Mois : août 2013

Vacances à Kiffos, épilogue

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J’avais dit que ce serait ma dernière carte postale hier, mais je ne pouvais résister à l’envie de vous montrer une dernière fois tout ce bleu. J’ai fait n’importe quoi avec mes iso, ce qui a cramé une partie de mes photos, mais à l’arrivée, j’aime bien. (je suis le positivisme). Pour cet avant-dernier jour à Kiffos, je m’étais fondue dans le paysage, couleur locale, avec mon seul achat fashion de l’été à vrai dire, ces Vans qui m’ont évidemment un peu niqué les pieds et qui auraient tendance à me tasser, mais ma fille en les voyant s’est écriée que toutes ses copines en avaient, ce qui, je l’avoue en assumant la dimension pathétique d’un tel sentiment, m’a plongée dans un certain état de félicité. Je suis à deux doigts de craquer sur un pliage Longchamp pour être au diapason des collégiennes parisiennes (c’est bizarre, non, ce revival de ce sac un brin bcbg ?). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #6

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Avant-dernier jour à Kiffos et probablement dernière carte postale. Je crois que nous avons à peu près visité tout ce qui « doit » l’être durant ces deux semaines, même s’il reste, j’imagine, des dizaines de criques ou hameaux à découvrir, ce qui en soi est une excellente raison de revenir. Je me suis sentie comme infidèle à la Corse pendant ces vacances, et je crains avoir goûté aux délices de l’adultère. Parfois, il est bon d’aller humer d’autres parfums histoire de se rappeler que le monde en exhale de toutes sortes, même si la myrte de l’île de Beauté m’a un peu manqué (je suis ascendant nostalgique). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #5

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Mine de rien, nous attaquons notre deuxième semaine à Kiffos. Les jours se suivent et ne se ressemblent jamais tout à fait dans cette île du bonheur. Vendredi soir, en attendant nos amis qui arrivaient par le dernier ferry de la journée, nous nous sommes retrouvés un peu par hasard au beau milieu d’une beach party. Nous étions soudain à Ibiza, sans les Guetta. On a dansé sur la plage au soleil couchant, les enfants ont tenté sans jamais y arriver de faire la roue, et après trois mojitos dont un de trop (mais il y a toujours un mojito de trop), nous avons accueilli nos compères un poil dépenaillés.

Je crois que ces quelques heures à valser les pieds nus sur le sable résument à elles seules ma conception des vacances. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #4

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Comme je le mentionnais précédemment, à Kiffos, il y a des chats partout. Je crois d’ailleurs que c’est une constante en Grèce, mais n’ayant de ce pays qu’une connaissance assez lointaine – un camp scout à 12 ans – je ne me baserai que sur ce que j’ai vu ici. Personnellement, les chats, je dois bien l’avouer, j’y suis au mieux indifférente, au pire hostile (la vérité c’est que j’en ai peur), sauf en vacances, parce que bizarrement, il est assez fréquent que nous ayons un locataire félin dans nos résidences estivales et que d’une certaine façon cela assouvit le besoin abyssal des enfants d’avoir un animal de compagnie (la supplique est régulière et se solde immanquablement par un refus catégorique de leur père qui lui, n’y allons pas par quatre chemins, déteste les animaux).

A vrai dire, je n’ai pas toujours été opposée à ce point au concept du chat, en ayant introduit un chez moi enfant par le truchement de ma copine Béa qui m’en avait offert un pour mon anniversaire (je pense que je claquerais sans hésitation la gamine que j’étais alors et je réalise à quel point mes propres parents étaient bien plus cléments que moi même aujourd’hui). Auparavant, il y avait eu le funeste blandinet, trouvé sur le bord d’un chemin en Saone et Loire alors que nous étions en vacances. Il était décharné et grand comme une souris, et mes parents, de guerre lasse, avaient accepté que nous le ramenions chez nous à Lyon.

Bien leur en avait pris, il s’est avéré quelques mois plus tard que le virginal Blandinet avait la tuberculose et qu’il l’avait refilée à mes deux frères alors âgés de 3 et 1 an je crois. Autant vous dire que personne ne paiera la retraite de Blandinet. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #3

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Je sens que j’en ai trop dit ou pas assez sur cette histoire du café qui ferait fuir les guêpes. C’est on ne peut plus simple, bien que pas totalement évident à dégainer au débotté. En gros, prenez un petit contenant en fer ou pierre, quoi que ce soit supportant la chaleur en réalité, versez-y un monticule de café – nous mettons du Lavazza mais je pense que la marque ne joue pas un grand rôle dans l’affaire – et mettez-y le feu à l’aide d’une allumette (ou 15 si vous êtes en plein courant d’air). Le café se consume lentement, comme de l’encens. Et la fumée qui se dégage fait déguerpir les guêpes. Je n’y croyais absolument pas, je dois bien l’avouer, lorsque notre ami Christophoros, routard de la chose, nous a expliqué cette méthode 100% bio. Je veux dire, il existerait un moyen plutôt simple et écolo de se débarrasser de ces bestioles, et pendant ce temps on continuerait à mettre sur le marché des insecticides changeant à terme le sexe des poissons ?

No way.

Ben si. Ça marche. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #2

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J’ai fait une tarte aux citrons, j’ai appris comment chasser les guêpes en faisant bruler du café, j’ai revu un vieil ami, dit au-revoir à une autre, j’ai mangé plusieurs salades grecques, je n’ai pas encore vu le soleil se coucher sur la mer, j’ai enduit de crème environ 3 km carrés de peau, j’ai regardé les bateaux, j’ai bu un café frappé « metrio » – moyennement sucré -, j’ai vu le chat du rabbin chasser un lezard (lezard: 0 – chat: 1), j’ai mitraillé le dit chat, j’ai instagramé mon petit déjeuner, j’ai mangé une grenade pas mure et du yahourt grec au miel, j’ai écouté Barbara à la nuit tombée en buvant du rosé, j’ai fumé des cigarettes sur ma serviette les doigts encore mouillés, j’ai pris ma douche avec les abeilles, j’ai gratté une centaine de boutons de moustiques, j’ai dit 145 fois « regardez comme c’est beau », « n’embête pas ta soeur », « arrête de ricaner », « promis on est presque arrivés », « on va jusqu’à la bouée ? », « encore une glace ? », « tu t’es lavé les dents ? », « cette fois-ci c’est l’heure », « le raisin est du jardin », « dommage que les figues ne soient pas mures », « tu as 13 ans quand même », « on en achètera » (des loukoumadès, des tongs, une rappe à citrons, de la biafine, une crème pour calmer les démangeaisons, du coton), « laisse un peu l’Ipad à ta soeur »,  « et si tu faisais un pâté ? », « joue un peu avec ton frère », « non, les raquettes, bof », « t’es con », « oui, quoi ? », « je n’sais pas », « c’est bien aussi parfois de s’ennuyer », « han, regarde ils font des mojitos, là », « demain on la fait cette promenade jusqu’au monastère », « ce soir je me lave les cheveux », « qu’est-ce que vous voulez manger ? », « je t’aime », « elle est mignonne », « c’est bien ma chérie », « tu mets le couvert ? », « tu nages bien », « chacun débarrasse son assiette »,, « étends ton maillot », « occupe toi de tes affaires » (cette dernière phrase ayant été administrée à moult reprises au sens propre comme au figuré). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #1

 

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Après un voyage relativement éprouvant pour qui ne sait pas dormir les veilles de départ – tout particulièrement lorsque le réveil est programmé sur 3h du matin – et qui ne goûte pas excessivement l’avion, nous sommes donc arrivés dans l’antichambre du paradis, un confettis des Cyclades dont le nom est aussi bien gardé que le secret des Pim’s. Je n’ai en effet pas le droit de dévoiler le lieu exact de ma villégiature sous peine de représailles de mon amie M. qui en a fait sa résidence secondaire depuis une dizaine d’années et qui ne tient pas à ce que les charmes de sa terre promise ne soient trop révélés. Si vous êtes perspicaces néanmoins, vous trouverez l’information quelque part dans mes archives, il s’agit de notre deuxième séjour dans l’île sans nom. Mais une promesse est une promesse, sur ces pages, motus et bouche cousue (je n’ai pas la réputation d’être une tombe mais M. a de sérieux moyens de rétorsion, comme celui consistant à me priver à jamais de sa tarte au citrons – cueillis dans son jardin s’il vous plait – ou de la Revithia, soupe traditionnelle grecque dominicale aux pois chiches, qui certes fait péter comme un âne mais, cuite exprès dans le four du village et confite d’huile d’olive, vous emmène direct au Nirvana. Bref, nous appellerons donc notre havre de paix Kiffos la bien nommée. En lire plus »

Vamos a la playa

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Demain, décollage aux aurores – et ça n’est pas une façon de parler, dieu sait comment, nous nous sommes débrouillés pour réserver un vol décollant d’Orly à 6h du matin, probablement une envie inconsciente de ne pas mettre toutes les chances de notre côté. Je plaisante, je plaisante, mais bien que ravie de ces deux semaines à venir, l’idée de partir en pleine nuit, puis d’attendre près de cinq heures sur le riant et ombragé port du Pirée que notre ferry nous emmène vers les Cyclades m’inquiète un peu. Je pourrais quasiment d’ores et déjà vous donner les heures précises des engueulades qui ne manqueront pas de se succéder avec une intensité qui devrait varier en fonction de la température extérieure. En lire plus »

Bel Esprit

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Je me souviens encore de la première pièce Esprit que j’ai achetée. je devais avoir 19 ans, il s’agissait d’un trench camel, ultra basique mais tellement bien coupé que j’avais presque la sensation en le portant d’être gaulée comme Charlotte B., mon idole d’alors. Et puis c’était une marque. Or les marques, personnellement, je n’en avais pas des tonnes dans mon dressing. Je ne vais pas faire ma Cosette, d’autant que pour être honnête je n’en ai pas souffert plus que ça, mais la vérité c’est que mes parents préféraient garder le rab des fins de mois pour qu’on parte en vacances tous les étés que pour nous payer du Casual ou du Façonnable (le must de l’époque dans mon lycée très chic de la presqu’île lyonnaise). Je ne vous cache pas qu’en arrivant justement en seconde, toute droites débarquées de notre collège plutôt « populaire », ma copine Béa et moi nous avions un peu halluciné que les filles regardent les étiquettes de nos marinières avant de décider si on pouvait être copines. (on ne pouvait pas).

Je me rappelle d’un trafic de petites vestes à boutons nacrés probablement tombées du camion, censées sortir de l’usine Agnès B, que nous avions réussi à acheter moitié prix. On croyait naïvement avec Béa qu’on pourrait ainsi entrer dans le club des pétasses. Las, qui dit tombé du camion, dit étiquette arrachée et par conséquent, loseuses de la mode. (que ceux qui pensent qu' »avant » les enfants étaient moins cruels soient immédiatement détrompés, être « cool » a toujours été un combat sans merci)

Bref, quand j’ai pu, donc, m’acheter ce trench Esprit, j’ai eu la nette impression d’avoir grimpé quelques marches de l’échelle sociale et surtout, compris qu’en effet, parfois, investir un peu dans une jolie pièce ne servait pas qu’à se la péter mais aussi à se sentir un peu une autre. A chaque fois que je le portais, j’avais sincèrement la sensation d’être plus fine, plus élégante, plus sûre de moi (j’ai fait sciences po tu sais ?). Depuis, quand je veux un « basique » qui dure, un blazer un peu classe, un cardigan qui tombe comme il faut, je vais chez Esprit. Non seulement les prix pratiqués restent raisonnables mais en plus, la qualité est réelle et les coupes flatteuses. Et puis soit dit en passant, contrairement aux Sage et Mandro – pour ne citer qu’elles – les tailles ne s’arrêtent pas au 40 (et encore, il faut aller mendier, rougissante, à la vendeuse de 32 kilos, en promettant de ne plus JAMAIS se resservir deux fois de cheesecake). Chez Esprit, quasiment toutes les pièces vont jusqu’au 48 et ça, tout le monde ne le sait pas.

Tout ça pour dire que lorsqu’on m’a proposé de donner mon avis sur la collection que vous pouvez regarder ici, je n’ai pas éprouvé beaucoup de difficultés à en parler. Alors on est d’accord, on n’est pas dans le registre du fou-fou et des sequins (même s’il y a aussi des robes de cocktail), mais celles qui commencent à me connaitre savent que je ne me sens jamais si bien perso que dans une petite robe décolletée ou en denim, un jean/tee/blazer, une marinière un peu loose et des bottines, of course. Le moodboard que je vous ai concocté ci-dessus est une sélection de ce que j’ai le plus envie de m’acheter pour la rentrée – il parait que dans deux semaines on est en septembre, AH BON ?

Des robes en veux-tu en voilà, des petites vestes parfaites, des tee qui vont avec tout, en somme des trucs qui me parlent, quoi !

Voilà, bonne journée, amour et low boots pour tout le monde

Partenariat Esprit

Jump !

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Après un mois pour Rose, un peu moins pour les grands, en pension complète cinq étoiles chez mes parents, les enfants sont tous rentrés au bercail. Week-end tout doux, où chacun reprend assez naturellement ses marques sur fond de championnats du monde d’athlétisme (on est aussi passionnés de sport qu’inaptes à l’exercice). Vous dire que je pleurniche plusieurs fois par jour ne vous étonnera pas, pas sûre que mon coeur ne finisse pas par lâcher, d’autant que je suis tout juste remise des exploits des nageurs (la chérie a je crois vécu l’une de ses premières émotions érotiques avec la victoire de Camille Lacourt). En lire plus »