
Vendredi, ma grande est rentrée chez nous. Quand j’ai ouvert la porte de la voiture devant notre portail, je lui ai dit en riant – mais je ne riais pas tant que ça – que j’avais l’impression de revivre un retour de maternité. Depuis, nous essayons, son père et moi, de l’entourer du mieux possible, mais on ne va pas se voiler la face, qui dit retour à la maison après une telle intervention ne dit pas forcément retour à une vie normale. Les douleurs jouent au chat et à la souris, un jour discrètes, le lendemain bien trop présentes. Et puis il faut accepter que le corps n’aille pas aussi vite que la tête, supporter l’idée d’un été à la maison pendant que ses copains et copines postent sur Instagram leurs souvenirs de plongeons dans la mer Egée. Accepter qu’une position ne reste confortable qu’une dizaine de minutes, apprivoiser l’ennui, lutter contre l’envie de réclamer une pompe à morphine, histoire d’oublier une bonne fois pour toutes cette fichue colonne vertébrale.
Bref, tout n’est pas tout rose, mais d’un point de vue médical, tout semble suivre son chemin du mieux possible. Et le fait que le séjour en centre de rééducation ait été écourté est le signe de cette évolution dans le bon sens. Mais la vérité c’est que ça va être long, tout ça.
Voilà, à part ça, je me suis dit que je pourrais vous lister ce qui durant ces derniers jours a contribué, un peu, au mieux être de ma fille. Je sais bien que rien n’est totalement transposable, mais j’ai tellement cherché à lui apporter un tout petit peu de réconfort que j’ai fini par mettre au point quelques mini recettes qui pourront peut-être servir à toute personne accompagnant un proche souffrant. Je vous préviens, ce sont des petits riens, mais parfois la somme de ces petits riens, hein… En lire plus »