Mois : avril 2013

Think pink

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Ce week-end je suis allée voir « Le temps de l’aventure ». Je confirme tout le bien que j’en attendais, ce film m’a vraiment touchée, émue, émoustillée, exc… J’ai aimé, quoi. Emmanuelle Devos y est parfaite, certes on peut regretter qu’elle incarne souvent cette femme un peu loufoque, un poil déphasée et maladroite. En même temps, ces traits de caractère me touchent dans la vie, peut-être parce qu’ils me parlent assez précisément. Et puis elle joue ça si justement que ça passe. Quant à Gabriel Byrne, d’aucuns le trouveront un peu impavide, j’ai pour ma part adoré sa tristesse un peu grave, ses yeux délavés et sa voix si douce. Il se passe quelque chose entre ces deux personnages, un quelque chose qui ressemble à l’amour. Ces deux êtres se trouvent, pour un jour ou plus, pour l’éternité peut-être. Surtout, il s’agit ici d’une femme qui ose, une femme de plus de 40 ans, montrée dans toute sa sensualité, qui n’hésite pas à suivre un homme, parce qu’à ce moment là, elle n’a pas d’autre choix que d’écouter son désir. Je suis de celles qui n’ont jamais bien su oser en la matière, je crois que cela m’a plu aussi pour ça…

Voilà, à part ça hier il faisait beau, toutes les télés, toutes les radio avaient sonné le tocsin: le printemps, ce sera dimanche ou jamais. Message reçu 5/5 par les Parisiens. Sur les coups de 13h, c’est une transhumance gigantesque qui s’est amorcée dans la capitale, avec pour point de rendez-vous manifestement LE parc où nous mêmes, moutons comme les autres, avions décidé de manger nos sandwiches. Montsouris. En lire plus »

Up and down #23 (au pif)

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Plein de trucs à dire mais absolument aucun fil conducteur entre tout ça, ou peut-être que si mais trop fatiguée pour arriver à le trouver, je vous laisse vous en débrouiller mes amis.

–  Down. Un maire sur cinq en Alsace a déjà prévenu qu’il ne célèbrerait pas de mariage entre deux personnes du même sexe, quitte à se mettre dans l’illégalité. Grand bien leur fasse, ils seront à terme destitués. L’Alsace détenait déjà le triste record de votes FN à chaque élection locale (dans un village où je crois les gars n’ont jamais vu un immigré), elle s’apprête à se distinguer également sur le terrain de l’homophobie. Dommage pour tous les gens bien qui vivent en Alsace – et il y en a sûrement un paquet – m’est avis qu’ils doivent en avoir ras la choucroute de passer pour des vieux réacs. En lire plus »

Somewhere over the rainbow

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« J’ai rêvé d’un arc en ciel cette nuit », m’a dit Rose il y a deux jours, sur le chemin de l’école. « Tu en as déjà vu un vrai ? », j’ai demandé. Et la miss de faire non de la tête, désolée.

Le soir même, entre l’immeuble en face du nôtre et la tour qui fait l’angle, il était là. Je ne vous dis pas la joie.

Je ne crois en rien, mais parfois les rêves des petites filles vont plus vite que la réalité.

Maintenant, si elle pouvait se concentrer sur une maison avec jardin, ce serait gentil. Ou sinon, un collier Shourouk. En lire plus »

Alimentation, thérapie, Zermati, Ze récap

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Depuis la diffusion du documentaire sur les régimes dans lequel je fais une brève apparition, je reçois énormément de mails. Des messages émouvants pour la plupart, de femmes mais aussi d’hommes qui se battent contre les compulsions alimentaires et/ou les kilos. Problème: y répondre m’est difficile. D’une part, ne nous voilons pas la face, parce que le temps me manque. Je suis déjà une vraie tanche en la matière mais là, à raison d’une dizaine par jour, autant vous dire que cela devient difficile, d’autant que je suis en période de bouclage pour deux journaux et que mes journées consistent à enchainer les interviews au téléphone. Hier j’avais des entretiens programmés toutes les heures, à un moment j’ai été tentée de faire pipi tout en prenant des notes mais quelque chose m’a retenu, probablement ma dignité.

Mais ça n’est pas qu’un problème de temps. Les questions qui me sont posées, je ne peux tout bonnement pas y répondre. Je ne suis ni médecin, ni diététicienne, ni psychologue. Je ne peux pas donner de conseils personnalisés, je ne peux pas poser de diagnostic et je ne peux pas non plus donner le numéro de portable du docteur Zermati. Voici donc un billet récapitulant les ressources pouvant vous être utiles et tentant de répondre à vos interrogations.

– Les coordonnées du cabinet de Zermati ainsi que celui d’Apfeldorfer sont sur les pages jaunes. Je ne peux absolument pas vous booker un rendez-vous avec eux ni intercéder en votre faveur pour obtenir un rendez-vous plus vite. En lire plus »

Avène moi

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Je m’étais dit, moi aussi, y’a pas de raison, je peux faire une jolie composition pour un billet beauty. Et quoi de plus photogénique que des fruits, un avocat et des jolis tubes de crème tout neufs ?

A priori, plein de choses.

Déjà je n’ai pas réussi à faire le point. Enfin, si, sur une seule photo mais en arrière plan, trônait mon paquet de cigarettes, je me suis dit que ça ne ferait pas HYPER healthy. Ensuite, quand j’ai ouvert l’avocat, il était tout noir à l’intérieur. Et c’est quand j’ai réalisé que j’étais en train DE PHOTOSHOPER mon avocat que j’ai compris un truc: tenir un blog ça rend quand même complètement con. Parfois. En lire plus »

E la nave va, à Bercy

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S’il ne devait y en avoir qu’un ce serait celui-ci. Le parc de Bercy. Si nous l’avons adopté au point de nous y retrouver dès qu’il fait beau, c’est d’abord parce qu’il est idéalement situé à mi-chemin entre 13è et 11è, les deux arrondissements dans lesquels se répartit notre bande. Et puis il y a ses parterres de pivoines quand le printemps fleurit, les primevères, les plans de vigne, les labyrinthes qui font crier les enfants, les étendues d’herbe parfaites pour les parties de badminton, l’orangerie à l’ombre de laquelle on peut pique-niquer. On y a ri, beaucoup. On y a pleuré, tellement.

Hier, une fois encore, les heures que nous y avons passées ont été douces, ponctuées de cocottes au chocolat, de gauffres lilloises et d’un petit coup de bière pour nous réchauffer. En lire plus »

Cinq saisons à Paris, ou comment j’ai rencontré Deedee…

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Que les choses soient claires, le billet à venir est à haute teneur en subjectivité. Et en même temps, pas tant que ça.

Je m’explique.

Oui, Deedee est une copine. C’est aussi la fille par qui mon blog est arrivé et je ne suis même pas sûre qu’elle le sache. Ce jour de janvier 2006, alors que je m’ennuyais à 100 sous de l’heure au boulot et que je revenais d’une séance calamiteuse d’essai de jean chez Camaieu (je n’étais pas encore affluente), je me suis mise à écrire ce texte, « La Cabine ». Puis j’ai surfé un peu, histoire de repousser l’instant où il faudrait me remettre au taf. Cinq minutes, pas une de plus, j’avais dû alors me promettre.

C’était sans compter ce blog, celui de Delphine, donc, sur lequel je tombai par hasard. Je ne savais même pas à l’époque ce que signifiait ce mot de quatre lettres, j’en avais entendu parler mais je ne visualisais pas trop. Et là, pof, je vois qu’il est possible de PUBLIER des écrits, toute seule, sans passer par des comités de lecture à Saint Germain des prés. De donner son avis sur tel ou tel resto, de parler de fringues, de maquillage, de clamer son amour de la tour Eiffel ou de tout simplement montrer sa dernière paire de pompes. En lire plus »

J’aime #33

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On ne va pas parler du tremblement de terre politique d’il y a deux jours, je vous annonce que je suis en dépression électorale et ce pour un long moment. Le pire c’est que je crains qu’on n’en soit qu’au début du scandale. Pour l’instant, tout le monde semble se focaliser sur le vilain mensonge et peu sur le fait en lui même, pourtant grave et totalement contradictoire avec l’exercice de l’Etat, qui plus est pour un homme de gauche. D’où vient l’argent ? Combien y-a-t-il exactement sur ce compte ? Cahuzac a-t-il protégé durant des années d’autres personnes ? Qui savait ? Qui ne savait pas, surtout, devrais-je demander, tant la liste de ceux qui en réalité en avait entendu parler s’allonge d’heure en heure… (une chose est sûre, Apathie ne savait pas).

Je suis triste, blasée, dégoûtée. J’y croyais, moi, à la République irréprochable. J’ai chanté place de la Bastille, j’ai vibré au son des « moi président » d’une personne en qui aujourd’hui je n’ai plus confiance. Peut-être ignorait-il tout, peut-être. Mais dans ce cas, je me demande si ça n’est pas encore plus grave. Il est donc vraiment cet homme à qui l’on peut mentir sans ciller, sans frémir ? Il serait donc fidèle à ce qu’on peut en dire, hésitant lorsqu’il faut trancher, incapable de sentir ces choses ? Marine n’a plus qu’à se baisser pour ramasser les voix qui trainent et l’avenir est soudain si incertain…

Vous aurez remarqué comme je parviens à ne pas en parler.

A part ça, et parce que plus que jamais il faut se raccrocher à cela, j’aime… En lire plus »

Régimes, la vérité qui dérange, debrief

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Donc hier le documentaire « Régimes, la vérité qui dérange », a été diffusé sur France 2 dans le cadre de l’émission Infrarouge. Vous dire que j’ai vécu cette exposition – tardive, thank’s god – sereinement serait vous mentir. En réalité, depuis deux jours j’avais comme un noeud au ventre à cette idée. C’est tout moi, je fais les choses et je réfléchis ensuite. Limite j’oublie, d’ailleurs, parce que le tournage a eu lieu fin septembre – début octobre. Ce qui m’a laissé le temps d’enterrer ça bien profond dans ma zone de déni. Sauf que – note pour plus tard – ce qu’on enterre finit toujours par remonter à la surface (je me suis mise à regarder Dexter, j’en apprends beaucoup).

Après avoir visionné le reportage, ouf, pas de drame, déjà, le propos est fidèle à la promesse qui m’en avait été faite, il s’agit d’une dénonciation des effets pervers des régimes. Si le traitement un peu trop « vis ma vie » ne m’a pas emballée sur tous les points, j’ai apprécié l’image léchée et la façon très bienveillante qu’ont eu les réalisateurs de suivre Ingrid et Sandra, deux femmes touchantes. En lire plus »

Il suffira d’un cygne

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Ce week-end, pour la première fois depuis longtemps, je me suis
autorisé une pause. Pas de papier en suspens, pas de cerveau parasité
par ce que je n’ai pas terminé, ce que je devrais anticiper. Ça peut
paraitre anodin, mais depuis deux ans je compte sur les doigts d’une
main les moments où ça m’est arrivé. Et la vérité, c’est que cela m’a
fait un bien fou. Pas certaine que cela se représente d’ici un bail,
mais ce qui est pris n’est plus à prendre. Je crois que c’est ce concert
samedi, aussi, comme s’il m’avait permis de réellement déconnecter, de
me souvenir que l’inspiration ne peut venir que de là, que de mes
pensées qui s’évadent. Et puis ce soleil, trop froid, mais bien là,
cette promesse de jours plus longs contre une heure de sommeil en moins.

Pour fêter ce printemps timide, nous avons étrenné avec Rose le
nouveau tram qui nous emmène désormais en 12 minutes au bois de
Vincennes. Parfois, le bonheur se résume à du pain rassis jeté dans le
bec d’un cygne crâneur. Rajoutez à cela un thé à la menthe au Châlet des
Iles, partagé avec frère et amis et le compte est bon.

Peut-être que tout ceci avait d’autant plus de saveur parce
qu’auparavant, au gré de mes pérégrinations, j’avais atterri – thanks
Deedee – sur ce blog terrible, « The battle we didn’t choose », où Angelo
conte en photos le cancer qui a emporté sa femme Jen après des années de combat.
D’aucuns seront choqués par la dimension très crue des clichés, d’autres
s’interrogeront sur le pourquoi. Personnellement je n’y ai vu que de
l’amour et probablement un geste militant. Montrer la maladie ne se fait
pas, ça n’est pas joli la maladie. Pourtant, la maladie c’est encore la vie. En lire plus »