Dix ans ça n’efface pas l’amour

pif

C’était il y a dix ans. J’ai parlé parfois d’elle ici et , et aussi là, de sa force et de sa douceur, de cette liberté qu’il y avait en elle, de sa présence solaire et de ce vide qu’elle a laissé lorsqu’elle est partie, bien trop tôt, bien trop vite, dans bien trop de souffrances. On l’a perdue alors qu’on avait 30 ans et que l’on pensait encore naïvement que rien ne pouvait nous arriver, que la mort c’était pour les autres, ceux que l’on ne connaissait pas. Depuis, hélas, la vie s’est chargée de nous rappeler qu’elle pouvait perdre ses couleurs en un claquement de doigts.

C’était il y a dix ans et ce week-end nous avions décidé de nous réunir, avec ceux qui le pouvaient, pour nous rappeler d’elle. Venus d’horizons divers, à l’image de ce trait d’union qu’elle avait toujours été, de ces liens qu’elle tissait partout sur cette terre qu’elle n’avait de cesse d’arpenter. Avec nous, ce fils adoré, aussi blond qu’elle était brune mais aux yeux ourlés comme les siens. Cet enfant chéri qui n’aura de souvenirs d’elle que ceux des autres.

Il y eut des rires, des histoires racontées à nouveau, des tu te souviens, des confidences, des gorges qui se nouent et des voix qui s’étranglent, parce que dix ans c’était hier et que le temps n’efface pas l’amour ni l’amitié.

Merci N et R pour cette parenthèse, pour le soleil sur la terrasse et les verres qui tintent.

91 comments sur “Dix ans ça n’efface pas l’amour”

  1. ingrid a dit…

    La vie est dure parfois et immanquablement elle nous enlève des gens qu’on aime …..les souvenirs, c’est alors tout ce qu’il nous reste ….
    Profitez chaque jour des petits bonheurs que la vie nous réserve…c’est à mon sens la seule chose que l’on puisse faire…. 😉

    Répondre
  2. Thalina a dit…

    Savoir honorer ceux qu’on aime, même au delà du grand voyage, fait partie de ce ces fondamentaux qui font notre part humaine.
    Je suis touchée, car il y a toujours quelqu’un à célébrer au fond de nos coeurs.

    Répondre
  3. Pastelle a dit…

    Très émouvant.
    J’ai une amie disparue il y a dix ans, et tu as bien raison, le temps n’efface pas l’amour ni l’amitié ni le manque. Mais elle aurait aimé aussi qu’on se réunisse pour boire à sa santé. 🙂

    Répondre
  4. Tite_bulle a dit…

    J’avais 19 à peine lorsque j’ai découvert ton blog. J’étais en couple avec un autre, à l’aube de tous les choix que je pouvais poser dans ma vie.
    Aujourd’hui j’en ai 28, j’ai une petite fille qui saute sur mes genoux en ce moment alors que j’essaye de te répondre…
    Presque 10 ans que je te lis quotidiennement donc et de tous tes billets il y en a une poignée qui restent en filigrane.
    En lisant tes mots j’ai retrouvé intacte l’émotion que j’avais eue en lisant celui-ci : http://www.penseesbycaro.fr/2010/02/la-course-des-heros/
    C’est pour cette capacité que tu as de me faire rire, de me faire pleurer, de m’émouvoir… que je te suis encore tous les jours alors que ma vie a tellement changé depuis la première fois que je t’ai lue.

    Merci

    Répondre
  5. nade a dit…

    oh, le billet sur le hammam est un des premiers billets que j’avais lu sur ton blog et aujourd’hui, comme à cette époque je suis touchée en plein cœur par l’émotion qui se dégage de ce texte….
    et je mesure le chemin parcouru depuis !
    bises

    Répondre
  6. Nicefrany a dit…

    Très bel hommage, j’ai perdu une amie de cette même saloperie en juillet 2014, elle n’avait que 32 ans, elle était solaire comme ton amie…et comme toi je ne l’ai pas oubliée..
    Très bonne idée ce weekend de retrouvailles pour penser à elle.

    Répondre
  7. Nicefrany a dit…

    Je voulais écrire juillet 2013 peu importe ce lapsus montre juste à quel point elle est encore présente et certains endroits de Bordeaux où j’habite encore sont irrémédiablement marqués par sa présence..

    Répondre
  8. La semaine d'une gourmette a dit…

    C’est, je trouve, la chose la plus dure quand on avance en âge : perdre tant de gens qu’on aime. J’ai passé 50 ans, et mes deux mains ne me suffisent hélas plus pour compter ces pertes (jeunes ou vieux : l’amie qui avait 30 ans, il y a 2 ans, ma grand-mère que j’adorais et qui en avait 92, il y a bientôt 15 ans, et tous les autres…). Les rides je m’en fous, mais ça…

    Répondre
  9. Linda a dit…

    Comme il est doux de te lire. J’aime cette capacité que tu as de nous transporter sur ton nuage. Qu’il soit gai, ou triste, ton message est toujours émouvant. Je sais combien il est douloureux de perdre ceux que l’on aime. Mettre des mots sur ces émotions soulage et apaise. Alors pour cela merci Caro…
    L’

    Répondre
  10. Midlifegirl a dit…

    Se souvenir des belles choses….
    Je trouve que c’est la façon la plus positive et constructive de vivre la disparition d’un proche (et de la faire vivre à ceux qui l’ont connu et aimé). Et c’est aussi la plus belle façon de lui rendre hommage et de lui permettre de vivre encore un peu à travers nous.
    C’est un très bel hommage à votre amie ce que vous avez fait.
    Tous les ans, à sa date anniversaire, on se réuni avec les amis, les enfants, la famille et on se raconte les histoires, les anecdotes, toujours les mêmes (forcément) mais c’est pas grave, on rigole toujours, et on rigolera longtemps je crois.

    Répondre
  11. Smouik a dit…

    on a tous dans le coeur, j’imagine, une déchirure comme celle-là, quelle qu’elle soit et qui, à l’évoquer, nous ferait marcher plus loin, plus longtemps, sans moufter. Ces douleurs je pense, font partie de la Vie, avec un grand V, de celles qui nous font avancer, grandir, mieux aimer, mieux regarder, mieux profiter. C’est quand même un comble, mais c’est comme ça… Et qui nous font courir aussi, comme pour la course des Héros. Bon et alors, la Team Caro, c’est pour quand ?

    Répondre
  12. adelles a dit…

    J’ai une N. aussi dans ma vie. Elle s’appelait A.S. Et elle a aussi une tête blonde qui grandit quelque part en Dordogne, bercé par les souvenirs que nous en avons tous.
    C’est pour lui que mes larmes jaillissent le plus souvent.
    Alors, plein de baisers à la tête aussi blonde qu’elle était brune.
    Belle journée quand même…

    Répondre
  13. Xochitl a dit…

    Je suis très touchée par ton texte. Je viens également de relire La course des héros et les mots me manquent entre les larmes pour exprimer mon émotion en ce gris lundi de fin d’octobre.
    C’est un magnifique hommage à l’amitié, au souvenir mais aussi à la vie, celle qui continue quand même, envers et contre tout.

    Répondre
  14. carlotta a dit…

    « Ceux dont on se souvient ne meurent jamais vraiment » alors même si ça fait parfois un peu mal évoquer ceux que l’on a aimés et qui sont partis est le plus bel hommage à leur faire, en lisant ton post de ce matin j’ai une grande pensée pour mon ami Olivier qui a quitté la vie car il ne l’aimait plus assez, nous laissant un grand vide et le devoir d’aider maintenant les vivants à supporter son absence.

    Répondre
  15. berengere a dit…

    un bel hommage et que d emotions à la relecture des anciens billets -la course du heros- et celui de l apres midi au hammam….au final tes mots sont apaisants….

    Répondre
  16. Reine a dit…

    Du coup je pense et dis bonjour à ma Didile aussi ce matin, comme presque tous les matins d’ailleurs…Elle est partie trop vite il y a presque deux ans.et je me demande, avec comme de l’inquiétude, si bientôt , je ne penserai que quelquefois,puis rarement à elle, et ça me rend triste , car je suis heureuse de ces rendez-vous-souvenirs imaginaires quasi quotidiens avec elle….
    Bonne journée à toutes . .

    Répondre
  17. sophy a dit…

    J’ai relu un des articles que tu as mis en lien (celui sur les héros du quotidien). Un sujet émouvant, des mots justes mélangés à mes hormones de grossesse => je suis en pleurs…

    Répondre
  18. crazyprof a dit…

    En larmes devant mon clavier parce que, comme pour beaucoup, il y a l’équivalent de N. dans ma vie, un N. au masculin qui 20 ans après manque encore et toujours. Et mon cousin J. aussi, dont la tête brune grandit elle aussi avec les souvenirs des autres. Du coup, deux voix vont m’accompagner aujourd’hui encore plus que d’habitude et finalement, après les larmes vient la douceur d’avoir eu ces personnes là dans nos vies.
    V.

    Répondre
  19. Jade a dit…

    Moi aussi j’ai une quelqu’une comme ça…
    Ce genre de rassemblement autour d’elle ne se fait pas, ou ne s’est pas encore fait, et je peux te dire que ça me manque ! Ca a beau ne pas changer les faits, ça change quand même bien des choses sur la façon de vivre sans une personne, et ça fait du bien.
    Mais sa famille n’a pas encore souhaité faire une réunion de ce genre alors je patiente…

    <3

    Répondre
  20. Audrey V a dit…

    Tu sais, si il fallait payer pour lire les blogs, il n’y a qu’avec le tien que je le ferais. Parceque tu es la seule qui peut autant me faire rire, que râler et surtout la seule qui peut me faire pleurer.
    Mon adorable belle-sœur (à qui j’ai offert un beau sweet french discorder après un passage sur ton blog au passage-influence…) vient de rechuter de cette putain de même putain de maladie qui a emporté ton amie.
    Mon mari et sa sœur ne sont pas compatible pour le don de moëlle. Je me suis inscrite sur le registre internationale de don de moëlle osseuse, je suis ce qu’on appelle « veilleur de vie », parceque si on n’arrive pas à la sauver je veux pouvoir un jour aider quelqu’un comme elle, forte, belle et courageuse.
    J’ai cet accent qui te brise le cœur, ici mes filles appellent ma belle-sœur tatie et pas tata. C’est tellement jolie une tatie.
    Merci et bonne journée à toi.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Deux ans que je dois aller faire la visite médicale pour être donneuse de moelle osseuse moi aussi, deux ans que « j’oublie » de rappeler, probablement par peur, mais ton message m’encourage à prendre rendez-vous. Bon courage.

      Répondre
  21. Bibichounette a dit…

    Ton billet du jour résonne terriblement en moi. Tout le monde a sa N., et moi c’est ma maman qui se fait dévorer en ce moment même par un crabe, je l’ai appris il y a une semaine. Le sol qui bascule quand on entend le mot, tout qui s’écroule et surtout ce vide effrayant face à ce qui m’attend.
    J’ai peur, terriblement peur

    Répondre
  22. Dorian a dit…

    Et me voila la larme à l’œil au boulot, je viens comme beaucoup d’autres relire tes billets et oh oui le billet du hammam et un de tes billets qui m’aies le plus touchée.
    En effet que d’émotions en te lisant, merci de nous faire partager tes moments les plus intimes

    Répondre
  23. Florence a dit…

    De l’humour un jour, de la mode le lendemain et aussi, comme aujourd’hui, de l’émotion : c’est toute la richesse de ton blog.
    Pensées pour ton amie, pour tous ceux qui nous manquent.
    Merci Caro.

    Répondre
  24. Cécile - Une quadra a dit…

    Ça fera 17 ans le 6 décembre prochain, je n’ai encore rien oublié non plus.
    Ce n’était pas le cancer mais le Sida, même genre de saloperie qui se charge de nous rappeler que nous ne sommes pas éternels, que la jeunesse ne protège de rien dans l’histoire.

    Il reste la trace qu’ils ont laissé, l’amour et l’amitié dispensé, la lumière déversée sur les autres.

    Ils ont peut être encouragé les uns et les autres autour d’eux à agir, à se prémunir, à anticiper, utiliser les modes de dépistage pour que ça soit moins violent, qu’on ait une chance d’en sortir.
    Ils ont probablement, à leur manière, sauvé quelques vies aussi.

    Chouette week end des souvenirs, on n’en fera pas, on s’est perdus de vue depuis le temps, mais je suis persuadé qu’on sera quelques uns, chacun dans notre coin de France désormais, à y penser avec un sourire et un verre de sa boisson fétiche à la main.

    Répondre
  25. chrisssine a dit…

    je suis très, très émue par tes billets
    (et grâce à toi, j’ai un peu de ton amie dans mon coeur)
    PS : superbe idée que c’est retrouvailles ; c’est génial de prendre le temps de se réunir pour se rappeler d’elle

    Répondre
  26. Tite_bulle a dit…

    Je dois être aveugle je n’avais pas vu que la course des héros était déjà reprise dans ton post. Je me sens un peu idiote d’avoir remis le lien en commentaire du coup… Désolée.

    Répondre
  27. Rose a dit…

    Très beau billet qui me touche particulièrement car je suis moi même en rémission d’une leucémie et j’en ai vu des malades mourir autour de moi… Si ce genre de billet pouvait inciter à se faire donneur de moelle osseuse… Beaucoup de gens ignorent que le don de moelle se fait maintenant à travers les cellules souches de sang. Il n’est plus ni douloureux ni dangereux: http://www.dondemoelleosseuse.fr/

    Répondre
    • Audrey V a dit…

      Je suis « veilleur de vie » depuis quelques mois, je donne mon sang dès que possible depuis plusieurs années. Çà permet de se sentir utile quand on se sent si impuissant face à la maladie des autres, proche ou non.
      Bon rétablissement et courage.

      Répondre
  28. AVELINE a dit…

    Ton billet doux-amer, tes mots justes me touchent beaucoup et mon coeur de maman se serre à l’évocation de cet enfant blond…
    J’ai le souvenir d’une amie de ma mère partie il y a une dizaine d’année aussi, à tout juste 50 ans, dans la fleur de l’âge, après les souffrances terribles causées par ce foutu crabe.
    Pourquoi l’évoquer elle, et pas d’autres disparus ? Parce qu’il y a dans nos vies des personnes qui occupent une place particulière (cette femme que j’ai connue enfant représentait pour moi la quintessence de la féminité et me renvoyait le bon en moi). Nous nous rendons compte après qu’elles nous aient quitté que le vide laissé a quelque chose de différent…
    Douce semaine.

    Répondre
  29. peggy a dit…

    ton billet fait chaud au coeur. 10 ans après, l’amour est toujours là. (et le manque ? est il toujours aussi vif ?) Ce qui m’interroge ce sont les enfants. Nos souvenirs forcement s’étiolent avec le temps, deviennent moins précis. J’aimerai tellement que mes nièces puissent un jour « connaitre » leur père. Et j’ai peur que dans 10 ans, certains d’entre nous (moi y compris) oublie des choses essentielles à leur transmettre, à partager pour qu’ellent puisse savoir justement qui il était. J’aimerai que nous tous qui l’aimions, le connaissions si bien, prenions la plume pour poser les mots et que plus tard, quand ses filles auront grandi, elles aient la possiblité de lire si elles le souhaitent, son histoire écrite à plusieurs mains. Avez vous envisagé quelque chose dans ce sens pour son fils ?

    Répondre
    • Shakti a dit…

      Je ne sais pas si ça peux te rassurer mais, près de 30 ans après la mort de ma Maman, on me raconte encore des histoires que je ne connais pas. Alors, même si les souvenirs s’émoussent et que la mémoire ne garde souvent que le meilleur et embellit le moins bon, il reste toujours (ou en tout cas, très longtemps) quelque chose de ceux qui sont partis.

      Répondre
    • midlifegirl a dit…

      Mes enfants ont perdu leur papa à 14, 10 et 7 ans. Je crois que ce qui m’a immédiatement rendu le plus triste c’est de me dire qu’ils n’auraient pas la chance de le connaitre vraiment. Et leur première réaction à eux n’a pas été de penser à cela mais de dire « c’est sur que c’est toi la plus triste pcq toi tu l’as connu 20 ans et nous bcp moins ». Donc je pense qu’ils ne placent pas le curseur au même endroit.
      Une autre chose dont je me suis rendue compte (au bout de 2/3 ans) c’est que les enfants connaissent leur papa à travers ce dont ils se souviennent (assez peu), ce qu’on leur raconte (bcp) ET ce qu’ils s’inventent et c’est très important qu’ils s’inventent une vie avec lui qu’ils fantasment des choses qu’ils n’ont pas forcément vécues mais qu’ils auraient aimer vivre. En fait ils s’arrogent le droit d’avoir une vie avec leur père. Quand j’ai compris cela (on me la fait comprendre, ça ne s’invente pas) j’ai réussi à être bcp plus légère, bcp moins « triste pour eux »… Ca fait partie de la résilience…

      C’est une bonne idée d’écrire cela, moi j’ai demandé à tout le monde de m’écrire (enfin de leur écrire) des anecdotes sur leur père. Même ceux (nombreux, du boulot) que je ne connaissais pas. J’ai un beau recueil de gens qui ont témoigné d’un frère adoré, d’un copain casse-cou, d’un pote grande gueule, d’un collègue rentre dedans, d’un patron sympa, d’un associé fiable…. Ils n’ont pas encore demander à lire tout cela, mais ils savent que cela existe et je sais qu’ils le feront (et j’ai hâte de voir leur tête qd ils liront pcq moi je sais ce que ça contient et ça m’émeut à chaque fois)….

      oups c’est long

      Répondre
      • sylvie a dit…

        magnifique témoignage, j’en suis toute retournée. Et quelle merveilleuse idée que de demander à son entourage d’écrire sur la personne disparue. On se sent tellement démuni lorsqu’on perd enfant, un parent, que celui qui reste (mon papa pour moi) par pudeur (autre époque) n’ose en parler, la faire vivre. J’aurais aimé qu’on me parle d’elle, je me rends compte aujourd’hui que je la recherche partout dans mes lectures, dans la musique de l’époque, les documentaires.
        Merci, merci. Vraiment.

        Répondre
  30. Nine a dit…

    J’ai les yeux qui piquent de lire ton post d’aujourd’hui. Comme je suis au boulot, je lirai les liens quand je serai à la maison…
    Mais cette tête blonde résonne en moi, qui ai la crainte que la vie prive mes enfants trop tôt de ma présence…crainte dépassée par la possibilité qu’elle puisse me les arracher. On essaie de profiter de chaque instant de la vie, mais il y a cette petite boule là qui te rappelle que tu ne sais pas si tu seras encore là demain.
    En tout cas, ici c’est le grand huit des émotions : « le blog de Caroline, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber ».

    Répondre
  31. Françoise a dit…

    Ce billet tombe à point nommé comme tous les autres d’ailleurs…

    Merci pour cet émouvant billet qui dit tout… inutile d’en rajouter… Merci, merci…

    Bonne et belle journée à tous… Dites à ceux que vous aimez que vous les aimez…. Ce n’est jamais assez !

    Répondre
  32. Carson a dit…

    Je viens d’une famille où, quand j’étais enfant, il y a avait plus d’enterrements que de baptêmes.
    Dans le cimetière de ma grand-mère, il y avait une plaque sur une tombe qui disait « Il ne faut pas pleurer les morts, il faut les continuer ». J’ai toujours eu cette phrase en moi, depuis mes 7/8 ans je crois.

    Juste pour dire que tu continues ton amie N. de la plus belle et plus tendre des façons. Merci Caro.

    Répondre
  33. Gloey a dit…

    Moi le cancer m’a volé mon bébé. Elle avait onze mois, elle s’appelait Soley. Et j’espère que dans 10 ans elle ne sera pas oubliée.

    Répondre
  34. et de trois a dit…

    Une fois encore tu as les mots justes même sur un sujet si délicat.
    Nous avons tous quelqu’un qui trop tôt nous a rappeler que la vie peut être courte. Ainsi est la vie, elle peut être si injuste et c’est terrible. Mais souvenons des belles choses gaiement et on aura la force de continuer à avancer malgré le vide laissé.

    Répondre
  35. Mat a dit…

    Ma tante préférée (ma deuxième mère quoi) est morte d’une leucémie il y a moins d’un mois. Je commence à m’en remettre. J’ai aussi connu le masque pour respirer qu’elle retire pour parler et les blagues super bizarres pour rompre la glace, mais qui en fait sont peut être aussi nulles que le silence gêné. J’ai l’habitude de lire des blogs, dont le tien. Ça m’a aidée à me changer d’air. Et même si ce soir ça ne me change pas du tout d’air mais au contraire me rappelle de mauvais moments, et bien ça me fait du bien quand même. Merci.

    Répondre
  36. marieal a dit…

    Ton billet « la course des héros » me remet en mémoire les derniers mois de mon amie Véro.
    Parce que je cotoie quotidiennement la mort dans l’excercice de ma profession, j’étais la seule personne de son entourage qui la laissait parler de sa mort prochaine, sans essayer de nier cette évidence ou de changer de sujet; Elle m’a offert comme un cadeau ses peurs, ses interrogations , son humour sur la situation. J’ai même déliré avec elle au cours d’une soirée un peu arrosée sur le choix de son cercueil…tout en parlant de projets à plus ou moins long terme puisqu’on ne savait pas combien de temps elle allait survivre avec une moelle osseuse réenvahie par la leucémie.
    J’ai ainsi pu constater que le fait de pouvoir simplement en parler lui avait procuré un apaisement énorme. Et nous a permis de vivre une complicité d’une grande douceur dans ses derniers mois, malgré la violence de ce qu’elle subissait.
    Régulièrement je repense à nos échanges téléphoniques et à toutes ces belles choses que nous nous sommes dites à ce moment là. Et là rien que d’y repenser je souris à la vie. Merci caro.

    Répondre
  37. nati a dit…

    J’étais heureuse, à peine émue, tant j’attendais ce moment de vous avoir tous chez moi – même si certains manquaient à l’appel. L’année dernière, en juillet, sur cette plage des Baléares, j’ai réalisé que ça allait faire 10 ans. Tous les ans, durant nos chères années fac, elles nous réunissaient chez sa grand-mère, dans le 47, pour un week-end interculturel et festif – enfin surtout très arrosé. Et puis on porte le même prénom, alors je fais attention, chaque fois que j’appelle sa mère, à utiliser le surnom qu’on s’était attribuées : elle c’était Nat, moi c’était Nati. Le 30 septembre 2004, la Nat est « partie dans la lune », elle s’est transformée en papillon… Son fils n’en a que peu de souvenirs mais il a dû sentir qu’elle savait attirer du monde autour d’elle, et que ce monde [crue]l l’aimait. Egoïstement cette initiative m’a aidée à y voir clair : 1 On peut toujours aller au bout de ses idées. 2 Si on rayonne du positif on reçoit du positif. 3 Quand on se sent exclu(e) d’un groupe, ce n’est pas forcément le groupe qui nous exclut… Merci les amis

    Répondre
  38. Pauline a dit…

    On a (presque) tous ou on aura, probablement, un N, une N dans notre vie.

    Moi je l’ai eu à 10 ans, et sa maladie, atroce, incurable, la SLA, autrement appelée maladie de Charcot, puis sa mort, après 4 ans d’agonie, cette horreur-là, oui, elle a, elle aura servi, malgré tout à quelque chose : nous rappeler, nous apprendre, en tous cas m’apprendre, à quel point c’est beau, triste, beau et court, mais beau malgré tout. Apprendre le simple plaisir de pouvoir bouger, de tous les possibles qui restent ouverts à cause de ça…
    …. et m’apprendre qu’il faut toujours oser… oser l’amour, l’aventure, oser la vie, la tendresse et l’ouverture aux autres, oser être, oser « malgré tout », oser « surtout » malgré la brièveté et cette douleur qui vingt ans après me donne encore envie de hurler.
    Si je me souviens toute ma vie de ce message, si au jour de ma mort, je n’ai pas des regrets de ne pas avoir osé ceci ou cela, alors sa mort n’aura pas, jamais, été vaine.
    Merci à toi de parler ici de cette personne, merci de nous raconter l’amour malgré tout, merci de nous « dire la vie »…
    Bises sincères et émues

    Répondre
  39. Lily59 a dit…

    Pour moi il y a une chanson qui résume tout ça : http://youtu.be/uK7d2N9e51M
    Et même si finalement j’ai 2 marmots, et même si je ne peux pas faire don de ma moelle osseuse parce la vie cette chienne m’en empêche, ce billet m’aura permis de relire l’un de tes plus beaux textes (selon moi) qui me bouleverse pour longtemps à chaque fois. Et j’espere qu’un jour, quelqu’un me proposera d’aller pogoter pour illuminer ce long couloir.

    Répondre
  40. Llnn a dit…

    Merci encore Caro pour tous tes posts sur la vie…..
    C est magnifique de voir comment tu parles de tes amis….
    Cet enfant aura ces quelques lignes associées à tes belles paroles pour construire l image magnifique de sa maman partie bien bien trop vite….

    Répondre
  41. Coline a dit…

    Je me souviens bien de ces articles sur elle,
    surtout celui du hammam, qui m’avait beaucoup touchée.
    Quelle belle personne, sa vie comme une voie lactée au-dessus des vôtres !
    Et quelle jolie idée de se réunir autour d’elle, de sa mémoire, de tout ce bon qu’elle aura donné, pour aider aussi son fils à se construire.
    Merci, vraiment, pour ce billet.

    Répondre
  42. Lise a dit…

    Bonjour Caroline,
    Hier, je rentrais de la cérémonie de funérailles d’une amie de mon âge, 30 ans, partie elle aussi à cause d’une sale maladie. C’était aussi une fille lumineuse, une journaliste curieuse, toujours en action, toujours en voyage. C’était très triste et en rentrant je suis aller faire un tour sur mes blogs préférés, pour me changer les idées. Et là je vois ton billet, et je me suis dit « merde, comment ce billet peut-il être écrit pile le jour où j’en avais besoin ». La vie est parfois curieuse. Tout ça pour te remercier pour tes billets, ton blog dont j’aime vraiment beaucoup l’humanité.

    Répondre
  43. 40 and so what a dit…

    Quel beau billet ! La vie passe, on n’arrête pas le temps, on vit, on meurt, on survit avec des souvenirs plein la tête de ceux qui sont partis trop tôt. Je vis avec mes morts, comme je les appelle, je les aime, je leur parle, je pense à eux comme s’ils étaient toujours là. Mais bien sur, il y a ce manque, ce vide intersidéral que rien ni personne ne remplace. On apprend juste à faire sans eux. Avec le sourire et l’envie, toujours, de mordre plus encore dans la vie.

    Répondre
  44. uncafevite a dit…

    une fois de plus, je pleure en lisant tes billets sur ton amie.
    cette fois, j’ai encore un peu plus mal au ventre. mon amie à moi est partie il y a 7 mois. chaque jour est un combat et l’idée de dire un jour « ça fait dix ans » me semble folle et absurde.
    il y a des personnes dont le rire est si beau, si fort, que le silence est assourdissant quand on ne l’entend plus.

    Répondre
  45. Lodeboulogne a dit…

    Evidemment je suis en larmes au boulot en plus (heureusement je suis installée dans un rincoincoin sur un open space )
    Merci Caro pour ce billet …
    Maman est partie il y a dix ans à cause de cette saloperie et elle a connu aussi cet affreux masque ….
    Et pas un jour sans penser à elle ….
    Et puis pas un jour sans penser à mon copain Serge parti il y a 25 ans …
    J’ai fait pâlir un de nos copains pas revu depuis des lustres quand je lui ai annoncé
    Mais se souvenir et parler d’eux leur permet d’être toujours présents, tout comme ton amie N ….
    Émouvant moment que celui que tu nous a décrit, quel beau témoignage.

    Répondre
  46. Covima a dit…

    Tes billets « souvenirs » sont pour moi les plus beaux, mais aussi les plus bouleversants, car comme toutes les lectrices, j’imagine, on se les approprie pour quelqu’un qui nous manque. Quand j’ai vu « 10 ans » et la photo du verre du vin, j’ai tout de suite repensé au billet « et son rire à Bordeaux » sans avoir besoin de cliquer. Résultat j’ai les larmes comme à chaque fois, mais merci, celui-ci est magnifique.

    Répondre

Vote commentaire

  • (ne sera pas publié)

Vous pouvez si vous le souhaitez utiliser les balises HTML suivantes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>