Samedi, on fêtait le passage à Paris d'un ami parti vivre à l'autre bout de la terre, emmenant avec lui toute sa petite famille. Au pied levé, on avait appelé les copains pour une bouffe plus ou moins improvisée (à savoir que même notre mariage avait un côté improvisé à vrai dire, donc en réalité, rien n'est jamais vraiment préparé chez moi en matière de réception).
On était sept et autant d'enfants, de 3 mois à 10 ans. Un gros bordel dans notre appartement parisien qui bien que plutôt grand est malgré tout toujours trop petit quand 14 personnes doivent y trouver une place. Ce qui pour ma part ne m'a pas dérangée, je loge en général dans ces cas là dans la cuisine, une clope et/ou une coupe à la main et un vague plat à surveiller.
A bien y réfléchir, dans les appartements parisiens ce qui devrait toujours être plus grand c'est la cuisine, the place to be à la moindre fête. On peut dire ce qu'on veut, les fumeurs sont des leaders.
Pardon.
Il y avait donc du bruit, des pleurs, des cris, des rires, Kirikou en bruit de fond qu'aucun des enfants pour lesquels on l'avait mis – dans l'espoir de les canaliser – ne regardait mais que personne ne songeait à éteindre. Il y avait une pizza surgelée pour les kids qui avait attaché à la grille du four ("c'est pas grave on dirait des lasagnes", ont assuré les grands, de bonne composition), une côte de boeuf qui n'en finissait pas de cuire au point d'être à deux doigts de l'être trop. Cuite. Les patates quant à elles, avaient beau rissoler depuis 18h, manquaient de fondant. A croire qu'elles avaient décidé de m'emmerder.
Je crois pouvoir affirmer que pendant cette soirée, aucune conversation n'a pu être tenue plus de 17 secondes (à peu près le temps qu'il faut à des petites filles de 2 ans pour trouver une nouvelle idée de connerie ou une raison de s'écharper) et que la qualité réelle du repas n'était pas supérieure à celle d'un resto U. (Exceptés la salade, les cookies et le fondant au chocolat mais qui n'étaient pas de moi) (je n'en tire aucune conclusion mais c'est étonnant comme mes amies, lorsque je lance les invitations, tiennent absolument à apporter une partie du repas) (je veux dire, elles insistent vraiment).
Il manquait en permanence un couvert sur la table et on avait oublié d'acheter du pain. Ce qui s'est avéré moyennement grave, vu que le reblochon avait pris un coup de vieux qui le rendait assez peu mangeable.
La benjamine du groupe, 12 semaines au compteur, qui normalement ne fait jamais d'histoires pour dormir, a choisi ce soir là pour le lancement officiel de la fameuse angoisse de la nuit qui tombe. Elle est passée de bras en bras, le temps que sa maman puisse avaler trois bouchées.
Une soirée comme tant d'autres chez nous, en somme, dont on ne peut pas vraiment dire si elle était réussie ou complètement ratée. Pourtant, à un moment, je nous ai regardés, tous, comme si le temps d'un battement de cils, je me trouvais au dessus, à observer cet étrange ballet, ces verres rattrapés juste avant qu'ils ne touchent le sol, les larmes d'un bambin pour une sombre histoire de doudou pas prêté séchées à grand coup de moelleux au chocolat, une tresse tirée subrepticement, pas vu pas pris, une accolade virile mais qui voulait dire tu m'as manqué, des aveux soufflés entre deux portes sur la difficulté de tout gérer, des verres passant de main en main, le tout rythmé par les calvalcades des enfants dans les escaliers.
Je nous voyais, donc, beaux et fragiles, sereins ce soir là mais inquiets demain, à moins que ce ne soit le contraire. Je me suis dit que je n'ignorais rien ou presque des secrets de chacun et qu'eux savaient tout ou presque des miens. Les bébés qui mettent du temps à venir, ceux qui sont arrivés trop vite, les plans sociaux qui font chier, les examens médicaux qui parfois ne donnent pas de bonnes nouvelles, les envies de vivre ailleurs, les décisions de changer de vie en passe d'être prises. Rien n'en serait dit ce soir là ou brièvement, mais l'essentiel était que les uns et les autres, nous nous en soucions.
Juste avant de redescendre de mon nuage et de regagner la bruyante assemblée, j'ai eu cette dernière pensée. J'étais à ma place, là tout de suite. Ces joyeux drilles étaient mon noyau dur. Il en manquait quelques uns, deux en l'occurence qui n'avaient pu faire le chemin, un peu plus, même, parce que le noyau a de belles ramifications à Lyon ou Bordeaux. Mais voilà, dans cet appartement chamboulé, il y avait ceux dont l'amitié est le meilleur des garde fous.
J'écrivais la semaine dernière que j'enviais ceux qui savent qu'ils sont au bon endroit. Samedi, j'avais pour ma part consicence d'être avec les bonnes personnes.
Ah comme je me reconnais là… Merci comme d’hab. Et belle semaine à toi !
PS au Tél je suis tjs… Dans la cuisine !
je ne me retrouvai pas vraiment dans ton billet de la semaine dernière. Le bon endroit…? par contre là complètement ! tous ces moments précieux ! ces gens précieux !
Aaahhh !!! mais j’ai tout compris !!! Caro un peu fée un peu sorcière !! qui observe cet étrange « balai » !!
allez sans rancune, écrire un si long billet après une telle soirée, merci de nous le faire partager 
Ben voilà… J’ai les yeux qui piquent…
Pareil hier.
J’avais un boulot monstrueux, des copies à corriger, des cours à préparer. Mais quand ma belle-soeur m’a paru si désespérée parce la maison dans laquelle elle emménageait samedi était dans un état lamentable, j’ai pris mes gamins dont le numéro 2 avait vomi dans son lit dans la nuit, mon courage à deux mains et je suis allée faire du ménage pendant le déménagement. Numéro deux agonisait dans la voiture au soleil pendant ce temps là, avec sa soeur qui faisait des aller-retour et les hommes qui déchargeaient les camions.
On a bu, on a dormi, les enfants se sont réveillés à 6h30 et on a recommencé à monter des meubles, nettoyer des trucs et en ranger d’autres en discutant de ce qu’ils vont pouvoir faire de cette maison.
Hier soir, j’étais cuite, j’ai pas corrigé mes copies, je suis déjà à la bourre pour ma semaine, mais j’aurais pas voulu faire autrement.
Jolie texte, très émouvant..comme Geneviève j’ai les yeux qui piquent..
Bon lundi..
Veinarde, y a bien longtemps que j’ai pas eu ce sentiment, cette impression…
Un jour peut être reviendra t elle, peut être pas…
Trop de temps aura passé, trop d’emmerdes et trop de soirées avortées à cause d’une saleté de maladie de l’autre qui fait fuir même les plus résistants des potes, qui ne me donne plus envie de préparer un truc parce que tu sais jamais comment ça va se passer et qu’à chaque fois que t’as essayé en te disant que ça va aller cette fois ci la période est favorable ça se termine en catastrophe, parce que cette angoisse du foirage absolu reste tapie au fond et t’empêche d’en profiter vraiment même quand ça se passe à peu près correctement…
Bref ce genre d’impression je ne l’ai plus eu avec ma famille proche à mes cotés depuis plus de 7 ans, je l’ai eu parfois de façon fugace alors que j’étais seule avec mon noyau ou de nouveaux amis mais il manque mon autre moitié et ça n’a pas le même gout…
Profites en chaque fois que t’en trouve un de ces diamants de l’amitié, je t’envie un peu sur ce coup
J’ai déjà éprouvé cette sensation à de nombreuses reprises. Comme une évidence!
Mais c’est bien d’en être consciente je trouve (et de le leur dire encore plus!)
Ces moments sont rares, il faut en profiter, et en te lisant je me suis rappelée ceux que j’ai vécus aussi, quand je prenais 2 pas de recul pour regarder ceux que j’aime rire et manger un truc qui dégouline avec les doigts, parce que c’est vachement mieux et que c’est comme ça qu’on est heureux.
Merci pour le frisson du matin.
c’est cette sensation qui nous a fait refaire le chemin inverse il y a 10 ans et revenir près de ceux avec qui on savait qu’on était au bon endroit… même si je me sens souvent bien partout sur la terre, je ne me sens jamais aussi bien qu’avec ce noyau dur d’amis autour de nous… hier même sensation toute la journée et ça c’est magique, merveilleux et ça n’a pas de prix… merci pour ce beau début de semaine
c’est sûrement pour ça qu’on te lit si fidèlement, parce qu’au delà de la blogging working zermating girl, tu es l’amie rêvée, celle sur laquelle on doit pouvoir compter, celle qui a l’oreille et la main tendues…
merci pour ce billet doux comme un bonbon
Tu as su écrire tout ce qu’on peut ressentir dans ce genre de soirée, tous ces moments où on ne refait pas le monde mais on sait qu’on est bien, avec les bonnes personnes.
C’est ce que je ressens aussi avec mon noyau dur d’amis et ma famille proche… et j’ai la chance de pouvoir vivre de tels instants !
Et bravo pour la « pleine conscience », je vois que les exercices zermatiens t’ont réussi ! Oups, ça me fait penser que je n’ai toujours pas fait les miens…
C’est pour cette raison que ma cuisine s’ouvre sur la salle à manger le salon et le bureau et la salle de jeux… en fait c’est qu’une seule pièce. Mais je n’y fume pas…
Ah un groupe d’amis… ce dont j’ai toujours rêvé. Mais j’ai jamais vraiment connu ça… t’as de la chance !
Un joli nuage aux bords un peu flous enveloppe ce billet remarquablement bien écrit, le nuage des pensées, qui fait que l’on peut regarder la scène dans laquelle on est tout en en faisant partie. Une sorte de décalage, le temps de quelques mots intérieurs, et puis la mise au point se fait à nouveau sur l’action, en sortant des pensées on se remet à agir : un peu comme une mise au point d’appareil photo, on voit du flou, et d’un coup on dé-zoome pour revenir au net.
Ta photo reflète très bien ce nuage. Merci Caro.
Très joli billet ! et au fond dans la vie ce qui compte , c’est sa famille et les Amis , les vrais !
Très chouette billet, j’ai découvert ton blog la semaine dernière et je suis ravie de te lire à chaque billet depuis. Lors de soirées entre amis, j’aime prendre du recul à un moment ou un autre, et profiter en observant, en me disant qu’ils comptent beaucoup et que malgré tous les aléas du quotidien, leur présence est une véritable bouffée d’oxygène. Bonne journée!
Très jolies pensées Caro
J’ai souvent cette sensation avec mon noyau dur à moi…
Et hier soir j’ai été voir un ilm que tu aimeras sûrement : il parle d’amitié, d’amour, de vacances et… de plein d’autres choses mais chut. ça s’appelle « Les petits mouchoirs ».
Va le voir entre ami(e)s
Un moment rare, dont il faut se souvenir quand le doute nous assailli…
très belle note
Magnifique description de l’amitié, et je ne peux que reprendre ce qu’a écrit Mona un peu plus haut, oui fonce voir » les Petits Mouchoirs « , tu ne pourras qu’adorer j’en suis sûre. Je l’ai vu vendredi et… je vais y retourner c’est sûr.
Je me retrouve tout à fait dans ton billet.
(sauf pour la caisse de Deutz en arrière plan, mais bon…)
c’est pas la peine d’aller voir « les petits mouchoirs » après ce billet !lol
j’ai adoré ton billet, j’aime ce sentiment d’avoir été là avec vous.
Et ce sentiment aussi que tu as donné un autre éclairage à mon propre week end, je regarde avec encore plus de chaleur ce week end autour des 5 ans de ma pepettes, nos amis, les siens, le froid de dimanche, le feu dans la cheminée, le chocolat chaud et les cookies après le manège…je regarde tout ça ce matin un peu avec tes yeux…et putain c’est encore plus meilleur, et ça l’était déjà beaucoup!
Merci
C’est bien ce qui me manque le plus de ma vie d’avant. Ça allait du petit apéro saucisson-pinard-clope à la soirée du nouvel an, improvisé avec les amis de passage, qui se trouvaient là, qui restaient à Paris quand tout le monde était parti en famille, bref, un noyau plus ou moins dur, mais une vraie parenthèse où on se sent bien, où on n’a rien à prouver, démontrer, où on est soi, avec cette douceur du sentiment qu’on a tout notre temps.
Aujourd’hui la vie est bien différente avec un ours troglodyte. Mais les torts sont partagés, et c’est une autre histoire.
J’aime le petit film de ta soirée… tellement de chance d’être bien entourée, à moins que ce ne soit un don…
Agnès, je n’en attendais pas moins ! Bon sache que cette boite a des années et que je n’avais pas trouvé ce jeroboham (offert) si bon que ça. j’ai préféré de loin le Corbon. Et j’ai failli ne pas mettre la photo, me disant que j’allais t’agacer :-))))
Merci à tous pour vos petits mots doux du lundi matin…
Et voilà, je chouine…
Non mais c’est pas que la vie sans soirées entre amis, ou alors au compte goutte, soit forcément une vallée de larmes, hein… Ou peut-être que si, en fait. Pour plein de raisons: trop solitaire, trop peur de déranger, pas assez intéressée par les sujets qui préoccupent les ados de mon âge, n’aimant ni boire, ni draguer, encore moins danser.
Comme quoi toutes ces histoires d’assumitude de son Soi profond qui arrange miraculeusement tout dans nos relations avec autrui, c’est de la grosse foutaise.
Désolée, j’ai conscience que ce n’est pas le sujet, mais là c’est un trop plein.
C’est trés beau ce que tu écrit sur tes ami(e)s ! Là, tout de suite, je vous envie !
Ah Caroline, une fois de plus j’ai l’impression que tu mets des mots vraiment exacts sur ce que je ressens ! Là en l’occurence, je me vois tout à fait, cette sensation d’être dans le vrai, d’être entourée, soutenue et en même temps ce sentiment d’urgence à préserver tout ça car la fragilité n’est pas loin…
Bref, merci et bravo, tu écris toujours aussi bien !!
Bravo pour l’émotion dès le lundi matin !
C’est beau d’avoir autant de recul et de faire de la poésie en même temps. Chapeau bas.
J’ai eu ce sentiment aussi samedi soir…
Un apéro-dînatoire entre filles mais LES copines, les bonnes, le noyau dur.
Quatre trentenaires, quatre parcours, quatre personnalités et que du bonheur !
Mais c’est beau comme tu en parles !
Ah ben oui mais non. C’est pas réglo de nous cueillir comme ça un lundi matin.
Bonjour,
Merci pour ce billet du lundi matin, si doux, si moelleux, à savourer longuement comme un bon carré de chocolat. C’est vrai que les bons moments de partage avec des amis ou de la famille sont des pépites dont il faut conserver précieusement la lumière.
Bonne journée ensoleillée.
Pour avoir vécu une soirée « à l’arrache » samedi et une bonne missive de ma moche-mère à ma douce moitié où j’en prends plein la face le même jour …
Pour avoir éprouvé ce même jour cette douce sensation de plénitude totale et de compréhension réciproque
Pour avoir saisi le sens profond des paroles de la chanson de Lavilliers : « on choisit pas ses parents… »
Pour l’avoir transcrit ce matin et me faire piquer les yeux par devers mon écran …
Merci Caroline
Très beau message d’amitié. Mais sinon ce ne serait pas un message subliminal pour nous parler des « Petits mouchoirs » ?! Allez avoue, t’es pote avec Guillaume Canet !;-)
Bonne semaine à toi !
C.
La conclusion est juste parfaite! Je n’ai plus ce noyau dur et ça me manque parfois, surtout quand je lis des récits comme le tien
Yessss
C’est la vraie vie que tu nous décris là…
Et tu l’aimes ta vie, c’est chouette !
Biz
Boulie
C’est drôle qu’en effet ce billet tombe pile poil avant la sortie des petits mouchoirs. Film que j’ai peur de ne pas aimer, le côté matraquage a tendance en général à m’influencer dans le mauvais sens et je dois avouer quelque chose de super anti-politiquement correct: je ne peux pas souffrir la cotillard qui a mon sens joue aussi bien qu’une serpillère.
Mais je vais y aller, surtout si vous me dites que c’est génial, j’ai toujours ADORE les films chorale. Rahhhh, les marmottes…
L’avantage quand on est en panne d’Internenette pendant plusieurs jours c’est qu’on a plein de billets à rattraper, et c’est trop bon ! l’inconvénient c’est que j’ai raté les places pour cinémathèque … snif, snif …
Je confirme que c’est un bel espace.
Les pommes de terre pas fondantes et la côté de boeuf limite trop cuite, c’est accessoire quand on est bien entouré ! Rien (ou presque …) n’a meilleur gout que l’amitié, la vraie.
Ton texte ressemble à un film de Sautet … et tu pourrais prendre la place de Romy Schneider … oui oui …
Et cette sensation d’être à la bonne place au bon moment … ouaouhhh!!! jouissif !!!
Et ce sont souvent ces repas à l’arrache qui sont les plus beaux souvenirs , parce que les personnes présentes se sont choisies et que tout a concurru pour que la chose soit possible …
Parfois des projets sont tellement laborieux et d’autres, beaucoup plus compliqués coulent de source. Et il y a alors comme une grâce …
DominiqueL.
JE supporte pas non la Cotillard rassures toi !!! (sauf son keum, que j’ai pu reluquer à outrance hier soir moulé dans son jean avec son petit manteau et son écharpe bobo huuum bref) et ben comme pour Raphaël dans « Ces amours là » j’ai été surprise de presque les apprécier car servi par un beau scénar !
En revanche ça serait une erreur à mon sens de lire trop de critiques avant d’aller le voir. Je n’en avais lu aucune et j’aurai été hyper déçue de me voir gâcher l’histoire comme ça a été révélé ça et là !
J’ai écrit MoBa parce que je suis enrubhée, et je voulais ajouter que j’ai aussi adoré les Marmottes (Jean Hugues…)
@DeezeBee: Leforestier va t’écharper!!
Jamais connu ces moments-là. A trop se rendre petite, on disparait.
Alors ça me fait pleurer de te lire.
Et je me rends compte que je t’envie.
Lundi pourri.
Trèèès beau texte qui fait du bien! Merci d’égayer mon lundi matin maussade…
oh ben non ma zézé…
Ton billet de ce matin me rend très très spleen. Ca c’est la vie dont je reve, la chaleur familiale reconstituée avec les amis, les enfants qui courent partout, mes enfants, les enfants de mes amis…moi qui en suis à fuir mes copines et leur ventre rond les unes après les autres, alors que cette vie s’obstine à tout organiser pour que le vide reste en moi….
Cotillard : insupportable.
J’ai eu pas mal de moments tels que décrits.
Australie, Espagne, Irlande… et hélas départs définitifs aussi !
Pas douée pour les desserts, j’organisais des concours de tarte aux pommes.
Mais,call me Lara.
Parce que:
« j’y crois encoOOOOOOOooore!
Ça va viendre. J’en suis sûre. Quand je serai grande.
Roh ben malgré mes 20 ans je suis comme tes lectrices : les yeux qui piquent…l’amitié c’est sacré… Merci Caro pour ce billet
On devrait toujours s’arrêter (une clope à la main!) sur des moments de vie et les savourer… merci
J’aime venir tous les matins en ne sachant jamais si tu vas me faire rire ou pleurer. Séquence émotions ce matin !
C’est dingue comment quelques mots, quelques phrases font monter les larmes aux yeux, d’une émotion toute simple et belle.
Caroline, tu as un talent rare, vraiment, de parler des choses simples de notre vie, de nous émouvoir et de cueillir là, au fond de nous, nos émotions.
Je n’ai pas la chance d’avoir un groupe d’amis, avec des liens si forts. Pas la chance non plus d’avoir une « grande » famille avec laquelle peut s’improviser ce type de joyeux bordel.
Alors je me sens un peu orpheline des moments que tu décris, mais je les trouve beaux, alors pour cela : merci.
ben bravo, Caro. 10/10. Maintenant tout le monde pleure.
Ce billet redonne sa place aux seules choses qui comptent (c’est bien de temps en temps)
ça me rappelle que j’ai des lettres à écrire et quelques coups de fil à passer.
Tiens on est copine… J’ai (j’avais) une moche mère et un moche père… De l’avantage de se faire larguer: plus besoin de les voir … JAMAIS !
je dis rien mais j’en pleure pas moins…;o)
Les patates sautées étaient mortelles !
C’est beau :-)) J’ai failli verser une tite larme dans mon sandwich (comme si on ingurgitait pas assez de sel :D)
Merci pour ce moment d’émotions !!
Bon après midi
FH
C’est tellement vrai…
J’ai cette chance aussi d’être entourée d’une flopée d’amis, des vrais de vrais.
On s’est connus pour certains sur les bancs du lycée, on a vu les petit(e)s ami(e)s arriver, puis repartir, jusqu’à LA bonne personne…
On a vu les ventres s’arrondir, les familles s’agrandir (et parfois s’amoindrir…), et aujourd’hui je bénis les jours où nous baignons dans ce joyeux bordel, les petits courant autour de nous et les grands refaisant le monde un verre à la main.
Les lits-parapluie posés en vrac dans toutes les chambres , le dessin-animé, comme chez toi, qui tourne dans le vide, les jouets des plus petits dans les mains des plus grands (et inversement), les cris, les rires, les vannes, et aussi les non-dits, parfois assourdissants, et qu’on devine dans les yeux des autres…
Puisqu’on est dans la référence musicale, je me lance, comme dit Calo « on est riches que de ses amis, c’est dit. »
« Vincent, François, Paul et les autres… », c’est du Sautet, avec quelques années de plus, c’est tendre, c’est émouvant, c’est rassurant, c’est du bonheur « toujours çà de pris », merci Caro
La gorge qui se serre pour moi qui suis au loin… Certes, je suis desormais la ou mon coeur s’est pose, mais les amies me manquent. Je ne pleurerai pas mais le spleen va tourbilloner autour de moi comme les volutes de ta cigarette…
Pour moi, c’est juste ça le bonheur. Merci de mettre de si jolis mots dessus.
ben oui, c’est ça le bonheur…
quick comment : pas besoin de t’excuser, chez moi aussi la conversation tombe quand les fumeurs sortent… faut faire un choix entre santé ou rigolade, c’est comme ça !
pardon aussi !
Belle ode à l’Amitié.
Bon alors sinon, t’en parles quand des grèves, des mouvements sociaux et tutti quanti ?
C’est très joliment écrit et tellement vrai !
J’ai réssenti la même chose il n’y pas longtemps, dans un resto entourée par mes amies de longue date, en parlant de tout et de rien toute la nuit
Pourvu que cela dure !
Très émouvant.
Merci
C’est (encore) un joli instantané. Pour l’heure le bon moment les bonnes personnes ce n’est pas vraiment ma vie, alors ça me parle encore un peu plus.
Les larmes aux yeux aussi…
Derniers mois difficiles à beaucoup de niveaux.
Mais quoiqu’il arrive les amis toujours là.
Les grandes tablées, les apéros qui finissent à minuit, le rires, les conversations à bâtons rompus.
J’espère qu’ils seront là dans ma vie encore pour longtemps.
Ce que tu écris est très beau!!
Tellement, tellement juste.
(Et en plus tu détestes Cotillard : épouse-moi)
<3
C’est si joli écrit. Et je me reconnais peu ou prou dans ce que tu racontes. Juste les enfants en moins.
Mais pour rien au monde je ne voudrais manquer ce genre de moments. C’est fou comme il est bon de se retrouver seul(e) mais que finalement ces moments de retrouvailles, agitations … font du bien au moral pour réattaquer une semaine !
Merci Caroline !
oui bon ça va.
Encore un truc où on était pas invité.
…
Moi de toutes façons, mon enfant ayant appris depuis hier soir à dire non pas, non pas, non pas, non pas, non pas, non pas, il est plus que probable que je doive me contenter de boire quasi seule sur mon canapé, laissant tous mes amis proches, sans enfant pour cause de loi sur l’homoparentalité défavorable, boire du champagne déguisés dans des soirées interlopes qui se finissent bizarrement.
Foutue.
Alors que si j’avais des amis à patate sautées et Kirikou, peut -être que j’aurais toujours un semblant de vie sociale de temps en temps.
Les patates, veinardes, ne sont pas toujours ce que l’on pense
Whaouh, merci…
Tout est dit et cela ne peut que résonner, alors que ma boîte mail m »apporte des mots tous doux de mes copines Erasmus ou de celles de Sciences Po. On a pas encore la tripotée d’enfants mais on démarre doucement!
Mon samedi était aussi synonyme de retrouvailles. Je suis à un âge où les mariages commencent… pas encore d’enfants parmi mes amis mais tout ça va rapidement changer. Bref ce samedi, on était tous réunis pour partager des verres, des secrets, des soucis, des joies, des grandes nouvelles. Cependant une question trottait dans ma tête; parviendra-t-on, avec les années,à garder cette complicité, cette envie de se retrouver? En te lisant ce matin, je me laisse à espérer que oui. Merci
Merci pour ce texte et ton blog que je ne découvre qu’aujourd’hui ! Pas le temps de commenter d’avantages trop envie d’aller lire d’autres billets !
Je reviens demain !
Steph
on dirait chez moi (rapport au bordel et a la bouffe ratée ) remarque le reste aussi en fait
ben ouai vu qu’on est les seuls a avoir une maison assez grande et un jardin c svt chez nous que ça se joue, et tj avec autant de stress et de plaisir (ben ouai le savant melange du bordel ambiant des enfants et de celui des parents c svt free style)
Heureusement pour la bouffe y’a mon homme qui a pris le relais depuis un moment ;))
merci aussi. simplement.
Je ressens parfois la même chose avec ma petite tribu. Trop longtemps que ça ne s’est pas fait, quand même, une soirée comme ça, depuis avant les vacances. Mais pareil, le bordel, les plats pas toujours réussi, l’homme qui râle un peu parce que ça va refroidir et les interruptions pour causes de drames chez les enfants, les trucs moches dont on peut parler avec les copines quand les mecs ne sont pas là, mais au fond c’est un peu ça la vie. Du coup ils/elles me manquent, à te lire. Tiens, je vais lancer une invite, moi. Ptêt même que je vais leur envoyer ton texte en guise de teaser. Ils comprendront.
C’est très beau Caro ! Moi aussi j’avais les yeux qui piquottent !
Ces moments-là sont beaux et finalement, je trouve que ça demande pas mal de sagesse que de savoir les repérer pendant qu’on les vit, et non pas 6 mois après en ce disant « oh mais c’était bien quand même… ». C’est en lisant ce genre d’article que je me dis qu’il y a urgence à apprendre à savourer le présent au lieu de tracer en permanence vers l’avenir ! Merci
Salut Caroline,
Merci encore de ce billet. Comme dit précédemment, on ne sait pas si on va rire ou pleurer ou les deux.
Quel beau texte.
Merci de cette pleine conscience, merci aussi de nous déculpabiliser car par chez nous, recevoir c’est parfois galère car il faudrait toujours la jouer diner presque parfait.
A eu un nouvel
An comme tu le décris: on sait tout ou rpresque des bonheurs et des malheurs des autres. Et pourtant on a juste passer une excellente soirée aubcoin dubf du feu.
Merci de savoir nousbrappelerbou est l’essentiel et qu’on est plutôt gâtés d’être aussi bien entourées.
Malgré tout ce qu’on dit et on risque d’être déçue, j’irai voir Lesnpetots mouchoirs.
ouais mais des fois ça fait du bien de pleurer ….
oui c’est vrai c’est beau.
écris nous un livre!
larmette du soir… espoir !-)))
j’ai beaucoup d’amis plus soirées interlopes, déguisements pas toujours très racontables et pas prêts d’être parents mais ils aiment aussi les patates sautées et sont les tontons gâteaux des marmailles de ceux qui en ont… on a grandit ensemble et on partage aussi beaucoup…
T’inquiète pas on finit toujours par retrouver sa vie sociale et par re-boire du champagne dans des soirées déguisées pas forcément très fréquentables… et même avec des enfants pas loin… les nôtres adorent aussi mettre les perruques talons aiguilles et autres faux cils de nos copains les lendemains de fiestas…
Qu’est-ce que je suis contente de rentrer en Europe à la fin du mois… J’espère que cette complicité avec ceux que j’ai laissés là-bas va reprendre. Déjà un week-end de prévu 3 semaines après mon arrivée… j’ai vraiment hâte à cause de/grâce à ton billet
Ben voilà, jeudi dernier, tout le monde (ou presque) se faisait pipi dessus, et là, toute le monde (ou presque) fond en larmes ….
Que d’émotions, la vie en somme !
Bises
J’adore ces moments partagés autour d’une table. Le plus dur c’est quand tout le monde est parti.
Quand on était étudiants, ça se finissait toujours dans la salle de bain car c’était là qu’on frappait les téquilas…
ça me fait penser à ce que j’ai entendu sur Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet…
Tu devrais peut-être aller le voir ?