Catégorie : Je vous raconte ma vie

Chuis là… enfin presque !

Hey, pssssttt… ça va ?

 

Ouais c'est moi ! Juste je vous envoie quelques baisers, un petit coucou de derrière le rideau.

 

Le temps de poser mes valises, d'ouvrir les volets, de faire chauffer de l'eau pour un thé, de vider le frigo plein de choses toutes pourrites et je reviens par là pour vous raconter mes histoires.

 

Les vacances sont finies, c'est dûr, et en même temps, c'est bon de revenir à la maison…

 

Kalispera mes poussins…

 

Edit: Va falloir être très indulgent avec moi, je teste des formats de marge pour parvenir à intégrer la pub à gauche sans que ce soit trop vilain. Pour l'instant ce n'est pas super top et vu ma nullité en html, ça risque de prendre un peu de temps. Merci d'avance !

T’es allé où ?

Je sais, public, je sais, ça a été dûr pendant ces trois jours. Tu as beaucoup pleuré, tu as trépigné, tu m'en as voulu, même, peut-être.

 

Tu t'es dit que j'étais partie, comme ça.

 

Si ça se trouve tu t'es imaginé que j'en avais eu marre, ou que même ça y'était, chez Elle ils avaient enfin compris que j'étais the right women at the wrong place et que du coup j'avais tout plaqué, comme ça, en femme libre.

 

Ou alors que j'en avais ras-le-chavrou d'écrire ici, que mon melon avait une bonne fois pour toutes pris le dessus.

 

Haan, mais j'y pense, si ça se trouve t'as cru que Mike Tyson m'avait retrouvée ? Et du coup tu t'es inquiété ?

 

Ouais ben tu sais quoi public ? C'est rien à côté de ce que j'ai vécu, moi.

 

Parce que moi, figures-toi, j'ai vraiment pensé qu'entre nous c'était terminé. Et que peut-être plus jamais on pourrait être en phase comme on l'a été ces derniers temps. J'ai imaginé des choses que je n'ose à peine écrire ici.

 

Bon, allez, si, je l'écris. J'ai cru que tu étais allé te consoler ailleurs, auprès de filles plus belles, plus drôles et surtout, pas en panne, elles.

 

Bon, d'accord, on oublie tout ça. Et promis, je n'essaierai jamais de savoir ce que tu as fait pendant ces trois jours. On a qu'à dire d'ailleurs qu'ils n'ont jamais existé. Ok, grand fou ?

 

Surtout, surtout, je t'embrasse, public. Parce que cette fois-ci, je pars vraiment en vacances. Avec la satisfaction d'avoir pu te dire au-revoir.

 

Demain matin, je fermerai les commentaires, pour ne pas laisser la porte grande ouverte aux vilains spammeurs et trolls en tous genre.

 

Alors je te dis, à très vite.

 

Edit: Heu, en fait, je veux savoir. T'es allé où, hein ?

 

Edit2: Un grand merci à Ron, Mzelle Maupin, Lilo, Fyfe, Sophie, Pomme et tous ceux qui ont relayé notre souffrance à nous les mabulliens et mabulliennes perdus dans l'espace temps.

 

Edit3: T'es allé où, merde ?

Mike et moi

Me voilà bien em…bêtée. Je comptais un peu vous raconter, à mes dépends mais aussi à ceux de la photographe, cette séance photo qui a eu lieu il y a quelques semaines déjà et qui ne me laisse pas un souvenir impérissable. Et puis je me dis que ce n'est pas super cool. D'abord parce que les clichés sur Femme actuelle sont finalement plutôt pas mal et que dire du mal de mes copines de Elle que je ne connais pas c'est une chose mais brocarder une fille qui après tout a fait son boulot ce n'est pas joli joli.

 

Cela dit, force est tout de même de reconnaitre qu'elle était un peu… spéciale.

 

Bon, ok, c'était Mike Tyson.

 

Sauf qu'elle mesurait un mètre 55 et qu'elle devait peser 42 kilos.

 

Mais c'était quand même Mike Tyson. Et que si j'hésite à en parler plus que ça c'est que mon thérapeute et moi on pense que c'est peut-être trop tôt rapport au travail qu'on a entrepris pour gérer le stress postraumatique.

 

Et aussi que j'ai peur. 

 

C'est simple, je ne mettrai plus jamais le pied dans le quartier où s'est déroulée la séance parce qu'à mon avis y'a un contrat sur ma tête. Oui, sur la mienne. Vous en connaissez vous des gens qui oseraient s'en prendre à Mike Tyson ? Ah ! Donc forcément, faut bien qu'il y ait quelqu'un qui paye.

 

Par mesure de précaution donc, j'ai rayé de la carte le cinquième arrondissement de Paris. 

 

Faut dire que ça avait mal commencé.

 

J'étais arrivée en retard et Mike, elle aime pas ça. 

 

Et puis moi je croyais que la séance allait durer dix minutes et qu'on ferait ça à la terrasse d'un café. Alors j'avais mis des chaussures à talons achetées la veille. Au bout d'une station de métro j'ai cru mourir des pieds.  J'étais pourtant assise.

 

Alors inutile de vous dire qu'au terme d'un marathon de deux heures et demie qui nous a fait parcourir le quartier Mouffetard de long en large et en travers – surtout en travers d'ailleurs – j'ai frisé la gangrène du gros orteil.

 

En revanche, j'avais comme qui dirait pris le parti d'être vraiment mal habillée. Ben oui, à croire que j'ai du mal à être bien de partout. Là, j'avais donc des chaussures rutilantes et blanches qui me rajoutent pas loin de dix centimètres au garot. Oui je dis bien au garot parce qu'avec je ne marche pas vraiment droit, mon cul a tendance à partir en arrière pour compenser la glissade qui s'opère à l'intérieur de la chaussure – comment vous faites d'ailleurs pour que votre pied il reste DETENDU dans une pompe à talons ? Le mien, il débaroule et finit tout boudiné au fond, là ou c'est le plus étroit Y'a même des fois où vu du talon on se demande si y'a vraiment un pied dans la chaussure.

 

Mais je m'égare. Par réaction à la cambrure de mon derrière, le haut de mon corps, lui, se penche alors en avant pour que tout ne se casse pas la figure. Bref, la démarche altière, ça me me connait pas, moi je tiendrai plus du chevalin, avec des talons.

 

Bref, revenons à nos moutons, j'avais des chaussures Barbara Gould. Du coup… le reste c'était du n'importe quoi. Une tunique à bretelles d'été qui en est à sa troisième saison après avoir servi de robe de plage l'année dernière et qui craque un peu sur les côtés, un soutien gorge playtex avec bretelles rembourrées – je l'adore mais dieu qu'il est laid – donc plus larges que celles de la tunique et un gilet ajouré.

 

Très ajouré, le gilet.

 

 Surtout au coude.

 

Pour ainsi dire, troué le gilet.

 

Quand au bas, un legging fatigué de l'entrejambe.

 

Bref, quand elle m'a vue arriver, Mike Tyson m'a toisée et direct calmée en me demandant si je voulais prendre deux minutes pour me recoiffer.

 

Je l'ai regardée avec mon air de fille paniquée d'autant que la fée Babou n'était même pas là. J'ai dit que ben non, ça risquait pas rapport à l'absence de brosse dans mon sac tout usé rose avec des palmiers.

 

Mike Tyson a eu envie de me coller une droite, je l'ai bien senti. Et là je suis hyper fière de moi parce que je lui ai dit super froidement que voilà, moi j'étais comme ça, tendance décoiffée. Ok, ma témérité venait du fait que je venais de rencontrer Mike. Après coup, mon thérapeute et moi on pense que j'ai provoqué la bête.

 

Mike m'a répondu du tac au tac que j'étais aussi tendance pas maquillée et trouée au coude. Elle a aussi dit que les talons c'était une mauvaise idée pour un trek dans le quartier mouffetard. Je peux vous dire qu'après j'ai plus mouffeté.

 

Hin hin, mouffetard, mouffeté… bref.

 

Voilà, ensuite ça a été une succession de moments nutella. Mike a commencé par virer une pauvre jeune femme qui mangeait tranquillement son sandwich sur le banc à côté de moi parce qu'elle gachait la photo. Souvent, la nuit, je la vois encore qui me regarde, son sandwich entamé. Elle me demande au nom de quoi j'ai foutu en l'air sa pause déjeuner.

 

Ensuite Mike m'a hurlé de sourire tellement de fois qu'à la fin j'avais une tendinite de la machoire en plus de ma polyarthrite de l'orteil.

 

Elle a également engueulé un maraicher qui était manifestement un psychopathe tout juste sorti de l'HP. Mais je peux vous dire que Mike, ça l'a bien fait rigoler. Il lui en faut plus que ça pour l'impressionner. Encore aujourd'hui on ignore ce qu'il est advenu de ce pauvre homme. Avant de disparaitre, il a tout de même pris le temps de proférer des insultes assez explicites sur ce boudin qui se prenait pour Catherine Deneuve. Et croyez moi, ce n'est pas de Mike qu'il parlait, ça j'ai bien saisi.

 

Mike n'a pas non plus apprécié qu'une jeune mère de famille passe avec sa poussette devant moi sur le trottoir alors que je prenais une pose devant un mur de graffitis. J'ai sauvé l'enfant de justesse.

 

Ensuite on s'est également tapé le curé de l'église en bas de la rue Mouffetard qui a osé faire remarquer à Mike que bon, des photos contre le porche d'un église pendant la messe, c'était bof. Pardon mon dieu pour tout ce qui a été dit sur toi ensuite. Je sais que j'en ai rajouté et même ri niaisement mais à ce moment là, j'avais peur.

 

Il a fallu aussi que je fasse mine de sortir d'une boutique de décoration, empêchant du coup tous les autres clients éventuels d'y entrer. Pendant un quart d'heure. C'est long un quart d'heure dans ces cas là.

 

Je passe sur la crise de nerfs de Mike quand elle s'est aperçue que le magasin "L'occitane" qu'elle avait repéré une heure avant et dans lequel il y avait une super lumière était fermé entre midi et deux. J'ai bien senti que mes dix minutes de retard avaient tout foutu en l'air. Comme le propriétaire était en train de manger quelque part, le bienheureux, on s'en est pris au poissonier d'à côté. Je dis "on" parce qu'à ce moment là, j'avais clairement choisi mon camp, je peux vous dire. D'autant que je me suis dit que tant qu'on s'en prenait au poissonnier, Mike ne pensait pas aux dix minutes de retard. Ce n'est pas joli joli, je sais. En même temps, moi aujourd'hui, je sais.

 

Ce que j'aurais fait en 39, je veux dire.

 

Bref, je passe sur les dix minutes passées à faire genre de débouler – mais immobile bien sûr – d'une ruelle élue officiellement chiottes de l'année par tous les chiens errants du quartier et sur l'énooooooorme fiante de pigeon qui est passée à ça de mon oeil.

 

Manifestement où pissent les chiens, chient les pigeons.

 

C'est simple, quand Mike m'a dit qu'elle pensait avoir tout dans la boîte, j'ai oublié ma nécrose de l'orteil et tout le reste et j'ai piqué le sprint de ma vie. Sérieux, Marion Jones à côté c'est un vieux canasson.

 

Bon, en fait, finalement, je me suis un peu lachée. Mon thérapeute et moi on se dit que peut-être ça fait partie du travail.

 

N'empêche qu'en même temps, Mike Tyson, elle en a dans le pantalon. Je peux vous dire qu'une nana comme ça, vous la mettez N'IMPORTE OU, y'a pas une mouche qui la fait chier. Et j'imagine qu'en Irak par exemple, c'est bien utile.

 

Mon thérapeute pense que je l'admire en raison du syndrôme de Stockolm.

 

Bon, voilà, au final un coup de photoshop et y'a plus de trou à mon coude. Et aussi un peu de rose sur les lèvres et on dirait que j'étais maquillée. Limite on pourrait penser que je souris vraiment, alors qu'en dedans de moi  y'a que de la terreur.

 

EDIT: Comme certain(e)s d'entre vous me demandent le lien vers l'article, je le remets ici: donc c'est par Là

Une femme très actuelle

Ehhh oui, c'est encore moi. Quand y'en a plus y'en a encore, mes vacances, c'est un peu l'arlésienne, toutes les semaines de me dis que c'est pour cette fois-ci et pof, non, encore raté. M'enfin là la quille approche et à compter de vendredi vous êtes tranquilles jusqu'à fin août. A moi la canicule, la fêta, l'Ouzo et autres cyladeries… A vous le silence assourdissant de mes grands cris.

 

En attendant, je suis là et bien là. Je suis même cette semaine un peu people puisque voilà, je crois qu'il y a un article avec ma pomme dans Femme Actuelle.

 

 

Ouaip.

 

Bon, ok, Femme Actuelle, c'est pas Vogue. En même temps, ça se vend mieux.

 

Surtout, je dois vous avouer que je suis un peu fière. Pas à cause de Femme Actuelle. Mais de la raison pour laquelle je suis dedans.

 

Je vous raconte. L'année dernière en septembre, j'ai vu sur le site de Radio-France qu'un concours était lancé pour sélectionner des textes écrits par des femmes pour la publication d'un recueil de textes intitulé "Paroles de femmes" sur le modèle du "Paroles de poilus" – on arrête tout de suite de ricaner mes blondes, il s'agit des poilus de la grande guerre, hein, pas de témoignages poignants de mecs couverts de poils dans le dos, même si sûrement que dans le lot, y'en avait, des mecs à forte pilosité mais ce n'est pas le propos du livre, j'ai envie de dire.

 

Alors j'ai envoyé quelques textes. Faut dire que j'étais dans ma période de de super winneuse et qu'à l'époque, s'cusez du peu, je passais sur France Inter ( et ). J'étais également en passe de devenir un auteur de théâtre reconnu, à la une du Petit Gymnase.

 

Hum.

 

Bref, à l'époque donc, je ne doutais de rien et j'ai envoyé des textes.

 

Et puis j'y ai plus pensé.

 

Et forcément, comme toujours dans cette satanée blagueuse de vie, alors que je n'y pensais plus, ça a marché. Et en janvier, genre, on m'a avertie qu'un de mes textes avait tapé dans l'oeil du directeur des éditions de Radio France, Jean-Pierre Guéno.

 

Qui m'a appelée en personne pour me le dire.

 

Bon, là je dois vous l'avouer, pendant quelques jours je me suis prise pour Françoise Sagan. Et puis je me suis calmée. A cause de la marinière qui décidément me grossit grave.

 

Et pourquoi Femme actuelle, vous-demandez vous, mes biches ? Quel rapport avec le fleuron de la littérature française auquel désormais j'appartiens ? Ben rien, en fait. Juste que sur ce coup là, Radio France a conclu un partenariat avec Femme Actuelle. Rapport au titre du livre "Paroles de femmes". C'est sûr qu'ils allaient pas demander à Courrier International juste pour mon ego. Ni à Carpe magazine. En un sens tant mieux. Ou pas.

 

Donc disais-je, je suis drôlement fière d'autant que le texte sélectionné c'est "La sortie de l'eau" et qu'il m'est cher ET de saison.

 

En revanche, je ne suis pas super sûre de moi en ce qui concerne la photo parce que la séance ne s'est pas à proprement aussi bien déroulée qu'avec Fabrice ( et ), l'homme qui ma révélée à moi même en tant que modèle.

 

Mais ça c'est une autre histoire et je vous le raconterai demain, si vous le voulez bien…

 

En tous cas aux deux trois âmes esseulées qui ne sont pas en vacances…

 

EDIT 10h00 – A y'est, j'ai vu l'article. Mouais. Bon, disons que la photo, c'est moi. Moins flatteuse que celles de Bien dans ma vie, mais incontestablement plus réaliste. Ensuite, le texte de l'article, je le trouve plutôt pas mal, ce qui est au demeurant assez prétentieux parce que les 80% du texte sont des extraits du fameux "La sortie de l'eau". ça se confirme donc, je gonfle des chevilles. En réalité, une chose m'horrifie en revanche, le titre. Là tout de suite, on se croirait dans une émission de TFI ou un Jour après jour de Delarue: "Le calvaire d'une ronde". Pfffffff… Allez, va, tout ça n'est pas bien important, m'enfin je tenais à préciser que je n'ai jamais employé cette terminologie…

 

EDIT2 15h00 – z'avez vu comme je bosse ? – Grace à Marie, voici le lien vers l'article version web: http://www.femmeactuelle.fr/actu/c_est_dans_le_magazine/caroline_raconte_le_calvaire_d_une_ronde Marie je voulais mettre un lien vers ton blog mais celui que tu as mis n'aboutit nulle part… Merci en tous cas !

Je fais ma Catherine

Mes lecteurs adorés ne pleurez pas, je ne suis pas du tout partie, je reviens dans la journée avec THE liste de livres à lire cet été, sélectionnés par moi himself. Heu… herself. A moins que ce ne soit myself. Bref, en toute subjectivité, sans me justifier, je vous ferai part de ce qui à mon sens devrait vous faire passer un bon mois d'août. Parce que vous le valez bien et moi aussi. 

Ouais j'ai une légère poussée de melon. En même temps, j'ai mes raisons. Parfaitement. Sachez qu'hier j'ai tout de même cotoyé de très très très près l'idole absolue de ma vie.

 

Catherine D.

 

Je vous arrête tout de suite, ne commencez pas à me faire la liste de tous les défauts de la grande Catherine. Oui elle est tirée de partout même qu'à table à sa place j'aurais eu peur de me retrouver avec mon visage dans l'assiette. Oui, elle est hautaine – on s'est rendus compte que c'était elle après qu'elle ait lancé un "Chuuuuuut" sonore en réaction aux rires de bécasses qui sortaient de la gorge de mes copines et moi rapport aux bulles et autres boissons à plusieurs degrés que nous avions ingérées. Oui elle est un peu tapée, friquée, flambeuse.

 

Oui mais.

 

Catherine c'est Peau d'Ane, Les Parapluies, Les demoiselles. C'est aussi Le sauvage et le Dernier métro. C'est Ma saison préférée et Belle de jour.

 

Catherine a partagé le lit de Marcello.

 

Catherine a doublé la maman de Marjane Satrapi.

 

Elle a chanté avec Björk.

 

Elle a été l'égérie de Bunuel et reste celle de Téchiné.

 

Elle aime les Palaces, le whisky, les hommes et les cigarettes.

 

Son blond lui coûte un rein toutes les semaines. Heureusement elle a plein de reins.

 

Comme moi. Je parlais du blond, hein, parce que forcément pour le reste… Quoi que les hommes et les Palaces, en fait, si. Les cigarettes aussi.

 

En fait Catherine, c'est moi.

 

Voilà, juste encore une chose. Hier lorsque nos rires se taisaient, on entendait sa voix. Elle a chuchoté à un moment "j'adore le sureau". Et on aurait dit un poème.

 

Donc forcément, oui, je me la pète un peu ce matin. Et aussi j'ai mal à la tête, le calva était en trop, je le SAVAIS.

 

A tout' !

Kate grosse ? (trop fort non ?!)

Bon, revenons cinq minutes sur cette femme qui incarne LA ronde dans le Elle.

 

Oui, je veux parler de la fameuse mannequin grande taille.

 

Savez quoi ? Je suis d'accord avec le Elle. Ah, là je vous surprend hein ? Ben oui, comme le disait l'une d'entre vous, elle est ronde.

 

Elle est ronde si on la compare aux tops filiformes et prépubères qui s'exposent dans tous les féminins, publicité ou qui déambulent sur les podiums lors des défilés.

 

En revanche, si on la compare à la française lambda, elle est juste dans la moyenne haute des bombes qui énervent. Mais je dois admettre que si les filles des magazines étaient toutes comme elle, je serais déjà un peu moins chafouin un jour sur deux. Pourquoi ? Parce que par exemple, quand elle est debout et que ses deux pieds se joignent, ses cuisses se touchent.

 

ça n'a l'air de rien, je sais. Mais comme pour le fameux mec qui jouait du piano debout, et bien pour moi ça veut dire beaucoup. Au risque de passer pour une écervelée, je crois d'ailleurs que c'est une des choses dont je rêve. D'avoir ce léger espace entre les jambes quand je marche.

 

Pour ne plus avoir les cuisses en feu l'été – certes y'a la crème Nok, mais bon, moi honnêtement, au bout de deux heures, faut que j'en remette et ce n'est pas toujours super Barbara Gould, de se passer de la crème "là". C'est pas tout à fait comme se remettre du baume à lèvres, si vous voyez ce que je veux dire.

 

Aussi, ne plus avoir les cuisses qui frottent, ça me permettrait de voir vieillir mes jeans et de les user comme le commun des mortels au niveau des genoux, voire sur les fesses. En tous cas pas entre les jambes. C'est pareil, ça semble dérisoire, mais avoir un trou à cet endroit là, c'est tout de suite pas la classe. Surtout quand tu es assise et que la graisse de ta cuisse elle fait tout pour se faire la malle. Et que limite on pourrait croire qu'elle va y arriver.

 

Autre argument pour détester un peu moins cette Kate que sa copine plus connue, quand elle est assise, y'a un pli au niveau de sa taille. Attention, j'ai pas dit un bourrelet hein. Encore moins un chapelet de pneus de différentes épaisseurs comme quelqu'un que je connais intimement…

 

 Ouais, c'est à toi que je pense, mon ventre. Pas la peine de faire genre que t'as pas compris.

 

Bref, elle a un pli. Preuve que quelque part il y a comme un peu de chair sur son abdomen. Les autres tops, au mieux y'a rien, au pire un creux.

 

Ah et puis aussi, ses seins sont un tout petit peu lourds. Là encore, je ne parle pas d'une tentative d'évasion mamaire dès que le soutien gorge n'est plus de la partie, - voyez ce que je veux dire bande de fuyards ? Oui oui, vous deux, parfaitement – mais tout de même, ils semblent subir la loi de la pesanteur, et quelque part c'est rassurant.

 

Bon, voilà, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, la demoiselle n'a rien de rond, mais elle est belle. Elle n'incite pas à l'anorexie, elle n'est pas ridiculement jeune pour parader à poil, elle n'a pas l'air de manger de la cocaïne à tous les repas en plus de sa pomme hebdomadaire.

 

Alors moi je dis, si elle pouvait travailler pour les féminins en dehors des jours consacrés aux soit-disant rondes, juste comme ça, sans qu'il soit fait allusion à sa morphologie "particulière", et bien le monde tournerait un tout petit peu plus rond(e).

 

Edit: Savez quoi ? J'ai fait une recherche sur Internet. Et Kate Dillon, à priori, elle ressemble plutôt à ça:

  

 A se demander si elle n'est pas en réalité vraiment ronde mais trop pour Elle qui l'a photoshopée. A moins bien sûr qu'elle n'ait beaucoup maigri… Quoi qu'il en soit elle est magnifique, mais ça fait réfléchir, non ? Et encore je vous assure que je n'ai pas pris les photos où elle est la plus gironde.

Une vraie copine

Une vraie copine, c'est quelqu'un à qui on peut raconter ses histoires de caca. Mou, pas assez, trop, qui sent bizarre ou qui fait mal au ventre.

 

Une vraie copine c'est celle qui est capable de se souvenir de comment était ton dernier balayage et qui t'assure que celui-ci est probablement un des plus réussis parce que "regarde, là, c'est plus clair, et là, c'est doré alors que l'autre fois c'était plus foncé".

 

Une vraie copine ne te dit jamais que tu es malade de lacher un rein chez Dessange pour le balayage en question. Elle dit que ok c'est cher mais qu'en même temps ça les vaut carrément.

 

Elle sait rien qu'au bouton qui pointe sur ton menton - bien au milieu sinon c'est pas drôle - que les ragnagnas ne sont pas loin. Et que par conséquent va pas falloir te chauffer.

 

Elle sait que tu détestes la levrette et que par contre la fellation ça ne te dérange pas. Ou l'inverse.

 

Une vraie copine peut te dire que oui, là, tu sens un peu la transpiration. Mais elle le dit QUE si tu lui demandes.

 

Une vraie copine prend toujours ta défense quand tu t'engueules avec ton mec tout en lui trouvant des circonstances atténuantes parce qu'elle sait très bien que de toutes façons tu l'as dans la peau.

 

Elle sait qu'en période de régime il faut faire comme pendant les règles et qu'en plus il ne faut pas lésiner sur les "t'as déjà vachement perdu non ?".

 

Une vraie copine connait ta couleur préférée, sait que tu as les cheveux gras et la peau mixte, n'ignore rien de tes problèmes d'épilation, qu'elle partage en général. Tu peux lui décrire par le menu détail les symptômes trop sympas de la mycose que tu viens d'attraper et elle comprend quand tu lui dis que limite tu voudrais te gratter à l'intérieur avec une fourchette.

 

Une vraie copine pense à acheter le talc et les épingles à nourrice, indispensables parait-il quand on s'apprête à se marier dans une robe bustier.

 

Une vraie copine n'a pas toujours les mots quand une énorme tuile te tombe dessus mais en revanche tu sens que ces mots là elle les cherche. Elle sait aussi que si elle devient trop gentille dans ce genre de circonstances, c'est là que tu vas t'effondrer alors elle finit par ne pas dire grand chose mais elle assure tes arrières.

 

Une vraie copine a forcément fait le guêt un jour pendant que tu faisais pipi entre deux voitures. Elle a aussi tenu tes cheveux pendant que tu avais la tête dans la cuvette. Et elle ne t'a pas dit que ça lui avait donné envie de vomir.

 

Une vraie copine sait que quand tu dors parfois tu parles, pètes ou ronfle. Et elle ne le dira jamais à personne.

 

Une vraie copine peut te trouver chiante à mourir et en souffrir mais t'accorder le bénéfice du doute et attendre que ça te passe. Par contre même si c'est une vraie copine, faut pas rêver, quand ça t'aura passé, elle risque de te dire que bon, là, t'as abusé. Mais à ce moment là, tu seras en mesure de l'entendre.

 

Voilà, je ne sais pas trop pourquoi j'avais envie d'écrire ça aujourd'hui, peut-être parce qu'en ce moment, je me dis qu'une vie sans vraies copines, ce serait drôlement flippant. Et aussi que j'espère être une vraie copine pour les miennes.

Et si on arrêtait de se gacher la vie ?

Pas de temps aujourd'hui pour un long message, encore moins pour quelque chose de travaillé, de drôle ou d'émouvant. D'autant que ces derniers jours ont été assez éprouvants – je me remets à peine de la soufflante de jeudi et de l'effondrement quasi dépressif dans lequel j'ai par la suite été plongée, je sais il m'en faut peu mais c'est comme ça, j'aime pas qu'on me gronde.

 

Donc peu de temps mais juste assez pour rebondir sur un ou deux commentaires postés hier à propos du hammam. Certaines d'entre vous m'ont ainsi dit en substance "haaaaaaaan, j'aimerais drôlement y aller mais j'ose pas à cause de mes bourrelets".

 

Je dis: c'est bien dommage. Pourquoi ? Parce que la vapeur. Et oui, ça parait crétin comme ça mais je vous jure que dans celui-ci notamment une fois dans la salle chaude on n'y voit plus que tchi.

 

Plus sérieusement, je connais ce genre de réticences, je les ai eues tout au long de ma vie jusqu'à ces dernières années. Au point de me priver de bonheurs tels que des week-ends au bord de la mer entre copains parce que pas question de me mettre en maillot sur la plage, d'après-midi à la piscine pour le même motif auquel se rajoutait le bonnet de bain, de bains de minuit pour des raisons qu'il ne me semble pas nécessaire de développer, de soirées en boîte parce qu'aucune tenue assez hype pour oser me présenter devant le videur, etc etc etc.

 

Aujourd'hui, maintenant que je suis un peu plus copine avec mon corps qui est le mien, je me dis que je me suis bien gâché la vie. Pour pas grand chose. Alors faites-moi plaisir. Si le hammam ou tout autre plaisir dénudé vous tente un peu, osez. Osez parce que tout ça file à grande vitesse. Que demain vos seins vous sembleront tomber un peu plus et qu'à moins d'être très riche, il y a peu de chances que votre cellulite disparaisse un jour. Osez parce que finalement, s'il y a une chose que j'ai apprise c'est que les gens s'en foutent. Complètement. De vos cuisses qui se touchent, de vos bras en gelly, du satané pneu qui apparait quand vous êtes assises. Bien sûr, il y aura toujours des regards qui vous sembleront appuyés ou critiques. Mais que pèsent-ils comparés à la délivrance que vous éprouverez quand vous serez entre les mains d'une masseuse qui en a vu d'autres avant vous et qui surtout s'en moque ?

 

Voilà, c'est juste ça que je voulais vous dire. Et si vous n'êtes pas convaincues, je crois que j'explique ça un peu mieux dans ce billet là. Et celui-ci aussi.

 

Edit: La photo de la fée Clochette c'est pour illustrer le fait que là je me la joue un peu "Jiminy Cricket", bon génie, quoi. C'est vrai, j'aurais pu mettre Jiminy Cricket au lieu de la fée Clochette. Sauf que je me suis pas tapé des années d'autothérapie à me convaincre que si si si je suis jolie pour me représenter en insecte avec un haut de forme quand même. Merde.

Les stars sont des vrais gens

Pfiou là là, m'en arrive tellement à moi en ce moment que y'a embouteillage dans mes billets. Et là c'est la cata du coup, se téléscopent la soirée d'avant-hier, la suite de l'enterrement de vie de jeune fille et l'avoinée du siècle pour cause de grandegueulite aigüe prise au boulot hier matin.

 

Sans parler de la Nouvelle star que je verrai que ce soir sur W9 mais que forcément je sais qui a gagné.

 

Du coup, de quoi que je parle moi, là, hein ?

 

Bon, je vous propose de tout de même revenir sur ce repas avec les people pendant lequel j'ai juste eu l'impression que je ne vivais pas tout à fait ma vie à moi.

 

Je vous raconte ?

 

Alors ça ne vous surprendra pas mais la soirée a commencé aussi mal que la fois d'avant avec la bellissima Giovanna Mezzogiorno. Je suis arrivée à l'Entrepot avec un peu d'avance et le charmant Pierre Vallet à l'origine de ces avant-premières qui très franchement sont d'une grande qualité – et dans l'accueil et dans le choix des films – m'a expliqué que là il était très occupé à faire rentrer les gens et que par conséquent je n'avais qu'à rejoindre en bas Vinvin et Jean-Pierre Daroussin.

 

Vinvin et Jean-Pierre Daroussin.

 

Le blogueur le plus hype qui soit et un des acteurs de mon top ten. Facile, quoi.

 

Au début j'ai ricané en me tortillant et j'ai dit à Pierre que j'allais l'attendre. Mais bon, j'ai bien vu dans ses yeux qu'il commençait à regretter de m'avoir conviée,  vu que l'objectif malgré tout c'était de faire ami ami avec les people pendant le repas. Et que donc si j'avais les deux pieds dans le même sabot et la conversation d'un poisson rouge, je n'avais qu'à rentrer chez moi.

 

Du coup, je me suis botté mentalement les fesses et j'ai rejoint Vinvin et Jean-Pierre. Je me suis assise à leur table en leur serrant la main. "Moi c'est Caroline" ai-je dit. Vinvin m'a dit qu'il était Cyril et Jean-Pierre m'a dit "Bonjour, Jean-Pierre". Là aussi j'ai ricané parce que bon, voilà quoi, un peu que je le savais que c'était Jean-Pierre. Après j'ai dit qu'on aurait un peu dit une réunion des Alcooliques Anonymes. Et puis j'ai ricané. Toute seule.

 

A ce moment là déjà j'ai senti que mes hormones de la peur me jouaient un sale tour.

 

Je luisais.

 

Mon nez, mon front, tout était luisant de sébum. Même à 14 ans je ne luisais pas de la sorte. Autant dire que ça ne m'était jamais arrivé mais j'ai bien senti que mon corps n'allait pas se contenter de ne m'infliger QUE ça. Très rapidement, j'ai lui de partout. Autrement dit, je me suis mise à suer de façon inquiétante. Tout ça dans une robe orange pas des plus chics de chez H&M.

 

En synthétique, de la famille des nylons.

 

Et moi qui ne transpire JAMAIS – si, ça c'est vrai, autant je fais caca et j'ai des poils, autant la transpiration ne fait pas partie des nombreuses tares que la nature m'a refilées – j'ai commencé à sentir les effluves acides de mon angoisse.

 

Et on était même pas passés à table.

 

Après le début de la séance nous avons été invités à rejoindre la table des célébrités. Là, Pierre Vallet que je prévois d'épouser après que mon premier mariage ait fait faillite, m'a tout simplement assise à la droite de François Berléand – qui m'a fait le coup aussi du "Bonsoir, François", re-ricanement - et en face de Jean-Pierre. Mis à part que je n'étais alors qu'une flaque luisante, tout allait très bien. N'était-ce cette odeur caractéristique qui s'échappait de mon sac à main. Celle de mes ballerines pourries emportées à la hâte pour le retour de Cendrillon, mes escarpins blancs à talons de 7 cm n'étant portables qu'assise. C'est donc armée d'un sac qui sentait les pieds que j'ai passé la soirée la plus glamour de mon existence. Les bras collés au torse de peur que si je les levais tout le monde s'écrie "mon dieu où est ce rat crevé".

 

Bon, à part ça, j'ai bu du petit lait. Je les ai écoutés, François et Jean-Pierre, se confier leurs bonheurs et malheurs conjugaux, parler de Marc, de Gérard, d'Ariane, de Sandrine et Vincent. En fait je peux vous dire, ils sont exactement comme nous. Sauf que leur meilleur pote il fait souvent salle comble à l'Olympia, que la copine qui fait des pâtes incroyable c'est Kimberlain ou que le mec qui leur a fait découvrir le pinard c'est Jean Carmet. Un monde parallèle mais pareil que le notre en même temps.

 

Si si, pareil, je vous assure ! Par exemple, ils essaient aussi d'arrêter de fumer tous les trois mois et Jean-Pierre, il se pèse tous les jours. Dès qu'il a un kilo en trop il fait super gaffe sauf que vers 20h il oublie qu'il doit faire gaffe et il se ressert à boire. Ils se font engueuler s'ils rentrent trop tard ou s'ils surfent des heures sur le net alors que bon souvent ils ne sont pas là. Ils ne se remettent pas de la finale contre les Italiens et se fichent complètement de Roland-Garros. Sarah Martins, divine actrice également de la fête, aime bien que les garçons lui fassent des compliments et aussi aller sur les blogs. Et Martin Valente, il avait un peu les foies qu'on aime pas son film. Du coup il fumait beaucoup.

 

Bon, plein de fois j'ai eu envie de dire à Jean-Pierre que je l'aimais depuis mes Meilleurs copains, que je n'avais pas adoré le Coeur des Hommes et qu'en revanche tous les Guédiguian je les prends. Et aussi que je l'avais vu à Charletty.

 

En fait après tout le champagne et le vin que j'ai bu, je le lui ai dit.

 

On a pas beaucoup parlé du film mais après ils ont pris vraiment le temps de répondre aux questions des gens dont certains d'entre vous. Je crois que le public avait beaucoup aimé. Moi je peux vous dire que vous pouvez y aller les yeux fermés, même si tout n'est pas totalement achevé, on aime, on rit et on pleure et tout ça en choeur. Normal puisque c'est un film chorale.

 

Ah et puis ça s'appelle "Fragile(s)" et là tout de suite je me reconnais bien dans ce titre…

 

Edit: Des photos de la soirée sont en ligne à cette adresse: http://www.avant-premieres.net/fragiles/

 

Julien et son gros quinquin

Bon, il m'arrive un truc horrible.

 

Je n'ai pas regardé la Nouvelle star hier. Enfin, je n'ai pu que voir la dernière demi-heure.

 

Par conséquent, il m'est impossible de vous faire un billet à ce propos. Sauf à vous dire que j'ai eu un choc avec la coupe afro de Marianne. Et que Julien sur Vahina, j'ai quand même bien aimé mais moins que ses bêtises. En revanche, je commence à me demander si je ne suis pas complètement désaxée parce que je suis bien obligée de vous avouer que de Julien je regarde surtout… son gros quinquin.

 

C'est mal, je sais.

 

Mais tout de même, quel talent !

 

Et puis mince aussi, tout ça c'est la faute au slim.

 

Voilà, à part ça, ce week-end, ce sont les élections. Bon, je sais, bien sûr, c'est fichu, c'est mort, en plus la vraie gauche parait que maintenant elle est à droite, la preuve avec Bernard Kouchner. Alors du coup, comme la gauche qui est à droite va gagner, ce n'est vraiment pas la peine que les ringards de la vieille gauche d'avant Sarkozy aillent aux urnes.

 

Bref, chacun fait comme il veut, mais personnellement, j'aime bien être ringarde. Et un gouvernement dont les décisions ne vont améliorer la vie que des plus nantis ne sera JAMAIS pour moi un gouvernement de gauche.

 

Par conséquent, dimanche, j'irai voter. A gauche. Malgré les atermoiements d'un Parti socialiste en déconfiture. Malgré les éléphants. Malgré la déroute annoncée.

 

 Bon vote les amis.