Mois : février 2013

Brèves du jeudi (et oui)

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L’année dernière le churros m’avait emmenée pour la Saint
Valentin dans un aquarium
. Ce qui aurait pu être une bonne idée
s’il avait ignoré que les aquarium me filent la gerbe et des crises
d’angoisse. Pas grave vous me direz, l’idée c’était surtout de
manger au resto japonais installé au milieu des requins. Et comme je déteste le
poisson cru, ça tombait bien.

A me faire regretter le temps où il mettait surtout un point
d’honneur à être désagréable ce jour là pour manifester son
opposition à cette fête très commerciale. Non je déconne, en
réalité on avait ricané comme des dindes ce soir là et tout le
monde sait bien que femme qui rit. Etc.

J’ai hâte d’être à ce soir du coup. Si ça se trouve il a prévu
un baptême de l’air ? Ou du patin à glace, histoire que je me
re-pète le cul. Quoi qu’il arrive, s’il arrive à me mettre dans son lit moi je dis bravo. Même si à défaut du passeport j’ai récemment retrouvé ma vie sexuelle (ainsi que mon transit, j’estime que ça méritait d’être dit).

A part ça, quelques brèves d’importance, en passant. En lire plus »

La préfecture, acte 3

Autoportrait
Je sens que vous trépignez d’impatience. A-t-elle oui ou non réussi son examen hier à la préfecture ? Lui est-il à nouveau arrivé l’une de ses aventures improbables ou pour une fois est-elle parvenue à se fondre dans le moule de l’administration ?

Oui et non. Voire, je ne sais pas.

Hier, je me suis donc trainée dans une des antennes de la préfecture de police de Paris. Avec au creux du ventre la même boule d’angoisse que pour mon cinquième et dernier essai de passage de permis. J’avais TOUT. Mes photos d’identité, les mêmes que celles de l’année dernière où j’avais atteint – croyais-je – le summum de ce qui peut se faire en matière de mine de déterrée. Mon justificatif de domicile, original et photocopié. Ma déclaration de perte dûment remplie, ainsi que le formulaire de demande correctement renseigné. Sans parler des 86 euros de timbre fiscaux – François, ne t’en fais pas pour la dette, avec des gens comme moi, la République peut dormir sur ses deux oreilles.

C’est donc relativement confiante – et néanmoins terrorisée – que j’ai pénétré dans le bureau de la préfecture. Confiance qui s’est immédiatement ratatinée lorsqu’après avoir jeté un oeil à mes photos la dame m’a gratifiée d’un « ça ne passera pas ». Ok, je sais, je n’y suis pas à mon max de sensualité dessus, j’ai pensé, mais la République en a bien voulu l’année dernière, elle ne va quand même pas me faire subir un délit de faciès cette fois-ci. J’ai pensé aussi: « putain, fais-chier, ça commence ».

Inutile de préciser qu’en revanche je n’ai pas moufté, je sais combien le moindre dérapage peut te faire revenir à la case départ, voire à celle de la sortie sans retour possible.

Tout juste me suis-je permis de demander d’une voix d’enfant de cinq ans prise en flagrant délit de boulottage de nutella entre les repas, pourquoi « ça ne passerait pas ». En lire plus »

Une idée pour elles, ou comment encourager les créatrices d’entreprises

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Pendant des années, l’entrepreneuriat ne m’a pas évoqué grand chose. J’étais tellement terrorisée à l’idée de ne pas avoir un CDI bien sécure que la perspective de mener ma barque me paraissait aussi folle que de me jeter du 10è étage (j’ai le vertige). Et puis, sans crier gare, l’envie finalement d’être seul maitre à bord ou presque a commencé à germer. Je crois que plusieurs éléments déclencheurs ont contribué à cette évolution. La naissance de ma dernière fille, à un moment où je me sentais en manque de maternage et de liberté quant à mes horaires. Des difficultés relationnelles, pour la première fois de ma vie, avec un rédacteur en chef. Et puis ce blog, peut-être surtout ce blog, qui en ouvrant une fenêtre sur une écriture différente et sur des rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres, m’a fait penser que j’avais les épaules assez solides. Deux ans après cette décision prise un matin gris de janvier, poussée par mon amie MC – au sens propre, elle m’a littéralement propulsée dans le bureau dudit rédacteur en chef – je peux désormais le dire haut et fort: aucun regret. Des moments difficiles, il y en a, évidemment. Des angoisses, la peur de ne plus être sollicitée, la fatigue de n’avoir finalement jamais vraiment de temps mort, l’incapacité psychologique de gérer les temps morts en question lorsque parfois ils surviennent. Il y a aussi de temps en temps cette interrogation: jusqu’à quel âge peut-on vivre ainsi ? Ou celle-ci: et si je me retrouvais seule, pourrais-je assurer l’avenir de mes enfants. Ou enfin, une autre qui a pris tout son sens ces dernières semaines: et si je tombe malade, quel filet de sécurité ? Réponse: aucun. En lire plus »

Passeport issue

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Il y a quelques jours, alors que je me rendais avec mon copain Jeff à un rendez-vous extrêmement important pour lequel il me fallait impérativement une pièce d’identité, j’arrive devant l’entrée et j’ouvre mon sac pour y piocher, au milieu de tout un tas de déchets – dont certains périssables – mon passeport.

Pas de passeport.

La tête de Jeff.

Lequel n’est pas mon époux, mais forts de nos vingt ans d’amitié, nous avons atteint un certain degré d’intimité. Ce type d’intimité qui peut t’exonérer de la retenue qu’une vague connaissance aurait eue. « Putain, Caro. » il a dit, en secouant la tête, accablé.

C’est à dire que ce jour là, j’avais une chose à ne pas oublier, mon passeport. Je me suis vue repartir en courant – oh, wait, je ne peux pas courir, j’ai le cul confit – pour retrouver cette fucking pièce d’identité, puis revenir – en retard – et foirer LE truc que je ne pouvais décemment pas foirer ce jour là (sur lequel je ne m’étendrai pas, rien de drôle ni de cool, ne cherchez pas).

En désespoir de cause, j’ai déniché dans ma poubelle en bandoulière mon pass navigo, ma carte vitale, ma carte de presse et aussi ma carte de fidélité Sephora. Ainsi qu’une ordonnance pour une mammographie, mais là j’avoue je n’avais pas grand espoir.

A ce moment là, je pense que Jeff n’était plus mon ami.

Par un miracle comme parfois il en survient, finalement on ne nous a pas demandé de pièce d’identité pour entrer.

Fin de l’histoire ?

Pas vraiment. En lire plus »

Dans la peau d’un noir, les résultats

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Alors voici les gagnantes invitées par Clémentine Célarié à venir voir la pièce "Dans la peau d'un noir", le 18 février prochain:

12 : Thiphane

35: Delphine

117: Sophie Barnabé-Creiche

75: Biduline

122 : Chantal

136: Reine

8 : Coline

104: Leyleydu95

5 : la Belette

60: Morgane

Merci à toutes de m'envoyer un mail (cfrancfr(at)yahoo.fr) avec votre nom complet, pour que je le transfère à la personne qui s'occupe des réservations. Merci d'indiquer dans l'objet du mail "Clémentine Célarié".

Désolée pour ce billet bien court, semaine chargée. Mais merci pour vos réactions aussi enthousiastes, j'ai cru comprendre que Clémentine avait eu des échos de vos commentaires et qu'elle en était hyper touchée.

Par ailleurs, je voulais aussi vous informer que du 14 au 17 février, la tricoteuse masquée du Delit Mail sera au salon "L'aiguille en fête", porte de Versailles. Elle et tous ses personnages incroyables. Moi je dis, c'est une aubaine comme il y en a peu. Je suis tellement heureuse que cette aventure qui a commencé comme une blague ait pris autant d'ampleur. Comme me le disait une amie (qui se reconnaitra), outre ses talents indéniables de tricoteuse, la boss du Délit Mail est surtout la meilleure éditorialiste du moment. Les textes qui accompagnent les photos sont toujours d'une pertinence parfaite, sans un mot de trop, avec juste ce qu'il faut de sarcasme et de malice.

Et en plus, c'est une fille extra. Mais ça vous le verrez si vous allez lui serrer la pince sur le salon…

Voilà.

Ah, non, je voulais vous dire. Il m'arrive un chouette truc, j'écris des mini scénarios pour une série télé. Je ne peux pas en dire plus pour l'instant, quand ce sera tourné et diffusé, je vous en parlerai. Mais j'ai remarqué que du coup, ça m'est un peu plus difficile d'écrire aussi ici en même temps. Comme si à un moment, les réserves s'épuisaient. C'est peut-être aussi pour ça que d'aucuns auront remarqué – et déploré – que certains billets s'égarent dans des contrées un peu superficielles. Mais je prends tellement mon pied à faire ça, j'ai tellement l'impression que c'est vers ça que je tends – même si je ne suis qu'un mini scarabée, un tout petit engrenage dans la chaine d'écriture – que je crois que le jeu en vaut la chandelle.

Cette fois-ci c'est tout.

Ou pas: Les cuirs Brooklynn Bridge Factory sont soldés en ce moment à des prix vraiment défiant toute concurrence. Je n'ai aucun intérêt dans l'histoire pour le coup, pas d'affiliation and co, mais étant propriétaire d'un Ruby que je mets dès qu'il fait plus de 10° et qui ne fait que se bonnifier avec le temps, je ne saurais que vous recommander d'en acheter un si vous aviez l'intention d'acquérir un cuir. Je veux dire, 129 euros, quoi. (pour un cuir, c'est honnête, c'est ça que je veux dire).

Clémentine Célarié dans la peau d’un noir

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Il y a quelques jours, j'ai donc rencontré Clémentine Célarié. Le hasard veut qu'une de mes amies, Nazanine, maman de l'alter égo éponyme de ma fille – oui, non contente d'avoir un jumeau, la chérie a une BFF qui porte le même prénom qu'elle et lui ressemble passablement – , travaille avec elle. En venant récupérer sa chérie à elle, elle me dit: "ça te dirait de prendre un café avec Clémentine pour qu'elle te parle de sa pièce de théâtre ?".

Wait.

Tu veux dire, prendre un café avec l'héroine de ma jeunesse, celle qui ce soir là embrassa un homme atteint du sida en direct, séchant par la même occasion tous ces gens bien pensants de l'époque ? Tu veux dire, Clémentine Célarié de 37,2 le matin ?

Chais pas…

Bref, en dépit de mon cul cassé, je suis allée rencontrer Clémentine Célarié, en me promettant de ne pas imédiatement évoquer le fameux baiser dont elle a du entendre parler jusqu'à la nausée.

Guess what ? J'ai tenu environ un quart d'heure et quand j'ai lâché le morceau j'ai été fichue d'avoir les yeux qui piquent. Je ne serai JAMAIS journaliste people, question de recul peut-être.

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Cerner quelqu'un le temps d'avaler quelques tasses de thé vert n'est pas possible et mon ressenti n'est évidemment que très subjectif, mais le fait est que Clémentine Célarié est exactement comme je me l'imaginais. Cash, engagée, franche et drôle. Elle est aussi, on le sent, pleine de doutes parfois. Et comme il n'y a rien tant que les failles qui me touchent, forcément, j'ai été… touchée.

Surtout, Clémentine Célarié est passionnée. Par son métier mais aussi et surtout par les projets qu'elle rêve de porter, les mots qu'elle veut partager sur scène, la musique qui l'habite, aussi. Son bébé aujourd'hui, c'est une pièce de théâtre qu'elle a jouée à Avignon et qui s'appelle "Dans la peau d'un noir". Un spectacle adapté du livre de John Howard Griffin, écrit dans les années 60 par un journaliste qui s'est alors vraiment transformé en noir, en pleine ségrégation, pour "voir" comment on vivait lorsqu'on était de la catégorie des indésirables.

Sur scène, Clémentine Célarié ne prend pas comme Griffin des substances pour changer la couleur de sa peau, mais elle se maquille devant le public qui la voit peu à peu devenir cet homme noir. Pourquoi cette pièce ? "Parce que ce serait se mentir que de croire que tout a changé et qu'il est si facile aujourd'hui d'être cet homme noir. Parce que jouer un homme m'intriguait et que les peaux sombres m'ont toujours attirée, peut-être parce que de naissance, je suis africaine".

Clémentine Célarié est née à Dakar, d'un père journaliste qui a bourlingué un peu partout. Elle en a gardé un amour inconsidéré pour ce continent et une envie, donc, de se faire, le temps d'une représentation, une porte-parole de la cause noire. Pas "par militantisme effrené, mais par envie de comprendre, de montrer, tout simplement, ce qu'à cette époque aux Etats-Unis cela impliquait de ne pas être blanc".

Seule sur scène elle voyage comme le fit l'auteur du livre à l'époque. Et compte bien emmener avec elle les spectateurs parce que dit-elle, depuis qu'elle a compris que si elle y croyait très fort, les gens qui venaient l'écouter y croyaient aussi et partageaient son périple, elle aime encore plus son métier d'actrice.

Voilà, on a parlé de ça, mais aussi du corps – le sien est parfait – (bitch). Un corps instrument, un corps qu'elle "honore" quotidiennement en courant dans les parcs parisiens, surtout lorsqu'elle ne joue pas. Un corps qu'elle a appris à aimer parce qu'il la porte, littéralement. On a parlé des fins de mois parfois difficiles, de ces moments idiots où justement parce qu'on n'a plus un radis, on a tellement envie de cette paire de bottes hors de prix. On a parlé des hommes, des enfants – elle a trois fils dont deux musiciens – du fait que vivre une vie de saltimbanque n'est pas quelque chose qui se décide consciemment mais plutôt pour elle de l'ordre de la nécessité. Malgré les hauts et les bas, jamais l'éventualité de changer de chemin ne s'est posée. Ni celle de renoncer à des projets "parfois durs à monter comme cette pièce". Pourquoi si difficiles à monter ? "Peut-être le thème, peut-être la frilosité ambiante, le fait que l'on croit que le public en chie tellement avec la crise qu'il ne veut que des comédies". Alors qu'elle en est sûre, "les gens veulent surtout qu'on les emmène ailleurs, qu'on leur raconte de belles histoires".

Dans la peau d'un noir

Et comme Clémentine jouera donc sa pièce le 18 février à Paris au Théâtre des nouveautés, elle m'a proposé de faire gagner 10 places sur mon blog. Vous n'avez pour cela qu'à indiquer ici que vous êtes partants et as usual, le churros vous tirera. Il se prépare mentalement, parce que dix, quoi.

Bonne journée.

Edit: Ah et pour être au courant de toute l'actu de Clémentine Célarié, il y a désormais une page FB officielle.

Toujours quelque chose de rose

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Partie pour acheter des oeufs et des steacks, je suis revenue de Monop avec ça. Ce n'est pas comme si je n'avais pas déjà une dizaine de marinières, en même temps*. Et autant de vernis rouge-orangés. Ceci étant dit, certains passent leur existence à courrir après le sens de la vie ou la découverte d'un vaccin contre le cancer, moi ma quête, c'est le bon vernis tangerine. On fait avec ce qu'on a.

Pas beaucoup plus à dire aujourd'hui, si ce n'est que j'ai tout de même de moins en moins mal. Je maitrise à fond le passage d'une fesse à l'autre et regrette bien que cela ne soit pas un sport parce que je pense que je déchirerais. Je veux dire: je.déchirerais.vraiment.

bonne journée

* Oui mais pas une seule qui soit rose, m'a convaincue la version diabolique de moi même, au moment où j'ai tenté de résister à l'appel du fluo.

Edit: le vernis Essie en photo porte la référence "5th avenue". Comment résister, hein ?

Edit2: en revanche, si les vernis Essie sont, in my opinion, les plus jolis en terme de couleurs, la version française est complètement à chier en matière de consistance. Trop liquide, trop transparents, l'application est une tannée. Ce qui ne m'empêche donc pas d'en acheter, mais c'est parce que je suis complètement conne. Parfois.

J’aime #30

Blush
Hier, en rentrant de l'école, Rose me fait part de son étonnement: "Maman, la maitresse, tu sais, elle SAVAIT PAS !".

– Elle savait pas quoi mon amour ?

– Elle savait pas que tu t'es cassé les fesses.

Maintenant, oui, par contre. Elle sait également, parce que ma fille le lui a décrit à grand renfort de détails que je m'asseois "sur un coussin avec un trou, que normalement c'est pour les morroides". Elle n'ignore pas non plus que le coussin en question "ne marche pas vraiment parce que ma maman elle s'est fait mal là et pas au bout de la fesse comme sa copine Nazanine (sorry Naza, toi non plus tu n'as plus d'intimité). "Elle, elle s'est vraiment cassé le bout des fesses alors que ma maman c'est plus haut. LÀ. (elle joint le geste à la parole) Alors ma maman elle va peut-être lui donner son coussin".

Je ne sais pas ce qui m'embarrasse le plus. La probabilité – élevée – que le récit ne se soit pas arrêté là et que la maitresse soit également au courant de ma paresse intestinale ou que ladite maitresse me voie désormais jusqu'à la fin de l'année comme la fille au coussin perçé.

A part ça, parce qu'il faut tenter de trouver son rayon de soleil même dans l'adversité, j'aime…

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J'aime le souvenir de ce moment passé avec Naza justement et Clémentine Célarié. Je vous en reparle très vite parce que vous allez même pouvoir peut-être gagner des places pour la voir jouer sa nouvelle pièce.

Lourose
J'aime mes filles, la façon dont elles s'aiment toutes les deux, j'aime aussi la façon dont mon fils parvient à se tirer de leurs griffes parfois acérées. Quand je pense à nos appréhensions lorsque j'étais enceinte, à notre peur que ce numéro trois vienne troubler un bel équilibre. La vie est un déséquilibre permanent et c'est ce qui est beau, je crois.

Citron

J'aime les tartes au citron, surtout quand elles sont belles comme ça.

Gougères
J'aime le souvenir de ces gougères au nouvel an préparées par mon amie Chloé. Je pourrais me nourrir de gougères et de tartes au citron.

Crèpe
J'aime les crêpes aussi. Gougères, crêpes et tarte au citron, en fait.

J'aime le rose aux joues et particulièrement le blush ci-dessus offert par une amie.

Horloge
J'aime quand le soleil parfois vient dessiner sur le mur de ma cuisine la réplique de mon store en vrac. Qu'il est loin encore l'été…

Ciel
J'aime me dire que dans quelques semaines je vais avoir la chance de voler un petit bout d'été justement, loin, très loin. On a décidé de jouer les braconniers et de s'offrir ça le churros et moi, histoire de prendre tous deux notre mal en patience, lui d'avoir autant de boulot, moi d'avoir eu si peu de cul, ou trop, c'est selon. J'ai hâte de survoler l'Atlantique, même si cela me terrorise un peu.

Brèves du lundi, again and again

Cheesecake

Docteur Hot m'avait prévenue lors de mon passage aux urgences, "du côté du caca ça ne va pas forcément être easy easy". Je confirme, bien que sirotant des laxatifs matin, midi et soir, mes intestins se la coulent douce quelque part au soleil. Il faut savoir que j'ai le transit un poil susceptible, changez-moi d'endroit deux jours et c'est terminé, rétention maximale. Bref, ce ne serait pas si grave si jeudi Rose n'avait pas commencé à vomir tripes et boyaux, ne laissant que peu de doutes sur l'arrivée en fanfare de ma meilleure ennemie: la gastro.

Là d'un coup, un peu comme avant de mourir, j'ai vu défiler, affolée, tous les sachets de Forlax ingurgités depuis dix jours. Une bombe à retardement, voilà comment désormais je me vois. Je ne sais pas quand, je ne sais pas où, mais je SAIS en revanche que d'ici là je ne sors plus de chez moi. Parce que lorsque cela va se déclencher, la guerre au Mali à côté, hein…

Mises à part ces considérations printannières, quelques brèves du lundi parce que je ne suis pas non plus qu'un sacrum en pièces détachées.

– Vendredi soir j'ai bravé mes peurs intestinales ET mes douleurs du séant pour un ciné avec mes grands et le churros. Au bout de dix minutes je ne savais déjà plus comment me tenir et j'ai enfin saisi ce qu'entendait vraiment mon frère lorsqu'il m'avait dit, laconique – après m'avoir fait PAYER la consultation le bâtard : "trois semaines minimum avant que la douleur soit à zéro. En attendant, ne prévois rien qui implique de rester assise plus d'un quart d'heure". Il n'empêche que j'ai tenu parce que le film en question, "Hapyness Therapy" est tout simplement génial. Une comédie romantique comme je les adore mais pour une fois les héros ne vivent pas sans rien foutre dans des lofts de malade à NY. Et les deux acteurs, Jenifer Lawrence et Bradley Cooper sont fantastiques. Surtout, le film aborde sous un angle humoristique mais pas que, la question de la folie, de la façon dont on peut vivre et aimer quand dans la tête ça ne tourne pas tout à fait rond ou alors si mais à 100 à l'heure. Allez-y c'est un bijou. Ensuite on a mangé un bout chez Factory and co et leurs gâteaux sont hallucinants (mais moins bons que beaux).

– Si vous avez lu et aimé "La liste de mes envies", sachez qu'une pièce adaptée du livre se joue en ce moment au Ciné 13. Je devais m'y rendre samedi mais après avoir constaté la veille que ça n'était pas encore ça, j'ai préféré remettre à plus tard. Mais on m'a dit que c'était vraiment génial. J'en reparle très vite.

– J'ai découvert grâce à mon amie Laurence le blog de Baptiste, interne en médecine: "Alors Voilà". Attention, je vous préviens c'est addictif. Rarement lu quelque chose d'aussi juste, d'aussi émouvant, de drôle aussi parfois, sur la blogosphère. C'est simple, j'ai scotché pendant trois heures. Je veux dire, j'ai VRAIMENT scotché dessus pendant trois heures (clin d'oeil à l'auteur). Je vous intime l'ordre d'y aller. Je voudrais que ce Baptiste soit mon ami, je crois.

– Mine de rien, malgré les amendements surréalistes de la droite, en dépit de pas mal de doutes quant à la suite – la PMA – et des manifs menées tambour battant par madame Barjot, frigide de son prénom – ou de son état, on ne sait pas -, l'article 1 de la loi sur le mariage pour tous a été voté. Personnellement j'ai pleuré de fierté en écoutant Christiane Taubira prononcer son discours. Je me suis dit qu'on l'avait enfin, notre Simone de gauche. Je me suis dit que si mes enfants un jour souhaitaient se marier avec une personne du même sexe, il pourraient le faire. Je me suis dit que j'avais voté pour ceux qui rendaient ça possible. Et qu'au moins pour ça, je ne le regrettais pas. Je me suis aussi rappelé que la suppression de la peine de mort s'était faite envers et contre une grande partie de la population. Et que parfois, c'est ça aussi la politique. Prendre des décisions envers et contre tout. J'attends la suite, désormais.

 

Ça c’est vraiment moi (je crois)

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Il est probable que mon professeur en moodboard ait créé un monstre, je passe désormais mon temps à en faire, on compense comme on peut quand on s'est cassé les pattes arrières, hein. On parlait cette semaine des muses de mode et du style, qu'on cherche et que parfois, on trouve. Je crois que cet échantillon débordant de couleurs et de punk-attitude, c'est vraiment moi, en fait. Tout au moins je crois que c'est ce qui me va.

Du bleu et du gris, des robes portefeuille ou chemisiers, des bottines – celles-ci je les ai et ne les quitte plus, même avec le séant brisé j'arrive à marcher avec – et un sweat que j'ai raté pendant la brève vente des Composantes mais que je compte bien arracher à la première bitch qui tentera de me le chipper lors de la prochaine rencontre organisée par Morgane le 10 février (je vous reparle très vite de Morgane que j'ai enfin vue pour de vrai et qui est un amour de fille). Et puis un peu de léopard parce que j'aime bien le graou, à dose homéopatique comme ici. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, à lundi avec du cinéma, du théâtre, du sang aussi et peut-être des larmes.

Edit: je me suis dit que ces billets là désormais, je les posterai le week-end. Comme ça celles qui n'aiment pas ne se sentiront pas flouées en semaine et celles qui ne détestent pas seront peut-être contente d'avoir un truc à lire le samedi ou le dimanche.

Edit2: Les liens rouges sont dits "affiliés".

1: Robe patineuse La Redoute, collection Ines de la Fressange – 2: Robe chemisier La Redoute, Inès de la Fressange – 3: Robe chemisier Monoprix – 4: Boots Ann Tuil (soldées) – 5: Sac Turner Léopard Les Composantes – 6: Jupe Monoprix (soldée à 6 euros) – 7: Sweat Les Composantes – 8: Chemisier à pois La Redoute Inès de la Fressange