Catégorie : J’aime

J’aime #60

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Hier sur Inter j’entendais un chroniqueur, je ne sais plus lequel, qui raillait les exagérations des organisateurs de la Manif pour tous concernant le nombre de participants au raout de dimanche: « il faut qu’ils fassent gaffe parce qu’à force de raconter n’importe quoi, on ne va vraiment plus y croire à la multiplication des pains », a-t-il dit. J’ai trouvé ça drôle. Plus drôle que les éructations d’un Zemmour trop bien accueilli sur le service public, plus drôle que le marasme social dans lequel on semble s’enliser jour après jour, plus drôle que les slogans rassis gueulés sur le pavé parisien par les défenseurs d’une famille « idéale », où papa rentre dans maman tous les soirs bien gentiment et surtout pas l’inverse. Je l’ai dit et redit, je le redis ici, s’il y a une action du quinquennat qui à elle seule justifie mon vote pour Hollande, c’est bien cette loi Taubira. Et à chacune de ces manifestations, mon coeur saigne pour mes amis, ceux qui sont passés par des années de placard, ceux qui n’ont jamais eu peur d’être ceux qu’ils sont, ceux qui aiment, qui sont aimés, qui n’ont tellement rien de différent.

Voilà, à part ça j’aime…

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J’aime #57

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Alors déjà, merci beaucoup pour vos commentaires sous mon dernier billet, ces encouragements me vont droit au coeur et surtout, beaucoup étaient hyper intéressants. Je ne vais pas vous raconter d’histoires, je suis au running ce que le vacherin est à la diététique. Un cas désespéré, je pense. Mais je m’accroche autant que je le peux, luttant contre ma propension à détecter toutes les dix secondes le signe évident d’un arrêt cardiaque imminent. Je ne suis pas peu fière d’être enfin arrivée à tenir presque 20mn sans m’arrêter et j’alterne mes courses avec des sessions de marche sur la plage, accompagnée de Rose dont le babil rythme mes pas, ou seule, les cuisses dans l’eau, en jurant sur quatre générations que ça a intérêt à être un poil efficace. Et le soir, quand le soleil se fait pluie d’or sur nos peaux, avec ma copine de sable, on fait le petit chien, superman et autres figures ridicules et douloureuses. Une façon d’accompagner la chérie dans ses exercices obligés. Je sais bien au fond de moi que tout cela ne fera pas bien le poids face aux mille et unes corvées de la rentrée et qu’il ne faudra pas attendre plus de deux jours pour que je remise au placard cette nouvelle hygiène de vie, mais je suis désormais adepte de ce mantra qui me va comme un gant, « ce qui est pris n’est plus à prendre ». (ou comme dirait ma grand-mère, « toujours ça que les Allemands ne mangeront pas ». En lire plus »

J’aime #56

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C’est assez systématique, après un si joli voyage, j’ai toutes les peines du monde à reprendre le rythme du quotidien. Les petits déjeuners de compétition me manquent, les blagounettes des copines aussi et surtout, je crois, cette excitation tellement unique provoquée par la perspective de découvrir un nouvel ailleurs. Mais parce qu’il faut bien s’y remettre et qu’il y a, thank God, tant de belles choses dont se souvenir ici aussi, un petit J’aime… En lire plus »

J’aime #54

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Ce week-end, Rose a coupé ses cheveux et exigé une frange. Ce n’est définitivement plus mon bébé, je le vis très bien. Le machin, lui, a enfin son appareil dentaire et ce n’est rien de dire que lui en revanche le vit moyennement bien. Quant à la chérie, elle développe jour après jour une légère obsession capillaire. Il y a des ados qui fument, elle, elle se brosse.

A part ça, un petit j’aime, très petit, parce qu’en ce moment c’est quand même un peu compliqué. Je veux dire, UN VOTANT SUR QUATRE.

UN VOTANT SUR QUATRE QUOI. En lire plus »

J’aime #53

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Je voulais vous remercier pour tous vos commentaires suite à ce billet sur les crises d’angoisse. J’avais vraiment quelques craintes en le publiant, il ne s’agissait pas de coquetterie ou de faux angélisme, c’est une chose de s’avouer un peu flippée, c’en est une autre de confesser utiliser un tensiomètre sous la couette à 4h du matin.

Je me doutais bien que je n’étais pas la seule à écrire mentalement durant la nuit des lettres d’adieu à mes enfants mais je ne pensais pas que vous étiez si nombreu(x)es. Ou alors il n’y a pas de hasards, que des rencontres, et si vous trainez par ici c’est parce que quelque part on se ressemble un peu ? Allez savoir. Je retiens de tous ces échanges l’idée que cette peur qui nous plombe est aussi d’une certaine façon la preuve de notre attachement viscéral à la vie. Sinon, ça ne nous ficherait pas autant les jetons que ça se termine.

Je pense néanmoins qu’endurer cela plus longtemps n’est pas tenable, je croyais m’en être délestée et si je suis à peu près convaincue que l’arrêt du tabac a fait sauter le couvercle de ce que j’avais soigneusement enfoui depuis des années, il va falloir me résoudre à entamer une nouvelle thérapie. Reste à trouver laquelle, j’ai noté toutes vos pistes, il faut juste que je choisisse. Et que je cesse de me dire dès que je me sens un peu mieux qu’en fait je n’en ai pas besoin (ou qu’avant, mieux vaut quand même aller faire un check-up parce que si ça se trouve j’ai VRAIMENT un problème de santé) (depuis hier c’est le diabète qui tient la corde).

Bref, nous ne sommes pas folles tu sais.

A part ça, je me dis qu’on peut se faire un petit j’aime comme ça, au débotté, histoire de ne pas rester sur une note négative… En lire plus »

J’aime #51

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Je ne sais pas si c’est l’arrêt de la cigarette mais j’ai perdu tous mes repères spatio-temporels depuis quelques jours, preuve en sont les horaires totalement anarchiques auxquels je poste mes billets (et donc auxquels je les écris, je rappelle que je suis ici sans filet, jamais de billet d’avance, au mieux quelques photos). Je pense que malgré tout, sans vraiment m’en rendre compte, ce sevrage provoque en moi une légère dépression qui me rend moins productive. En revanche, pour ce qui est de l’agressivité, AUCUN PROBLÈME MERCI. Mes enfants et mon churros méritent vos applaudissements pour ce qu’ils supportent en – presque – silence depuis bientôt trois semaines. Pas un jour sans que ma deuxième personnalité (devil twin pour les intimes) fasse preuve de mauvaise foi ou d’une réaction légèrement disproportionnée (QUOI, TU AS ACHETÉ DU CHOCOLAT AU LAIT ET AUX NOISETTES ALORS QUE MOI CELUI QUE J’AIME C’EST CELUI AUX AMANDES ET NOUGATINE ? TU NE M’AIMES PLUS EN FAIT, C’EST ÇA ? C’EST LE DIVORCE QUE TU VEUX ? ELLE S’APPELLE COMMENT CETTE TRAINÉE ?) En lire plus »

J’aime #50

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Si toi aussi tu en as déjà assez de la métaphore filée sur la vals(e) des ministres tape dans tes mains et fais du bruit. Je ne commenterai pas plus ce changement de cap ou tout au moins de personnel, j’ai perdu toute appétence récemment pour l’analyse politique. Ok, peut-être que le retour annoncé de Ségolène Royal, que je ne parviens pas à détester – c’est comme Noémie de Top Chef, ça ne s’explique pas – me redonnera un peu d’inspiration. Je veux dire, s’il lui prend par exemple l’envie de retourner sur la muraille de Chine inventer un nouveau mot, moi je prends.

A part ça, j’aime… En lire plus »

J’aime #49

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Difficile d’écrire un billet positif tourné vers ces choses que j’aime au lendemain d’une soirée électorale aussi triste ou presque que celle du 21 avril 2002. Je ne commenterai pas la fessée prise par la gauche, méritée probablement, même si je reste personnellement sur l’idée de juger l’action de ce gouvernement à la fin du quinquennat, pas avant. Ce n’est pas cette déculottée qui m’a déprimée – c’est la loi de la démocratie – mais bien cette percée historique du Front National. A ce sujet, le refus de la droite de s’incliner lorsqu’elle arrive en 3ème position et que son maintien peut faire gagner le FN comme à Avignon, me désole. Enorme gueule de bois en somme, au propre comme au figuré… (ça se confirme que sans la cigarette je suis assez vite portée sur la bouteille) (coucou, je suis restée bloquée au stade oral).

A part ça, donc, parce que plus que jamais il me faut de bonnes raisons de ne pas aller me petit-suicider aux Vogues bleues, j’aime… En lire plus »

J’aime #47

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Samedi, au lendemain d’une soirée des Césars plutôt soporifique, même si j’ai plutôt bien aimé la présentation par Cécile de France, plus respectueuse des lauréats que ne l’avaient été Decaunes et Djamel l’année dernière (en même temps ça n’était pas difficile), Alain Resnais est mort. Je n’ai pas aimé tous ses films mais je garde un souvenir quasi intact de Smoking/No Smoking, d’On connait la Chanson ou encore d’Hiroshima mon amour, film assez difficile d’accès mais qui m’avait emmenée loin, très loin. Dans une interview donnée à mon amie Marie-Caroline, Pierre Arditi parle merveilleusement de celui qui fut pour lui bien plus qu’un réalisateur. Il dit ceci: « Je ne sais pas comment on fait pour vivre sans Alain Resnais ». Ces mots résonnent particulièrement en moi, je ne sais pas non plus comment on fait pour vivre sans celle qui depuis quelques jours s’éloigne, tout doucement. C’est la vie, je confiais justement à mon amie. « Oui mais parfois, bordel, qu’est-ce que ça fait mal, la vie », m’a-t-elle répondu…

Mais parce que je ne crois qu’au pouvoir des instants de joie à défaut du bonheur, quelques « J’aime » pour commencer cette semaine… En lire plus »

J’aime #46

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Et voilà maintenant qu’après nous avoir fait croire qu’on allait donner des peluches en forme de bite à nos petits, on crie haro sur la littérature jeunesse. Je ne sais pas où tout cela nous mène mais faudra pas dire qu’il n’y avait pas eu quelques signes annonciateurs. A ce sujet, je vous conseille cet excellent article dans Libération (si si, parfois il y a encore de bons articles dans ce canard) qui liste tous les ouvrages pour enfants qu’il faudrait peut-être supprimer si l’on se fiait aux fourches caudines de Monsieur Copé. J’aime tout particulièrement le passage sur Blanche-Neige et les 7 nains, qui pourrait évoquer l’adoption d’une jeune fille en fleur par un kibboutz gay. En lire plus »