Catégorie : Je vous raconte ma vie

Docteur Rose et mister Helmut

Alors je suis désolée mais aujourd'hui ce sera assez bref. Rapport
que je dois comptabiliser douze heures de sommeil depuis lundi.

Ben
oui, Rose fait les choses à l'envers, elle a commencé par faire
ses nuits et puis maintenant qu'elle approche des trois mois, elle se
réveille toutes les deux heures. Genre pas folle la guêpe, elle a
attendu la fin de la période d'essai, histoire qu'on soit bien ferrés,
total toqués de sa petite personne, pour nous montrer son vrai visage.

Celui d'Helmut. Un ogre échevelé. Et affamé.

En plus je crois que j'ai une mycose des seins.

Vas-y, va vomir, je t'attends.

Non mais en plus ça semble moche dit comme ça, alors qu'à l'oeil nu tu ne vois que dalle.

Le candida – comment un nom a pu être aussi mal trouvé – se planque à l'intérieur de tes canaux lactifères et te donne l'impression qu'on t'a collé du verre pilé dans le têton. En gros j'ai une cystite des nichons. Génial, je venais de mettre leur claque aux crevasses.

Non y'a pas, je suis d'excellente humeur et le bon gros kilos en plus qui s'est affiché sur ma balance ce matin a fini de me donner le sourire.

Donc voilà, je crois que je n'en dirai pas beaucoup plus aujourd'hui, d'autant que commenter l'actualité ne ferait qu'aggraver mon état chonchon. 

Entre les 7000 ménages très très fortunés qui ne paient pas l'impôt sur le revenu, la proposition de mister Saussez, le monsieur communication du gouvernement, de mettre en place une émission gouvernementale sur le service public – vive l'ORTF – ou la rumeur selon laquelle un bon copain neurochirurgien de Nanard Sac-de-riz serait en train de soigner le dictateur de la Corée du Nord, un des mecs les plus sanguinaires qui soit, non, je ne vois pas trop ce qui pourrait me rendre le sourire.

Alors voilà, puisque c'est ça je pars en week-end demain matin.

Allez mes crottes, je vous aime quand même !

 

Un air de famille

 Le week-end dernier, lors d'un repas en famille, on devisait sur la crise. Sur le mode évidemment café du commerce. De gauche, bien sûr le café, on ne se refait pas.

Et ça y'allait sur ces enfoirés de patrons, sur les golden parachutes de mon cul – ah ben oui, nous on est du genre café vulgaire aussi – sur les copains du président, sur les 25 000 milliards de dollars qui ont fait pshiiiiiiit, sur l'argent de la bourse qu'on pourrait croire que c'est des billets du monopoly. Et que moi aussi, je vais avoir un incident à 600 patates puisque c'est ça, et mon banquier, je peux te dire que là, il fait moins son malin, non parce qu'avec mon découvert de 500 euros, on avait l'impression la dernière fois au téléphone que je mettais en danger la balance du commerce. Franchement, je t'en foutrais moi de la prise de risque mal calculée, et voilà, nos trois sous d'économie, pan, dans ta face qu'on les a, et tu vas voir que ça va rejaillir sur l'économie réelle ces conneries, pour l'instant on nous fait croire qu'il suffit d'injecter des milliards dans les banques pour que la confiance elle revienne comme par enchantement, ben moi figures-toi que je suis bien sceptique, en même temps on n'a que ce qu'on mérite, et je te fiche mon billet – que je n'ai plus – que ces crétins ils voteront pareil en 2012, parce que qu'est-ce que tu veux, on est dans un pays de veaux, en même temps à gauche, tu les entends toi ? Non, tu peux pas dire ça, t'exagère, ok elle était ridicule dans sa blouse qui lui arrivait aux genoux, mais c'est super sexiste de parler de sa coupe de cheveux, tu ferais pareil pour un homme toi ? De toutes façons, j'ai toujours eu un doute, allez, vas-y, crache le, t'as voté sarko, hein, c'est ça ? T'es vraiment qu'un con. Mais toi aussi, arrête de la ramener avec tes grands mots, qu'est-ce que c'est hein, "l'économie réelle", tu sais même pas, tu fais genre, tu t'inquiètes pour rien, moi je te dis que ça va aller, tout ça c'est que du virtuel, alors calme toi un peu, hein.

Bref, la vie de famille.

Et puis à un moment, je demande à mon frère qui était plutôt resté silencieux dans ce grand n'importe quoi dominical.

– "Et toi ça va ? Ton nouveau boulot ?"

-"Ah ben non, ça ne va pas du tout", me répond-il avec un sourire crispé. "ça ne va tellement pas d'ailleurs que je suis licencié économique. C'est tombé hier, voilà, la boîte était trop jeune, les commandes ont toutes été annulées ces dernières semaines et le patron n'a plus d'argent pour nous payer. Il s'est mis en faillite. Terminé".

D'un coup d'un seul, le concept de l'économie réelle, on avait tous compris.

Hiiiiiiii j’ai un scanner !

 Yep, j'ai un scanner/imprimante/photocopieuse !

En fait je l'ai depuis deux mois, c'est mon cadeau de naissance de ma maman.

Mais forcément, je ne sais pas, je trouvais que ça faisait bien la boîte au milieu de mon salon.

Bref, 60 jours pour ouvrir l'engin et l'installer, un record ma foi. 

Quoi qu'il en soit, après une matinée à me tirer les cheveux pour configurer la bête tout en berçant l'iroquoise qui me pète un peu les couilles aujourd'hui, je vais enfin pouvoir mettre en ligne les articles que certains brillants journalistes ont écrit à propos de ze place to be on the net, j'ai nommé "Pensées de ronde" ! Yes !

Et oui, au risque de te décevoir, ce n'est pas par modestie outrancière que je passais sous silence ces incroyables retombées presse mais seulement par manque de matériel adéquat.

C'est moche un mythe qui s'effondre, hein…

En même temps, Soeur Emmanuelle se masturbait.

Cela dit, ça me la rend encore plus sympathique.

Allez, si tu veux voir en plus grand format ce merveilleux article de Psychologie du mois d'octobre, clique sur "Lire la suite" !

Edit: Je précise que la photo est de Fée chocolat et que malheureusement la rédaction du magazine n'a pas jugé utile de le mentionner, malgré mes injonctions répétées… M'enfin malgré tout, ouah, la fée, t'es dans la grande presse !

ça me vexe

Tu connais, le test du crayon que tu mets sous la poitrine ? Mais si, tu sais, le crayon, s'il tombe, c'est que ton nichon il est encore bien tenu, tu vois ? Par contre, si le crayon reste coincé, c'est comme qui dirait le début de la fin.

Ben moi, là, je crois que mes seins, ils pourraient me servir de trousse.

En même temps c'est pratique.

Allez, si tu es sage je reviens dans la journée pour te parler d'une fille qui déchire et que j'ai vue en concert hier.

Mademoiselle K, qu'elle s'appelle.

Et crois moi, elle, elle n'est pas prête d'avoir un bic sous le nibard.

Edit: Oui, Pimprenelle a deux mois et demi et je suis allée à un concert. D'un côté je me dis que je suis vraiment une  mère indigne et j'ai hooooonte. D'un autre, c'était quand même bon de sortir de ma bulle…

L’autre Emmanuelle

Je sais, c'est bizarre venant de moi.

Je sais, je suis athée et plutôt allergique aux cathos. En tous cas au pape, on l'aura compris. Et aussi au dogme dans tous ses états.

Mais voilà, Soeur Emmanuelle je l'aimais bien.

Alors ce matin, je suis un peu triste. Parce que c'était une âme pure, une petite soeur des poubelles qui s'est éteinte cette nuit et que vous n'y croirez peut-être pas mais à 12 ans, je voulais être nonne.

Mais vraiment hein. Pas instit, pas infirmière, non, nonne.

Ce qui angoissait un peu ma mère qui ne cessait de me répéter: "tu sais, il y a d'autres métiers…"

N'empêche que voilà, adieu soeur Emmanuelle.

accidents

Il y a deux jours je te parlais à l'occasion d'un récit hilarant sur ma vie pourrie du moment de ce fameux coup de fil que tu voudrais ne jamais recevoir. Celui qui commence par "Allo madame biiip ? Oui, c'est madame biiiip, directrice de l'école/crèche/centre de loisir de votre enfant".

Alors bien sûr, la plupart du temps, tu t'y attends un peu rapport que le matin tu as blindé chouchou de suppos de doliprane – et ça juuuuste avant de partir histoire de maximiser le temps d'action du paracétamol – en espérant que la fièvre ne réapparaisse qu'après la réunion avec big boss. Ces jours là où limite tu serais capable de coller de l'anticerne à ton gamin tu le sais, que tu vas l'avoir, le coup de téléphone. Et tu te prépares même à jouer la comédie de la mère hyper surprise que son rejeton ait vomi sur le bureau de la maitresse juste après avoir vidé ses intestins dans son pantalon. Alors que vu le teint verdatre de choupinou au réveil il n'y avait AUCUNE chance que les choses s'améliorent en cours de journée.

Et puis il y a les autres fois. Où tu n'as pas du tout à redouter d'être prise la main dans le pot de smecta. Et là, à peine le nom du responsable de l'établissement prononcé, ton corps te parait se vider instantanément de son sang et ton coeur se met à battre à une allure dont tu ne le soupçonnais pas capable.

Personnellement, c'est à mon fils que je dois les plus grosses frayeurs avec tout de même deux évacuations de la maternelle en camion de pompier.

Alors que moins téméraire à l'époque tu ne trouvais pas. Du genre à rester tétanisé en haut de la deuxième marche du tobogan pour tous petits en criant "a peur" alors que des gamins très nettement plus jeunes le piétinaient pour accéder au sommet. Du genre à rester assis dans le bac à sable des heures durant, médusé par le va et vient d'une fourmi. Bref, pas un brise fer.

 D'ailleurs, tu me crois ou non, mais la première fois qu'on m'a appelée, ce fut pour m'expliquer qu'il venait de se faire un traumatisme cranien… pendant la sieste. En glissant sur son doudou, il

Vis ma vie, ou là où je montre un sein

On est lundi et aujourd'hui, je le sens, tu meurs d'envie que je te propose un photo-reportage sur ma vie. Non ? Alors là, pardonne moi mais je ne te comprends pas. Me dis pas que tu ne lis pas voici parfois dans ton relais H, hein. Donc sorry, mais là, ce que je vais t'offrir, c'est mieux que Voici.

Même que si tu cliques sur voir la suite, y'a moyen de voir un sein.

Tain, y'a intérêt que y'a de la pub aujourd'hui parce que je sens que je vais faire péter les scores.

Allez, prends ma main et suis moi…

 

Donc disais-je, j'ai envie de te faire entrer dans mon intimité de jeune maman pour te prouver qu'un enfant, après tout, c'est d'une facilité déconcertante à gérer.

Tu peux par exemple constater que ma maison est très bien entretenue…

 

 

Et mes placards, ah, mes placards… En même temps, vu que ma garde robe mettable se borne actuellement à trois leggings et deux tuniques, c'est très surestimé, une penderie.

 

 En ce qui concerne mon corps qui est à moi, une amie s'est récemment exclamée alors que je déballais le biberon de mademoiselle Rose: "haaaan, ton sein est plus gros que sa tête !" Laisse moi te dire qu'elle exagère un chouïa.

Tu constates en passant que niveau cheveux, on ne progresse pas vraiment.

Enfin, en ce qui concerne Helmut. Parce que moi, y'a un net progrès, rapport que je suis allée chez mes deux copains Toni et Guy. J'y ai laissé un bras mais le résultat en vaut la peine.

 

Voilà, sinon la miss passe beaucoup de temps dans son berceau. On n'est pas du genre à l'endormir dans nos bras. On le sait, nous, que c'est le mal, ça. Un coup à en faire une capricieuse, oui !

A part ça, elle a une collection de tétines déjà bien fournie, malgré la détermination avec laquelle on affirmait il y a six semaines environ que plus jamais cet immonde objet ne franchirait la porte de notre demeure.

On a tenu trois jours.

No comment.

Ah, dernière chose. Je suis à la lettre les conseils prodigués pour que mon lait il soit bien équilibré. Je mange plein de légumes.

Allez, je te laisse, j'ai une tablette de chocolat fleur de sel à terminer des petits pois à écosser.

Edit: Là comme ça, cette tarte peut te sembler moyennement ragoutante. En vrai, c'était un carnage. Ok, elle avait légèrement collé au papier alu et avait subi quelques chocs. Mais en se servant de la croute comme cuillère, y'avait moyen de se faire bien plaisir. 

Edit2: Toutes ces photos magnifiques de beauté ont été prises avec mon téléphone blackberry, modèle de base de chez pas cher. Je le précise au cas où monsieur Blackberry aurait envie de me sponsoriser, voire de me proposer la gamme au dessus. A titre gracieux.

Edit3: Je sais, ça valait bien la peine de m'acheter un APN à 3000 dollars si c'est pour se servir d'un pauvre téléphone pour immortaliser les premiers mois de mon dernier enfant. Je sais.

Edit4: J'avais dit que je n'exhiberais pas pimprenelle et puis finalement… Je sais. Je crois que c'est parce que j'en suis folle. Oui, folle. Ses cheveux en bataille, ses boutons d'acné, son petit nez en patate, son délicieux fumet, ses rots de compétition, tout en elle m'émeut. Alors parfois, je ne résiste pas au plaisir de vous la montrer…

Edit5: J'avais jamais dit en revanche que je ne montrerais pas mes seins. Ok, je sais.

Santé bonheur

 Alors tu ne vas pas le croire mais ce week-end, j'ai pris l'avion.

Si.

Avec ma mini poulette et l'homme.

Et même pas on était obligés.

Juste on a fait un aller-retour Paris-French Riviera pour un mariage à Toulon.

Et allaitement oblige, je n'ai pas eu recours aux psychotropes.

Ni à l'alcool.

Et comme je portais sur moi mon enfant, j'ai banni de mon esprit la peur qui est au dedans dans ces cas là et tout s'est passé comme dans un rêve.

Sauf que bien sûr ça, c'est faux.

J'adorerais que ça ne soit pas le cas, pourtant. Mais enfant ou pas, l'avion, ça craint. Et quand en plus l'hôtesse vient t'expliquer dès le début du vol que ça va secouer grave tout le trajet et PARTICULIÈREMENT LORS DE L'ATTERRISSAGE – là où tu as statistiquement le plus de chances de te crasher – et bien ça craint vraiment.

Mais bon, ça s'est bien passé.

Même si on a été à deux doigts de se faire embarquer à Orly pour tentative d'attentat à la couche.

Que le premier qui ose me soutenir que les cacas des nouveaux-nés sentent bon, soit condamné à changer les fesses de mon trésor adoré sur un fauteuil d'une salle d'embarquement bondée, et on en reparle.

Je passe aussi sur le rot de compétition internationale que choupette nous a fait par la suite, probablement pour exprimer sa joie de faire son baptême de l'air. Passées les premières secondes durant lesquelles les passagers interloqués ont contemplés, incrédules, l'auteure minuscule d'une telle déflagration, la gêne s'est dissipée.

Après tout, c'est la nature hein.

Ou pas, tu me diras.

A part ça, Helmut – on envisage de l'emmener à la prochaine fête de la bière à Münich, on se dit que c'est important pour elle de faire la connaissance d'autres personnes comme elle – a été impeccable.

C'est simple, elle a têté mon sein sans interruption du décollage à l'atterrissage – on m'avait dit que pour ses oreilles c'était mieux et tout compte fait, pour celles des autres passagers aussi – et entre deux bruits intestinaux heureusement couverts par les réacteurs elle a roupillé. A croire que c'est du calva qui coule de mes nichons.

Moi en revanche, donc, je me suis particulièrement distinguée, gémissant comme une damnée au moment où l'avion a pris son envol et pleurant lors de la descente. 

Mais c'est quand une hôtesse s'est mise à hurler après une dame qui venait de se lever malgré l'interdiction – qu'en ce qui me concerne il aurait fallu bien plus qu'une envie pressante pour tenter l'expérience – que j'ai réellement paniqué. 

Non mais où t'as vu que ça perdait son calme, une stewarde ?

Ben à part dans "Vol 747 en détresse", je vois pas. Et encore.

En général, alors même que l'avion va s'écraser, les hôtesses trouvent toujours une bonne vieille guitare pour venir jouer un dernier air à la petite fille leucémique qui voyage seule vu que ses parents sont morts dans un accident de voiture.

Sans jamais montrer qu'elles aussi ont peur.

Alors là, forcément, j'ai légèrement décompensé. D'autant qu'avec un nourrisson sur les genoux, va faire l'oeuf.

Impossible.

Et que pour couronner le tout, l'homme a eu le mal de mer. Je ne te dis pas l'allure de la famille Ricoré en sortant de l'engin de malheur. Moi, débraillée, le soutien gorge d'allaitement même pas raccroché, Helmut pleine comme un oeuf, la crête de travers et l'homme, vert, accroché à son sac à vomi. Une vraie pub pour Air France.

Bref, on a fait sensation au mariage.

Le point positif, c'est que Miss Aérophagie 2008 a été super sage. Rapport à son overdose de lait, elle a roupillé toute la soirée. 

Le point négatif c'est qu'à peine on a été rentrés à l'hôtel, sur les coups de 2h du matin – appelle moi Cathy Guetta -, l'effet de la drogue s'est estompé.

Et c'est là que la VRAIE fête a commencé.

C'était la grosse ambiance à l'hôtel Ibis, je peux te dire. Quand je pense qu'il y en a qui dépensent des fortunes pour de la cocaïne ou de l'extasy alors qu'il suffit de pondre un gosse pour tenir jusqu'au bout de la nuit, je me marre.

Voilà, le retour s'est passé sans problème vu qu'on l'a effectué dans un état second. A vue de nez, on devrait se remettre de ce petit week-end d'ici un mois ou deux.

Y'a pas à dire, un enfant ça ne change rien à ta vie.

Ou si peu.

Je te laisse, Helmut vient de sévir à nouveau, il faut que j'aille ouvrir les fenêtres.

Quelques brèves avant le week-end…

Allez, c'est vendredi, et aujourd'hui, c'est en vrac et pas dans l'ordre parce que faut pas déconner non plus…

– Stéphane Navarro a fait sa rentrée lui aussi. Il joue "Dans la peau d'une grosse" au Lieu tous les lundi à 20h. Pour les lecteurs et lectrices de ces pages, l'entrée c'est donné pas cher mon ami: 5 euros. Suffit d'écrire à danslapeaudunegrosse(at)hotmail.com et zou, c'est dans la poche.

–  Je suis dans le magasine "Changer tout" du mois d'octobre. Même que ce canard il est hyper intéressant, si si si. Merci à Corinne, de Tout pour elles (le site que si tu le connais pas faut aller dessus) pour cette chouette interview. Et au gentil photographe qui m'a même plutôt bien arrangée, une fois n'est pas coutume. Surtout, il a suggéré que je mette un poil de rouge à lèvres, et ma foi, faut avouer que c'est tout de suite plus chic…

– Ma fille ainée va avoir un appareil dentaire. Je te rassure, moi aussi j'étais désolée pour elle, mais loin de la déprimer cette nouvelle l'enchante. "Non mais maman, c'est trop la classe d'avoir un appareil, t'es folle !". En même temps, confidence pour confidence, à son âge mon fantasme c'était d'avoir un platre et des béquilles. Et aussi un "palais" rose en plastique qui faisait chochoter. Alors bon…

– Nanard a fait pleurer dans les chaumières devant la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le pauvre, il souffre que son nom soit devenu une insulte. C'est vrai que c'est pas cool de s'appeler Nanard Pourri.Cela dit, les ouvrières de chez Adidas qui se sont fait virer après que Mister T leur ait promis monts et merveilles, elles ne doivent pas rigoler tous les soirs non plus à mon avis. Et même pas elles auront droit à 45 millions d'euros de préjudice moral. A titre de comparaison – chiffre entendu sur Canal à l'Edition spéciale – les veuves des victimes de l'amiante elles touchent maxi 40 000 euros. Rien à voir ? Peut-être. Ou pas.

– Parait que Nico remonte dans les sondages. Grace à la guerre qu'est pas une guerre. Là moi j'avoue, je ne comprends plus. Et d'ailleurs j'ai décidé de ne pas essayer.

– Y'a Benoit chais plus combien qui se ramène en France aujourd'hui. Je me demande bien si Nic' va emmener son pote Big-gaffe à confesse avec lui cette fois-ci. Quelque chose me dit que… non.

Allez, bon week-end quand même les amis, on vit une époque formi-formidable et la bonne nouvelle c'est que Bébel il est à nouveau célib. Et ça… ça fait plaisir.

Baby blues

Comme promis je reviens cinq minutes sur cette histoire de baby blues.

Je
sais, faudrait peut-être penser à parler d'autres choses que de bébé,
hormones, allaitement ou grossesse. En même temps, que veux-tu, tout ça
c'est ma vie en ce moment, je te mentirais si je te racontais que
j'écume les endroits trendy parisiens tous les soirs. Même pas je me
rends aux invitations envoyées aux filles de l'internana histoire de me
faire rincer à l'oeil tout en étant manucurée gratis.

Bref, à
part une escapade chez le coiffeur que je te narrerai c'est promis – tu
notes comme c'est moche le verbe narrer au futur ? – je n'ai pas moult
sujets de conversation. 

Du coup, j'exploite à fond le filon de la période post-gestation.

Et je te parle du baby blues.

Baby blues qui aurait légèrement tendance à être idéalisé dans les bonnes vieilles comédies romantiques, au même titre que l'accouchement (le fameux "ouille, aïe, je perds les eaux chéri, appelle un taxi, ouille, aïe, ayé il vient, vite, des serviettes, chaudes, ah, trop tard, il est là, oh, qu'il est beau, normal, il a déjà six mois, d'ailleurs, regarde, il parle").

Donc dans les films, le baby blues, c'est trois minutes de larmes à la maternité sur un visage évidemment maquillé, un gros calin du chéri, un zoom sur le nouveau-né qui a donc en vrai six mois et une tête de top-model et on n'en parle plus.

Bon alors tu te doutes qu'en réalité, c'est légèrement plus gore.

Oui,  dans la vraie vie qu'on a, le baby blues, c'est trois jours MINIMUM de chouineries morveuses sur sur fond de teint brouillé. Au premier sanglot, le chéri qui a vu les fameux films te fait le gros calin et te trouve même attendrissante. Au second,  il recommence mais un peu moins convaincu rapport que dans les films justement ça ne dure que trois minutes donc bon, faudrait voir à ce que ça s'arrête. Le troisième jour il tente enfin un trèèèèèès malvenu "enfin je ne comprends pas, ce bébé tu le voulais, non ? Alors pourquoi tu pleures ?". Ou dans un tout autre genre mais malvenu également: "Tu sais ce qui te ferait du bien ? Une bonne fellation".

En général, un regard suffit pour qu'il comprenne que la gâterie n'est pas pour demain. En revanche, pour ce qui est de savoir POURQUOI tu pleures, ben justement, tu ne sais pas. Enfin, si, là, tout de suite, tu pleures parce que le ficus perd ses feuilles. Et que tu ne t'en étais pas rendu compte jusqu'à maintenant mais en fait tu l'adorais, ce ficus. Il y a cinq minutes, c'était parce que ton mec est parti acheter le pain. Et que si ça se trouve il en profite pour téléphoner à sa maitresse. Voire il ne reviendra pas. Vu que tu es tout de même repoussante à souhait. Et tout à l'heure, c'était à cause du coca qui ne piquait plus. En plus, poupette a de l'acné et à tous les coups c'est incurable.

Et pour répondre à la question, oui ce bébé tu le voulais. Enfin, tu crois. Ou tu croyais. Mais finalement, tu te demande s'il ne serait pas plus sage de le rendre. Parce que tu ne va pas y arriver. Ah et ta cicatrice qui ne te faisait pas si mal à l'hôpital, elle te tire que c'en est inhumain. Sans compter que tu es défigurée du ventre. Et que tu as oublié d'acheter du sopalin, bouuuuuuuh… Et pas la peine de dire que ça n'a aucun rapport, il se trouve que tu le sais.

Bref, voilà, le baby blues, ça te choppe, ça te serre, ça te rend complètement incohérente et à part attendre que ça passe – et éloigner tous les indésirables, (au choix: belle mère, expert(e) en lait maternisé qui t'explique que l'allaitement c'est une vaste connerie, cousine qui a accouché après toi et qui met déjà son slim, etc etc etc ), il n'y a rien à faire.

Hormonal. Oui, c'est hormonal. 

Qouiqu'à mon avis, pas que.

Je pense en effet que le baby blues, c'est un mal nécessaire, une sorte de deuil de ces neuf mois qui même s'ils n'ont pas toujours été merveilleux sont une parenthèse enchantée qu'il faut refermer. Il n'empêche que si tu n'es pas prévenue, tu peux rapidement paniquer. Non parce que pleurer toutes les larmes de son corps parce qu'on a fait tomber sa terracota – qu'en plus y'en avait plus – ou parce que bébé a le hoquet, c'est VRAIMENT paniquant.