Catégorie : J’aime

J’aime #45

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Pardonnez moi ce retard à l’allumage ce matin mais j’avais un peu la nausée. Je ne sais pas si c’est d’être tombée sur Marine Le Pen sur Inter en plein petit déjeuner ou d’avoir entendu les délires des parents terrifiés à l’idée qu’on distribue à leurs chérubins de maternelle des peluches en forme de bite. Objets nécessaires au cours de branlette rendu obligatoire par le gouvernement crypto-socialiste actuel qui comme chacun sait encourage fortement nos enfants à changer de sexe ainsi qu’à forniquer avec les animaux (ne pas mourir idiots, c’est un credo). Jésus, reviens, ils sont devenus fous.

Le seul intérêt que je vois dans cet embrasement de colères multiples et variées (mais surtout variées), c’est un rapprochement inédit entre deux populations pourtant jusque là pas vraiment copines: les cathos intégristes et les musulmans bornés. Je suis assez convaincue que l’année 2013 restera celle où les lignes des extrémismes ont bougé, où soudain, les deux bouts de la chaine se seront donnés la main, pour le meilleur et pour le pire. Et dire qu’ils sont pourtant contre le mariage pour tous…

Voilà, à part ça, histoire de ne pas prêter le flan à la sinistrose, un petit J’aime, parce qu’en dépit de l’atmosphère nauséabonde actuelle, il reste des motifs de réjouissance… (ok, il y est surtout question de bouffe, il est possible que je compense)… En lire plus »

J’aime #44

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Je crois que je pourrais écrire des billets anniversaire tous les jours pour le plaisir de vous lire, je dois vous avouer que pour l’ego, c’est assez réjouissant. Merci…

Un petit billet de fin de semaine, un petit j’aime, parce que je n’ai pas eu vraiment le temps ces derniers jours de prendre des photos de ces riens du tout qui colorent un peu la vie. Je poste en regardant La Nouvelle Star, j’ai beau trouver que les années se suivent et se ressemblent, je continue à goûter à ce radio crochet. A la maison on aime Yseult et Pauline et aussi Mathieu et c’est tout.

Voilà, sinon, j’aime… En lire plus »

J’aime #42

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En quelques jours seulement je me suis enfilé – terminologie particulièrement pertinente, hin hin hin – dix épisodes d’une nouvelle série: Masters of sex. Le pitch ? La croisade d’un médecin, Bill Masters, et de sa secrétaire/assistante/future psy, Virginia Johnson, deux chercheurs hors-normes des années 50, auteurs du fameux et inégalé jusqu’ici, « rapport Masters and Johnson », qui décrypte le mécanisme de la jouissance sexuelle. Au delà de la dimension assez sulfureuse et gentiment cul de la série, les auteurs ont su dépeindre tout l’esprit de l’époque, de l’insoutenable légèreté des housewives au patriarcat du milieu hospitalo-universitaire. Quant aux personnages, romancés j’imagine, même s’il a toujours été dit que Masters et Johnson n’avaient pas ménagés leurs efforts pour mener à bien leur étude, quitte à s’utiliser l’un et l’autre comme cobayes, ils sont d’une complexité assez rare en la matière. Bill Masters, surtout, parvient à être aussi visionnaire et téméraire dans sa recherche que tétanisé devant sa propre femme, incapable d’exprimer le moindre sentiment ou la plus petite fantaisie, alors que le soir il observe scrupuleusement des femmes – et notamment la sublime Virginia alias Lizzy Caplan – se masturber, sans aucune gêne apparente. Bref, énorme coup de coeur, je vous conseille vivement de trouver un moyen de la dégotter. (je vous écris depuis ma cellule spéciale hadopi).

Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »

J’aime #41

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Depuis mercredi je suis donc à Lyon. J’ai embarqué Rose dans mes valises, cette semaine étant comme qui dirait minée à l’école, avec grèves reconduites au dernier moment, qui par les animateurs qui par les enseignants. Ne comptez pas sur moi pour m’exprimer sur le sujet, pas tellement envie que les commentaires deviennent des tranchées où les pour et les contres cette réforme s’affrontent, d’autant que j’ai personnellement beaucoup de mal à me positionner, Rose n’étant en tous cas nullement traumatisée par son nouvel emploi du temps et nous non plus, mais ce n’est que notre cas particulier.

Je suis à Lyon, donc, et j’ai l’impression d’avoir à nouveau 16 ans. Mon père me trimballe matin et soir, étant comme vous le savez sans doute à force, une handicapée du volant – je n’en ai pas touché depuis près de dix ans. Quand je rentre le soir à la maison, seule la présence de Rose me rappelle que les années ont passé depuis le lycée. Hier soir, j’ai diné chez mes plus vieux amis Paul et Béa, ma presque soeur, copine de primaire, complice de toutes mes premières fois, l’inverse étant également vrai. Nous ne nous étions pas vues depuis presque trois ans je crois mais comme à chaque fois, on a repris la conversation là où on l’avait laissée ou presque. Leurs enfants ont grandi eux aussi, quasiment alignés sur les miens. Leur nouvelle maison est la plus belle je crois jamais vue, à leur image. On a bu du prosecco avec un peu d’Aperol, et soudain nous étions à Venise, un Spritz à la main. On s’est dit qu’on était idiots de laisser passer tout ce temps, on s’est dit qu’il faudrait partir ensemble en Grèce à Kiffos chez notre amie commune – si tu nous lis, M. – on s’est dit qu’on avait changé mais finalement pas tant que ça. On s’est rappelé nos soirées alcoolisées, les « tas » que nous finissions toujours par faire, ce besoin de contacts charnels dont notre bande alors si soudée avait tant besoin. On s’est dit que c’était étrange, que nos enfants ne semblaient pas si demandeurs, eux, de ces mélanges pas toujours très catholiques, on s’est demandé si ça n’était pas parce qu’aujourd’hui ils se font virtuellement, que l’on peut faire une fête depuis son lit en s’envoyant des snapschats et des MP sur Facebook. On ne s’est pas dit qu’avant c’était mieux, peut-être un peu plus roots.

Je n’aurais jamais pensé ce jour d’entrée en CM1, quand cette petite brune bouclée, mon exact contraire, mince comme un fil, peau mate et yeux d’ébène, était venue m’aborder, m’assurant m’avoir croisé quelques semaines auparavant dans les montagnes, que nous ne perdrions plus jamais le contact. Je n’aurais jamais imaginé que trente ans plus tard nous continuerions à nous appeler deux fois par an, le 24 octobre et le 20 mars, pour célébrer les années qui passent. Je suis riche aussi de ça, me suis-je dit hier soir. Je suis riche aussi de mes parents, toujours si prompts à rendre tout plus facile. Il est bon parfois de s’en rappeler. Voilà, sinon, un tout petit « J’aime », emploi du temps surchargé oblige… En lire plus »

J’aime #40

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Un peu difficile ces derniers jours de toucher à nouveau terre, je suis de celles qui après une journée à faire un peu trop bosser leur palpitant mettent du temps à retrouver calme et sérénité. Merci en tous cas pour vos mots si gentils et enthousiastes, qu’il s’agisse du billet ou de la série, je me répète à chaque fois mais rien n’arrive par hasard et vous êtes, vous qui me lisez, un peu pour quelque chose dans cette histoire.

Voilà, à part ça, entre mes papiers à terminer, d’autres à commencer et la perspective de trois jours à Lyon la semaine prochaine pour cause de colloque à couvrir, s’il est un mal dont je ne souffre pas ces derniers temps, c’est l’ennui. Ceci étant dit, mieux vaut que je ne me laisse pas aller à l’oisiveté – décidément mère de tous les vices -, hier ça m’a pris et j’ai eu la bêtise d’aller assouvir ma curiosité malsaine en regardant le replay du « documentaire » réalisé par la BFF de Carla, sur notre ancien couple royal, j’ai nommé monsieur et madame Monmari, Sarkozy pour les intimes. Bon, j’ai tenu environ un quart d’heure, le temps d’entendre ce merveilleux papa susurrer à sa fille d’alors quelques mois ce consternant compliment: « tu es belle ma fille – jusqu’ici tout va bien, valorisation, etc – crois moi un physique ça compte, c’est bien que tu sois belle ». Comme je le disais sur twitter, d’une certaine manière c’était bien. J’étais remontée comme un coucou contre Hollande et son incapacité à dire merde au premier gogo portant un bonnet rouge et là d’un coup ça m’est revenu: certes là ça n’est pas génial mais il fut un temps où Nadine Morano était ministre et Sarkozy président.

Et sinon, j’aime… En lire plus »

J’aime #39

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Hier j’ai appelé Rose chez mes parents. Quand ma mère m’a passé le téléphone, j’ai entendu un énorme soupir, assez peu équivoque. « Oh non, pas la daronne… ». Adoptant immédiatement ma voix de « j’ai lu tout Dolto, donc je le prends bien », j’ai expliqué à ma petite chérie, chair de ma chair et accessoirement responsable de ma dernière série de vergetures qui, cinq ans après, commencent tout juste à blanchir, qu’il n’y avait pas de problème, « si tu n’as pas très envie de me parler, je rappellerai ». « Ben oui, j’ai pas très envie de te parler, maman », a-t-elle appuyé. Toujours voix Dolto – mais un peu étranglée quand même – , j’ai encaissé, lui demandant juste si c’était parce qu’elle avait le cafard (dis oui) ou simplement parce qu’elle s’amusait trop. Je n’aurai jamais la réponse, parce qu’entretemps elle avait raccroché. A vous toutes, mères de tous pays, qui parfois vous rongez les sangs parce que vous n’êtes plus tout à fait sûre d’avoir mis le bon nombre de dosettes de lait dans le biberon ou chanté assez longtemps pour l’endormir, gardez dans un coin de votre tête que ça ne changera rien à l’affaire. Un jour, vous leur téléphonerez et ils soupireront. Un soupir qui en gros voudra dire « fait chier ». Et encore, ce jour là, mieux vaudra vous réjouir, parce qu’il ou elle aura décroché. Ce qui ne coulera pas de source les fois d’après…

A part ça, j’aime… En lire plus »

J’aime #37

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C’est un mois de juillet bien particulier, entre les boulots à terminer, ceux que je devrais commencer mais que je n’arrive pas à conceptualiser tant la date de rendu me parait loin – mi-novembre, c’est dans deux ans non ? – mais qui ne se laissent pas oublier – mi-novembre c’est DEMAIN, feignasse – les allers-retours à Lyon toutes les semaines ou presque pour emmener l’un ou ramener l’autre et cette sensation encore inédite depuis que mes enfants sont nés de n’en avoir aucun au même endroit. Et puis ce grain de sable, cette ombre, sur laquelle il n’est pas possible pour l’instant de s’étendre plus, mais qui plane sur les mois à venir.

Dimanche mes trois enfants seront à nouveau réunis et ça m’émeut qu’ils en soit si heureux. La veille du départ des grands, nous les avons retrouvés tous les trois dans la plus petite des deux chambres, matrice d’une nuit, remplie d’eux et seulement d’eux. Ils avaient mis des matelas par terre et dormaient ensemble, Rose entre son frère et sa soeur. On aurait dit une portée de chiots et il s’en est fallu de peu pour que je ne tente pas de trouver une place sur leur radeau de fortune.

J’aime cette idée que leur fraternité vive en dehors de nous, qu’ils se soient mutuellement appelés et envoyé des messages durant ces deux semaines, s’épaulant dans les moments où l’éloignement pouvait peser. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de ça plus tard, je ne nourris pas de fantasme à ce sujet, mais je me dis que ce qui est pris est pris.

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J’aime #36

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La dernière fois je déjeunais avec une amie qui me disait à quel point elle avait été surprise de mon billet sur la série télé: « heureusement qu’il y a ton blog parce que sinon on ne saurait rien, banane ». Je me suis demandé pourquoi je n’en avais pas fait tellement cas en effet, distillant quelques infos de ci de là tout en précisant systématiquement que rien n’était vraiment sûr, que c’était sûrement un one shot, que de toutes façons ça s’arrêterait avant d’avoir commencé. Ma copine, qui doit bien m’aimer, en a déduit que c’était de la modestie. Je voudrais bien lui donner raison mais la vérité, c’est que j’ai toujours eu ce truc d’avoir peur de parler de ce que j’espère, tant je suis adepte de la conjuration de sort. Tout au long de mes études, scolaires puis universitaires, j’ai été de ces insupportables affirmant après chaque examen que je m’étais plantée, pour finalement m’en être pas si mal sortie. Je comprenais bien l’agacement de mon entourage, mais le fait est que les rares fois où je me suis permis un chouïa d’autosatisfaction ou d’optimisme débridé, c’est là que ça a déconné.

Je crois que c’est ce qu’on appelle la pensée magique, mais inversée, en gros. J’en ai toujours été adepte mais jamais dans un sens positif, je me suis toujours efforcée de conjurer le sort et de ne surtout pas compter sur un quelconque succès. Si j’ai un peu progressé aujourd’hui et compris que parfois miser sur la réussite entraine la réussite, je garde au fond de moi ce truc, cette peur d’être punie d’avoir vendu la peau de l’ours. J’imagine que c’est un héritage de cette fucking éducation judéo-chrétienne, ce truc bien ancré en moi selon lequel il faut en chier et « mériter ». Pourtant si la vie m’a appris quelque chose c’est que cette notion même de mérite n’a aucun sens. Ça se saurait si les bons gagnaient à la fin et que seuls les mauvais se prenaient des seaux de merde sur la tête. (je veux dire, à part Claire Chazal).

Sinon, j’aime. En lire plus »

J’aime #35

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Demain matin à l’aube ou presque nous partons pour 48h à Londres. C’est mon cadeau d’anniversaire pour le churros, qui rêvait de ces deux jours tous les cinq chez les britons. J’avoue être légèrement angoissée à l’idée des trombes d’eau qui devraient logiquement s’abattre sur nous, d’autant que je ne suis pas totalement convaincue que Rose soit en mesure d’apprécier la ville, à cet âge là, le square en bas de la maison reste un must. Si vous avez un ou deux bons plans pour une petite fille de bientôt cinq ans, n’hésitez pas à m’en faire part, j’ai d’ores et déjà réservé des places dans la grande roue mais à part ça, pas des tonnes d’idées – c’est à dire que personnellement à Londres ce que j’aime le plus ce sont les pintes de cider ou de bière et les scones. Les grands en revanche sont hystériques, dingue comme cette ville ainsi que NY représentent la coolitude absolue pour les ados, je ne me souviens pas à leur âge avoir eu autant d’intérêt pour la culture anglo-saxonne. Pour leurs 10 ans, mes parents les y avaient emmenés et ils en gardent un souvenir émerveillé.

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J’aime #34

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Toujours un peu dans le seau, étrange cette histoire de jetlag, on ne sait jamais bien à quel moment ça va vous prendre, l’envie de dormir ou au contraire de se réveiller. C’est moins difficile je trouve que lorsqu’on rentre des Etats-Unis ou des Antilles, mais clairement il y a un endroit dans mon cerveau qui se croit encore quelque part à Bangkok. Et bizarrement, cet endroit de mon cerveau m’envoie de drôles de messages, comme celui-ci: « c’est le moment d’aller boire une Margharita avec Violette au bord de la piscine ». Problème, ici il est 14h et il fait froid. Chiant.

A part ça, j’aime… En lire plus »