Mois : juillet 2015

La minute Stan Smith

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A quelques instants de partir pour la Charente maritime avec deux ados qui semblent convaincus qu’on les emmène en Sibérie (je crois qu’on les a pourris en fait) (ou alors je suis sur le point de vivre mon pire cauchemar, les vacances du point de non retour, celles où le couple parental se balade flanqué d’échalas faisant la gueule PAR PRINCIPE durant toute la durée des congés). J’avais eu l’illusion d’échapper à ça, convaincue d’avoir engendré des spécimens à part, qui traverseraient l’adolescence sans jamais découvrir que leur mère est blindée de défauts ou tout au moins sans éprouver le besoin de les lui balancer à la figure. En lire plus »

Des racines et des poils

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Je ne sais pas ce que j’ai fichu mais j’avais genre DEUX trucs à faire pour me sentir sinon au top mais au moins présentable pendant mes vacances: aller chez le coiffeur et me faire épiler. Résultat des courses, je pars donc avec des racines et des poils. A un mot près je poussais De Carolis vers la sortie.

Ce n’est pas super grave, dans mon inconscient de fille pour laquelle le soleil ne tape qu’en Corse ou à Kiffos, je vais passer trois semaines en jean. Quant à mes racines, tout le monde sait bien que je n’en ai pas en vérité puisque je suis naturellement blonde.

A part ça, le machin est donc revenu lundi de ses trois semaines de camp. Quand ils sont entrés dans la maison avec son père, je ne les ai d’abord pas vus, juste entendus. Et j’ai dans un premier temps pensé que le churros était en réalité revenu avec un de ses potes à lui, parce que NO WAY que cette voix d’homme des cavernes puisse être celle de mon bébé. Il avait un peu commencé à tomber dans les graves avant l’été, mais là je crois qu’on y est. Même plus de dérapage aigu au moindre énervement, on a perdu une dizaine d’octaves en trois semaines et gagné probablement le même poids en poils (on fera une compète sur la plage) et surtout en cheveux. En revanche, que tout le monde se rassure, pour le reste, c’est bien le même. En défaisant son sac, que nous avions mis un point d’honneur à ne pas contrôler avant son départ, nous n’avons trouvé que trois caleçons. Un par semaine, « où est le problème ». Trois caleçons et un sweat. Pour un séjour sous la tente à l’île de Groix. Si ça se trouve, il a pas mué, il a juste attrapé une pharyngite. Quant à son duvet, il séchait ce matin sur l’étendage, quand je me suis mise à chercher frénétiquement le rat crevé qui devait forcément se planquer quelque part. Il m’a fallu un petit moment pour comprendre. Et jeter le sac de couchage dans le compost. (à ce degré de décomposition aucun problème qu’il ne soit pas végétal). En lire plus »

Cachez ce plaisir que je ne saurais voir

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Plus que trois jours et ce sera enfin notre tour d’être en vacances. Comme je l’écrivais il y a peu, je ne sais pas si c’est ce changement radical de vie et le fait d’avoir désormais un bout de jardin, mais je ne ressens pas la même urgence que d’habitude à changer d’air. J’ai clairement besoin de lâcher prise avec tout ce qui pourrait se rapprocher d’une date de rendu ou d’un coup de fil professionnel, mais honnêtement, là aussi, plus rien à voir avec ma vie d’avant, où chaque jour était compté avant la grande libération. La monnaie de la pièce étant bien sûr qu’en vérité je vais emporter mon ordi, réfléchir à des sujets pour la rentrée, tenter de plancher sur un embryon de projet scénaristique, peut-être écrire quelques sketchs pour Parents Mode d’Emploi (le programme court continue en plus des 26 minutes), etc etc. Mon plus grand problème dans la vie a toujours été la constance. Je n’en ai quasiment aucune et je crois que si je tiens tant à ce blog, au delà du fait qu’il est devenu un point de rendez-vous avec vous, c’est parce qu’il a été la première activité non obligatoire que je suis parvenue à exercer dans la durée. Sans que jamais il ne devienne une corvée. Et en écrivant ces mots, je réalise à quel point ceci explique cela. En lire plus »

J’aime #83

tableau

Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Je m’étonne moi même de l’application que je continue à mettre dans un rangement quasi quotidien de notre nouvel intérieur. Et je me ravis comme une petite fille à chaque petite chose que nous ajoutons pour que tout ça prenne vraiment vie, qu’on s’y sente chez nous, en somme. C’est une réelle découverte pour la bordélique pathologique que j’ai toujours été. Je me souviens que ma mère m’avait un jour dit que le désordre pouvait traduire une difficulté à trouver sa place. Une phrase qui avait résonné en moi, tant il est vrai que j’ai toujours éprouvé une réelle difficulté à me sentir à cette juste place. Peut-être que petit à petit, je la trouve, sait-on jamais. Ou alors c’est juste l’enthousiasme des premiers temps. Et le fait que les enfants ne soient pas là.

Quoi qu’il en soit, un J’aime cette semaine très axé maison, promis je vais finir par arrêter de vous les briser avec mon tapis et mon stratifié.

J’aime… En lire plus »

Les cinq rites tibétains ou la table basse qui ressemblait à un pouf

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En rentrant du tournage il y a deux jours, le régisseur qui nous a fait la gentillesse de nous raccompagner nous a expliqué qu’en deux mois il avait perdu dix kilos, à force de croupir dans son camion de matos à 50° mais aussi grâce à sa reprise des cinq rites tibétains. J’avoue, la perspective de devenir régisseuse ne m’enchante pas – c’est mieux pour la survie du cinéma français, cela dit – , en revanche, aux termes « cinq rites tibétains », mon oreille gauche s’est redressée. Je veux dire, le truc a quand même été gardé secret par les moines tibétains jusque dans les années 30, hein.

Ajoutez à ça que B., ma muse et mon mentor, m’en avait parlé comme de sa base à elle aussi – « même si les trois premiers mois ça peut provoquer une dépression. A cause de tous les chakras qu’on ouvre ». Il a enfin suffi au – beau – régisseur d’ajouter que ces gestes quotidiens n’avaient rien d’un sport – de l’importance des mots – pour me convaincre. (ça et les dix kilos) (rien à voir avec l’arrêt de la clope, vous pensez bien) (je suis bien au dessus de tout ça).

Bref, ni une ni deux, dans le prolongement de mon nouveau moi qui fait du compost et parle à ses bébés figues (et qui ne fera sans doute pas long feu, mais on fait avec ce qu’on a), j’ai fait appel au grand ordonnateur youtube et je me suis lancée corps et âme (surtout l’âme). En lire plus »

La déconnade, c’est du sérieux.

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Hier je suis allée trainer mes guêtres sur le tournage des 26 minutes de Parents mode d’emploi. J’avais déjà assisté à l’enregistrement de quelques sketchs. Mais jamais de scènes que j’avais (co)écrites. L’émotion, je ne vous dis pas. Quand soudain ces heures passées à tenter de trouver le bon mot, la phrase qui fait mouche, le rythme qui rend la réplique drôle, trouvent enfin leur sens… J’ai toujours été fascinée par les plateaux de cinéma. Je peux rester des heures à regarder les acteurs répéter la même scène dans une rue parisienne, ce qui se produit régulièrement, merci la capitale. Alors je vous laisse imaginer le bonheur de petite fille hier. Même si les tournages en réalité, c’est 99% d’attente, de « chuut », de « pardon », « excuse-moi », « t’es dans le champ, là, bouge », « on la refait ». Mais quand c’est « ACTION » qui retentit, que le silence se fait et que l’espace de quelques secondes ou minutes, seules raisonnent les voix des acteurs, je retiens mon souffle et je sais. Je sais que cette magie ne disparaitra jamais. Qu’à ce moment là, tout célèbres qu’ils soient, courtisés, admirés, craints, les comédiens sont sur le fil, fragiles et incertains, brillants ou à la merci du mot qui leur échappe, suspendus au verdict de la réalisatrice, du chef op ou du cadreur. Et alors on comprend que l’on puisse vénérer autant ces funambules, pour ces instants où ils défient la réalité et nous emmènent dans un monde parallèle. En lire plus »

10 choses qui changent…

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C’est amusant de constater qu’un changement d’environnement puisse provoquer de nouveaux comportements. Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas devenue subitement une adepte des toilettes sèches, ni ne me suis découvert une intolérance au gluten (j’adorerais, je trouve que ça fait chic) (JE PLAISANTE). Mais quand même. Presque un mois que nous vivons dans cette maison et je vois bien que je ne suis plus tout à fait la même. Par exemple… En lire plus »

Miscellanées

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Vous l’aurez remarqué, les horaires se font fluctuants et les publications anarchiques. Ce n’est pas ma faute, c’est le syndrome du mois de juillet. Cette période où je ne suis absolument pas en vacances mais où mon esprit refuse totalement cette évidence et repousse encore un peu plus au lendemain ce que je pourrais faire le jour même. L’absence des enfants n’aide pas à vrai dire non plus à garder un semblant de discipline. En parlant des enfants, donc, Rose coule des jours heureux à Lyon depuis déjà presque trois semaines. Le machin quant à lui est à son camp d’éclaireurs depuis déjà deux semaines et à part un coup de fil auquel il a répondu « par erreur » (oui oui) et qui m’a donc donné une preuve de vie, je n’ai pour seules nouvelles celles que m’ont données Marjolaine et Céline, en goguette sur l’île de Groix, à qui j’avais lancé sur forme de boutade, « si vous voyez mon fils dites lui de m’appeler » et qui l’ont topé en faisant leur jogging et donc photographié pour me confirmer qu’il était à priori en pleine forme et toujours aussi décoiffé. Bien évidemment, aucune lettre reçue, mais en même temps, étant donné qu’il est à peu près certain que s’il en arrive une elle ne sera pas écrite par lui mais par son pote – tellement drôle de se taper les missives des parents des autres – je n’en suis pas particulièrement affectée. En lire plus »

Trois polars faciles pour l’été

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Je ne sais pas si c’est d’être dans cette nouvelle maison ou l’imminence de l’été, mais j’ai recommencé à lire dernièrement, après une assez longue pause. J’avoue, je me suis remise en selle avec des ouvrages de la famille des « page turner », autrement dit, qui se lisent quasiment tous seuls. J’avais besoin je crois de facilité, d’histoires à l’eau de rose et de polars dont on devine la fin dès le premier chapitre. Je vous livre donc mon avis sur les trois derniers avalés depuis ma chaise longue dans le jardin de mes parents, où j’ai alterné siestes profondes et sessions de lecture ces derniers jours. En lire plus »