Catégorie : Je vous raconte ma vie

To ose or not to ose ?

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Hier j'ai osé. Je vous raconterai plus en détail tout ça demain parce qu'aujourd'hui je suis dans un état post-traumatique. En attendant, ça c'est fait. En regardant les photos de mon nouvel an je me dis en revanche que je ne suis pas obligée de continuer à penser que je sais danser… Mia Frye à côté de moi a la classe de Rania de Jordanie.

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Et un salut à la terre, un.

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Et puis un autre, tiens.

Allez, à plus tard.

2010: la quatrième – et dernière – (ouf) partie du best-of du meilleur

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Dernière partie du best-of, qui tombe pile poil pour le 24 décembre, j'aurais voulu le faire exprès je n'y serais pas arrivée.

C'est du fond de mon lit que je vous écris, il semblerait que je sois d'un conventionnel absolu malgré mon ambition de sortir du lot et que j'aie donc choppé la grippe en même temps que tout le monde. Ce n'est pas comme si nous devions partir à Istanbul lundi hein. Je crois que notre optimisme nous perdra, la dernière fois que nous nous êtions programmé quelques jours en amoureux entre Noël et le jour de l'an – à l'époque, à Amsterdam – le churros et moi avions dû tout annuler, mourants que nous étions. Déjà la grippe. Comme quoi cette histoire de chat échaudé c'est une vaste plaisanterie.

On va dire que d'ici lundi tout ira mieux et qu'il n'y a absolument aucune raison que je sois la première d'une longue série familiale.

Il n'empêche que donc, 2010 fut une belle année, grâce à vous notamment qui m'avez accompagnée tout du long. Je ne sais pas si vous en êtes conscients, mais mon premier geste de beauté le matin, quand la maisonnée dort encore, est de boire mon thé en lisant vos commentaires. Ce blog m'est indispensable, il est le sel de mes journées, le théâtre quotidien de vos délires, de vos ondoiements collectifs, de nos prises de bec, parfois. Vous avez, depuis trois jours, été nombreux à me dire les mots bleus, ceux qu'on dit avec les yeux. Laissez moi vous les offrir aussi. Je vous souhaite une belle soirée, qu'elle soit la plus douce possible, malgré les mais et les sauf.

Edit: vous me pardonnerez l'ordre aléatoire de ces dernières photos, je ne suis que brouillard. Pardonnez moi aussi ce billet sirupeux et un tantinet geignard, derrière le bonheur apparent même les blogueuses reçoivent des nouvelles pas glop qui ternissent un peu le christmas spirit (mes fesses).

Septembre

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Là où le churros fête ses 40 ans et trois mois sous le signe d'un B qui veut dire… Burné ? Nan, Bat. Bat-man.

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Là où j'en profite pour voler la vedette à mon super héros avec mon cuir en skaï

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Là où même les super-héros ont besoin d'arrondir les fins de mois en bradant la moitié de leur maison sur les brocantes du 13e

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Octobre

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Là où rose étrenne ses bottes rouges aux tuileries. L'histoire prouvera par la suite que les bottes sont rouges et belles mais totalement perméables.

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Là où on pisse sur les tobogans du parc de choisy

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Là où on entre de plein fouet dans le terrible two (billet repris – et j'en suis fière – par les Maternelles)

Novembre

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Là où on mange des framboises et du saint Pothin à Lyon

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Là où on rêve de ne pas revenir de Nantes

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Là où je deviens femme dans ma camaieu en cuir, lors d'une après-midi quasi saphique avec Zaz et Ambre

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où j'ai un métier difficile

Voilà, la boucle est bouclée, comme dirait le regretté Sim. Ah bon ?

2010: la troisième partie du best-of du meilleur

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C'est terrible, au rythme où je vais ce best-of se terminera en décembre prochain. Je crains que vous bouffiez du souvenir et de la nostalgie jusqu'en 2013, désolée, je ne peux plus m'arrêter…

Par ailleurs, je tiens à porter à la connaissance générale le fait que je me traine une saleté de crève depuis le jour même de mes vacances. Jusque là j'avais décidé de souffrir en silence parce que c'est tout moi, mais là je n'en puis plus, cela s'aggrave considérablement, des bronches c'est passé au nez (je SAIS que ce n'est pas le processus normal, ne parle-t-on pas d'habitude d'un rhume qui TOMBE sur les bronches ?) et je sens que l'angine est à deux pas. Je ressemble à un lapin mixomaté et mon sac est un véritable cimetière à mouchoirs usagés. Sans parler de la difficulté que j'éprouve à dormir (oui, à cause de mon appendice nasal congestionné, bien sûr, mais surtout parce que du coup je mets un peu plus de temps à m'assoupir et me fais donc prendre de vitesse par le churros qui n'a hélas pas besoin d'être malade à crever pour ronfler comme un sappeur. Or je ne PEUX pas m'endormir APRES lui). Bref, ce billet a été rédigé à 0h50, à la lueur du sapin dont la guirlande clignote mais moins que mon nez.

Bref. On en était donc à…

Juin – Juillet

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Où je découvre le rouge pupute qui pète de L'oréal…

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Où je donne des conseils beauté à une lectrice désespérée (il faut l'être pour ME solliciter sur le sujet)

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Où Rose profite de l'hystérie collective de l'annoche de ses aînés pour faire une OPA sur les oursons en guimauve. Même pas gênée.

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je suis boostée à bloc.

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Où Helmut zermate sa salade comme une grande

DSC_0076 DSC_0073 Bustierpois

Où je me prends pour Anita Ekberg à Paris-Plage

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Où on fait une légère boulette quant à l'heure au jour du retour de colo du machin (mais on avait acheté le bon sac de couchage par contre)

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Où Rose a deux ans et que ça se passe à l'Île de Ré.

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Où on retrouve la Corse bien-aimée et qu'on découvre la maison du bonheur avec sa douche extérieure (chauffée).

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 Où je me marie avec Jo le Hamac et que je regarde les clairs de lune

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2010: la deuxième partie du best-of du meilleur

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Comme l'exercice a semblé vous plaire hier, voici la part two du meilleur du best-off 2010. Par rapport à ce que je disais sur cette idée du bonheur qui fait peur quand on en prend conscience, plusieurs d'entre vous ont je crois mis le doigt dans les commentaires sur quelque chose de très juste. Plus que la joie finalement, c'est la capacité à l'apprécier, qui compte. Et ça, ce n'est pas évident tous les jours.

Je vous souhaite pour aujourd'hui de parvenir à saisir un instant de félicité et je me le souhaite aussi, tant qu'à faire.

Allez c'est parti…

Mai

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Où j'ai découvert que je pouvais avoir une taille.

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Où je suis allée à Ségovie et mangé le meilleur jamon du monde.

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Où j'ai joué à "where is the computer" sauf que ce n'était pas un jeu. Ici et ici.

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Où j'ai découvert ma minuscule nièce, fighteuse de distilbène, qui depuis a grandi, grandi, grandi.

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Où Rose investit aussi LA terrasse de Manou. Et qu'elle ne se fait même pas engueuler.

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je me la pète en pois

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Où les pois m'aident à parler en public.

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Où Helmut se rappelle à moi AUSSI dans ces moments là

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Où on fête les 20 ans d'amour de Julien et Chloé

Juin

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Où on se demande si les enfants sont vraiment de droite ou plutôt complètement de gauche. Tout ça dans un camp de romanichels, en plus.

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Où j'ai acheté un nouvel appareil photo et ça se voit. Un peu.

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Où on prend le premier bain de soleil de l'année, à quelque encablures de Carla B et Jean-Pierre Pernaud. Tout ça à l'occasion d'un week-end familial.

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Où le churros perd son travail le jour de ses 40 ans. Et en retrouve un deux mois après. Comme quoi.

Allez, c'est tout pour aujourd'hui, non ?

2010: la première partie du best-of du meilleur

Best
En total plagiat de Violette qui a eu cette très bonne idée d'un best of du meilleur de l'année – avec des photos d'un niveau bien supérieur aux miennes en plus – je vous propose donc la même chose pour les jours qui viennent. Dans la mesure du possible, je tente de mettre aussi quelques billets ayant à voir avec les photos, pour ceusses et celles qui auraient pris le train en route et auraient loupé quelques épisodes.

Ah et non, ce n'est pas qu'un truc de flemmarde, cette histoire de best-off, parce qu'au final je crois que ça m'aura pris beaucoup plus de temps que d'écrire une nouvelle note.

Allez, c'est parti, bye bye 2010…

Edit: En revenant sur ces billets, je réalise que cette année fut belle, si belle que j'en ai presque peur. Est-ce qu'il arrive un moment où ça devient moins bien ? Est-ce que je suis en haut de la pente, est-ce qu'il faut redescendre un jour ? Le temps passant, les instants de bonheur se raréfient-ils ? Comment garder ça à l'esprit pour cesser de s'en faire pour trois fois rien ?

Je plombe l'ambiance, peut-être ? Je me tais, alors…

Janvier…

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Où j'ai sous-estimé la transparence de mon soutien gorge…

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Où Rose commence à découvrir le plaisir de lire (et de sacager l'appartement)

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Février

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Où ça se confirme qu'il n'est absolument pas nécessaire de prévoir une chambre pour chaque enfant. Un lit parental et un escalier exigu font très bien l'affaire.

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Où je m'essaie aux photos de modeuses avec un succès certain tout en cherchant mon équilibre

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Où Rose est floue…

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Où on mange des bagels en regardant Ambre à la nouvelle star

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Mars

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Où on part se la couler douce au Couvent des minimes

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Où je suis couverte de cadeaux par mes amours et amis (où j'ai la peau qui brille, aussi)

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Où j'apprends à gérer mes émotions tout en allant me faire dorloter chez Nuxe avec my dear mimi

Avril

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Où je pars à La Rochelle, mes violette vertes aux pieds

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Où j'enchaine sur mon chalet bien aimé (là tout de suite je veux être sur cette piste, pas vous ?) (le châlet n'est pas à proprement parler à moi, je précise, quoi)

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Où je crois que je le touche du doigt, ce fameux équilibre

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Allez, je m'arrête là pour aujourd'hui, si l'exercice vous plait, promis, la suite de 2010 dès demain…

Grand est mon désir, petite est mon énergie

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Hier, en écoutant cette merveilleuse émission, "Les petits bateaux", sur France Inter (un de mes plaisirs du dimanche, trier mes épinards en me cultivant grâce à Noelle Breham), j'ai appris d'où venaient les empreintes digitales. J'ai trouvé l'explication tellement poétique que je ne résiste pas à vous en faire part. En cette période d'attente du petit jésus, j'ai pensé que c'était tout indiqué, en somme.

Alors d'où viennent les fameuses stries qui scellent à jamais sur nos doigts notre identité ?

Des va et viens du liquide amniotique sur le foetus. Les empreintes digitales sont en réalité de minuscules vagues provoquées par les mouvements de la mère et du bébé. Ce qui explique qu'elles soient toutes uniques, puisque créées par le hasard, neuf mois durant.

Je ne regarderai plus jamais mes doigts de la même façon.

Voilà, c'est à peu près tout, le week-end fut très calme, enneigé et venté, délicieux parce que sans lundi pour deux semaines. J'aime par dessus tout ce léger vertige qui me prend au début des vacances: tant de désirs et si peu d'énergie pour les réaliser…

Quels désirs, me demanderez-vous ?

– Commencer un nouveau livre (je suis preneuse d'idées, je sais que vous m'en avez donné plein dans d'autres billets mais quand je dis "peu d'énergie", je ne plaisante pas, donc n'hésitez pas à me répéter vos coups de coeur, je cherche du romanesque, du qui fait rêver, du qu'on n'arrive pas à lâcher).

– Aller chez le coiffeur et oser la frange histoire de rejoindre la cohorte des blogueuses qui ont déjà sauté le pas (on remarquera que je ne parle pas de Kate Moss, j'ai conscience de mes limites).

– Me faire faire une manucure que je scratcherai à peine sortie de l'institut.

– Cuisiner avec les enfants et m'enerver parce qu'ils font n'importe quoi.

– Acheter mes cadeaux ne Noël et me rincer au passage parce que si je n'ai jamais d'idées quand on m'en demande, ça me vient assez facilement devant le fait accompli.

– Mater des séries (c'est probablement ce que je mènerai à terme au final).

– Aller admirer les vitrines de Noël et par la même occasion constater que les gens sont toujours aussi cons (mais vas-y, pousse la petite fille, sois un homme mon fils).

– Voir Narnia au cinéma avec les grands parce que dans le genre film de Noël on n'a pas trouvé mieux.

– Commencer mon roman, celui que parait-il chaque être porte en soi.

– Déjeuner avec mes copines.

– Croiser les doigts pour que jeudi soit synonyme de l'arrivée parmi nous d'une petite fille d'Haïti qui se trouve être la nièce de Despé.

– Ondoyer pour que jeudi apporte également dans ses bagages des résultats rassurants pour une chère, très très chère amie (toutes ondes étant bonnes à prendre n'hésitez pas).

– Potasser le guide d'Istanbul.

Ah et j'oubliais, peut-être le plus important (ou pas): réfléchir à ces trois questions qui agitent la blogo et toute la fachionerie: mais pourquoi Karine Roitfeld est-elle partie de Vogue ? Qui va la remplacer ? Va-t-elle enfin s'épiler les sourcils ?

Edit: la photo a été prise au premier matin de ces vacances, où la famille entière a sacrifié au rituel annuel: regarder Stars Wars en pyjama et pas lavés. C'est bon de faire un gros tas sur le sofa et d'écouter maitre Yoda. "Grande est la peur que je sens en toi, jeune padawan"…

Bonne journée aux travailleurs(euses) et bon canapé aux autres…

Stand by

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Comme le prévoyait Nath dans les commentaires hier, pas facile d'enchaîner aujourd'hui.

D'autant moins que je suis dans les choux pour ne pas dire pire. Gros coup de pompe hier après un déjeuner pourtant très agréable avec une amie. Coeur qui s'emballe et qui ne s'arrête plus de galoper, migraine atroce – que les lutins déchaînés qui résident dans mon cerveau cessent, pitié, de clouer mes méninges à ma calotte cranienne – et furieuse envie de rendre séance tenante mon café gourmand (ce n'est pas le moment mais on reparlera de ce concept absolument fabuleux du café gourmand, j'envisage un guide des meilleurs cafés gourmands qui ne sont, qu'on soit bien d'accord, en rien des desserts).

Je sais à peine comment je suis rentrée chez moi, ni par quel miracle j'ai retrouvé le numéro d'SOS médecins (bon ça c'est faux, je le ferais les yeux fermés un peu comme une vieille bourrique connaît par coeur le chemin de son écurie).

Bref, c'est bien sûr au moment où ma tête cessait peu à peu de vriller et que je sombrais dans un sommeil salvateur, que le dit médecin a sonné. Réveillant du même coup ces connards de lutins.

Il m'a bien examinée, penchant pour une gastro mais sans en être absolument certain. "Vous êtes tout de même un peu jeune pour l'accident vasculaire cérébral", il a dit, ostensiblement perplexe.

Il faut savoir que le simple fait d'entendre "accident vasculaire cérébral" provoque chez moi un début d'hémiplégie ainsi que la perte de contrôle de mes sphincters. Quasi pavlofvien.

"Vous fumez ?" a enchaîné ce fin psychologue. "Un peu", j'ai répondu en promettant mentalement à toutes les présences divines éventuelles de m'acheter des nicorettes si elles me tiraient de ce mauvais pas.

– Mais vous ne prenez pas la pilule ?.

– Non, un stérilet. (un bon point, ça le stérilet, hein ?)

– Mmmm… Vous savez quel jour on est ?"

– (tétanisée à l'idée de me planter et de prendre perpète)… Jeu… Jeudi ?"

– Mmmm… Bon… écoutez, je penche pour la gastro, quand même.

Putain, j'avais eu chaud. Je répondais mercredi et j'étais bonne pour la craniotomie à même le canapé. La vie tient à peu de choses.

Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais été aussi heureuse à la perspective de chier mou, je peux vous le dire. J'aurais préféré ceci dit qu'au moment de fermer la porte, docteur Schwetzer ne me salue pas d'un énigmatique: "Prenez quand même rendez-vous avec un cardiologue. Et au moindre changement, appelez le standard, nous avons des régulateurs". En prononçant ce dernier mot, il a pris un air entendu, m'a regardée longuement, puis s'en est allé.

Depuis j'ose à peine faire pipi de peur qu'une de mes artères lâche sous la pression. Et j'ai rêvé toute la nuit de curieux hommes en noir qui se faisaient appeler "Les régulateurs".

Edit: Non, il ne ressemblait pas à Georges. C'est juste que Georges c'est mon spasfon à moi.

Edit2: Un grand merci pour vos témoignages hier. Merci aussi à Anne-Marie Revol qui nous a fait l'honneur de nous faire un signe. Il y a de belles personnes qui passent ici et j'en suis vraiment, vraiment fière.

De la connerie et de la jeunesse

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Arrivée tard hier de Lyon, le moral un peu dans les chaussettes comme à chaque fois qu'il s'agit de quitter Manou, Padom et tous les autres. Un billet légèrement décousu donc pour aujourd'hui, avec des photos couleur d'automne, le jardin de mes parents est toujours si beau en octobre…

A part ça, j'ai récupéré une Rose dans une forme olympique, ayant fait comme il se doit d'énormes progrès de langage (il faut savoir que tout enfant normalement constitué profite de LA semaine où tu le laisse pour apprendre à marcher/devenir propre/savoir écrire son prénom/parler comme un livre/faire du vélo sans roulettes) (c'est humiliant et frustrant en tant que parent mais ce qui compte n'est-ce pas le résultat ?) (ok, c'est rageant, on est d'accord).

Quoi qu'il en soit, Rose n'a pas failli à la règle de l'apprentissage loin de sa mère. Elle prononce désormais UN mot de trois syllabes sans aucune hésitation.

Saucisson.

On a les enfants qu'on mérite.

C'est d'ailleurs en substance ce que nous a envoyé dans les dents monsieur Supercon dans le TGV hier.

On n'était pas partis depuis trois minutes de la gare de la Part-Dieu que la gars s'est levé pour enguirlander mon machin qui rigolait avec Helmut (il avait la bonté de s'en occuper, ok, il a une conception assez personnelle du baby-sitting mais ils ne faisaient très sincèrement que rire un peu fort) (il y a eu certains départs de gare bien plus en fanfarre que celui-ci, dieu m'est témoin). Mr Supercon, donc, a invectivé mon garçon par son prénom, m'ayant entendue l'appeler deux minutes avant et l'a sermonné super violemment sur le mode "mon petit machin, tu vas me faire le plaisir d'être un peu plus sage et de me laisser voyager tranquillement. Donc tu commences par te taire et tu fais en sorte que ta soeur également".

Mon sang de mère n'a fait qu'un tour et je l'ai fermement incité à s'adresser à ses parents plutôt qu'à cet enfant loin d'être majeur (et encore moins vacciné, c'est une horreur le retard qu'on a au niveau du pentacoq, fin de l'apparté). Le churros quant à lui tremblait de rage mais se contenait. Jusqu'à ce que mister supercon, vieux beau sosie de Polanski – en barbour s'il vous plait – nous explique qu'à bien nous observer il comprenait mieux le comportement de nos enfants et que les chiens ne faisaient pas des chats et patin couffin (il n'a pas dit patin couffin, ça c'est moi) (à la place il a ajouté tout un tas de gracieusetés qui montraient qu'il avait en gros grave la haine). Un chouette moment de solidarité humaine et de vivre ensemble, en somme. Il s'en est fallu de peu que le churros lui en colle une. (ça m'a un peu excitée)

On a finalement calmé le jeu tout en expliquant à Rose que si d'aventure elle avait mal au coeur, c'était à la place 76 qu'il fallait qu'elle courre vite vite vite demander du sopalin. Et que si le monsieur n'en avait pas, tant pis pour lui.

En réalité j'étais tellement énervée que je n'ai pas arrêté de faire des réflexions bien senties tout le trajet pour lui mettre la honte. Et aussi dans l'espoir que les autres gens me montrent par un regard ou un sourire qu'ils étaient de mon côté.

A priori ils ne l'étaient pas.

Et puis histoire de bien donner raison à mr supercon au sujet de sa mauvaise éducation, à la sortie du TGV, mon machin l'a doublé sur le quai et lui a lancé avec une insolence mêlée de fraicheur qui m'a remplie de fierté: "C'était bien la jeunesse, monsieur, hein ?".

Après on a détalé aussi vite que c'est possible à cinq avec douze mille bagages. On assume, mais à moitié, en vrai.

Voilà, à part ça, je vous laisse avec le saint pothin apporté par ma grand-mère qu'on s'est boulottés avant qu'elle aille au cimetière voir mon grand-père. Je trouve ça classe, moi, le concept de la crème au beurre avant d'aller fleurir les tombes. Et oui, les jambes de jeune fille qu'on peut apercevoir sur la photo, sont celles de ma grammy, 89 ans et sept enfants.

Il faudrait qu'un jour on m'explique les mystères de l'hérédité. De cette grand-mère, j'ai hérité… du nez. En patate, le nez.

Edit: Il y avait encore quelques framboises dans le jardin, c'est fou, non ?

Edit2: Les petites menottes dans celle de grammy, sont celles de la toute petite fille de ma soeurette, qui grandit à son rythme. Elle est à elle seule une victoire sur le Distilbène et en ça, c'est un peu une héroine…

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Vive l’automne

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Tout petit billet en cette veille de week-end prolongé. La semaine a été finalement très chargée malgré l'absence des enfants. En vrac, quelques pensées sans importance.

– On avait prévu de sortir, d'aller au cinéma, de s'agiter sous la couette comme des adolescents. Et finalement, on n'a pas fait grand chose de tout ça. Il faudrait une autre semaine, en fait, là c'était de l'échauffement.

– En même temps, hier matin j'ai failli sniffer du mustela à la paille. Et j'ai aussi rêvé que j'arrangeais le coup pour Dora avec T'choupi. Je n'arrête pas de dire "mouche-toi" au churros, aussi.

– J'avais oublié qu'en automne à Paris, par jour de beau temps, le ciel s'embrasait le soir. Hier, la verrière du Grand Palais était nimbée de rose. C'est bête mais ça m'a donné de l'espoir.

– J'ai mangé mercredi midi en compagnie d'un jeune homme charmant au Loir dans la théière. En dessert: une tarte miel chataigne. S'il est une preuve de l'existence de Dieu c'est bien celle là.

– Autre signe évident d'une puissance divine: le fait qu'une femme ait donné naissance un jour à Taye Diggs

– Je kiffe la chanson de la banane de Philippe Katerine. Je kiffe Philippe Katerine en général et en particulier.

– Au Pho14, les soupes déchirent mais c'est rien à côté de leurs Bô-bun (sorte de diner tout en un: nouilles de riz, salade, carottes rapées, viande de boeuf marinée, cacahuètes, menthe, coriandre et nems coupés en morceaux. Explosion de saveurs assurée). Et croyez moi j'ai fait un sacré benchmark depuis cinq ans. Ce sont les meilleurs de Paris.

– J'ai envie depuis des mois d'aller boire un cocktail au Mama Shelter. Et maintenant que Garance D en a parlé, j'ai l'impression que ça ferait la fille sans personnalité.

– Je voudrais avoir un bombardier, une cape et un manteau camel. Et aussi un sac mulberry. Le modèle Alexa Chung. Je ne refuserai pas non plus le perfecto avec de la moumoute à l'intérieur de chez H&M. Par contre je dis non au sac de dame. Il faut savoir doser sa fashion folow attitude. Sinon on devient un mouton.

– J'ai envie de partir à l'île Maurice à Noël. Pour le 1er de l'an. Tous les cinq. J'ai passé une bonne partie de ma soirée d'hier à checker les sites des agences de voyage.

– En même temps c'est d'un surfait l'océan indien. On va rester à Paris du coup. A cause de l'argent, aussi. Mais pas que.

Bon week-end des morts et des vivants.

History of seduction (n’importe quoi)

Airort
Depuis hier, cette histoire de séduction me turlupine (ça va, ça va, on se calme, pas de contrepétrie à l'horizon, on remballe).

Je veux dire: bien sûr, je ne m'habille pas le matin pour être un garage à flutes, ça c'était une sorte de boutade stylistique, pour donner de la joie à mes lecteurs.

Mais par contre, je ne vais pas le nier, j'ai à l'esprit, souvent, le regard que l'autre – et souvent l'autre étant burné – va porter sur moi. J'en avais déjà parlé du temps d'un devoir du soir imposé par le docteur Z, sur le mode "Faut-il se plaire pour s'aimer".

La réponse étant non, hein. Pas besoin.

Et je ne vais pas vous redire pourquoi, c'est par ici.

Je me rappelle avoir confié alors à mr Z. que j'avais ce besoin de séduire. Et qu'il m'avait répondu que c'était souvent le cas quand on n'avait pas eu son compte de drague à l'adolescence (il ne l'avait pas dit comme ça mais c'était l'idée). En gros, à bientôt 40 ans, j'en suis encore à vouloir sortir avec Nicolas Guiguet, 4eB. Probablement homosexuel qui plus est mais on s'égare, on parlera de ce petit TOC – autrement appelé le syndrôme de la fille à pédés – que j'eus durant les 25 premières années de ma vie, une autre fois.

Il n'empêche que je sens ces derniers temps que c'est moins pregnant. Je ne saurais dire si c'est parce que je vois le changement de dizaine arriver et que du coup, je lâche l'affaire avec Nicolas Guiguet. Ou si c'est parce que je suis mieux dans mon tanga, ce qui fait que j'ai moins besoin de l'approbation d'autrui. Il n'empêche que je trouve ça reposant.

Ce qui ne signifie pas que j'ai fait une croix sur la séduction ni que je compte le faire un jour. Je me souviens, petite et déjà dans la restriction alimentaire pour cause d'embonpoint, je me promettais qu'à 60 ans (âge canonique selon moi à l'époque alors qu'on est d'accord aujourd'hui que c'est à peine la fin de l'adolescence) je passerais mes journées à bouffer des parts de flan (déjà) dans les salons de thé. Parce qu'à 60 ans, pas besoin de plaire. Guess what ? J'ai un poil changé de point de vue.

Edit: Rien à voir mais Hélène Ventoura, qui joue dans "Le dernier numéro", a été super touchée de votre enthousiasme pour gagner des places. Du coup, voici ce qu'elle vous propose: "Les 25 premières personnes à téléphoner auprès de Livia (du Lucernaire) au 01 42 22 66 87, auront droit à une place achetée/une place offerte (prix de la place 20€). Il suffit de dire qu'elles viennent de la part de Caroline. Attention l'offre est valable jusqu'au 6 novembre."

Edit2: Cette femme, je l'ai prise en photo cet été dans un aéroport. Elle me fascinait parce qu'elle avait genre "tout juste". La robe tablier CAMEL FONCÉ, les chaussures trendy, le panier (it-bag de l'été 2010), la passion du tricot (plouc si c'est Germaine de l'Allier qui pratique mais complètement tendance chez la parisienne trentenaire), la couleur de cheveux assortie au reste, le t-shirt loose comme il faut et bleu méditerrannée. Une très belle femme au demeurant, yeux de chat et peau parfaite. Et pourtant, je me suis dit que malgré ce sans faute stylistique, je ne lui trouvais pas ce petit truc que parfois certaines nanas déclenchent en moi (comme Loop avec les hôtesses de l'air). Bon, la vérité aussi c'est que je ne trouvais pas de photo à mettre.