Rien n’est trop beau, de Rona Jaffe (et d’autres choses)

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Comme je le disais dans les commentaires récemment, j'ai calé sur un bouquin porté aux nues dans toutes les rubriques littéraires de magazines en décembre. "Freedom" de Jonathan Franzen. Sur le papier, il avait tout pour me plaire: une histoire de trio amoureux sur fond de rétrospective de ces 30 dernières années aux Etats-Unis. Je ne vais pas dire que c'est un mauvais livre, je vois très bien ce qui a pu séduire les critiques et les lecteurs conquis. Le style est d'une perfection très universitaire, les personnages sont campés comme seuls je trouve savent le faire les auteurs américains, il y a une atmosphère, une analyse très fine de la société américaine, des renoncements de ceux qu'on nomme aujourd'hui bobos, un regard sans pitié sur leurs compromissions, etc.

Sauf que… sauf que je me suis copieusement emmerdée. Et qu'aux trois quarts j'ai décidé, et cela ne m'arrive que très rarement, de lâcher l'affaire. J'ai évidemment un peu honte, parce qu'à priori, il fait partie des incontournables du moment. Mais en même temps, lire pour moi est un plaisir non coupable qui raccourcit mes nuits. Quand cela devient corvée, le manque de sommeil n'a vraiment aucune justification.

Du coup, j'ai décidé d'embrayer sur un livre friandise, acheté à Noël entre deux cadeaux. Un livre bonbon, qui donc se passe comme il se doit – condition sine qua non du livre bonbon – à New-York. Et traite de la vie et des amours de jeunes femmes travaillant dans une maison d'édition. Sur un mode chorale. 

Là où "Rien n'est trop beau", de Rona Jaffe, puisque c'est de cet ouvrage qu'il s'agit, diffère d'un banal et énième opus de chick lit', c'est que c'en est en quelque sorte l'ancêtre. La genèse. Premier du genre, si vous préférez. Ecrit dans les années 50, il raconte le parcours de quatre filles arrivées à New-York comme on monte à Paris, pour faire leur vie. Si le style, un peu désuet, n'a absolument rien de "Franzien"  ce bouquin est pourtant un page-turner comme on les aime. On s'attache à Caroline, Barbara, April ou Gregg. Leur naïveté, leur désir d'émancipation, en fait les pionnières d'un féminisme non revendiqué mais bien réel. Dans ces années là, le simple fait de décider de travailler avant de passer par la case mariage était en soi un acte politique.

Sauf que. Sauf que ces héroines, à l'instar de tous les personnages féminins secondaires, n'ont malgré tout qu'une seule idée en tête. Trouver le mari qui les libèrera du joug de leurs patrons et les fera entrer dans le rang des femmes respectables qui n'ont pour seule préoccupation de pondre des enfants et d'assortir les rideaux du salon au canapé. Je ne sais pas dans quelle mesure l'auteur porte un regard critique ou non sur ses personnages. J'ai plutôt lu ça comme un documentaire et de ce que j'ai compris de l'avant-propos, c'était un peu l'enjeu du livre, le premier jamais écrit sur ces abeilles travailleuses, payées au lance-pierre sans réelle perspective d'évolution autre que celle de devenir secrétaire en chef. Ce qui peut rendre assez compréhensible l'aspiration au mariage.

Il y a du Mad Men dans les dialogues et les descriptions, il y a quelque chose des nouvelles d'Edith Wharton aussi. Il y a un embryon de ce qu'on verra des années plus tard dans des séries comme Sex and the city. Complicités féminines, alcool à gogo, coucheries, etc. Mais il y a surtout ce poids du regard de l'homme, cet enfermement des femmes, contraintes souvent de céder aux avances de leurs patrons sous peine d'être virées, gentiment invitées aussi à se faire avorter et en silence s'il vous plait.

C'est amusant, parce que ce qui ne se présente donc que comme un bouquin sans prétention – et qui fut un best seller incroyable à l'époque – est en réalité une peinture romancée mais je pense très réaliste malgré tout de la société new-yorkaise des années 50. Reste à savoir dans quelle mesure tout cela a-t-il vraiment évolué. Je suis de celles qui se revendiquent féministes sans rougir, convaincue que l'indépendance financière est un gage de liberté non négociable. Pourtant, force est de reconnaitre et d'observer que tout le monde ne partage pas cette conception. Peut-être parce que rien n'est fait pour permettre aux femmes, toutes les femmes, pas uniquement les bac +5, de s'épanouir à l'extérieur du foyer. Rien n'est fait pour encourager les mères de famille à conserver une activité, quand grossesse rime avec placard et petite enfance avec galères de crèche.

Plus de 50 ans ont passé et pour beaucoup d'entre nous aujourd'hui, être mère au foyer représente encore souvent un refuge plus rassurant et épanouissant qu'un emploi. Je ne suis pas certaine que ce soit très positif, même si pour avoir bossé près de dix ans dans un environnement très peu propice à la vie de famille, je peux comprendre. J'ai la vague impression d'avoir trouvé une sorte de troisième voie avec ce choix de la vie en free lance. Même si régulièrement, je me roule par terre pour obtenir du churros qu'il prenne une journée enfant malade, étant donné que dans "bosser chez soi", il y a certes "chez soi" mais juste avant, il y a "bosser". 

Bref, c'était un billet complètement désorganisé comme je sais si bien les écrire, mais piochez-y ce qu'il vous plaira !

Edit: J'ai cru comprendre que certaines s'étaient inquiété hier en raison de l'absence de billet, don't worry, simplement un emploi du temps un peu trop chargé ces derniers temps. Mais merci.

93 comments sur “Rien n’est trop beau, de Rona Jaffe (et d’autres choses)”

  1. Lôla Peste a dit…

    Pas le temps de lire en ce moment (lire est un plaisir coupable jusqu’en février alors je ne m’y adonne pas) mais tu me donnes envie. Même si tout ce qui fleure « chick-lit » heu… Bon, non merci. Mais tu me donnes envie quand même, pas question de rester campée sur mes opinions. Et sinon, pour le reste, j’adhère. Le souffle léger et féminin du matin. Mais pour chaque journée !

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  2. Cetroinzust a dit…

    Je note precieusement sur mes tablettes de livres-a-commander-d’urgence…
    C’est marrant, je suis en plein dans ces realites en ce moment avec ma stagiaire, geniale, qui aimerait bien se lancer en recherche mais ne sait pas si son copain sera vraiment ravi de demenager pour la suivre, etc. Et puis pour moi aussi : j’approche des trente ans et well, il semblerait, pour beaucoup, que maintenant que je suis mariee et docteur, il serait temps que j’arrete de faire mumuse avec mes pipettes et que je pense a faire des enfants dont je m’occuperais a plein temps. Devenir respectable, en somme…
    Pas facile de faire evoluer les mentalites, non, vraiment !

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  3. Shy' a dit…

    Tu m’as donné très envie de le lire – dieu sait que je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture en ce moment, mais parfois, il faut placer ses priorités, et je pense que c’est le genre de livres que je vais simplement surkiffer. Hélas, il est « en traitement » (quoi que diantre cela puisse vouloir dire) à ma biblio, et la deuxième denrée la plus maigre après le temps ces jours-ci est bien l’argent. Mais je crois que pour une fois, je vais me tirer les doigts et me débrouiller.

    Belle journée à toi Caro !

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  4. Cambroussienne.wordpress.com a dit…

    Je pense que ce qu’on appelle la « respectabilité » est un carcan. Si aujourd’hui, on considère que les femmes doivent travailler, elle doivent cependant parfois se réaliser réaliser professionnnellement dans la limite de leurs projets maternels. Pour certaines c’est un choix, pour d’autres une quasi-obligation. Quoiqu’il en soit, on entendra toujours des reproches à l’encontre des « femmes de carrière » qui, si elle décide d’en avoir, ne seront jamais assez présentes pour leurs enfants et donc « égoïstes », tout comme on entendra des critiques à l’encontre des femmes au foyer se laissant « entretenir » par leur conjoint.

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  5. nalou a dit…

    🙂 tu parles d’un livre que j’ai adoré comme j’aurais adoré pouvoir en parler mais qui s’est résumé en « ce livre est trop bien, tu aimes mad men et les livres de candace buschnell, tu vas adoré » ce qui est assez réducteur et pas forcément explicite pour les lecteurs potentiels.
    pour le reste, je ne suis pas une femme respectable au regard des codes mariage et enfants mais pas guerrière de la cause féminine non plus.
    depuis peu j’ai réalisé que physiquement, je suis vintage et ça, ça me plait 😉
    belle journée !

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  6. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Sur ce point, on est pareilles, impossible de terminer un livre qui ne nous dit rien, qui ennuie. Il m’est arrivé plusieurs fois quand même de ne pas arriver à la moitié d’un livre dont tout le monde littéraire fait l’éloge. Par exemple, je ne sais pas toi, mais moi, je me suis arrêtée à la page 2 du Dernier soupir du Maure de Salman Rushdie il y a quelques années ! Impossible pour moi de lire cet auteur !

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  7. marje a dit…

    Désolée mais ce moment je m’enfile le cycle dees Percy Jackson et comment dire ! Il faut suivre le rythme éffréné du jeune héros ! J’ai acheté Freedom au lycée et deux très bonnes lectrices élèves m’ont dit « Nan !!! Ca passe pas !). Je l’ai conseillé il y a qq jours à une collègue j’attends son avis. Pour ce qui est de la condition féminine, j’ai 4 enfants 10-9-5-1 et je travaille à 80% dans un lycée. Je fais donc 30h/semaine. Mon mari fait environ 50h) Mes semaines sont chargées mais on survit. Financièrement je ne peux pas arrêter de travailler. J’ai eu de nbreuses réflexions le fait de combiner les deux : je suis tjrs trop ou trop peu : tu devrais t’occuper plus de tes enfants, tu devrais prendre qq ‘un à la maison pour t’aider, on me soupconne tjrs d’être une mère non comblée qui fuit son foyer. Maintenant je ne dis plus que j’ai 4 enfants au travail sinon ttes les conversations tournent autour des enfants… Et justement si je suis au travail, c’est pour être au travail ! Si je pouvais je prendrais un mi temps … Mais pour l’instant ce n’est pas jouable ! En cas d’enfants malades, réunions écoles, caca dans la couche, pleurs, cris, cauchemards, panari …c’est moi qui m’y colle car qq part je pense que si j’ai désiré 4 enfants, je dois les assumer coute que coute mm vis a vis de mon mari … Sujet très sensible pour 7h du mat (levée à 6h, repassage fait, préparation du diner fait, et mon happy time : lire ce blog avec une tasse de café c’est la récompense du matin !, 7h30 levée de la troupe, 8h30 nounou, 8h45 école, 9h30 j’arrive au boulot je travaille à 45mns de chez moi !)Je sens juste que parfois je suis sur le fil, que l’équilibre est fragile et que je suis une femme en apnée ! Il me reste 14mns pour préparer bib et peit dej, c’est parti jusqu’à ce soir 22h ! J’aimerai avoir plus de choix et plus de douceur à offrir à mes enfants ! Merci pour ton commentaire qui va me brasser tte la journée je crois !

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  8. marje a dit…

    Quand j’ai 5 minutes, je croise les doigts pour que mon projet professionnel de seconde vie (cad quand les enfants seront partis) voit le jour. Du coup j’essaie de trouver aussi du tps pour me documenter, avancer sur ce projet. C’est ma bouffée d’air, c’est le ressort que je remonte qd je n’en vois pas le bout car je me dis que devenir indépendante, ce sera dans tous les sens du terme !!!

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  9. venise a dit…

    bof on est toujours criticable pour les uns ou les autres
    à l’annonce de ma troisième grossesse, les gens s’exclamaient « tu vas arrêter de travailler ? » quand ce n’était pas « c’est un accident ? »
    Non tout va bien, il est voulu, désiré, et je vais continuer à 80 % comme depuis la naissance de number two !
    je crois que rien ne sera jamais résolu en ce qui concerne le mariage maternité-travail 🙁 et je trouve ça désespérant

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  10. Célie a dit…

    Ta prose m’avait manqué hier… et je note soigneusement ces deux petits livres qui ont piqué ma curiosité à vif (bon, peut-être la trame de fond, New York, y est-elle pour quelque chose aussi ^^)

    Bises.

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  11. Cathy a dit…

    Et si il n’y avait que freedom à lâcher vite fait …. mais ils sont nombreux les livres encensés par la critique qui nous tombent des mains dès les 50 premières pages … On se demande pourquoi! Entre ceux qui sont mal écrits, les laborieux, les lourds, les « vite fait » … on finit par en revenir aux grands classiques .

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  12. Banane a dit…

    Je n’aurais pas dit que bcp de femmes voient le rôle de mère au foyer d’un bon œil. Dans mon entourage en tout cas ce n’est absolument pas le cas. Et quand il m’arrive de rêver à voix haute d’un mari riche qui m’entretienne (shame on me) c’est uniquement avec l’idée de ne pas avoir à me lever le matin et de rêvasser toute la journée… On est hyper loin du rôle de mère au foyer : le boulot c’est les vacances, on le sait toutes une fois que les enfants sont arrivés !!
    :o)

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  13. la chouette a dit…

    Pour moi qui suis passé par la case « divorce » et qui l’ai voulu, le travail était LA condition pour accéder à ce choix de vie. Ça n’a pas été facile, mon mari, à l’époque aurait vu d’un très bon œil que j’arrête de bosser…
    Je me dis tous les jours que naître dans la peau d’une femme n’est pas un cadeau, mais je crois bien que j’aime être femme, je n’ai jamais envié les privilèges de mon grand frère…et il en avait!
    Merci pour le conseil de lecture! Je ne sais pas si nous avons ce livre dans ma bib, ou s’il est « en traitement », mais je vais le chercher dès ce matin! Envie d’un « bouquin de poulettes »…

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  14. nanie a dit…

    ouf !!!!! tu ne sais pas comme tu me déculpabilise de ne pas être allée au bout de Freedom, moi non plus !!!!
    C’est excatement comme tu dis, j’ai tout trouvé pareil, au début même c’était assez sympa mais très vite qu’est ce que ça m’a fait suer !!!!
    Et comme toi, je n’ai pas été au bout, ce qui est aussi très rare chez moi, mais l’ennui était trop grand !!
    Bon, comme à chaque congés mater (qui arrive à très grand pas, allez, plus qu’une semaine !!) je ne suis attirée en ce moment que par des polars ! Alors si tu en as des supers à me conseiller, je serais ravie, j’ai 2 mois devant moi pour lire !!!!^^
    bonne journée

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  15. Sylvie a dit…

    Il y tant de livres que je n ,ai pas lus que je me force jamais au delà de 100 pages..une libraire m ‘a dit la même chose.
    Il y très longtemps j avais lu « le groupe » de Mary Mac Carty
    Une histoire de filles qui s émancipent dans l Amérique des années 50 très féministe comme bouquin je vais le chercher à l époque ,il y a 30 j avais adoré ,quelqu ‘un connait?
    Je trouve insupportable que les filles jeunes disent souvent comme pour d’excuser, je ne suis pas féministe , mais…, c’est pas une tare. P…….

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  16. Fraise a dit…

    Ce fameux tiraillement entre le « conformisme pour une femme » mariage-enfants, et la modernité-indépendance… Mon quotidien. Je travaille, et j’adore ça. Mais je n’attends qu’une chose de la vie : rencontrer l’élu, me marier et avoir des enfants. Peut-être même arrêter de travailler pour les élever.

    Alors, moi aussi, je suis plutôt féministe (ou en tout cas, anti sexiste). Mais ces envies de conformisme, je n’y peux rien. C’est assez douloureux, ce déchirement…

    PS : Hier, j’ai vécu une journée particulière, et je n’ai pas trouvé mieux pour la raconter que de faire un minute par minute, tout en te rendant hommage, à mon petit niveau… Tu m’inspires (ou alors, je n’ai aucune personnalité, je ne sais pas !).

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  17. Lilas a dit…

    Ah les nanas et le boulot!!Qu’est-ce que j’ai pu entendre sur mon « inconscience »!J’ai un boulot prenant, un mari, un enfant de 2 ans 1/2 et comble de tout je suis élue dans ma (grosse) commune!!Résultat, j’ai des journées à rallonge et chez moi c’est toujours mal ou pas rangé.
    Passé l’instant (un peu) teinté d’admiration, j’ai toujours droit aux discours sur les évidents manques psycho-affectifs de mon fils, sur la nécessaire maîtresse de mon mari (ben oui) et tout plein de joyeusetés de ce genre liées à mon « abandon » du foyer conjugal.
    A côté de ça, j’aime ma vie (remplie, mon fils est bien dans ses pompes et mon mari (féministe)est fière de mon engagement. Alors, parfois, je rêve d’une vie plus calme de housewife mais ça ne dure pas… Nous avons encore des combats à mener!!

    (Depuis le temps que j’avais envie d’écrire un commentaire!!) Merci Caro

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  18. mysukalde a dit…

    Merci, merci, pour ces conseils de lecture ! Je note car jusqu’ici, tes conseils ont remporté un franc succès et ont bien servi pendant les fêtes.
    J’ajoute ma petite pierre à l’édifice. Je travaille à mon compte aussi. Avec les aléas que ça représente en termes de revenus et de sécurité. Je suis enceinte, et grand coup de bol, bébé est prévu pour juillet, période calme s’il en est au boulot. Je pourrai m’arrêter 2 mois. Sinon, je n’aurai pas pu m’arrêter plus de 2-3 semaines. Quand j’en parle, on me regarde comme un monstre, plus précisément, les femmes me regardent ainsi. Mon compagnon, salarié, prendra lui tous ses congés dans la foulée pour que bébé puisse rester au chaud à la maison un peu plus longtemps. Oui, il va se débrouiller tout seul avec les bibis et les couches (je ne vous raconte pas la tête de sa mère quand il en parle…).
    Oui, ma famille passe en premier, certes, mais je ne pourrais pas être moi-même sans mon boulot. Ouh le monstre.

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  19. isabelle a dit…

    Bonjour Caroline
    j’ai commencé hier soir « 30 jours pour se débarrasser de ses complexes » et bravo! C’est vraiment excellent, très drôle et touchant à son but finalement mieux qu’un bouquin de psycho austère.
    C’est très très bien écrit, bravo! on attend les prochains…

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  20. Dji a dit…

    Contente de te lire Caro !
    J’ai pour ma part la grande chance de pouvoir moduler mon emploi du temps professionnel un peu comme je le veux, et de pouvoir travailler de la maison de temps en temps. Les journées grève et enfant malade, c’est donc moi qui m’y colle. Il ne viendrait jamais à l’idée de mon cher et tendre de poser une journée (« ben enfin tu peux la coller devant un film et bosser à côté non ? »). ça n’en finit pas de me rendre dingue !!! Le problème de la maman qui bosse est loin d’être réglé, et nous sommes les 1ères, avec cette fucking culpabilité livrée avec la grossesse, à nous poser des problèmes qui n’en sont pas. Mais je rencontre encore des hommes, même jeunes, qui s’étonnent que je n’ai pas arrêté de travailler pour ELEVER (je suis pas une fermière merde !) ma fille.Et je n’en ai encore qu’une… A part ça, tout à fait d’accord pour Franzen. Bonne journée, bises !

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  21. la belette a dit…

    Je pensais également que Free lance était une 3è voie, mais dans mon entourage il n’y a que moi qui considère cela (« Et toi, t’as trouvé du travail? » « Oui, depuis 10 ans »).

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  22. Zenaide a dit…

    Hier, j’ai vu après le film « Elles » qui venait de sortir. Gros bang…C’est un film un peu raide, avec des scènes de sexe franches, mais qui parle de tout cela : l’aliénation, comment on peut en sortir ou pas du tout. Juliette Binoche en journaliste, bourgeoise, quarantenaire est excellente. Physiquement, elle laisse la fatigue la marquer, ce qui n’est pas si courant chez une actrice. Quant à Anais Demouzier, parfaite. Bref, une claque qui fait réfléchir…

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  23. Caroline a dit…

    armalite, je cours lire tes critiques 🙂

    zenaide, j’ai très envie d’aller voir ce film ! tu m’y encourages !

    la belette, c’est dingue non ? Moi maintenant je ne me gêne pas pour dire que je gagne tous les mois peu ou prou la même chose que lorsque j’étais salariée. histoire de montrer que je ne passe pas mes journées à peigner la girafe !

    dji, je déteste cette expression d’élever les enfants !

    Isabelle, merci beaucoup, ça me touche énormément ! ce n’est pas un « grand » livre mais j’ai essayé de ne pas me fiche des gens qui le liront et de n’y donner que des conseils auxquels je crois.

    Mysulkade, ton exemple montre à quel point les idées qu’on se fait sur la vie de free lance sont fausses…

    Lilas, bienvenue et merci pour ce commentaire, j’aime bien moi, ces témoignages de filles bien dans toutes leurs baskets !

    Fraise,peut-être que le jour où tu auras un enfant, tu réaliseras que finalement, non, ce n’est pas un idéal, de tout laisser tomber.

    sylvie, je me mets en quête de suite !

    Nanie, je viens d’en commencer un, reservoir road, mais il me parait pas recommandable à une femme enceinte, il y est question de mort d’enfant.

    la chouette, tu as tellement raison de parler de ça. travailler pour une femme est également une porte de sortie si elle n’en peut plus de son mariage.

    banane, je t’assure que de plus en plus de femmes décident de s’arrêter de bosser et pas seulement des femmes avec un boulot de merde. pas mal d’études montrent que le salariat n’est pas considéré par les femmes comme une bonne solution…

    cathy, faut dire que copinage il y a, entre critiques et auteurs…

    célie, ahhh, new-york…

    venise, moi aussi je trouve ça désespérant !

    marje, je croise les doigts pour que ton projets aboutisse, mais j’en suis presque sûre, quand il y a autant de passion… 🙂

    corinne (couleur café) j’ai honte mais je n’ai même jamais commencé un salman rushdie

    Isabelle 🙂

    nalou, contente que tu partages cet avis sur ce livre !

    cambroussienne, je crains que tu aies raison, hélas…

    Shy’, je ne sais pas s’il est sorti en poche, encore. c’est vrai que snon, il est cher, comme tous les livres d’ailleurs…

    cetroinzust, ce que tu dis sur ta stagiaire, c’est incroyable, quand même; on pourrait penser que cette génération va relever le niveau, mais je crois que non, les jeunes ont peur et cherchent avant tout ce fameux « foyer ». je ne jette pas la pierre, mais ça m’attriste un peu…

    prof, merci 🙂

    lola peste, je ne dirais pas vraiment que c’est de la chick lit, c’est comme un roman à l’eau de rose mais qui serait un peu doux-amer, tu vois ?

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  24. Anne-laure a dit…

    Comme beaucoup d’entre vous, je suis une maman active et fière de l’être. J’ai deux petites nanas à la maison et je bosse à plein temps. Mon mari et moi avons des boulots prenant tous les 2 et nous n’avons pas de famille à proximité pour nous relayer de temps en temps. Grâce aux RTT, heures sup et autre, je ne bosse pas un mercredi sur 2 et mon mari prend l’autre mercredi. Vous devriez voir la tête des gens quand on leur dit qu’il reste à la maison avec les filles. Tout le monde à l’air désolé et mon mari passe pour un saint, mené à la baguette par sa femme. J’ai l’immense chance d’avoir un mari qui pense que l’éducation des enfants et les tâches ménagères ça se gère à 2. Je sais c’est rare et je l’apprécie.
    Par contre, les réflexions sur le fait que je suis une mère pas assez dispo pour mes enfants, blablabla…, je l’entends souvent. Et le pire de tout c’est que ces réflexions viennent toujours des autres femmes, pas des hommes. Quand mon aîné a eu 2 ans, on a vécu un moment très difficile avec elle. Verdict de certaines de mes collègues : elle souffre d’une mère trop peu présente. Ben voyons ! Mes filles sont bien dans leurs basket et souffriraient sûrement plus de voir leur mère déprimée au foyer. Ma mère et mes grands-mère ont toujours travaillé. je n’en ai jamais souffert et je trouve au contraire qu’elles m’ont légué un bien bel héritage. Bon j’arrête, je me fais longue là. Bonne journée.

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  25. Sécotine a dit…

    Chouette, un billet livresque ! J’aime me laisser guider, car je redécouvre le plaisir de la lecture après quelques années de désert littéraire. J’ai réussi à aller jusqu’à la fin de « la zone d’inconfort », de Franzen, mais je crois bien que j’ai lu 2 ou 3 autres bouquins entre temps !
    Je m’apprête à laisser mon travail que j’aime pour suivre mon conjoint et réorganiser notre vie à 5 autre part. Etre mère au foyer n’a jamais été un but en soi, mais vu de l’extérieur, cette situation semble naturelle. Aurait t’il fait la même chose pour moi ? Mystère, je crois bien que je ne saurai jamais !!

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  26. DOMINIQUE a dit…

    Bon , après avoir déneigé la voiture, recueilli une amie en détresse, fait déjeuner mon père qui a pris pour la première fois de sa vie un somnifère (il a déliré toute la nuit, parlait fort en dormant, s’est réveillé en vrac, et s’est rendormi à table), recouché mon père, téléphoné à la pharmacienne. Bonne nuit et bonne matinée.
    Le plus : tout est blanc et silencieux, et le canard batifole.
    Donc, ravie de te revoir, Caroline, mine de rien je te voyais aux urgences avec Rose à 41°, un accident de bus, les twins malades tous les deux, les obsèques de la licorne, autrement dit la cata.
    Le grand mot, c’est INDEPENDANCE pour les femmes. Mariage pas mariage, enfants pas enfants, chacune choisit. Mais toujours préserver ses arrières. La génération de ma mère (elle a 80 ans) a vu tant de divorces de la cinquantaine, avec des femmes sans ressources et n’ayant jamais travaillé. Il ne faut pas que ça continue.

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  27. Magali a dit…

    Bonjour
    Je pense qu’avant tou, il s’agit de respecter les choix du couple, choix qui sont fait de valeurs, contraintes, opportunites…
    Chez nous, c’est mon mari qui est a la maison depuis 18 ans, pour prendre soin d’abord de nous 2, puis des enfants apres quelques annees, quand nous avons decide d’en avoir.
    Quand mon mari a demissionne, j’avais un tout petit salaire, mais un boulot dans une boite stable, ce qui n’etait pas son cas.
    C’est un choix de vie qui n’a pas du tout ete compris alors, qui a paru plus comprehensible quand nous avons eu des enfants, mais pour lequel les gens (entourage et +) se sentent toujours fondes a emettre un jugement, donner des conseils.
    Si la situation semble equilibree aux 2, si les sacrifices faits leur semblent a chacun a la hauteur du benefice que tous en retirent, les choix des adultes que nous sommes devraient etre valorises et respectes.
    Le probleme est davantage que rien n’est fait dans notre societe pour que ce choix qui est fait a un moment donne, ne soit pas denigre. En d’autres termes, si notre societe acceptait qu’un individu puisse choisir sa vie et donc choisir de passer du temps avec les siens, puis retourner au boulot, sans que ce soit penalisant pour lui, on aurait fait un grand pas dans la cause de l’egalite. On se bat pour ne pas avoir de « trou » dans son CV, car on risque de perdre sa valeur sur le marche du travail. Quand les recruteurs sauront accepter ces « trous », eur donner de la valeur, quand on comprendra qu’un individu qui a passe du temps a s’occuper des siens n’a pas perdu ses capacite intellectuelles au passage, on sera sur le bon chemin.

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  28. Loop of Kurland a dit…

    De l’eau de rose tournée, donc.

    Hier j’écoutais la radio, un reportage sur un monsieur qui a lancé en RP « mari bricoleur », un service à la personne qui permet de faire appel à un bricoleur pour toutes ces choses pour lesquelles les autres ne se déplacent pas forcément. Le monsieur disait qu’il avait aussi des hommes dans sa clientèle. A noter qu’il y a aussi les systèmes de sel qui peuvent, en échange d’autres travaux/services, permettre à toutes ces mamies veuves et ces étudiants incapables de monter leur meuble Ikéa.
    Et donc, le journaliste demandait son avis à je ne sais quelle harpie féministe, qui s’est empressée de vigoureusement dénoncer l’irresponsabilité du monsieur qui, en proposant de cette manière ce type de service, contribuait à véhiculer l’idée que la Femme avait besoin d’un Homme. Salopard, boycott, émasculation en place publique par cisaillement lent avec une bretelle de soutien gorge.

    De mon expérience personnelle, j’ai toujours pu gérer mes relations professionnelles avec les mâles. Quand (rarement) ça a débloqué, le retour à la normale a été très rapide, sans la moindre animosité de part et d’autre.
    En revanche, les relations avec les femmes sont beaucoup plus compliquées, parce qu’elles se sentent menacées dans leur autorité, qu’elles pensent avoir quelque chose de plus à prouver, qu’elles foutent dans les relations de travail des choses qui n’ont pas à y être. Je n’ai jamais eu le moindre problème pour concilier vie familiale et vie professionnelle avec des hommes, le seul critère étant qu’ils ne voient aucune différence dans le résultat de mon boulot. Curieusement, je n’ai jamais bénéficié de la même présomption avec une hiérarchie féminine. Alors je ne sais pas qui est la poule et qui est l’oeuf, mais j’ai constaté dans le passé qu’un truc géré par une femme faisait intervenir des considérations et des flux extraprofessionnels qu’on ne retrouvait pas chez les gestionnaires mâles, et qui n’avait rien à voir avec des contraintes familiales personnelles. Juste avec des trouilles diverses, bien féminines, ou bien féministes (ce ne sont pas les mêmes).

    Je pense que la cause féminine gagnerait beaucoup si femmes et féministes se détendaient un peu.

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  29. lapetitemaison a dit…

    Je plussoie Anne-Laure : mon homme est à la maison tous les soirs à 18 heures et récupère les enfants qui au centre de loisirs qui chez la nounou (je gère le matin). Et selon les impératifs de l’un et l’autre, on module parfois. Et ce depuis la naissance de notre aîné, il y a 5 ans bientôt. Et depuis 5 ans, il passe au pire pour un paresseux (pas enchaîné à son ordi jusqu’à 20 h), voire pour quelqu’un qui manque d’ambition, y compris aux yeux de sa propre mère… Mais il tient, comme moi, à cette organisation qui lui permet de profiter de ses enfants dans la journée. Et j’espère que mes fils s’en souviendront dans 30 ans…

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  30. Onara a dit…

    premier commentaire depuis le temps que je te lis, parce que le sujet du regard sur le travail des femmes me touche beaucoup

    Dans ma famille je passe pour un monstre depuis longtemps parce que je ne suis pas attirée par la grossesse, et que j’ai toujours dit que je préférais adopter

    Aujourd’hui mon choix professionnel (je m’installe comme artisan dans un métier « d’homme ») rend encore plus difficile l’idée même de grossesse car ce n’est pas compatible avec l’exercice de mon métier, et que cesser pendant des mois de travailler me ferait perdre quasi toute ma clientèle

    et mon entourage ne cesse de me rappeler que pour trouver et garder un homme il faudra que je sache prendre sur moi pour ne pas lui faire d’ombre… notamment parce que mon métier implique une certaine force physique et que cela peut indisposer Monsieur de se sentir moins costaud et bricoleur que Madame (déjà vécu)

    et ces remarques viennent de deux types de personnes : les femmes, et le macho débile de service…

    Je viens d’une famille où les femmes travaillent depuis longtemps, ma grand mère avait même un poste avec de vraies responsabilités d’encadrement… alors je ne comprends pas leur réaction, elles m’horripilent même

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  31. La Papote a dit…

    Bon, ben, voilà un cadeau tout trouvé pour ma cops dont c’est l’anniversaire et qui part à New York dans 3 semaines !!!
    Pour moi, je vais tâcher de me le trouver d’occase…

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  32. reine a dit…

    About livres : « Juste après dresseuse d’ours  » un bouquin d’une ex interne généraliste sur ses aventures hospitalières , très drôle (à conseiller à ton frère Caroline!)
    « The Postmistress » pendant la 2ème guerre mondiale , des histoires d’amour d’un côté et de l’autre de l’océan, et de courriers perdus ….pas mal, et je vais démarrer le dernier Belletto .Après je me remettrai à Mankell (le Chinois)et Camilla Lackberg (brrrrr, j’adore)
    About films:hier « Another Happy Day  » film étonnant , famille dysfonctionnelle américaine,sujet plusieurs fois traité, mais là très bien traité. Une surprise :Demi Moore excellente!!

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  33. Kimie (Mots et Emaux) a dit…

    En général, je n’achète jamais les livres encensés par les critiques littéraires ou ceux ayant reçu des prix ronflants, ça m’évite d’être déçue !
    Je me fis plutôt à mon instinct, la magie du papier que l’on touche au hasard d’un rayonnage, les illustrations de couverture, les quelques mots retenus d’un résumé lu en diagonal…
    J
    e note le nom de ce livre dans un coin de ma tête, comme « La Couleur des sentiments » dont tu avais si bien fait l’éloge il y a quelques temps.

    En ce moment, je lis un roman qui doit se dérouler grosso modo une cinquantaine d’années avant « Rien n’est trop beau », et là, on assiste très clairement à une soumission à l’homme, qui va jusqu’à l’abnégation même. Tous les soirs, j’ai du mal à le lâcher, j’éteins la lumière à des heures indécentes ! Il s’agit de « Tess d’Uberville »de Thomas Hardy. J’ai hâte de le finir, et en même temps, non !

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  34. M. de Hamburg a dit…

    Il m’a tout l’air d’être le livre qui a inspiré la série! Est-ce que les producteurs l’ont au moins cité?

    Pour le thème des femmes et de leur place dans la société, vois-tu, je suis encore étudiante, et j’angoisse à mort 🙁
    Je sais pas, c’est comme si DANS TOUS LES CAS quand j’aurai des enfants, je perdrai quelque chose niveau carrière, et respect dans les yeux de celui qui sera mon mari. C’est bizarre de dire ça, mais je suis imprégnée de clichés, M. rentre, et Mme a mis la table… Parce que quand on s’arrête sois-disant pour élever les gosses, on se retrouve en même temps cuisinière, femme de ménage etc et pas que pour les gosses, et tout le monde trouve ça normal.
    Je trouve ça terrible d’angoisser avant même d’être entré dans la vie active. C’est comme une fatalité dans ma tête. Je prie pour être épanouie, sans savoir encore ce qu’il me faudra pour l’être…

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  35. Karine G-s a dit…

    Ton billet et le livre évoqué me font un peu penser à un autre précurseur de la chick lit’, français cette fois « Scarlett si possible » de Katerine Pancol. Acheté à la librairie francophone de Boston durant l’été 88, j’ai pleinement « enjoyé » sa lecture : j’avais 16 ans, des rêves de journalisme plein la tête, je passais l’été aux States et je suivais des cours du soir à la fac. Autant dire que je me suis pleinement reconnue dans ces trois héroïnes mi-ambitieuses, mi-midinettes de 18 ans et dans leurs rêves de lendemains (indépendants) qui chantent.

    Ensuite, j’ai fait des études, été (photo)journaliste, working-girl, puis mère active, puis mère au foyer, puis re-mère-active.
    Je te rejoins pleinement quand tu dis que rien n’est fait pour encourager les mères à s’épanouir en dehors du travail et que grossesse rime parfois avec placard. Chacune de mes 3 grossesse m’a fait perdre une opportunité professionnelle. Je ne le regrette absolument pas, hein, mais je le déplore, et même, ça me met assez en colère parce qu’on n’aurait pas fait ce coup-là à un collègue masculin.
    Je regrette un peu, tout en sachant n’avoir pas vraiment eu le choix, les premières années de mes deux ainés car, excepté quelques instantanés très nets, je ne me souviens pas de les avoir pleinement vécues, pressée que j’étais pas ma vie de superwoman francilienne. C’est aussi la raison pour laquelle je me suis « offert » un petit troisième pour mes 30 ans et que j’ai pris sans regrets un congé parental maximal pour enfin me poser et pouvoir profiter d’eux.
    Mais il est vrai aussi que j’ai été ravie, ensuite, de pouvoir retourner dans le monde du travail. C’était même vital puisque l’Homme et moi avons vu nos routes s’écarter. Âlors oui, comme dit Dominique, INDEPENDANCE reste le maître-mot.
    Ne jamais penser quand on s’arrête de travailler « pour privilégier sa vie de maman » que ça n’est pas grave puisque chéri assure pour deux. Parce que quand chéri s’en va, ou qu’on le quitte, mieux vaut avoir pris soin d’assurer ses arrières.

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  36. reine a dit…

    Et puis about the debate.
    J’ai eu 4 enfants , et j’ai toujours bossé à plein temps, sans être aidée. Aujourd’hui , ils sont adultes , équilibrés et ils ont l’air heureux de vivre, et je me demande sincèrement comment j’ai survécu à tout cette fatigue (ça reste vraiment un mystère, c’est peut être parce que j’ai fat comme je pouvais sur le moment sans trop me poser de questions , en me disant que j’y réfléchirai après ) . Aujourd’hui il n’y a que le chéri et moi à la maison, et c’est un sentiment de liberté incomparable!!!

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  37. Elosyia a dit…

    Ca me rappelle un peu Mad Men ce bouquin.
    Je suis aussi de celles qui se revendiquent féministe et qui en discutent beaucoup avec les gens, parce que j’en ai marre de cette image souvent faussée et extrême de féministes haineuses des hommes et hystériques. Au quotidien, j’essaie d’amener un dialogue là dessus afin que les personnes (hommes ou femmes d’ailleurs) s’interrogent réellement sur le combat féministe et j’en suis très fière. Je remarque aussi qu’à mon niveau, je tente de raisonner autrement car j’ai parfois des raisonnements qui ne sont clairement pas féministes. Quand je m’en aperçois, j’essaie aussi de m’interroger sur pourquoi je pense comme ça. « Soyons le changement que l’on souhaite voir dans le monde » et pour l’avancée des mentalités, je tente de commencer par moi. Pour le livre, je le lirais peut-être car je trouve intéressant d’avoir un instantané de la vie américaine des femmes dans les années 50.
    Bonne journée fraîche, mais ensoleillée à toutes et à tous !

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  38. reine a dit…

    Tout à fait d’accord avec toi….ne jamais arrêter de travailler m’a permis de DECIDER de ma vie personnelle, (divorcer ou pas, dépenser comme je veux…etc) et surtout de faire carrière , et avoir l’assurance (si le système des retraites tient le coup) de ne pas me retrouver pauvre quand je serai vieille!!!

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  39. Ludivine a dit…

    Moi aussi, j’ai été plutôt déçue par le dernier Franzen, sans doute parce que j’avais trop aimé « Les corrections », difficile de tomber une nouvelle fois amoureuse!
    Bonnes lectures!

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  40. Geneviève a dit…

    Tout pareil qu’Isabelle… Je viens de lire ton p’tit bouquin et, si je ne suis pas débarrassée de mes complexes, j’ai vraiment bien ri et ça fait un bien fou…
    Pour l’indépendance financière, je suis compètement d’accord avec toi Caro (et d’autres). Seulement quand il vous arrive des emmerdes majeurs, un divorce 9 mois après avoir pris votre retraite (retraite très « juste » ;-( après avoir eu du temps partiel pour cause d’enfants), c’est TRÈS difficile de retrouver un complément de revenus et TRÈS culpabilisant d’entendre des gens vous recommander de reprendre un travail (à 54 ans).
    Je vivrai avec ma PETITE retraite mais je ne modifierai certainement pas mes choix de vie (changer de région, bosser) pour « accompagner » les choix que mon ex a fait (se barrer, planter sa femme et ses enfants).

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  41. Geneviève a dit…

    C’est mercredi prochain Reine… Hier, j’ai descendu du grenier le fourbi qui lui reste. Je n’en veux pas et je veux qu’il embarque tout ça.
    S’il se demande où mettre tout ça, je répondrai, j’ai des idées 😉

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  42. happy a dit…

    Travailler et avoir des enfants, c’est compliqué, on jongle… même avec un mari compréhensif qui fait la cuisine et étend le linge.
    Et depuis quelques temps, je vois des tas de jeunes femmes qui rêvent de trouver un mari, d’avoir des enfants et d’arrêter de travailler et ça me laisse perplexe.
    Elisabeth Badinter avait écrit qu’elles se fragilisaient en dépendant, comme nos mères, de leur mari. Je l’ai observé plus d’une fois avec mes copines. Quand leur mari a décidé de vivre autrement et ailleurs (1 mariage sur 2 à Paris finit par un divorce !), elles se sont retrouvées sans ressources, avec un cv totalement vide. Rares sont celles qui ont su/pu rebondir.
    J’espère vraiment que ma fille trouvera un job qui la « transporte » et arrivera à gérer tout cela, comme nous le faisons toutes pas si mal finalement.

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  43. verveine a dit…

    Me voilà rassurée, j’ai aussi calé sur le Franzen (et bien avant la 100ème page!) alors que j’avais adoré Les corrections. Et je suis d’accord avec ton analyse: il avait tout pour me plaire mais la magie n’a pas opéré (je ne sais plus qui a dit « un livre, c’est comme un tapis volant, on monte dessus et on s’envole », ben là, le tapis volant est resté au sol).
    Par contre, je viens de finir avec bonheur Un monde parfait de Laura Kashiske dont j’avais également dévoré Les revenants à la rentrée. Un auteur qui décrit aussi très subtilement les limites du rêve américain. (en fait je me demande si tu n’as pas déjà écrit sur elle mais je n’ai pas le courage de replonger dans les archives des derniers mois pour vérifier)

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  44. Cathrine en Norvege a dit…

    Sans deconner tout le monde – y’a pas UNE qui a lu Freedom et aimé??? (Bon j’ai pas lu tous les comms, mais enfin…) Perso, j’ai aimé, il y a un passage quelque part apres la moitie ou ca a ete un peu lourd, mais au total, grande experience. J’aime surtout dans ce livre comment les personnages evoluent, et je me suis rendu compte (tardivement, ayant fait si peu d’analyase litteraire) que les romans que j’aime le plus sont celles ou les protagonistes evoluent au cours du livre et ou cela est bien decrit et place dans une societe donnee (Autres exemples: Kristin Lavransdatter, de Sigrid Undset, et A fine Balance de Rohinton Mistry).

    Pour ce qui est de l’emancipation, j’ai ma goutte a rajouter:
    travaillant ans une banque, je vois tous les ans des cas desesperes ou une femme a) se retrouve sans ressources ou presque, et sans reelle possibilite de trouver un boulot correct apres ou un divorce, ou la mort de son mari ou b) vit mal sa relation conjugale mais ne peut envisager de quitter son mari pour des causes economiques. Et cela en Norvege, le pays ou « toutes » les femmes travaillent et ou il n’y a quasiment pas de chomage.
    Comme quoi, si la vie au foyer peut tres bien etre et agreable et rendre possible une « realisation personnelle » – elle est tout de meme risquee!!!

    Pour la retraite – il y a desormais une possibilite ici de la toucher a partir de 62 ans (plutot que 67) – si on a un solde suffisant pour partager sur 5 ans de plus…Grosse deception sur ma part quand au calcul il s’est avere que pour moi, a moins d’augmenter senciblement mon salaire dans les annees a venir (et pourtant j’ai de quoi vivre) mon solde sera insuffisant…Ouf! Faudra trimer jusqua 67, apparament, a moins d’heriter ce que je n’espere pas trop, quoi…

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  45. Geneviève a dit…

    Oui, et j’assume. J’ai travaillé plus de 30 ans, j’étais instit’ (je pouvais donc faire valoir mes « droits » à la retraite au bout de 15 ans…) J’ai donc travaillé 30 ans pour l’éducation nationale, j’ai TOUJOURS été active, j’ai fait « bouillir la marmite » les premières années de notre vie commune pendant que Monsieur passait des thèses diverses et variées.
    J’ai travaillé à mi-temps au moment de la naissance de mes jumeaux (l’aîné avait 3 ans) puis plein-temps puis, enfin, du mi-temps POUR MOI.
    Cela m’a permis de continuer à aimer mon boulot jusqu’au bout et d’assumer la fatigue d’une classe maternelle avec 34 enfants (c’est banal dans notre coin).
    Pour que les choses soient claires, ma retraite s’élève (après 30 ans) à la coquette somme de 1064 € (je dis ça pour les gens qui pensent que les fonctionnaires sont des flemmards à qui on paye une retraite au bout de quelques années d’un vague boulot).
    DONC:
    -J’ai toujours été active et indépendante d’un mec.
    -J’ai eu 3 enfants
    -Je continue (c’est le pire) de me justifier d’être en retraite.

    Je vous assure (et je vous rassure): je ne passe pas mes journées assise devant une cheminée en sortant juste à l’heure du scrabble avec un groupe de viellards cacochymes.

    Je ne chercherai pas à réintégrer l’Educ. Nat. qui pallie aux suppressions massives de postes en allant rechercher les retraités pour leur accorder des petits compléments par-ci, par-là. C’est une question de choix POLITIQUE.
    De la même façon, je n’irai pas « piquer » un boulot alimentaire pour un jeune au chômage
    Je vis donc avec cette retraite…

    J’arrête aussi mon… blablabla justificatif

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  46. aNOnymous a dit…

    Chère Caro, comme tu le vois peut-être pour une fois je commente sous un autre pseudo.

    Je me suis battue pour garder mon poste (pendant 2 ans 1/2) à cause d’un employeur-voyou, comprendre un de ceux qui ne veut pas voir fleurir les congés parentaux à mi-temps chez ses cadres (dans mon métier, comme dans beaucoup, un cadre à mi-temps n’est pas rentable…)

    Quelque part j’ai vu mes efforts payer, mon employeur (une grosse société qui vend des vêtements pour toute la famille) m’a proposé une somme correcte (quelques dizaines de milliers d’euros) pour que je quitte ses rangs avant le jugement du bureau de prud’hommes (peur de la mauvaise pub? Peu d’être lourdement condamnée?).
    Ce qui me rend fière c’est que la prochaine fois avant de faire ch*** une nana à mi-temps parental ils y réfléchiront à deux fois!

    Je précise j’ai vu 2 avocats puis j’ai choisi UNE avocate, une hargneuse et bien chevronnée! Quand on peut on DOIT se battre. Je me suis battue pour moi mais aussi pour les autres qui ne peuvent pas le faire (manque d’argent, de temps, de compréhension familiale) mais qui ne méritent pas plus que moi d’être maltraitées au travail…

    PS: J’aurai aimé aller jusqu’au bout de la procédure pour bien les pourrir mais je suis à bout de fatigue…

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  47. DOMINIQUE a dit…

    Oui, parce que l’indépendance permet d’avoir une autre relation dans le couple, aussi bête que cela paraisse. Il n’y a plus de « chef de famille », de lien entre le fric et les sentiments. Certains hommes ne l’admettent d’ailleurs pas. D’autres en profitent pour se carapater, d’autres encore trouvent ça normal (la minorité).
    Pour en revenir à la génération précédente (enfin, celle qui m’a précédée, il y en a pour lesquelles je suis de la génération précédente, ça y est, tout le monde suit ?), mon père un jour m’a posé une question d’un autre temps « et comment fait-elle, Jane Birkin, maintenant que Gainsbourg est mort ? ». Je lui ai vaguement répondu que pour elle tout allait bien.
    Sans insister, cela n’aurait servi à rien.
    Les clichés ont la vie dure, et d’après les coms que j’ai lus, même pour la génération des trentenaires.

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  48. Sophie a dit…

    Mon premier commentaire car ce sujet me parle….
    J’ai 29 ans.
    Suite à la mutation de mon conjoint (pour quitter Paris), au fait que j’étais enceinte à ce moment la, je n’ai pas pu être muté, j’ai donc démissionné.
    Mon fils a 21 mois et je ne retravaille toujours pas (pour des raisons de santé qui m’en empêche mais qui ne change rien au fait que mes droits au chômage s’arrêtent en octobre et que si ma santé ne s’améliore pas je ne pourrais toujours pas travaillé enfin ceci est un autre sujet..).
    Et je suis tiraillée…. mon conjoint n’est pas un macho mais a été élevé dans ce contexte, il n’a jamais vu son père faire quoi que ce soit à la maison ni s’occuper de ses enfants…
    Mon conjoint s’occupe de notre fils et de la maison et ça choque ses parents et d’autres (qu’est ce que je peux bien faire à la maison alors!!?? Me soigner peut être!!!).
    Moi je suis heureuse avec mon fils mais je ne me sens pas valorisé… Pourquoi? Parce que être une femme au foyer ne me convient pas! Par la j’entends que si j’adore être avec mon fils à la maison et que pour être honnête mon travail ne me manque pas du tout!!! Tout le monde me voit comme la femme de ménage, la cuisinière, etc. Mes amiEs ne comprennent pas et moi qui pourrait être totalement heureuse je n’assume pas…..
    Ce n’est pas ma situation qui me gène mais le regard que l’on porte sur moi. Oui des femmes se sont battues pour travailler mais est-ce pour autant que celles qui le désirent ne peuvent pas « rester chez elles »?
    Du coup j’ai fais long désolée…

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  49. Cathinou @ anne laure et la petite maison a dit…

    Pour certains, un peu jaloux (?) on a tout faux quoi qu’on fasse donc mieux vaut fermer ses oreilles, garder le cap et SURTOUT se faire confiance car : mère au foyer ? tu les étouffes. Mère surbookée ? ils « souffrent » d’un manque de présence,attention cette réflexion n’ayant cours QUE quand c’est la mère qui travaille, car le père c’est NORMAL qu’il soit jamais là hein….. Père dispo certains mercredis ? Ben dis donc sa femme l’a bien dressé çui là . Père se mettant en dispo professionnelle ou bien démissionnant pour rester au foyer avec les enfants : « il est au chômage » ?(les voisins, la concierge……)ou « il est dingue, sa carrière est foutue »(ses collègues secrètement ravis) . Il a n’a aucune ambition(sa mère). Qu’est ce qu’on a fait pour avoir un fils paresseux (son père ) ou bien : «j’me disais aussi, je pensais bien qu’il avait un côté efféminé » (le pompon). Père souvent présent aux sorties de classes : « il est au chômage » ? « sa femme l’a quitté » ? « il est veuf » ? (c’est du vécu). Et fort curieusement ces considérations sont, très très souvent émises par des femmes.
    Savoir aussi qu’une femme sera facilement mise au placard après un congé mais un homme NON. Curieux n’est-il pas ? :))

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  50. Banane a dit…

    :o)
    Je trouve ça bien, d’assumer ses choix, même si ça doit être plus compliqué quand il faut assumer seule ce qui fut aussi un choix de couple (enfin, j’imagine que les décisions passées furent prises ensemble, pour un présent et un avenir communs).
    Et ça ne m’étonne pas que les gens se posent des questions sur ces choix, parce qu’on a du mal avec ce qui ne correspond pas à notre modèle personnel.

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  51. Loop of Kurland a dit…

    Ne me crie pas dessus, Geneviève. J’ai juste pensé que c’était une coquille, te pensant sincèrement, mais à tort manifestement, plus âgée.

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  52. Magali a dit…

    Mon mari a eu droit aux « amis » qui buggent : « Mais a part ca, tu fais quoi ? »
    J’ai eu droit a : « Il ne faut pas qu’un homme soit desoeuvre comme ca, il va aller voir ailleurs » ou la variante « Laisser un homme s’occuper de la maison et des enfants, c’est risque, il va te tromper avec une mere de famille rencontree a la sortie de l’ecole » ou encore, depuis qu’on vit dans un pays de l’Est aux femmes sculpturales : « tu n’as pas peur de le laisser avec la femme de menage ? »

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  53. Armalite a dit…

    De tous vos commentaires, ce qu’il ressort (et je m’étais déjà fait cette réflexion), c’est qu’une femme ne PEUT PAS gagner. Jamais. Pas d’enfants? Tu es une égoïste. Un seul enfant? Il va s’ennuyer sans frères et soeurs. Deux enfants? Tu es d’une banalité affligeante. Trois enfants? Ouh là là, tu vas galérer avec ta famille nombreuse. Quatre enfants ou plus? Tu es inconsciente ou folle. Mère au foyer? Pas très épanouissant, non, et puis risqué financièrement. Working girl? Tes enfants souffrent forcément de ton absence. Etc, etc. Ce qui m’attriste le plus, c’est que souvent, ce sont les autres femmes qui portent ce genre de jugement. Est-ce qu’on ne pourrait pas cesser de se critiquer les unes les autres? Ce serait déjà un bon début…

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  54. Geneviève a dit…

    Excuse moi… C’est vrai je crie (en écrivant, un comble).
    @ Banane: oui, c’était une décision commune et heureusement que j’ai mauvais caractère, ça m’aide à assumer la suite toute seule.

    @… pas mal d’autres: je suis assez d’accord pour regretter que ces « jugements » ou commentaires ou conseils viennent de femmes (ou de gens commes mon ex beau-père, 85 ans).

    Pour « le mari bricoleur » (bien ou mal jugé), j’ajoute qu’en plus des enfants fabriqués ensemble, du boulot très investi… nous avons retapé ou construit avec nos 4 mains, 2 maisons… dont cette maison que je quitte en juin par OBLIGATION.

    Je retourne à mes cartons.

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  55. Marion D1 a dit…

    Dans le bouquin « Mad Men, un art de vivre » (qui décortique la série), « Rien n’est trop beau » est cité comme source d’inspiration 😉
    Je suis en plein dedans, et même si j’ai du mal à lire régulièrement en ce moment, je vais m’y remettre dès ce soir, merci Caro!

    Dalton #1

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  56. Loop of Kurland a dit…

    C’est quand même inouï Geneviève que ton mari continue à t’emmerder autant qu’il est parti depuis un moment maintenant (combien, un an? Deux?) et surtout qu’il a refait sa vie! Normalement il aurait déjà dû tourner la page, tu ne crois pas?

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  57. caro69 a dit…

    Rassurée de ne pas être la seule à avoir acheté Freedom car histoire alléchante mais beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Je crois qu’il va prendre la poussière sur la table de nuit !
    Je vais tenter celui-là ! Sur tes conseils, j’avais acheté Le mec de la tombe…. j’ai adoré et depuis j’ai acheté tous les livres de K Mazetti.

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  58. Marine92 a dit…

    Je n’ai pas eu le temps de voir si nous étions nombreuses dans les commentaires, mais j’ai fait comme toi, j’ai lâché « Freedom ».

    Au vu des critiques je l’ai acheté, et je me suis tellement emmerdée aussi que j’ai laissé tombé. Certes c’est pas mal écrit, pas mal disséqué mais quoi? RIEN!
    Je l’ai filé à ma mère qui manque un peu de temps en ce moment, mais je pense que je n’ai pas réussi à la motiver hin hin
    je note celui que tu indiques pour le prochain.
    Actuellement je lis une merveille

    L’ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon, c’est très bien écrit, original (L’espagne des années 40-50) et le héros du livre est un « livre ». c’est passionnant !

    http://www.amazon.fr/Lombre-vent-Carlos-Ruiz-Zafón/dp/2253114863/ref=pd_sim_b_1

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  59. Cathinou à Magali a dit…

    Ah oui tiens je l’avais oubliée celle là : « Laisser un homme s’occuper des enfants c’est risqué! t’as pas peur qu’il te trompe avec une mère de famille rencontrée a la sortie de classe ?  » OUi j’y ai eu droit aussi:)))

    Répondre
  60. marje a dit…

    Merci pour tes encouragements et j’apprécie le commentaire de Reine qui dir qu’il ne faut pas penser à la fatigue. Elle me donne espoir en me disant qu’un jour je vais me sentir de nouveau libre ! La morve arrive chez moi : j’en tremble ! Bonne nuit

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  61. Leslie a dit…

    C’est fou! Je viens de finir ce bouquin! (et quand je dis que je viens de le finir: c’était tout à l’heure dans le RER en rentrant!) je te rejoins tout à fait sur son analyse. Ce qui est intéressant je trouve c’est qu’il ait été écrit dans les années 50, et donc par une femme contemporaine de cette société où les femmes ont commencées à s’émanciper et à exister en tant qu’être à part entière. (Même s’il est vrai que toutes ces femmes restent un peu focalisées sur la quête du mâle… Caroline s’en tire plutôt bien je trouve.)

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  62. Geneviève a dit…

    Il est parti il y a un an 1/2 (il y aura… le 13…). Nous avons « liquidé la communauté », signé un compromis de vente, divorcé en 15 mois (fin novembre). C’est TRÈS rapide (après 32 ans…).
    Il m’emmerde (bien que l’on ne se voit pas) parce qu’il n’a rien assumé, lui. Il est dans le déni total de la réalité qui nous attend, moi et les enfants (enfin les jumeaux qui sont encore étudiants). Il m’emmerde parce qu’il présente toujours les choses à son avantage et qu’il est plein de mépris quand il n’est pas indifférent. Il m’emmerde quand il donne des conseils à la c*n aux enfants sans écouter ce qu’ils disent, ce qu’ils veulent.
    Je peux écrire des pages et des pages, ça n’avancerait à rien…
    Donc mercredi prochain, il vient prendre des affaires, des meubles et il me laisse encore des trucs alors que j’avais donné une « date butoir ». Je ne peux rien y faire, je refuse de démonter des meubles à sa place, de bosser pour lui.
    Il est parti loger chez son plan B maintenant que nous sommes divorcés. Je n’ai pas encore trouvé de solution logement pour moi et mes moyens sont … limites.
    Alors, oui, je lui en veux… et même plus que ça.

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  63. Armalite a dit…

    Geneviève, je trouve ça terrible ce que tu racontes, piétiner ainsi toute une vie ensemble. Une de mes amies, 40 ans dont la moitié avec son mec, 2 enfants de 13 et 9 ans, s’est fait mettre à la porte du jour au lendemain (la maison était un héritage à lui). Bien sûr il y avait une autre femme là-dessous, que son ex a très vite installée chez eux en demandant aux enfants de garder le silence, puis il a mis la pression à mon amie pour que le divorce se fasse au plus vite et il s’est mis à manipuler les gamins d’une manière assez ignoble. Mon amie était tellement stressée bien qu’essayant de prendre sur elle, qu’elle a fait un infarctus avant la Noël et elle a bien failli y rester.
    Alors, que l’on puisse avoir envie de quitter son conjoint pour une raison X ou Y, je peux le comprendre. Mais qu’on manque ainsi du respect le plus basique envers quelqu’un avec qui on a partagé tant d’années et fait des enfants, ça, je ne peux pas le concevoir. Et quand celui qui part révèle un visage pareil, il faut non seulement faire le deuil des années que l’on pensait passer encore avec lui (votre avenir commun) mais aussi, quelque part, des années que l’on a passé ensemble: si on s’est trompée à ce point sur lui, n’a-t-on pas vécu avec un(e) étranger durant tout ce temps?

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  64. Anne la belge @Geneviève et a dit…

    Armalite, tes dernières phrases sont d’une vérité déchirante. Oui, c’est ce que l’on se dit…Mais quand je me pose des questions sur ce qui semblait un amour si grand et oh combien partagé pendant 20 ans, je me force à penser à autre chose. Pour ne pas sombrer dans le désespoir et/ou dans la folie.

    Geneviève, nous sommes soeurs de galère. Comme je comprends ce que tu vis, tu ne peux pas savoir… plein de pensées très douces et consolantes pour toi…
    Et oui, il arrive que l’on se fasse quitter car il vous trompait avec une autre, qu’il parte refaire sa vie avec elle et se dise « tellement heureux » mais qu’il vous empoisonne la vie pendant…6 ans en ce qui me concerne. Cela fait 2 ans qu’il n’a plus aucun recours en justice, donc qu’il me laisse tranquille, mais j’ai encore peur quand je rentre du boulot et que je relève mon courrier, de voir une annonce de procès, d’appel, de demande pour que soit reconnue « son obligation à me quitter vu mes torts » (ont suivi les pseudo-témoignages de toute sa famille -des malades- sur ma méchanceté, mes colères, mes pauvres enfants pas nourris, pas soignés, malheureux à cause de leur mère…toutes choses qui ont fait hurler de rire les amis qui me connaissaient, mais pas moi, cela m’a brisé la grandeur de sa haine envers moi)
    Mon avocate n’avait jamais vu ça, elle disait que d’habitude ce sont éventuellement les délaissés qui harcèlent de cette façon.
    A mon travail, il y a pas mal de psychologues et ceux qui connaissent mon histoire me disent qu’il devait encore m’aimer pas mal pour vouloir ainsi rester dans ma vie malgré tout. Je ne sais pas ce qu’il en est (et maintenant je m’en fous), mais alors j’aurais payé cher pour qu’il m’oublie!

    Courage donc Geneviève, dis-toi pour t’aider qu’en ce qui te concerne, cela ne peut pas durer aussi longtemps. C’est moi qui ait le record et je le garde, je ne le souhaite à personne… Et puis je suis très égoîste, c’est MON record et je le garde. Tu es d’accord?

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  65. Anne la belge @ Geneviève a dit…

    ..et juste pour ne pas désespérer dans les chaumières et pour donner un rayon de soleil à Geneviève :

    L’aboutissement heureux de tout ça :
    J’ai travaillé une seule année après mes études, puis, décision mûrie, réfléchie, prise à 2 : je suis devenue femme au foyer. 15 ans après, il est parti du jour au lendemain, en ne laissant presque rien financièrement pour ma fille et pour moi (jusqu’à ce que je trouve un boulot). J’ai retrouvé un travail, repris des études en même temps pour le garder. Il a réussi, à force d’appel du 1er jugement, et malgré qu’il a un salaire presque le double du mien (bin oui il a su évoluer dans son boulot, j’assumais tout le quoditien…)à ne rien payer pour sa fille qu’il ne voit plus depuis 5 ans…

    Et bien donc, il y a quelque mois, j’ai vécu, après 8 années de bataille et de chagrin, un des plus grand bonheur de ma vie à la remise du diplôme de master de ma fille à moi: j’ai réussi à les lui payer toute seule, ses études à l’univ. Et je te dis tout : à ma grande honte, il y a eu une dame plutôt ronde, assise au milieu de l’auditoire où avait lieu la proclamation des résultats, avec plein de parents autour et les profs et le recteur en face, qui s’est mise à pleurer sans pouvoir s’arrêter quand elle a entendu le nom de sa fille et son magnifique résultat. C’était moi. De bonheur et de soulagement. On y était arrivée, elle et moi.
    Depuis, quand la vie est grise, le boulot trop dur ou ma santé encore plus défaillante, je pense à ce moment et je souris toute seule. Même si j’ai honte de « m’être donnée en spectacle » comme dirait ma mère.

    Je te souhaite des moments aussi beaux (t’es pas forcée de pleurer à ce moment-là hein, une ça suffit. Bien que si tu veux, tu peux, mais de joie seulement)

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  66. Karine de Toulouse a dit…

    Alors moi,je suis mère au foyer.
    J’ai fait beaucoup de boulots avant (et des études aussi !), j’ai eu des postes à responsabilités et d’autres moins… j’étais contente tout le temps, mais pas longtemps, c’est pour ça que j’ai changé souvent.
    Et puis quand mon n°1 est né, je me suis arrété de travailler. Et j’ai pris mon pied. J’ai rajouté quelques engagements associatifs et je faisais plein de trucs avec mon gamin, que je trilballait partout… même pour suivre son père en tournée (régisseur de compagnies de théâtre), et puis est née une petite fille et puis une autre : 3 enfants en moins de 5 ans ! Et j’adore… la « logistique » familiale m’éclate : je suis tout le temps débordée, c’est le souk chez nous, mais c’est ça qui me fait rire !
    Je ne suis pas « fière » d’être mère au foyer… comme je n’étais pas « fière » de travailler, mais je suis heureuse, maintenant comme avant, de faire ce qui me plaît sans me soucier des remarques (parce que oui, si on reproche aux mères qui travaillent de ne pas être assez présentes auprès de leurs enfants, on reproche à celles qui restent à la maison d’être trop présentes, de ne pas les rendre autonomes !)
    Je n’ai pas d’angoisse à vivre avec les petits revenus irréguliers (merci le statut d’intermittent !) de mon mari (d’ailleurs je dis mari alors qu’on est juste pacsé…)et je n’ai pas de gène à lui refiler toute la marmaille quand il est là pour allez au cinoch (ou rester glander au lit, ou sortir avec des copines…).
    Je sais que je retournerai travailler un jour… quand les enfants seront un peu plus grands et que je m’ennuirai à la maison.
    Pour moi, le féminisme c’est d’assumer ce qu’on a envie d’être… être au « service » des enfants ou d’un patron (ou d’un banquier !), je ne sais pas ce qui rend plus libre. Mais je crois très sincèrement que d’avoir le droit de faire des choix en fonction de ses envies c’est ce qui donne le plus confiance en soi.
    Et ça, pour moi, ça n’a pas de prix.
    Ceci étant dit, je ne fais pas toujours ce que je veux dans la vie… parce que si ça ne tenait qu’à moi, des enfants, y’en aurait encore… mais là, le papa, il trouve qu’il est déjà bien assez comblé comme ça !!!

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  67. Geneviève a dit…

    Anne la belge, merci pour tes paroles… Je n’arrive pas à exprimer cela: bien sûr que l’on continue à être « habitée » par la personne avec qui on a partagé tant de choses. Bien sûr que l’on est touchée, meurtrie par ces aspects… matériels quelquefois; on est culpabilisée aussi quand certains amis pourtant conseillent de « tourner la page », te disent que … « tu t’es trompée… tu étais aveugle ou quoi ? »
    Je te laisse ton « record » en t’embrassant bien fort. Mes enfants sont grands, proches de moi. Ils les a vus 2 fois (ensemble ou séparément) depuis 1 an 1/2. Il semble que cela lui suffise. Il envoie des messages ou téléphone (rarement)pour distiller conseils à la noix ou pour reporter l’ombre de la petite culpabilité qui pourrait l’effleurer.
    Mais ça ira mieux, c’est obligé.

    Merci à TOUTES pour votre écoute ici.

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  68. Geneviève a dit…

    Merci Armalite. Paradoxalement, son « goût » pour piétiner les années passées ensemble me pousse à réagir, avancer… J’essaie de ne pas me sentir coupable bien qu’il s’y emploie. Quelquefois jarrive, d’autres fois, non.
    J’essaie surtout de comprendre son « fonctionnement » (ou son dysfonctionnement d’ailleurs).

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  69. sabineKinouk a dit…

    Ce post est super, son contenu et tous les comentaires, quelle richesse! Je le lis et le relis donc je crois que je viens me le garder de côté pour les jours où les doutes me submergent, ce qui arrive de plus en plus souvent. Merci beaucoup madame Caroline

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  70. nathalie a dit…

    Si moi ! j’ai adoré Freedom, tellement que je me suis jetée sur Les corrections que j’ai adoré aussi mais je n’ai aucun talent pour dire pourquoi …

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  71. Anne la belge a dit…

    Karine, tu décris précisément ce que j’ai ressenti et les raisons pour lequelles j’avais choisi d’être mère au foyer. Et je m’y suis éclatée, et j’ai savouré ces moments. Tout comme je pouvais comprendre les femmes, qui pouvant se le permettre financièrement, choisissent de travailler à l’extérieur. Chacun son libre choix et respect pour toutes.

    Je trouve seulement dommage que ma fille ne pourra pas faire éventuellement ce choix plus tard car la situation d’angoisse de l’avenir dans laquelle nous nous sommes retrouvées (j’avais librement renoncé à mes droits de chômage dès le départ et naïvement je croyais pouvoir me réinscrire -que nenni-, donc aucun revenu en attendant un nouveau travail inespéré) l’a tellement marquée qu’elle a une peur bleue de manquer d’argent, la crise économique n’arrangeant rien.
    C’est triste l’insouciance qu’elle n’a plus eue dès 14 ans parce que son père n’a pas assumé son départ, malgré les conversations que nous avions au sujet d’une éventuelle rupture et ma position de femme au foyer. Mais c’est un autre sujet.
    Ce qui est capital, c’est de ne pas considérer une femme au foyer comme une femme ayant subitement perdu ses capacités intellectuelles de par son statut. Rien de plus vexant de se retrouver lors d’un dîner entourée de gens qui ont la même formation que vous et votre compagnon, mais qui vous nient complètement comme si d’être à la maison vous avait grillé les neurones (du vécu, et plus d’une fois)

    Geneviève, l’important, c’est de pouvoir marcher la tête haute je trouve. Pouvoir se dire : je ne suis pas parfaite, mais dans cette histoire, le nul ce n’est pas moi et je peux me regarder dans un miroir sans avoir honte.
    Haut les coeurs!

    Caroline, encore une fois, mille mercis de nous permettre, par tes articles si interpellants, ces échanges riches et chaleureux.

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  72. The speculoos mum a dit…

    Ouh, j aime bcp bcp bcp ce billet!
    Etant moi mm mere au foyer… aux usa 😉
    Je vis dans un etat recule du centre , mais ici etre maman au foyer c ets la norme! Pour moi c est pour qq annees, c est transitoire et j aime voir ca comme une chance de passer qq annees avec mes tous petits speculoos! Mais est ce epanouissant? Non, pas pour moi!
    Eviedemment je ne connais le monde du travail que de l exterieur, mais ici RIEN n est fait pour permettre aux mamans d etre epanouies au boulot, pour les mettre sur un pied d egalite! Les garderies, creches, ect. sont hors de prix (mais vraiment) et l ecole ne commence qu a 5 ans. Donc c est souvent plus avantageux de ne pas travailler avec des enfants en bas-age. Il y a tres peu de conges donc on ne voit que tres peu ses enfants si on travaille…. La vie est cher! Rien n est avantageux ici en fait! Ok je suis dans un mauvais jour! 😉
    A oui aussi, il y a plein de mormons, donc la vie consiste a se reproduire a l infini… Ahhhh sortez moi d ici!
    Bref merci pour l idee bouquin Caro!

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  73. aurélie a dit…

    Ah, moi aussi je cale bien sur Freedom : presqu’un mois que tous les soirs je m’y colle, un vrai pensum… Merci de rétablir la vérité !

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  74. Mannick a dit…

    Je suis plongée en plein dedans justement ! au passage de l’avortement justement… très édifiant… oui il y a du Mad Men dedans, j’irai même parfois jusqu’à penser que les scénaristes auraient pu s’en inspirer.

    J’ai envie de prendre « le petit ami » de la petite April et de le secouer comme un prunier, de le baffer comme il le mérite, je trouve ce chapitre très représentatif de cette époque, mais comme tu le dis si bien… 50-60 ans après, on en est où ???

    En tout cas, même si ce n’est pas de la littérature haut de gamme, je le dévore comme un muffin (ou tout autre truc sympa à manger), car malgré mes 53 balais, ces jeunes femmes m’ont interpellée !

    Donc ton billet est parfait… comme toujours !

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  75. la godiche a dit…

    J’ai lu aussi « Le groupe » il y a heu… tant de temps que ça ? Et moi aussi j’avais adoré, avec mes copines de lycée on s’appelait comme ça, le « groupe »… Souvenirs souvenirs… A l’époque j’avais lu aussi « Sheila Levine est morte et vit à NY » dont Caroline a déjà parlé, début de mes amours livresques pour New York…

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