demande d'être indulgents, le style ne sera peut-être pas brillant, ce qui compte c'est de faire passer l'IN-FOR-MA-TION.

 

Premièrement, mercredi 25 avril à partir de 19h30, je vous attends chez les Dessous de Ginette. Non, je n'ai pas dit qu'on avait rendez-vous dans un lupanar ou sous les jupes d'une fameuse Ginette qui serait tout de même assez gonflée d'accepter ça. En fait, les Dessous de Ginette, c'est juste THE place to be mercredi, THE endroit de filles, débusqué par Hélène, la prêtresse de la blogosphère – je sens qu'elle va adorer, le coup de la prêtresse – et en passe de devenir tout simplement le temple de la branchitude.

 

Pour y aller, c'est simple:

 

Les Dessous de Ginette : salle sous le bar Ginette de la Côte d'azur
101 rue Caulaincourt
75018 Paris
Métro Lamarck Caulaincourt, ligne 12

 

Pour un avant-goût, regardez là.

 

Pourquoi ce rendez-vous ? Heu… Et bien c'est simple. Pour me rendre hommage. En tous cas, pour célébrer la parution de mon chef-d'oeuvre très très hot, intitulé "Libido en berne ? Pimentez votre couple".

 

 

Sans blague, cet ouvrge est torride, précipitez-vous dessus.

 

Ok, pour toucher mon premier centime d'euro de droits d'auteur, il faut que j'en vende 30 000 exemplaires. Vous me pardonnerez donc l'aspect raccoleur de ce billet IN-FOR-MA-TIF.

 

Quoi qu'il en soit, mon bébé sort le 25 avril et dès lundi je devrais le tenir entre mes mains. Je sais c'est idiot, mais c'est un peu comme si lundi c'était Noël.

 

A part ça, mercredi, Hélène et Alexandra, alias Pomme, seront là également et ce sera donc l'occasion de faire dédicacer leurs livres à elles qui sont pas mal non plus, même si bon, désolée les filles, mais là c'est MON heure de gloire. Julie, qui est en grève de blog et qui n'a toujours pas commencé à écrire de livre sera également des notres. A défaut de lui faire dédicacer des bouquins, vous pourrez la toucher, en vrai. Désolée Julie, mais encore une fois, il faut vendre, ma cocotte, donc je t'utilise un peu.

 

Surtout, surtout, je serai ravie de mettre un visage sur les Zaza, Mamzelle Maupin, Baboux, ByKiss, Poupette33, Chouchou44 et tous les autres. Bref, viendez les amis, en plus à partir de 21h30, y'aura un chanteur et parait qu'on peut danser.

 

Ah, et pour finir, j'ai mis "Champagne" dans le titre parce qu'on est pas des bêtes, donc personnellement, mercredi, c'est champagne à gogo. Une des raisons d'ailleurs pour lesquelles j'ai VRAIMENT besoin que vous achetiez mon livre. Ben oui, le champagne, ça coute un peu plus cher que la limonade.

 

Edit: La magnifique photo de chez Ginette a été prise par Hélène. Merci ma prêtresse.

Edit 2: Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'Hélène. Mais ne dites à personne que je vous l'ai dit..

Edit3: Un grand merci d'avance à Lovepink, alias Kristel. Les dessous de Ginette, c'est elle !

Maitre Nadjaaaaaaaaaaar

Bon, aujourd'hui, c'est jeudi et jeudi, c'est le jour désormais du compte-rendu de la Nouvelle Staaaaaaaaaaar. Tadaaaaam !

 

Je sais, certains d'entre vous se contrefichent de la Nouvelle star, voire trouvent cette émission nulle et non avenue. Peut-être, peut-être. En même temps, moi j'adore, désolée. En revanche, le problème, c'est que là, j'ai changé de préféré. Julien, je suis désolée, mais je suis un tout petit peu d'accord avec Marianne, t'as pas besoin d'en faire autant. Tes petites grimaces, va falloir me les corriger pour la semaine prochaine.

 

Par contre, par contre…

 

Pierre.

 

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh, Pierre.

 

Pierre, tu ressembles à Georges Clooney, sauf que toi tu es jeune. En plus tu as chanté Angie comme un professionnel et pourtant, cette chanson, c'est un gold, un intouchable. Bref, Pierre, tu es mon nouveau chouchounet.

 

Avec Tigane. Et aussi Alex, parce que wouahou Alex, quand il danse, pfiouuuu.

 

Bon, et puis Julien, bien sûr, on t'aime quand même.

 

Quand j'y pense, la Nouvelle Star, c'est un peu mieux que les Chippendales.

 

Edit: Je voudrais par ailleurs préciser qu'à mon sens, le vrai héros de la Nouvelle star, ce n'est pas Dove Attia, ni André Manoukian, encore moins Manu Katché ou Marianne James. Non. La vraie figure emblématique de cette émission, c'est Maitre Nadjar. L'huissier de justice à la voix de fausset. Qui toutes les semaines, vaillament, tente de placer un mot de plus. Hier, il a tenu exactement 35 secondes à l'antenne. Un record. Bravo Maitre Nadjar.

Le Flocon c’est trop facile

Oyez oyez braves gensssss, je suis rentrée.

 

Je suis rentrée et déjà en colère.

 

Oui, je sais, c'est limite pathologique d'être en colère après une semaine idyllique dans les alpages. Mais je vous jure que ce n'était pas prévu. Je pensais très sincèrement vous faire un petit billet tout doux, rempli de tout ce qui dans mes vacances m'avait comblée.

 

Du genre que mes loulous ont eu le flocon.

 

Malgré le forfait de ma fille déclaré à la dernière minute pour cause d'indigestion de raclette. Ou de chocolat. La pauvrette a vomi tout son quatre quart sur ses skis. Et sur sa salopette. Et aussi sur mes boots. Egalement sur le siège auto. Heureusement, le moniteur, charmant Patriiiiiiiiiick aux yeux bleux, lui a décerné le flocon au mérite.

 

Ouf.

 

Quand à mon fils adoré, il a même eu le privilège de passer les épreuves de la première étoile.

 

Qu'il a foirée dans les grandes largeurs.

 

Mais re-ouf, il est reparti avec à la boutonnière un sublime flocon tirant presque sur la première étoile. Ok j'admets, ma fierté de mère en a malgré tout pris un coup, cette première étoile, je me la rêvais. J'ai beau conspuer les parents qui misent à fond sur leurs enfants pour expier leurs propres échecs, j'aurais évidemment adoré que la chair de ma chair soit repérée par Patou comme futur haut potentiel du ski alpin. A priori c'est raté, mais rien n'est perdu, il reste tout un tas de sports qu'il n'a pas encore essayé.

 

Bon, bref, ce fut une semaine pleine de petits bonheurs, de soleil de montagne, de livres délicieux dont je vous parlerai, de chaises longues, de remontées sur les télésièges le visage tourné vers le soleil, de jours sans douches - oui, pour moi, les vacances c'est aussi parfois ne pas se laver, j'assume - et de nuits paisibles rythmées par le flot du torrent. Oh, bien sûr, il y eut des dilemmes abominables comme celui de savoir si cette fois-ci "on redescend par la bleue de l'Eychauda ou la rouge de la Cucumelle" ? Ou pire, "vin chaud ou grog, pour la pause de dix heures ?". Voire carrément déchirants, le soir venu, "raclette ou fondue ?". Et oui mes amis, même quand on pense que tout va bien, la vie reste une succession d'épreuves pas faciles faciles.

 

Tout ça ne vous dit évidemment pas pourquoi ce matin je suis en colère. Et là tout de suite, je me demande si finalement je ne vais pas vous faire attendre un peu pour vous l'expliquer. Parce que quelque part, ce n'est pas super sympa de revenir après une semaine d'absence – au fait, vous avez pleuré ? – et d'immédiatement vous infliger un grand cri de femme qui souffre. Certes, on est lundi et qui dit lundi dit grand cri. Mais après tout, avec mardi aussi ça rime.

 

Quoi qu'il en soit mes petit lapins, vous m'avez drôlement manqué.

 

EDIT: Juste un petit mot pour une petite fille au prénom de fleur née hier à qui je pense très fort aujourd'hui parce qu'elle est un tout petit peu fragile. Des baisers aussi à sa maman et à son papa. Tout va bien se passer.

A y’est je pars !!!

Et voilà, je pars, avec mes leggings, ma robe housse, mes dizaines de choses qui ne me serviront à rien, mes enfants sous le bras, mon homme atterré par le nombre de valises qu'il va devoir porter – ben oui moi je me charge de mon ordinateur au cas qu'où y'aurait du réseau en haut des pistes – à boire et à manger pour dans le train, sans oublier les pastilles vichy pour le mal de coeur et aussi mon I-Pod en cas d'insomnie.

 

Allez, mes chatons, cette fois-ci c'est la bonne, on décolle. Je ferme la boutique et les commentaires pour pas laisser le terrain libre aux trolls et aux spameurs.

 

Gros baisers et à la semaine prochaine !

Mon coming out

Ce soir, je pars en vacances. Les loulous, l'homme et moi on fait nos valises et on prend le train de nuit, direction le grand air des alpages. Je m'y vois déjà: les enfants au cours de ski – parce que c'est important pour eux de savoir bien dévaler les pentes – et l'homme et moi sur une terrasse en altitude et au soleil, avec tous les bouquins que je n'ai pas eu le temps de lire ces derniers mois.

 

Bon, ok, si je veux être vraiment honnête, je reconnais que les cours pour les enfants ça coûte un bras mais que c'est le seul moyen pour avoir la paix et boire mon vin chaud pénard. Et pour les livres, y'a aussi des chances qu'ils perdent la compétition face à la pile de voici, gala ou match que je vais me faire un plaisir d'acheter à la maison de la presse de la station. Même pas honte.

 

Bref, ce soir c'est les vacances, ce qui signifie que je vous quitte une semaine. Je sais, c'est dûr. Il va falloir tenir le coup être et courageux mes petits poussins. Regardez, moi, je ne pleure pas. Alors haut les coeurs. En plus, je suis sûre qu'à mon retour, j'aurai des tonnes de choses à vous raconter. Ben oui, le ski, c'est un vivier d'anecdotes. Du genre ? Et bien du genre par exemple que l'année dernière, mes enfants, dignes héritiers de leur mère pas trop agitée du popotin, ont réussi l'exploit de rater leur Flocon. Ah ben oui, moi aussi je pensais que c'était impossible. Et bien non, ils l'ont fait. Donc cette année, on repart avec un sacré challenge, je peux vous dire. En même temps, étant donné qu'ils auront au bas mot trois ans de plus que les autres candidats, on espère vraiment que cette fois-ci le flocon ça sera finger in the nose.

 

Donc mes petits lapins, je vous laisse. Mais avant de partir, je veux vous faire un aveu. De la plus grande importance et qui n'a rien à voir avec le ski. Cet aveu, je vous le fais aujourd'hui pour que vous ayez ensuite un peu de temps pour me pardonner. Non mais ne paniquez pas, je n'ai pas commencé un régime protéiné, je n'ai pas une liaison avec un nutritionniste et je vous JURE que je n'ai pas acheté un bloomer.

 

Mais.

 

Mais voilà, j'adore les leggins.

 

Je sais, c'est nul.

 

C'est vrai, j'ai toujours dit que je détestais ça.

 

Ben en fait c'était pas vrai.

 

Mais j'ai de bonnes raisons de les aimer.

 

Vous en voulez une ?

 

Les leggins sous les jupes, ça règle le problème des cuisses qui se touchent.

 

Quoi d'autre ?

 

Les leggins, ça n'a pas de boutons qu'on arrive plus à fermer certains matins.

 

Et puis ?

 

Les leggins ne sont jamais trop longs et il ne faut pas leur faire d'ourlets.

 

Oui mais bon, c'est tout ?

 

Les leggins ça file pas et ça tombe pas entre les jambes comme les collants. En plus on peut en mettre tout l'été sans passer pour une amish, ce qui n'est pas le cas des collants .

 

Bon, voilà, je l'ai dit. J'ai fait mon coming out du legging. Je me sens super légère maintenant.

 

Non mais au lieu de me jeter la pierre, franchement, essayez. Une robe housse, un legging et des ballerines. D'accord, y'a des chances qu'on se lève dans le bus pour vous céder la place. Perso, un serveur au resto m'a souhaité une bonne fin de grossesse pas plus tard que la semaine dernière. Devant tous mes copains DONT une amie enceinte de 7 mois à qui il n'a RIEN dit.

 

Mais à part ce léger inconvénient, qu'est-ce qu'on est confort nom d'un chien…

 

Allez mes cailles, sur ce, je vous embrasse.

La nouvelle star, ma dépression et moi

Alors ma dépression et moi, on voulait vous dire que tout va bien. On a regardé la Nouvelle Star et ça s'est super bien passé.

 

On vous raconte ?

 

 

 

Bon, en gros, on a commencé assez fort en pleurnichant quand Marianne James a dit à Martine qu'elle était très en beauté. Ma dépression et moi on trouvait que c'était super vrai. Et quand la jolie Martine, qui a des fossettes incroyables et qui sourit quand elle a peur a répondu à Marianne que ça lui faisait super du bien vu qu'elle est très complexée, on s'est un peu identifiées, avec ma dépression. Du coup, on a un peu ouvert les vannes.

 

Bon, après, on a bien apprécié Gaëtane et on a quand même rigolé à cause du "tract" de Dove qui en plus n'entendait rien et qui du coup votait bleu quand il pensait rouge.

 

Par la suite, forcément, on s'est fait avoir par Raphaëlle qui a chanté Yesterday comme une diva, avec sa petite soeur handicapée qui serrait fort la main de sa maman. Bon, là, ma dépression et moi on s'est carrément lachées. Mais très honnêtement c'était rien à côté de ce qu'on a braillé au moment où Tigane a interprêté Crazy en accoustique. Faut dire que sa maman, magnifique en boubou, pleurait à chaudes larmes et qu'on voyait bien que ça venait de l'intérieur.

 

Bon, heureusement, ensuite, il y a eu Julien, qui nous a fait l'effet d'un prozac. Voire d'un viagra. Julien, c'est simple, c'est la preuve vivante qu'on peut mesurer un mètre douze, avoir une barrette dans les cheveux, danser en legging et arriver quand même à chatouiller le kiri des filles.

 

Voilà, après on est allées se coucher, la tête pleine de "grands ui" et de chansons qu'on était pas arrivées "à s'approprier".

Six ans…

Hier, ma mère, au téléphone, après une conversation anodine:

 

– "Tu te rends compte, cette nuit j'ai rêvé de grand-père. Pour la première fois depuis six ans. Il était sur le chemin de la maison et je lui disais de ne pas s'en aller. Six ans. En six ans, je ne l'avais jamais vu en rêve. Et cette nuit, il était là, c'était lui".

 

Après ce coup de téléphone, j'ai pensé à lui toute la journée. A ce grand-père qui faisait de tous petits pas et qui prenait toujours beaucoup de précautions pour ne pas tomber.

 

Mon petit grand-père qui couvrait mes livres à chaque rentrée scolaire. Du coup j'avais toujours, moi la souillon, les livres les plus impeccables de toute l'école. Au carré.

 

Même qu'aujourd'hui encore quand je regarde les cahiers de mes enfants recouverts n'importe comment par mes soins, j'ai la gorge serrée.

 

Il n'avait pas droit au sucre parce qu'il était diabétique mais tous les dimanche, il nous apportait une nouvelle barre de chocolat. J'ai compris très tard qu'il en crevait de ne pas pouvoir y goûter et qu'il les mangeait par procuration. Il devait avoir une petite préférence pour les Raiders – Twix pour les moins de 30 ans – et les Nuts. Les Balisto, aussi.

 

Avec ma grand-mère, ils passaient leur temps à se disputer. Mais pas qu'un peu, hein. Vraiment. Aujourd'hui, elle ne peut s'endormir qu'avec sa photo sous son oreiller.

 

J'ai demandé à ma mère si ça l'avait rendue malheureuse de rêver de lui.

 

Je crois qu'elle ne m'a pas vraiment répondu à bien y réfléchir…

Lisbonne, spécial maigrir et Nouvelle star

Bon, ceci est un non billet. C'est un non billet parce qu'à l'heure où vous me lisez je suis dans un avion pour Lisbonne. Donc, à l'heure où je vous écris, à savoir hier soir - sauf que pour moi c'est maintenant hier soir, si vous me suivez – je suis juste dans un état lamentable à la perspective du décollage.

 

A côté, Turin, c'était la fête du slip.

 

Du coup, je ne vais pas arriver à écrire quelque chose de cohérent. Pourtant sérieux, j'ai matière. Au hasard, le Elle "Spécial maigrir". Franchement, de quoi crier comme une bête qu'on égorge. Mais là, je peux pas crier, j'ai une grosse boule, là, juste là.

 

Allez, bon, d'accord, je ne pousse pas mon grand cri mais juste quand même, je ne résiste pas à vous livrer une petite perle. Qu'on soit bien d'accord, sur les 346 pages – au moins – consacrées à nos vilains capitons, des occasions de se marrer, il y en a des tonnes. Mais ce qui m'a fait le plus rire, c'est le coup du "Régime gourmand" proposé pour perdre genre cinq kilos en trois semaines – et les reprendre avant l'été avec les intérêts.

 

Ce régime, il est super génial, parce qu'on peut le MODULER. Un jour on choisit le menu "liberté", et on mange "copieux", un jour on prend l'option "TGV" et là on se restreint. Bon, jusque là, tout va bien, en tout cas, rien d'hilarant. Attendez, attendez… C'est là que ça devient drôle. Je ne vais pas avoir besoin d'en faire des tonnes en plus, vous allez voir. Juste vous donner un exemple de repas trop de la liberté qui tue: Salade de betterave, blanc de poulet grillé et… et… THE dessert, THE pétage de plomb gourmand: UN carré de chocolat. Noir.

 

Je vous laisse imaginer l'orgie des jours TGV.

 

Voilà, sur ce je vous laisse mes petits chéris parce que c'est pas tout ça mais là je tente de noyer mon angoisse devant la Nouvelle Star et on en est au moment où les 15 candidats finaux sont sélectionnés. Honnêtement, je me soupçonne de couver une dépression nerveuse parce que quelle que soit la réponse du jury, je pleure. Bruyamment.