Il y a quelques jours, j’ai pris une décision difficile. Parce qu’elle impliquait de renoncer à un engagement et de décevoir une amie, qui a eu la générosité de ne pas m’en vouloir, ce qui n’enlève rien à ma culbabilité. Une décision dictée par mes angoisses mais aussi par la raison, parce que ce voyage auquel j’ai finalement dit non pouvait potentiellement poser un problème professionnel, mais soyons honnête, c’est bien l’anxiété qui a primé. Ce jour là, lorsque j’ai tranché, après des jours à me ronger les sangs, je me suis dit que c’était bien la peine de payer mon quelqu’un depuis bientôt deux ans pour me retrouver quasiment à la case départ, incapable, après un retour de NY certes mouvementé mais très probablement bien moins dangereux que ma peur irrationnelle a pu me le faire croire sur le moment, de remonter dans un coucou pour un long courrier.
Et puis j’ai réalisé que d’une certaine façon, ma thérapie n’avait peut-être jamais eu pour objet de me rendre plus forte. Que c’était sans doute une erreur que de la poursuivre dans cette intention. Un peu de la même façon qu’avec Zermati j’avais compris que le contrôle à tout prix ne mène qu’à la compulsion, je crois que finalement, ce cheminement, long et parfois douloureux qui me mène à moi consiste aussi à accepter mes faiblesses. En l’occurrence, cette angoisse qui parfois resurgit alors que je la croyais terrassée. Cette ombre pénible qui ronge tout sur son passage, qui trouble mon jugement et ma raison, m’empêchant de m’endormir par peur de ne pas me réveiller, me limitant dans mes déplacements et mes ambitions et assombrissant mon humeur sans sommation.
Un jour, mon quelqu’un m’a dit que le but ultime du « travail » qu’on accomplissait était de parvenir à vivre en cohérence avec ses désirs. Je n’en suis pas encore là, du moins pas tout le temps, mais il me semble parfois m’en rapprocher. Il y a deux jours, je ne suis pas certaine d’avoir agi en fonction de mes désirs, mais j’ai décidé d’écouter ce que me criait mon corps : là tout de suite, ça n’était pas possible, je n’en étais pas capable.
Encore une fois, je suis loin de considérer ce type de reculade comme une victoire et je ne suis pas fière – euphémisme – d’être cette personne qui se défile. Mais voilà, pour l’instant, je suis cette personne, m’inventer des histoires n’y changerait rien.
Cela dit, parfois, je mesure quelques avancées minimes sur le front de ma trouillardise. Le week-end du mariage de mon amie dont j’étais la témoin, j’avais écrit un petit discours. Toute la soirée, j’ai tenu mon papier près de moi, le coeur battant la chamade dès que je posais mes yeux dessus. J’avais une envie viscérale de le lire, pour eux et sans doute pour moi (j’ai aussi appris en thérapie que l’acte gratuit n’existe pas, notre psyché nous pousse en général à agir en fonction de ce qui va nous apporter de la satisfaction). Une envie viscérale que n’égalait que ma phobie de la prise de parole en public et la peur de ne pas avoir trouvé les mots justes pour ces deux personnes si chères. Et puis, portée par mes amis et mon churros – qui m’a massé les épaules tout le long de mon discours, c’était pathétique d’en avoir besoin mais cela m’a réellement permis d’aller au bout – j’y suis finalement arrivée. Et j’y ai même pris du plaisir. Et je crois que les mariés aussi.
Alors voilà, en deux semaines, je dirais que j’ai essuyé une défaite et remporté une petite victoire. Un partout, la balle au centre et probablement encore pas mal de séances…
Edit: Je n’ai pas écrit ça pour que l’on me conforte ou pas dans ce choix ou pour m’en justifier ou quoi ou qu’est-ce, juste parce que j’ai l’impression qu’on a tous et toutes nos démons, que l’on cherche toutes et tous à les dépasser, en ayant honte de ne pas y parvenir. Alors que sans doute, on devrait peut-être s’accorder un peu d’indulgence lorsqu’on trébuche.
Photo by Violette <3
Merci. Tes mots me parlent. J’aime les humains faillibles.
Je dirai même que le propre de l humain est d être faillible, heureusement !
Hello! Merci merci, c’est tellement important de lire ton témoignage pour tous les êtres faillibles que nous sommes! Certes tu ne demandes ni quoi ni qu’est-ce, mais en te lisant il m’est venu ce « principe » des thérapies systémiques que j’avais envie de partager ici : la rechute viendra. Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas avancé, et cela ne nous replace pas à la case départ. C’est normal, c’est comme ça, cela peut faire partie du processus! Et ça peut faire du bien de le savoir, pour accepter ses failles et ne pas perdre l’espoir du changement, tout de même…Bises!
Si tu savais comme ce billet résonne en moi … Il est si fort qu’il me laisse sans voix ! Certaines failles me semblent des gouffres qui aspirent désirs, victoires et plaisirs ♥
Je crois que tes rdv avec ton qqun fonctionne parce que prendre cette décision et dire non à ton amie, c’est loin d’être facile. Moi je crois que dans mon éternel besoin de satisfaire, je n’aurais pas osé !
C’est exactement ce que j’ai ressenti en te lisant… réussir à dire non c’est un sacré pas ! Tout comme assumer de faire faux bond et d’être faillible finalement…qui ne l’est pas ?!…
C’est être sacrément courageux que d’affronter ses failles aussi, on ne peut pas toujours les combler
Belle journée
Merci Caro, je ne sais pas si tu avais réalisé à quel point ces mots si justes qui résonnent en nous peuvent en aider d’autres. Notre ascenseur émotionnel s’ouvre parfois sur des étages indésirables. Mais je suis convaincue que c’est notre imperfection qui fait notre richesse.
Hier soir, Bayrou a parlé de son bégaiement, surgi lorsqu’il avait 8 ans. Orthophoniste : bégaiement disparu à la première séance…puis qui est revenu 3 semaines après. Sa conclusion : il faut vivre avec ça « de l’intérieur », l’apprivoiser mais on ne peut pas l’éradiquer. C’est à 35 ans qu’il a vraiment réussi à le « calmer », tout en sachant qu’il peut resurgir, car il sera toujours là.
Tu as eu raison, à un moment donné faut lâcher l’affaire, et t’écouter plutôt que d’essayer de forcer ta nature.
Je suis tout à fait d’accord avec DOMINIQUE, il faut savoir s’écouter parfois, et si celle que l’on écoute à l’intérieur n’est pas la superwoman que l’on souhaiterait être, tant pis, même si elle est un peu plus pusillanime qu’on ne le voudrait, elle ne mérite pas moins d’être écoutée …
Ce qui est fort, vraiment fort, c’est l’admettre et le le dire… surtout savoir le dire.
Et ça fait du bien d’entendre un homme politique parler de ses « failles » sans fards ni calcul.
Bah, curieusement, j’aime beaucoup sa voix, sa façon appliquée et posée de parler … je ne savais pas pour son bégaiement.
Peut-être est-ce justement pour cette raison qu’il parle posément ?
Sans doute, Daphné. Deux raison, peut-être : la maîtrise de son bégaiement, et la maîtrise de son accent béarnais. C’est un joli accent, j’ai vécu 18 ans à Pau, mais pour un « destin national », hélas, il ne faut pas avoir d’accent. Ridicule, mais c’est ainsi.
Oh oui chez moi aussi cela résonne ce post… Que les gens « forts » ne sont pas ceux qui se forcent mais ceux qui vont vers ce qu’ils veulent vraiment parce qu’ils savent que le désir donne des ailes et facilite tout.
Mon quelqu’un à moi m’avait dit que le but d’une analyse c’était de savoir s’entourer de gens qui nous veulent vraiment du bien.
Merci pour ta confidence qui te rend encore plus proche et sympathique….
savoir s’entourer des gens qui nous veulent vraiment du bien. Tout est dit, ça marche super bien pour se sentir bien dans ses baskets et assumer qui l’ont est. Je suis à fond dans ce processus en ce moment
Ce n’est pas si facile d’identifier les gens qui nous veulent VRAIMENT du bien… Et il faut savoir se contenter de moins d’amis autour de soi mais plus sincères…
Récemment j’ai appliqué la méthode d’une amie : tu ne gardes que les gens qui te trouvent GENIALE. Pas sympa, non. GENIALE.
… Et la photo est super belle !
Oh oui, et ce rayon de lumière dorée qui caresse le visage est si doux.
Et puis de dos et de profil je trouve ça très doux et poétique !
… Et pour ta phobie de l’avion je connais quelqu’un qui a fait le stage d’Air France et qui en est ressortie transformée. Mais tu dois connaître ?…
Je retiens que ton amie a la générosité de ne pas t’en vouloir. Tu avais certainement cette confiance en elle (même si la culpabilité reste là). C’est à cela que l’on reconnait les vraies amies.
Tout est dit dans les commentaires au dessus…ces mots qui résonnent en nous…ce texte si fort. …te dévoiler faillible. …nous le sommes toutes…..
Et comme écrit Daphné. ..c’est notre imperfection qui fait notre richesse. …
Caroline,
A toi qui m’a donné tant de conseils de lecture, sans que je t’aie jamais remerciée, ce billet du jour me fait tellement penser à Siri Husvedt, certainement l’écrivaine qui m’a le plus marquée ces dernières années, et surtout : » La femme qui tremble ». Ton cheminement en est très voisin….
ça me parle beaucoup … merci de partager ces moments pas bien rigolos avec nous, c’est clair que ça aide de savoir qu’on n’est pas les seules à vivre ces moments d’angoisse, et que non, ce n’est pas faiblesse de savoir dire non parfois … il faut suivre son coeur, même dans les moments de défaillance, parfois !!!
pour la petite histoire, je suis en arrêt pour burn-out depuis 5 semaines (et pour encore – au moins ? – 4 sem), et mon quelqu’un m’expliquait que le guerrier (j’étais en position SuperWarrior avant le burn-out, oh suprise) a besoin de faire une pause lorsqu’il est blessé, pour revenir dans la bataille au meilleur de sa forme
… mais pour cela, il faut admettre qu’on est blessé (ça fait mal), l’accepter, et prendre soin de soi …
ça m’a beaucoup parlé
je partage donc ♥
plein de chaudoudoux
Prends soin de toi
Mes frousses ressemblent aux tiennes… Je suis aussi allée à NY. Alors on me dit souvent que puisque j’ai pu faire ce voyage en avion, pourquoi pas un autre. Mais j’en suis incapable, l’impression d’avoir gagné à la roulette russe cette fois là, mais qu’il ne faut pas trop tenter la chance (ou plutôt la malchance!). En te lisant, je me sens un peu moins seule, un peu moins nouille! Merci
C’est bien aussi, de savoir lâcher prise. Tout le monde n’y arrive pas…
Tes mots me parlent (oui je sais c’est étrange).
Avec mon quelqu’un, j’apprends également à accueillir ces parties « faillibles » qui existent en moi, à les accepter avec bienveillance, à ne pas les juger. A vivre avec, et du coup à mieux vivre…c’set compliqué car une partie est dans le jugement négatif évidemment, de tu es nulle, tu n’y arrives. Mais de temps en temps, j’arrive à accepter ces parties là, à leur dire ok je comprends, …le but est effectivement pas d’en guérir, mais d’accepter et de se sentir apaisée. Pour ma part le chemin est très long, et en ce moment, ces prises de conscience ont un effet redoutable sur mon couple. Alors du coup je suis perdue mais je sais que je dois persévérer ( prendre conscience, poser un acte et persévérer) (et c’est le dernier qui est le plus dur).
Bisous doux
Voilà…. voilà le pourquoi de mon angoisse d’aller consulter un quelqu’un… les répercussions sur le couple…. et pourtant j’en aurais besoin, c’est certains. Mais garder la tête sous l’eau est plus simple. Moins courageux aussi mais plus simple. Il en faut du courage pour voir un quelqu’un.
Je ne sais pas si c’est une question de courage : il faut être prête, surtout, poser ce choix comme un vrai choix, un élan de vie.
Il ne faut pas oublier que les répercussions sur le couple peuvent aussi être TRES positives !
Je suis toujours très intéressée par les billets où tu nous parles de ton angoisse, et je mesure à chaque fois ma chance de ne pas connaître cette émotion. Néanmoins, ton texte me parle. Oui, il faut apprendre à vivre avec ses faiblesse et ses démons (dans mon cas, la colère, une colère permanente qui me bousille la vie et que je suis incapable de lâcher) (j’ai encore rêvé cette nuit que j’essayais de tuer mon mari parce qu’il m’avait réveillé en se couchant, c’est dire la démesure de la chose). Et parfois, se rendre compte que le prix à payer n’en vaut pas la peine, et qu’on a droit à un peu de sérénité, c’est aussi une victoire…
« …ma thérapie n’avait peut-être jamais eu pour objet de me rendre plus forte. Que c’était sans doute une erreur que de la poursuivre dans cette intention. Un peu de la même façon qu’avec Zermati j’avais compris que le contrôle à tout prix ne mène qu’à la compulsion, je crois que finalement, ce cheminement, long et parfois douloureux qui me mène à moi consiste aussi à accepter mes faiblesses… »
Comme cela me semble juste…
Mieux se connaître, s’accepter et, parfois, savoir trouver les « palliatifs » qui apaisent nos angoisses (La marche au long cours pour moi. La semaine dernière, 3 jours de marche en solo sur un des chemins de Compostelle)
On a tous nos phobies et c’est vrai qu’il faut parfois être indulgent avec soi-même. La mienne c’est prendre le volant J’ai pourtant le permis depuis 1998 et je vais devoir m’y remettre (je déménage avec mon chéri et mes enfants, dans un endroit mal desservi en transports en commun). Il va me falloir prendre drôlement sur moi et j’angoisse fort fort fort. J’espère des petites victoires, comme toi
Bon courage…
Encore une fois des mots si juste… Est ce que le chemin n’est pas fait à moitié que de trouver ce raisonnement ?
En tout cas tu peux te dire que c’est plus écologique de ne pas prendre cet avion
Accepter ses faiblesses est probablement l’affaire de toute une vie… Merci pour ce beau moment d’honnêteté émotionnelle qui m’invite moi aussi à m’interroger.
Juste un bisou
Je crois que je vais apprendre ton texte par cœur. Tu mets des mots sur mes maux. Je pense que Violette -si je comprends bien ses posts- est une familière de l’angoisse, elle saura donc te pardonner. Bonne journée.
Merci Caroline pour ce texte qui parle à mon quelqu’un à moi. Je me sentais lâche et puérile, mais je ne suis finalement peut-être que faillible, ce qui est un peu moins lourd à porter! Être faillible, n’est-ce pas simplement être humaine?
Les mots m’ont quittée… je pleure, je pleure, je pleure fallait il ce billet là JUSTE ce matin c’est fou ! TELLEMENT MERCI <3
Et je vais me mettre à l'avocat parce que tes cheveux, nan mais TES CHEVEUX ! (1 avocat par jour éloigne les fourches pour toujours ?
)
Merci de partager ça avec nous Caro et si tu trébuches, nous aussi mais on est là pour se soutenir les unes et les autres.
Kisses
Merci !
C’est une sacrée force d’avoir su t’écouter jusqu’au bout et d’avoir pris cette décision pourtant difficile, faillible peut-être, mais forte aussi.
Et c’est une sacrément belle amitié que vous avez Violette et toi.
Un billet et des commentaires qui font du bien à lire. Moi aussi, tout pareil que vous. Tu fais tellement de choses, malgré et avec ta trouille! C’est cela le vrai courage.
Je me retrouve beaucoup dans la conclusion de ton article. Je me suis rendu compte à un moment de ma vie que cela ne servait à rien, sinon d’être encore plus mal, d’essayer de tout maîtriser. Je suis maintenant dans la maîtrise « contrôlée ». J’avance à mon rythme quand il s’agit de combattre mes nombreux démons, mais je me dis aussi que si je n’y arrive pas tout de suite, ce n’est pas bien grave. Je m’aime mieux depuis, et j’accepte mieux mes propres faiblesses, j’en arrive même à en sourire ou à en rire. C’est je crois le plus beau cadeau que je me suis faite à moi-même depuis toujours : rester moi-même et m’accepter telle que je suis. Si j’arrive ) bout de mes démons, ce sera la cerise sur le gâteau.
A te lire, je sens que je gagne des mois de tête à tête avec un éventuel quelqu’un, moi qui en ai épuisé plusieurs à leur parler de la météo… et qui ai donc renoncé (pour l’instant ?). Je constate que beaucoup de tes lectrices trouvent dans tes mots une résonance forte dans ce qu’elles vivent ou ressentent. Ce qui m’a troublée quand j’ai découvert ton blog pour ce qui me concerne est donc finalement partagé. Je trouve ça bluffant. Bravo et merci, forcément.
<3
C’est une étape non négligeable vers la paix avec soi-même, d’accepter d’être faillible !
La petite boule qui te ronge à l’intérieur, ça, je connais bien. Celle qui t’oblige à affronter une situation, une conversation, une décision, celle dont tu souhaites qu’elle disparaisse sans avoir à faire toutes ces choses.
Mais ça n’arrive pas. Jamais.
C’est si difficile à affronter, tu la sens la boule, physiquement. Tu as les boules.
Mais parfois, quand tu arrives à prendre une grande respiration et à faire cette chose qui te semblait si compliquée, ou à dire non, ou à le quitter, finalement, la petite boule disparaît et on se sent mieux. Je me suis sentie mieux mais oui, c’est si compliqué.
Avouer sa faiblesse, ça demande beaucoup de force..
Par souci d’anonymat, je témoigne masquée aujourd’hui.
Je refuse beaucoup de weekends/escapades entre amis. Je n’ai pas peur de l’avion donc ce n’est pas le souci. Mais contrairement à la plupart des gens que je connais, j’ai énormément de mal à m’arracher à ma famille. Ca ne me fait pas du bien de partir sans eux. Parfois, je refuse même des dîners si je dois y aller seule, car l’impression qu’on me « vole » une soirée en famille est plus forte.
Je ne dis jamais les vraies raisons à mes ami(e)s qui ne comprennent pas. Du coup, j’ai appris à mentir. Les rares fois où j’accepte, c’est que le coeur y est vraiment, j’y vais et m’investis à 100%.
Bref, pas grand chose à voir avec ton billet du jour en apparence. Mais là où je veux en venir, c’est que même si je mens à mes amis, je ne me mens pas à moi même, tout du moins plus depuis que j’ai accepté que j’avais cette faiblesse/particularité. J’ai mis une bonne dizaine d’années à le comprendre. Mais le jour où j’ai compris – pourquoi me forcer, alors que mon esprit et mon corps me disent non – j’ai libéré quelque chose en moi. Et je ne me suis jamais sentie aussi bien
Je suis comme toi : je ne fais pas de soirée si les miens ne sont pas là (ou au moins mon mari )….et effectivement : on ne me comprend pas…..
Je n’ai pas les mêmes angoisses, mais j’en ai beaucoup aussi et loin d’en être au bout pour ce qui est de leur acceptation. Juste, noter que je fais des progrès dans mon désir absolu de plaire à tout le monde, d’être aimée de tout le monde à tout prix, c’est déjà pas mal. Eliminer des influences toxiques, même en s’y prenant trop violemment d’un seul coup (On en parle, de la violence des timides, soudaine parce que trop longtemps étouffée).
Te lire, vous lire toutes, fait un bien fou, un pas de plus vers l’acceptation et la bienveillance envers soi-même. Renoncer à une vision idéalisée de soi-même et des autres n’est pas si facile.
Elle me parle drôlement, cette « violence des timides, soudaine parce que trop longtemps étouffée ». La mienne m’effraie parfois.
(Voilà, c’est dit.)
« Vivre en cohérence avec ses désirs… »
Oui, certainement mais à mon sens, le travail personnel est aussi un chemin pour découvrir quelles sont nos propres limites, chacun ayant les siennes. Aujourd’hui, Internet et les réseaux nous laissent penser que tout est possible et pour tout le monde. Dans l’absolu, c’est vrai. Mais il n’y a pas d’absolu, ça se vérifie sur le plan matériel et surtout sur le plan émotionnel. Ne pas pouvoir prendre l’avion, ne pas pouvoir se retrouver au milieu d’une foule, bref, toutes les phobies ou autres limites nous sont totalement personnelles. Et les ressentis, s’ils sont subjectifs, sont aussi indiscutables…
Après, le travail personnel permet de repousser parfois les limites. Pour les phobies ou les addictions, il y a aussi l’hypnose qui peut marcher dans certains cas. Mais on peut aussi ne pas avoir envie d’y recourir. Et l’envie, c’est aussi indiscutable… Vivre en cohérence avec nos désirs, disions-nous ?
Ce que je trouve admirable, c’est ce courage que tu as, de le reconnaitre d’abord et de nous en parler ensuite. Puisse cela t’aider dans ton chemin…
Merci de ta franchise. Merci de tes partages. Merci de tes failles que tu oses afficher ce que rarement les gens font. J’ai parfois l’impression d’être la seule à afficher mes nullités qui font glousser les gens que j’imagine bien mieux que moi.. Et pourtant nous devons tous être pareil… et tu sais quoi… je finis par penser que c’est une force que d’oser dire « ba moi je merde là… » car on regarde le truc en face… et nous sommes forte d’oser le dire.
Nous ne sommes pas des guerriers mais des êtres sensibles, fragiles et c’est ce qui nous rend humain. Parfois il faut savoir pourquoi on emploie si souvent un vocabulaire guerrier en ce qui concerne la vie, nos vie. J’ai vécu un burn-out il y a maintenant 5 ans, au point de ne plus réussir à me lever, manger, dormir, sortir. Je ne suis pas « guérie » de mes angoisses, elles ressurgissent sans crier gare telles un spectre gluant. J’ai appris à m’accepter et surtout à faire enfin la paix avec moi-même et mes fragilités qui me faisaient des signes depuis fort longtemps. Tu sais depuis, même si c’est parfois difficile, je n’envie plus les gens qui avancent sans faillir, droit devant, sans sourciller, sans doute, leur hypercontrôle ne me fait plus rêver. Les moments de lâcher prise ont une saveur particulière et exceptionnel .
Mon quelqu’un un jour m’a dit : je ne sais pas si vous êtes quelqu’un de fort qui parfois a des fragilités ou l’inverse ?
Je suis sans doute tout ça à la fois, c’est à moi je choisir et c’est là ou je pense que tu avances : tu as fais le choix de te traiter avec douceur et indulgence, c’est une force pas une défaite Caro. Je pense à toi
On aime les gens qui doutent…
https://www.youtube.com/watch?v=uLsjlOLNnJs
Merci. Texte superbe.
non mais tu ne te défiles pas du tout, c’est très animal tout ca: tu sens du danger tu n’y va pas. Point. Faut aussi apprendre à être indulgent avec soi même non? On a tous des peurs « incontrollées » c’est normal c’est biologique. Et puis tu as été honnête avec toi même et au final c’est le plus important (et dur): ne pas se mentir. La route est longue mais on la partage tous
Merci pour tes mots Caroline
ils sont justes et montre plus ton humanité qu’une quelconque faiblesse ou faille.
On se pose plein de questions en thérapie, sur la thérapie elle même, le sens qu’on lui donne, les buts à atteindre.
J’ai appris que ces questions sont aussi importantes que le travail sur soi, l’acceptation de soi.
« en ayant honte de ne pas y parvenir », voilà, c’est exactement ça. La bienveillance envers soi-même est bien plus difficile à s’accorder que celle envers les autres…
Accepter ses faiblesses, comme tu l’as fait là, est une force et un pas de plus vers la bienveillance.
Merci pour tes mots, Caroline.
J’y ai pensé en lisant l’article de Caro – ce que tu dis est essentiel Val Lao, merci.
Oui ! C’est là la clé : apprendre à être aussi bienveillant envers soi-même qu’on l’est envers les autres. J’ai eu cette révélation (tardive… mais mieux vaut tard etc.) l’an dernier lors d’une formation professionnelle sur « la communication assertive » : nous avions des mises en situation / jeux de rôle au cours desquels nous étions filmés, ensuite on visionnait les films pour commenter les erreurs et imperfections de chacun. Je n’ai eu aucun problème à voir les « défauts » des autres sans les condamner un instant, en comprenant pourquoi la nervosité, le malaise, etc., mais me voir… quel choc ! Je ne m’étais jamais vue parler, faire des gestes en parlant, bafouiller (ni plus ni moins que les autres !) et ça a été très très dur, j’en ai même perdu le sommeil quelque temps… Jusqu’à ce que je réalise qu’il fallait que je me « regarde » comme je regarde les autres, sans juger et avec bienveillance. Je n’en suis pas encore là mais j’y travaille et je ressens déjà du mieux…
S’accepter, quel parcours…
Désolée pour le fleuve ! Mais je crois que cette expérience rejoint ton article, Caroline, sur la faillibilité (?), et ce que semblent vivre aussi tes lectrices
être honnête vis-à-vis de ses amis, je ne crois pas que ce soit une façon de se défiler, et faire un choix quel qu’il soit ne me semble pas correspondre à une défaite, sauf s’il n’est pas assumé… ce sont nos doutes qui nous construisent et parfois nous rendent plus humbles aussi
Comme je peux te comprendre…. l’avion n’éveille pas d’angoisse particulière chez moi, c’est plutôt le métro. J’ess
(fausse manip). Je disais donc: j’essaye de faire en sorte que ça ne me limite pas dans mes déplacements mais je sais très bien que par moments je fais tout pour ne pas le prendre et forcément je me ferme des portes. Ne culpabilise pas, la prochaine fois tu arriveras peut-être à surmonter cette angoisse. Personne n’est infaillible !
« J’aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur cœur se balancer
J’aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer
J’aime les gens qui tremblent
Que parfois ils nous semblent
Capables de juger
J’aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons
J’aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas « comme il faut »
Ceux qui, avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n’auront pas honte
De n’être au bout du compte
Que des ratés du cœur
Pour n’avoir pas su dire :
« Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur »
J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons »
C’est très beau
L’écriture d’Anne Sylvestre est si juste, merci Néouss.
Très juste , et beau.
je crois que c’est important d’être lucide et d’accepter ses faiblesses plutôt que de foncer tête baissée : c’est bien la meilleure façon de prendre le mur, non ? (autant au sens propre qu’au sens figuré)
Merci Caro pour ce beau texte qui réveille tant en chacun de nous…
Comme je l’ai lu plus haut, « la bienveillance envers soi-même est bien plus difficile à s’accorder que celle envers les autres »… et j’en sais quelque chose moi qui cherche bien plus à faire plaisir aux autres qu’à moi même…
Et savoir accepter ses failles sans renoncer à ce que l’on est est une force de maturité incontestable, l’avantage d’avoir quelques poussières en plus des 29 ans…
J’ajouterais pour finir combien les VRAIS amis sont importants et aidants dans ces situations, où pour être en phase avec soi il faut aussi savoir compter sur des amis qui comprendront et ne jugeront pas.
Salut Caro, salut le Rade,
C’est très courage de dire non et de lister lucidement tes victoires et tes défaites du moment. C’est quelque chose que nous sommes nombreuses à souhaiter… la liste des défaites vient trop facilement. Ensuite les accepter, faire avec et refuser que celles-ci masquent les victoires… pas gagné tous les jours.
Merci de ta sincérité. Je suis en analyse depuis deux ans et demi, et un jour « ma quelqu’un » m’a dit que si j’espérais à l’issue de cette démarche être moins sensible et vulnérable, je faisais fausse route, car ça, c’était moi, c’est ma sensibilité, mais je peux en revanche apprendre à vivre avec….
Concernant mes peurs irrationnelles qui m’empêchent surtout de voyager et de me rendre dans des endroits fréquentés, de façon très pragmatique, et alors peut-être que j’espérais qu’elle allait me dire « Mais non il n’y a pas de danger » (ce qui, n’étant pas possible à affirmer, ne m’aurait en fait pas rassurée réellement), elle m’a simplement conseillée de voir, au cas par cas, ce dont je me sentais capable. Voilà. C’est précisément ce que tu as fait. Tu n’es pas passée en force, tu as su t’écouter, et tu as à être bienveillante avec toi, simplement à te dire « voilà Caro, ça c’était trop, donc tu as su le ressentir et le formuler. La prochaine fois, tu verras : peut-être que ce sera possible, peut-être pas, et ce ne sera ni grave ni honteux, c’est ton expérience de la vie, sans que quiconque ait à en juger »…
Demain je dois faire un A/R en avion pour le boulot, je pense que j’en suis capable, ça va aller :-), bonne journée !
et bien bon voyage alors, Sibylle.
Merci !!
Je t’envoie ma citation préférée, celle de Louise Bourgeois : « i have been to hell and back. And let me tell you it was wonderful »
et aussi des bisous virtuels !
Ça a été le point de bascule du stage de meditation que j’ai suivi, l’instructeur me demandait de décrire une situation désagréable et ce que je ressentais. Je lui parlais d’un retard et de comment j’essayais de respirer profondément pour me calmer. Il m’a dit que l’intention de la pleine conscience n’était pas de me calmer, mais d’observer mes sensations, la première fois que j’ai réussi à sentir ma gorge se nouer, mon coeur battre plus vite mes mains s’agiter, sans chercher à les contrôler mais juste observer, j’en ai pleuré ! Je suis encore pour le moment cette fille qui s’affole parfois « pour rien » mais j’ai l’impression d’avoir enfin arrêté la double peine.
S’il n’y avait pas d’échecs dans la vie comment avancerait-on?
Bref, t’es humaine.
Ma Chère Caro,
Je ne commente pas à chaque fois, bien que je te lise au rythme de chaque billet que tu déposes ici, depuis de nombreuses années.
Je ne t’ai jamais touchée, jamais serrée dans mes bras, et pourtant une chose est sure, je t’aime.
A chaque fois, que j’ai l’impression que les choses sont si faciles pour toi, au moment où je m’y attends le moins, je me prends dans la gueule une immense vague d’HUMANITE, la tienne en l’occurrence…
Comment aimer quelqu’un qu’on a l’impression de connaitre, sans jamais l’avoir touchée, sans jamais lui avoir parler « face to face », comment est-ce qu’une personne arrive par la seule force de ses mots à vous tenir tous les jours, face à votre écran, à guetter ce petit moment de grâce au boulot, où enfin, le nouveau billet aura été posté.
Caro, aller chez mon quelqu’un en ce moment, me fait plus de mal que de bien, et pourtant, je sais au fond de moi, que ce travail est nécessaire pour comprendre, essayer, réussir, échouer, comprendre pourquoi on échoue encore, et espérer à nouveau, pour essayer encore…
Avec l’âge (23 ans c’est ça ?), on devient bienveillantes envers nous mêmes, ça aide pas mal je dois dire, et c’est ce qui ressort aussi dans ton billet.
Alors à l’heure, où l’on doit remplir la colonne des petites victoires, et même si ce billet n’est pas fait pour « ça », je voulais te dire que tu parles à des cœurs qui battent chaque jour, et tu nous fais rire, tu nous fais pleurer, tu nous touches.
Caro, je voulais juste te dire MERCI, d’être far away, so close…
On essaie, on tombe, on se relève, ce qui ne doit jamais te quitter c’est l’ESPOIR… et dis toi aussi que les amis à qui tu diras « non », parce que tu oseras juste être toi même, parfois fragile ou dépassée par tes démons, te comprendront quoiqu’il advienne, parce c’est ça aimer vraiment !
Je te serre fort dans mes bras, comme j’aimerais le faire pour de vrai.
Ce commentaire me touche autant que le billet qui l’a inspiré.
Merci donc à toutes les deux, à Caro et à Stéph de Marseille.
Idem. Je m y retrouve totalement, notamment pour la première partie.
Caroline je ne te connais pas » pour de vrai « , mais je te suis depuis de nombreuses années et je ne manquerais un de tes billets pour rien au monde.
Magnifique ce que tu as écris, c’est ce que j’aurais voulu dire à Caroline !
Oui merci Steph de Marseille pour ce commentaire si doux et merci à vous tou(tes) pour ces mots aujourd’hui, j’avais hésité à écrire ce billet, parce que je ne voulais pas donner l’impression de geindre ou quoi, je suis heureuse qu’on se soit compris(es) et merci pour votre bienveillance, one more time.
Bon dieu que tu es attachante! J’ai un plaisir immense à te lire chaque jour, et je me reconnais très, très souvent en toi, et particulièrement aujourd’hui ! Alors est-ce que te dire « je t’aime, aime-toi » c’est un peu me lancer des fleurs à moi indirectement ?!

Tant pis! Je te le redis: je t’aime, et toi aime -toi!
Des bisous
Merci Caro d’ouvrir ton coeur sur ce blog
Déjà je trouve que c’est bien d’avoir su dire non. En février j’avais laissé un commentaire je ne sais plus où disant « Dans une semaine je dois prendre l’avion, au secours, t’as pas une astuce pour que la voiture tombe en panne sur le trajet ? »
Eh bien je n’ai pas pris l’avion, car deux jours avant j’ai réussi un magnifique acte manqué avec une trancheuse électrique, me suis bien esquintée, et donc je n’ai pas pu prendre l’avion, rv avec le chirurgien, etc… . Je suis sûre que si j’avais su dire non, ça ne serait pas arrivé. Et à ce jour j’aurais tous mes doigts intacts. Et je m’aimerais un peu plus aussi.
Oui, le corps sait parfois hurler à la tête que « ça », il ne veut pas (le « ça » pouvant être tout un tas de choses, d’un voyage comme dans ton cas à une relation, un travail, etc.). J’ai appris à m’écouter plus, après avoir compris pourquoi j’avais eu d’énormes problèmes digestifs (moi qui ai toujours eu, avant et depuis, une digestion impeccable) quand j’ai épousé un homme qui ne me convenait pas, et pourquoi je m’étais cassée la jambe au moment où j’entrais dans une profession que j’abhorrais…
Post très personnel… et c’est vrai qu’on est tous faillible. La plus grande bétise serait de ne pas le savoir. Mais le reconnaitre est une qualité encore plus importante
« Alors que sans doute, on devrait peut-être s’accorder un peu d’indulgence lorsqu’on trébuche. »
Aucun doute là-dessus. Ni même de peut-être. J’aime le verbe trébucher.
Indulgence. Tolérance. Bienveillance. Des mots qui apportent harmonie et sérénité, intérieures et extérieures. Et qui aident à chasser la honte et la culpabilité, des émotions totalement égocentriques et, ma foi, totalement inutiles.
juste <3
Nos échecs n’en sont pas, préférons le mot expérience. Quant à nos non-réussites, elles font de nous des êtres humains, par opposition aux machines. Je suis heureuse de montrer mon côté imparfait à mes enfants: ainsi, ils peuvent aussi s’autoriser à ne pas être parfaits, tout le temps, partout, sur tous les fronts, même en plongeon à la piscine. Nous aussi, les adultes, parfois on tombe et on s’écorche les genoux, et aussi on pleure quand ça fait mal. Connaître ses limites et s’y tenir (globalement), n’est-ce pas ça faire la paix avec soi-même?
Salut à toutes les froussardes et indécises de la vie !! Il y a trois semaines, moi aussi j’avais mon petit papier tout raturé dans mon sac et le coeur qui bat la chamade toute la soirée à l’idée de bientôt le lire devant mes deux cousines (des soeurs) et amies qui se mariaient à 48 et 45 ans. Et devant 150 autres personnes. La soirée est passée et…je ne l’ai pas lu. Evidemment, je m’en veux. Parce que ce moment ne se représentera plus. J’ai eu peur d’avoir écrit des banalités et des mièvreries. J’ai reculé et mes mots sont restés dans mon sac, piteusement et tristement. La vie est un long chemin vers soi et parfois, on loupe un embranchement…
Et bien dans ce cas, pourquoi ne pas le leur envoyer ? Si elles t’aiment comme tu les aimes, elles comprendront sans aucun doute que tu n’ais pas pu prononcer ton discours et seront encore plus touchées par tes mots (et sans doute connaissent-elles déjà tes maux). Qu’en penses-tu ?
En effet, Madame H, cette suggestion est séduisante !
Si j´étais à la place de tes amies, ca me ferait super plaisir de lire ce discours. Je trouve aussi que c´est une très bonne idée de le leur envoyer.
donne leur ton mot, je t’en supplie. Moi j’avais l’intention de le leur donner si jamais je n’y arrivais pas. Et je le leur ai donné à la fin, parce qu’il y a une phrase que j’ai préféré finalement ne pas lire – les circonstances sont particulières. Je me suis dit qu’ils sauraient quand même.
Bien sûr vous avez raison… Merci à toutes ! Caroline, encore merci de partager avec nous tes joies mais aussi tes doutes et tes fantômes avec autant de tendresse et d’humanité. Tu n’es pas notre « quelqu’un » mais tes mots nous aident à gagner en indulgence envers nous-mêmes (enfin envers moi-même en tout cas
)… Je vais leur donner à l’écrit ce que je n’ai su lire à haute voix….
Oh p&@€&@ les filles ! Va falloir vous aimer un peu plus !
Quelle importance , vraiment , sauf si vous êtes hotesse de l’air , de craindre
l’avion , prenez le train , le vélo , n’y allez pas ….
» toute ma vie j’ai rêvé d’être hotesse de l’air … » Ah j’adore ces chansons idiotes , à Dutronc…
Mon Dieu que je t’aime
Oh que oui nous sommes TOUS faillibles c’est déjà bien que d’en avoir conscience !
Bravo pour la prise de parole en public et en plus pour une intervention nécessitant de se dévoiler j’en aurais été incapable j’imagine bien ton palpitant qui devait battre comme un dingue !
Tomber 7 fois se relever 8
Si je n’ai aucuns problèmes à prendre l’avion, j’ai par contre très peur quand il s’agit de descendre une pente escarpée que ce soit en rando, en VTT ou en ski. Dommage car j’habite en montagne près des pistes de ski! Je me pousse un peu plus à chaque fois.
Mais c’est aussi important de connaitre ses limites et de les accepter.
Et comme d’autres l’ont dit plus haut, il faut aussi être bienveillant envers soi-même
Tu es tellement sincère et touchante…
Ne t’inquiète pas, on ne ressent pas à travers tes mots une recherche de réconfort, on a juste envie de te dire « merci »…
Un article qui tombe à pic, et dans lequel je me retrouve…trébucher et avoir la sensation pendant quelques temps que les mois de travail n’ont servi à rien.
Je ne commentes pas très souvent, mais je lis quotidiennement, Merci Caro pour les mots, souvent, voire toujours, si juste, et pour les rires aussi, évidement !
J’aurais aimé écrire plein de choses mais je vais me contenter de te dire que ton billet me touche beaucoup !
Eh bien pareil, je crois…
J’ai cherché toute la journée ce que je pouvais dire… voilà.
Merci pour ce partage.
Nous sommes tous faillibles et je trouve que nous avançons dans la sagesse quand on le reconnaît!
Même si on a l’impression de stagner, de reculer ou de faire un pas sur le côté.
Bref nous grandissons!
Céline/ celpi
Merci !
je trébuche, tu trébuches, il/elle trébuche, nous sommes humains…
Rien de neuf sous le soleil de la trébuche ! juste merci <3
En même temps les filles , il vous faut juste un peu de patience , et vous allez voir qu’avec les années , on accepte de plus en plus « ses failles » …..c’est un des RARES avantages de vieillir….Bon, évidemment quand on a seulement 29 ans , ça peut paraître loin :)))) bisous à toutes, je vous huggue , en particulier celles qui sont dans un mauvais moment de leur vie
J’ai peur en vélo, car j’ai un mauvais équilibre, et comme j’ai un mauvais équilibre ET que j’ai peur, je tombe tout le temps (et c’est dangereux pour moi comme pour les voitures qui sont derrière/à côté)… J’ai renoncé au vélo il y a longtemps, pourquoi se forcer alors qu’il y a d’autres solutions ? Si tu estimes que ton angoisse t’empêche de vivre, il faudra peut-être l’affronter (c’est ce qui m’a fait assassiner, douloureusement sur le moment, ma timidité à la fin de l’adolescence), mais sinon, sois gentille avec toi-même et ne t’oblige pas à faire ce qui te fait du mal !
Je trouve ça carrément punk de la part d’une blogueuse de montrer une image non photoshopée d’elle même. En fait Instagram et le narcissisme dInternet nous mènent à des images de personnes idéales, sans aspérités, encore plus violentes que celles que l’on déplore dans les magasines. Je pense qu’une parole comme la tienne est différente, intelligente et finalement vraiment littéraire. Tu parles de toi sans filtre bonbon rose. Super que tu sois sur la toile.
Merci de ces mots si justes pour exprimer ce qui est parfois difficile à comprendre par ceux qui ne sont pas visités par les démons. Je les appelle comme ça aussi. Et lorsqu’ils arrivent, je m’enfonce. Et lorsqu’ils s’éloignent, je respire. Ils ne viennent pas pour les mêmes raisons que les vôtres, mais je me retrouve dans vos mots. Je crois que vous avez ce petit truc en plus des écrivains (si, si, n’ayons pas peur de le dire) de pouvoir universaliser un vécu individuel. Je vous souhaite une très bonne journée !
Et pourquoi ne pas voir la victoire de la connaissance, de l’honnêteté et de l’écoute de son désir ?
En assumant que tu ne te sentais pas de faire quelque chose, tu t’es écoutée. Peut-être qu’avant tu te serais forcée. Plein de gens ont peur de mourir. Il paraît même que c’est la seule chose qui nous sépare des animaux. C’est normal, sain. Après c’est une question d’équilibre. Il faut que ça nous serve à profiter de la vie, à conscientiser à quel point elle est belle, et que ce n’est pas un article ou un avion raté, ou 2kg qui y changent quelque chose. La place de la mort ne doit pas manger la place de la vie. C’est une conscience de tous les jours, et je sais de quoi je parle. Parfois on a presque envie de mourir pour ne plus souffrir de la peur de mourir. C’est con, mais ça passe. Les billets solaires que tu postes souvent montrent à quel point tu as conscience des rayons de soleil de la vie. Et pour le reste, on fait comme on peut. Et la photo est sublime.
J’ai vu un quelqu’un une fois par semaine pendant un an. Chaque semaine, immanquablement, mon quelqu’un finissait par me dire : « oui c’est bien mais…et vous dans tout ça ? ». J’ai fini par l’entendre cette question et surtout par avoir la réponse : « il faut que j’apprenne à dire non ». C’est un chemin peu évident, semé d’embûches, mais quel soulagement quand on s’écoute, quand on réussit à le faire – même si la culpabilité du non est là et bien là.
Je me prends encore les pieds dans le tapis mais malgré ça je me sens plus en phase avec moi-même (ou alors c’est la maturité qui me gagne ?).
M’échapper ….
Adolescente, je me suis jetée du haut d’un escalier pour ne pas avoir à participer à un voyage scolaire d’une semaine démarrant le lendemain.
J’avais tourné ça des jours et des nuits dans ma tête. Comment faire pour m’échapper, pour y échapper, pour l’échapper belle? J’ai sauté!!! Simple, efficace, rien à expliquer, pas à me justifier. Crime presque parfait.
Foulure , contusions, vague à l’âme et honte mais je pouvais rester chez moi. Pas vraiment soulagée, pas vraiment apaisée mais tout plutôt que de devoir y aller. La culpabilité et la détestation de moi préférable à un voyage avec mes copains.
Aucun sens….
Depuis, malheureusement, il y a eu encore beaucoup d’escaliers.
Mais je gère mieux , je sombre moins dans ces transes qui emportent loin de moi toute raison.
Aujourd’hui bien sûr , j’arrive à dire non. Privilège du temps qui passe sans doute.
Mais j’arrive surtout à dire OUI. Et ça c’est ce qui m’apporte le plus de bonheur.
Oui même si je n’ai pas envie , oui même si j’ai peur , oui même si c’est difficile, oui même si ….
Oui
Pour être en vie.
Je te souhaite du miel sur ton coeur, une main douce sur tes épaules et beaucoup de oui à venir.
j’aime beaucoup ce com
très beau billet, j’aime l’humanité et ses failles. ça me fait penser à cette magnifique chanson d’Anne Sylvestre ‘ »les gens qui doutent »… belle journée
Juste merci pour ton billet qui m’encourage à avancer, je me sens moins seule avec mon questionnement intérieur permanent.
C’est le « caillou ». Je bosse aussi sur les miens. http://thankgodirun.com/le-caillou-dans-la-chaussure/
Et je sais que c’est pas simple. Bon courage
Merci Caroline pour cette humanité !
Merci Steph de Marseille (com 55) d’avoir dit ce que j’aurai bien voulu savoir écrire.
J’ai tenté d’écrire un grand com mais c’est pas très clair, alors je fais court :
Merci pour cette sincérité et cette justesse que tu nous livres au quotidien.
Pour moi ton choix n’est pas un échec, tu as su dire non à ton amie.
Il ne faut jamais se forcer à faire quelque chose, jamais.
Je t’embrasse et merci pour tous tes billets, ils me remplissent de bienveillance, d’amour, d’espoir… à chaque fois !
Mon quelqu’un m’a dit, » Ne cherchez pas à être, soyez . » et m’a retiré une épine .
Ce qui compte ce n’est pas ce qui nous arrive, mais ce que l’on fait de ce qui nous arrive .
Merci Caro, encore et toujours merci, pour les mots, pour oser, pour partager, pour illuminer ton espace comme la lumière dans ta crinière .
Je suis parfaitement d’accord, on devrait faire preuve d’indulgence envers soi-même, et ne pas se reprocher ses faiblesses en permanence. On a le droit de trébucher. Il faut vraiment s’extirper de la tête l’idée selon laquelle progresser exclut nécessairement toute chute… pas facile !
J’ignore si c’est parce que je suis fatiguée, ou si parce que j’ai justement écrit sur fb ce soir que le problème avec le perfectionnisme, c’ est que la perfection n’existe pas, mais la question de la bienveillance envers soi-même, de la légitimité de ses propres choix/opinions /besoins ( être aimé, faire plaisir…), de la plongée en eaux profondes de la thérapie me touche beaucoup, et les nombreux commentaires qui y font écho aussi…
Tout est dit et bien dit comme d’habitude: l’acceptation de ses failles, l’expression de ses doutes en n’oubliant jamais la bienveillance envers soi et les autres.
Et puis quelle magnifique photo de Violette.
Alors comme ça, écouter ce que nous dit notre corps, savoir prendre soin de soi, c’est être faillible?
J’avais pas compris ça comme ça moi… Je croyais que le premier comme l’ultime cadeau qu’on l’on puisse se faire, c’est reconnaître ce qui se passe pour nous.
C’est dire « j’ai peur » et reconnaître qu’on a besoin de sécurité, et en plus faire ce qu’il faut pour se rassurer.
Je dirais que tu as tout réussi.
Et j’ai envie de te dire bravo!
Il est joli ce billet. Et il fait écho pour moi, particulièrement en ce moment.
Pourtant, accepter et ne pas cacher ses fragilités, c’est justement là que réside une belle force. C’est toujours plus facile à dire aux autres qu’à soi-même…
Bonjour Caroline,
J’ai peur tout le temps, depuis toujours mais surtout depuis que mon père m’a pris dans ses bras et m’a dit il y a 20 ans : »je suis foutu ».
Ma vie s’est , je crois, un peu arrêtée ce jour là. Et oui il est parti comme il l’avait dit, en 6 mois. Alors depuis j’essaie d’appliquer la bonne méthode du vivre à fond, en consultant une « quelqu’une » mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Parfois je vis à fond, en me mettant même en danger, parfois je suis recluse et traverser la rue semble être un acte héroïque.
Mais souvent je hurle « j’en ai marre d’avoir peur, de tout, tout le temps.. ». Et je suis fière de moi. Une petite victoire .
Portez-vous le mieux possible, pour vous, pour les vôtres.
Merci car moi aussi je vis cette anxiété et malheureusement personne ne comprend ça. Je suis contente de savoir que je ne suis pas la seule. Mon anxiété m’empêche de faire tellement de chose et quand je refuse une activité on me fait sentir coupable et moumoune. Mais quand tu as peur, tu as peur hein. Encore merci.
Courage à toi, alors.. Belle philosophie de vie !