Mois : septembre 2010

Deux ans et des poussières

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Parmi les joyeusetés de la maternité dont tout le monde se garde bien de te parler avant que tu passes à l'acte, il y a ce qu'on appelle pudiquement "le passage difficile des deux ans".

En même temps, c'est un peu comme l'épisiotomie, les montées de lait, les vergétures ou la perte du bouchon muqueux. Si tu savais vraiment à quel point c'est moche, jamais tu ne te lancerais dans l'aventure.

Sauf qu'à tout casser, la bouée sur laquelle tu t'assieds parce que tu as l'intimité en chantier, ça dure deux semaines.

Le passage des deux ans, c'est l'inverse du contrat précaire. Si tu n'as pas de bol ça peut facilement s'étendre jusqu'à l'adolescence. Qui elle même est relayée par la post-adolescence. Qui dure, c'est bien connu avec les nouvelles générations, jusqu'à ce que mort s'en suive.

Mais revenons à ce qui nous intéresse. En tous cas moi.

Que se passe-t-il à deux ans et des poussières ?

Je vais essayer de prendre des pincettes des fois qu'il y aurait des femmes enceintes dans mon lectorat. Je ne voudrais pas déstabiliser les plus fragiles.

 A deux ans, pour dire les choses sobrement, ton enfant se transforme… en nazi.

Au début, ça se manifeste par des non à tout – même à ce qui deux jours avant remportait toute son adhésion, genre le bain – qui te font sourire. Tu as même la faiblesse d'en être fière et de parader devant tes copines sur le mode "Helmut a un caractère bien trempé" (= elle ira loin, au moins ce n'est pas une lavette). Et puis le non commence à être accompagné de quelques tapages de pieds, voire de moulinets de bras un poil gênants quand pupuce est en haut d'un toboggan interdit aux moins de 6 ans.

Tu commences à entrevoir que tu n'entres peut-être pas dans la période la plus sympa de ta vie. Mais tu es encore empreinte de tout cet amour qui déborde de toi pour ce petit être qui hier encore tétouillait ton mamelon avec tendresse.

Et puis arrive la première CRISE.

De préférence dans un lieu public. L'enfant de deux ans sait que c'est là que tu es la plus vulnérable. Je veux dire, subir les hurlements d'un cochon qu'on égorge chez soi, ça n'a rien de plaisant.

Mais au beau milieu de la queue des recommandés de l'agence postale de ton quartier, c'est la version 3D. Dans un bus bondé rempli de retraités qui en connaissent un rayon sur l'éducation, c'est encore mieux. Le pire étant le supermarché, sorte d'accélérateur à particules pour l'enfant de deux ans qui trouve dans chaque allée une raison d'exprimer son moi profond. A côté duquel celui de Joey Star est plus inoffensif qu'un bébé phoque.

Dans ces instants de rare solitude, même gavée de tranxène et sous l'influence d'un kilo de canabis, les plus ferventes opposantes à la fessée sentent leurs doigts fourmiller. Voire visualisent très nettement un lancer de chiard contre le mur le plus proche. Parfois, imaginer le bruit sourd de la collision procure même un plaisir coupable.

Et ça, c'est AVANT que l'enfant en plein tournant délicat des deux ans n'embraye sur la phase 2 de la crise.

La mue en une sorte de lamantin de douze tonnes.

Un phénomène très étrange que celui-ci. Ce bambin qui pèse en général 12 kilos grand maximum et qui au vu de sa célérité à se barrer d'un square dès que tu as le dos tourné ne manque pas de tonicité, semble subitement composé à 100% de gelée laxative. Tu le prends par les bras, ceux-ci te glissent des doigts comme des spaghettis trop cuits et tu te retrouves à le tenir par le cou ce qui n'est pas super recommandé si tu n'as pas dix ans d'ostéopathie derrière toi. Et encore. Tu tentes par la taille: le haut du corps part en arrière, te faisant redouter une fracture de la colonne, ce qui sur le moment résoudrait ton problème mais ne serait pas sans conséquence sur ta vie à venir. Reste le portage façon sac de farine sur l'épaule. Relativement efficace mais non sans risque. L'enfant de deux ans n'a en effet pas perdu son réflexe vomitif. Et retrouve instantanément son tonus musculaire pour te cogner avec application les omoplates avec ses kickers en titane.

Dans tous les livres de conseils psy à deux balles, on t'explique que le mieux dans ces cas là, c'est de respirer calmement par le ventre et de prendre un peu de distance, le temps que le nazillon se calme (ils ne disent pas nazillons évidemment mais désolée, personnellement le gremlin qui gesticule au rayon fromages parce qu'elle veut absolument manger là tout de suite de la mozarella (pratique) n'a plus rien d'un enfant).

A priori, les auteurs de ces torchons ne prennent pas en compte la crise au milieu du passage clouté alors que l'enfoiré de petit bonhomme vert clignote névrotiquement (prise de distance pour le moins délicate). Ni le fait que neuf fois sur dix, ton gamin n'en a rien à foutre que tu fasses semblant de t'en aller. Helmut trouve en général la force, en pleine apoplexie, d'arrêter deux secondes ses cris pour me dire au revoir quand je fais mine de m'en aller: "Très bien, rose, maman s'en va, si tu veux rester ici à te donner en spectacle au beau milieu du magasin, c'est TON problème. Tu as vu ? Là, je PARS. Tu vas rester TOUTE SEULE. Avec le vilain monsieur du supermarché qui va être très en colère (clin d'oeil complice au chef de rayon aussi agressif qu'un lapin nain). Au revouaaaaaar…"

"Avoir maman… Ouahiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnnn".

Ce n'est jamais SON problème.

Sachant que RIEN de ce que tu ne feras ne t'estampillera bonne mère. La fessée ? Très mal vu, très guantanamo, très vilain. ça te vaut immédiatement des regards consternés et lourds de reproches de personnes en ayant sûrement donné à tour de bras mais qui sont trop heureuses de se venger à l'instant présent de ceux qui en leur temps les ont qualifiées silencieusement de tortionnaires. Cercle vicieux, je crains qu'on ne puisse jamais cogner nos gamins en toute impunité. Moi même je ne résiste pas à la tentation de juger hâtivement une mère un poil nerveuse quand Rose est dans un bon jour.

Céder au caprice ? Parfois, ça peut retarder le problème, surtout si l'objet du courroux est le refus d'entamer le paquet de granola à 18h45 avant le pasage en caisse (mais il faut savoir que c'est à court terme, une crise non aboutie signifie une autre crise plus violente dans la journée. C'est prouvé.) Céder est par ailleurs plus compliqué si pupuce a tout bonnement décidé qu'elle ne voulait plus porter ses chaussures par moins 15 et sous la flotte. Carrément inenvisageable si mademoiselle refuse de monter dans sa poussette alors que tu dois emmener sa soeur ainée au solfège à une heure de métro de là et que tu es de toutes façons déjà en retard avant même d'être partie.

Hurler ? ça soulage et à tout prendre, j'ai la faiblesse de penser qu'une agression verbale laisse moins de traces qu'une torgnole. En tous cas c'est toujours ça que l'aide sociale à l'enfance ne pourra pas détecter. Totalement sans effet cependant. Si ce n'est de passer pour une alcoolique.

Détourner l'attention en proposant tétine, doudou, gâteaux, calins, deux heures de tchoupi à la télé ? Peut fonctionner en cas de crise mineure. Mais si la machine est lancée, l'enfant n'entend plus et n'a plus aucun sens commun. Si tant est qu'il en ait eu un jour.

Parler calmement, ouvrir ses chacras et lui montrer que tu l'aimes toujours malgré toute l'energie qu'il/elle déploie à se faire haïr ? Nécessite une force intérieure que seules les meilleures d'entre nous possèdent. Et hélas ne marche quasiment jamais non plus.

On m'aura compris, la crise d'un enfant de deux ans, c'est un peu comme le programme "spécial blanc" de ta machine à laver. Une fois enclenché, tu dois attendre les deux heures réglementaires et que l'essorage soit totalement terminé pour ouvrir le hublot.

Là, tu attends que ton rejeton, certes bionique, ne trouve plus assez de jus pour continuer à t'essorer toi.

A ce moment là, en quelques dixièmes de secondes, tu te retrouves avec dans les bras une poupée de chiffon collante et parfois puante (le vomi ou la merde de chien dans laquelle elle avait élu domicile lors de la phase "étoile de mer" de la crise) qui se recroqueville contre toi en marmonnant un truc qui ressemble vaguement à "pardon".

A moins que ce ne soit: "t'es trop con".

Ce qui serait d'une grande clairvoyance en l'occurence. On n'a pas idée de pardonner aussi vite, aussi.

Il faut croire que la survie de l'espèce humaine tient à deux choses. L'amnésie des femmes quant aux douleurs de l'enfantement et l'absence totale de rancoeur que les mères éprouvent vis à vis de la cause même de ces douleurs. Et ce, quelque soit les sévices qu'elles endurent.

Et encore, s'il n'y avait que le fait de pardonner. Une fois sur deux tu t'abaisses carrément à t'excuser pour toutes ces choses affreuses que tu as dites ("maman va te laisser là tout seul au milieu de la route et n'en a rien à foutre") ou pensées ("Non seulement j'en ai rien a foutre mais j'attends avec impatience le 38 tonnes qui va te passer dessus") pendant la crise. Voire faites (un léger serrage de bras qui laisse hélas deux bleus de chaque côté qui pendant une semaine te plongent dans des affres atroces sur le mode "je suis la femme de Michel Fourniret"). Ce qui, évidemment, ne fait qu'alimenter le sentiment de toute puissance de chouchou. Et prépare donc le terrain pour la prochaine salve…

Non mais à part ça, c'est cool.

Apocalypse Bébé

Despentes

Si j'ai aimé le dernier Despentes ?

Oui, incontestablement. Les trois premiers quarts. La fin m'a un peu déstabilisée, trop radicale, trop no future pour moi. Mais j'ai envie de dire que ce n'est pas l'essentiel et que même peut-être, on s'en fout.

Parce que l'intérêt d'"Apocalypse Bébé" est ailleurs.

Dans l'expression d'un désespoir qui me parle. Dans la dénonciation des mécanismes qui broient les âmes fragiles. Dans les portraits sans concessions mais sans jugements non plus d'une brochette de personnages hauts en couleurs. Dans un road movie tragicomique, dans la relation qui se noue entre une détective tricarde et une mercenaire lesbienne à laquelle personne ne résiste.

Apocalypse Bébé ne ressemble à rien de connu. Le style est violent, mais moins que la société de consommation dont la perversité sue à chaque page. L'obscénité n'est pas toujours où on le pense.

J'ai aimé aussi les descriptions hyper crues d'une partouze saphique dans un squatt à Barcelone. J'ai été émue par la fuite désespérée de Valentine, l'adolescente fugueuse recherchée par les deux enquêteuses. Parfois un peu agacée par certains raccourcis sur le mode "l'hétérosexualité est aussi naturelle que les enclos électriques dans lesquels on parque les vaches" (phrase citée de mémoire, on m'excusera).

Mais surtout, je crois que ce que j'apprécie le plus dans le dernier Despentes, c'est… Despentes. Son interview dans Grazia est d'une sincérité rare et chère. Elle y avoue sa difficulté à être heureuse, parle de son métier sans fausse pudeur ou modestie. Une grande fille trop sensible et qui ne minaude pas. Quelqu'un de bien, il m'a semblé.

Alors voilà, je ne saurais que vous encourager à lire Apocalypse Bébé, ne serait-ce parce que lorsqu'on lit Despentes, on a la sensation de croiser le chemin d'un écrivain.

Pas celui d'une de ces moultes trentenaires au minois délicat dont les oeuvres insipides et immédiatement oubliables encombrent les Fnacs et autres librairies. Franchement, ça ne vous interpelle pas, vous, le fait que désormais, les auteures aussi, doivent être baisables pour être vendables ? Et je parle des auteures, mais la gent masculine n'échappe pas au phénomène. La majorité des jeunes écrivains ressemblent à des jeunes premiers.

Je ne dis pas que pour avoir du talent il faut être un tas. Mais je ne peux pas croire non plus que subitement, ceux qui ont ce don sont tous devenus des canons. Je crains hélas que désormais il soit plus que conseillé de glisser une photo avantageuse de soi avec son manuscrit pour éveiller l'intérêt des éditeurs. Qu'est-ce que tu veux, bébé, pour vendre, il faut ce qu'il faut…

De la mode

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Dimanche, après la soirée, le churros et moi on a eu une vraie conversation comme un couple devrait en avoir plus souvent. Je veux dire, un mari c'est bien sûr un amant, mais aussi un ami, un confident.

ça donnait à peu près ça:

– Je me demande si tout de même ce pantalon en cuir me va si bien, tu vois. Je veux dire, j'ai l'impression qu'il me serre au ventre et que je ne devrais pas le porter avec un truc court au dessus. En plus, ils le disent dans les magazines, il faut décaler les fringues. Genre un fut en cuir, tu le portes avec un haut un peu classique, une chemise blanche. La chemise blanche, Garance elle dit que c'est la nouvelle robe noire. J'aurais du twister mon pantalon, en somme. Et au lieu de ça, qu'est-ce que je fais ? Je le mets avec un tee-shirt rock. N'importe quoi. C'est là que tu vois les filles qui en sont et les filles qui essaient d'en être. Je vais acheter une chemise blanche, c'est tout. C'est un investissement sur l'avenir, en plus. Un basique. J'en manque, de basiques. Or c'est la base. Base, basique, c'est pourtant évident. Je suis dégoutée, j'étais à ça de cartonner et pof, je gâche tout avec ce tee-shirt complètement premier degré. C'est d'autant plus con qu'à part ça, je ne veux pas dire, mais il déchire mon cuir. Même si j'aurais du le twister, on est d'accord, merci. Bon, il est un peu trop long, aussi. Ou ce sont mes jambes qui sont trop petites. Je suis hypotrophiée des jambes. Et ça, je ne peux rien y faire. Quoi que j'essaie, je fais cul de jatte, c'est tout. Je vois bien que tu le penses aussi mais que tu n'oses pas le dire tout haut. Tu sors avec une courte sur pattes. Dommage pour toi. J'aurais du mettre des talons de 12, quitte à souffrir comme une chienne toute la soirée. Là j'aurais eu tout juste. Des talons de 12 et une chemise blanche. Tu crois pas ?

Hein, tu crois pas que ça serait mieux ? Tu dis rien parce que tu t'en fous ou parce que tu n'oses pas me dire que c'était super moche ma tenue ? Tu aurais préféré avec une chemise, j'en étais sûre.

– Non non, mais mon truc, moi tu sais, c'est surtout les seins.

Dimanche, en fait, je rectifie, j'ai fais un grand pas dans ma vie de couple. J'ai enfin compris qu'un mari c'est tout SAUF une copine. Et aussi, accessoirement, que du moment que je fais open-bar au niveau du décolleté il s'en tamponne de ce que je porte en dessous du nombril. Vu comme ça la mode c'est un jeu d'enfant.

 

Qu’est-ce qu’on skaï

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Samedi soir on a fêté les 40 ans du churros avec quelques mois de retard mais du coup c'était vachement mieux parce qu'il avait un meilleur moral que le jour J.

Pour l'occasion, j'avais mis mon achat miracle de l'année, le genre d'acquisition que tu en fais une tous les dix ans.

Souvenez-vous, j'avais déjà fait part ici de mon rêve adolescent de pantalon en cuir. Il y a un an, j'avais raconté comment j'avais réussi à satisfaire cette frustration de n'avoir jamais été un piège à quéquettes en me rabattant sur le jean huilé de La Redoute.

Sauf que ce n'était pas non plus totalement satisfaisant. Un cuir, ça fait une sorte de bruit quand tu marches, comme s'il appelait ses proies. Le huilé, il chuinte bien un peu mais franchement, on a un peu pitié de lui, quoi.

Attention, je lui garde toute mon affection à ce pauvre denim brossé. Disons qu'il a été comme une porte d'entrée vers le carré VIP des femmes en cuir. Ou en simili.

Ok, en skaï.

Parce que oui, la semaine dernière je suis entrée dans H&M et tombée en pamoison devant leurs slims en plastique immitation cuir. Je venais pour rendre un pantalon acheté en 38 un jour d'extrème reconquête de moi même et qui, à moins de prendre le métro  en apnée, allongée sur le dos et les bras en arrière (problématique pour passer les portillons) était ce qu'on peut qualifier d'erreur d'achat.

Du coup, histoire de panser mes blessures (c'est une blessure, si si, de se retrouver chez soi avec un 567e pantalon qu'on ne mettra jamais), je me suis dit: pourquoi pas moi ? Pourquoi que j'aurais pas sur mon fessier les housses de la Megane à papa ? Cette fois-ci j'ai essayé en cabine parce qu'il ne faut pas espérer que je vienne à bout deux fois de mon toc du rendage de fringues en deux semaines. Premier enseignement: je fais un bon 42, je ne sais pas ce qui m'a pris de penser le contraire et franchement je m'en tamponne le coquillard. Surtout quand il se la joue dans son fut en latex. Deuxièmement, donc, le fake-cuir et moi on était faits l'un pour l'autre.

Quand je l'ai montré fièrement à ma copine Zaz, elle m'a un peu calmée: "Tu vas suer du cul".

Après une soirée à bouger mon body sur des musiques folles, je peux vous assurer que ce n'était que de la médisance. A peine une légère adhérence de la bête.

(qui sera résolue dès que je parviendrai à l'enlever. Pitié, venez m'aider.)

Je passerai (par pudeur et considération pour mes amies les plus proches) sur l'effet assez systématique qu'un tel futal a eu sur l'assemblée masculine de la soirée. Sachant que les filles aussi le regardaient mais plutôt pour me le voler. Il aurait cela dit fallu qu'elles s'y mettent à plusieurs, lui et moi on ne fait qu'un (venez à plusieurs, on est 4 et pour l'instant rien à faire, plus on tire plus il colle, le con).

Bref, tout ça pour la somme modique de 29,99 euros. Ce qui, compte tenu du taux de  fellation quasiment nulle, actuelle est une affaire.

Edit: Je vous laisse avec quelques photos prouvant que ma foi ce fut un bat-anniversaire…

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We are the 90s: des places à gagner

We Are Saved By The Bell from We Are The 90's on Vimeo.

 

 EDIT DE 16h37: LE CONCOURS EST TERMINE, CE SONT LAURA ET MATHILDA QUI GAGNENT CHACUNE DEUX PLACES. JE DONNE VOTRE NOM ET MAIL A NAVIE ET VOUS N'AUREZ QU'A VOUS PRESENTER A L'ENTREE. BRAVO !!!

We are the 90s. Ok, mon heure de gloire personnellement c'était plutôt dans les 80s. Quoi que. Dans les années 80 ma fringue la plus trendy était un faux gilet Agnes B, celui avec les pressions, là, vous visualisez ? Quant à mes sorties dans les endroits branchés lyonnais, comment dire ?

Disons que la perspective de voir mon père m'attendre en pyjama à la sortie de la boîte à 23h45 – l'heure à laquelle les vrais fêtards commençaient à envisager que peut-être ils allaient sortir – m'a rapidement découragée. Quand j'y pense, je me dis que mes parents comptaient un peu là dessus. Les perfides. Bien joué.

Bref, je mentirais si je prétendais avoir écumé les discothèques à une période de ma vie, même si bien sûr je n'ai pas été en reste non plus, ça m'est arrivé. Deux ou trois fois.

Non, vous n'avez pas envie de lire mes souvenirs pathétiques de ces heures passées à regarder mes copines se faire brancher pendant que je tentais lamentablement de me donner une contenance.

Mais la n'est pas le sujet. Navie, que vous connaissez ici pour ses mosaïques de malade, est, elle, une vraie queen of the nite. Non seulement elle s'occupe de la communication des soirées We are the 90s à l'Elysée Montmartre, mais elle prend ça tellement à coeur qu'elle se dandine sur la scène en combi léopard en latex. Parait que c'est d'un chaud. Avec toute sa petite bande, dont fait partie Pénélope, the famous, qui sort d'ailleurs le tome 3 de sa non moins famous Josephine, elles font groover des centaines de bodys enfiévrés lors de ces légendaires soirées.

Et parce qu'elle m'aime bien – ben si – et vous aussi, elle me propose de vous faire gagner QUATRE places VIP pour ce soir (j'ai beau chercher je crois que je n'ai jamais été dans un carré VIP par contre). Je me doute que pour les non parisiens, c'est un peu juste, là tout de suite. Mais je sais que vous êtes nombreux à vivre à Paname. Donc si vous êtes intéressés, et même si vous ne l'êtes pas, pour gagner, racontez-moi dans les commentaires un souvenir des années 90. Spécifiez juste dans votre com si vous voulez une place.

Edit: Vous avez jusqu'à 16h pour participer. Mais jusqu'au bout de la nuit par contre si c'est juste pour raconter vos 90s. Ou tout autre période d'ailleurs emblématique de votre jeunesse dorée 🙂

J’y pense, j’oublie, mes enfants aussi

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Je n'y pense plus.

Quasiment plus.

Que ce soit le matin, à midi ou le soir, je ne me demande plus ce que je vais manger et en quelle quantité. A la fin d'un repas, je ne me refais presque plus jamais le film de ce que j'ai avalé, histoire de vérifier que je ne me suis pas laissée aller.

La semaine dernière, apéro avec des copains, grosse razzia sur les Tucs, légère compulsion sur le jamon venu directement d'Espagne et puis… et puis rien, le reste ne me faisait plus envie, j'ai passé mon tour, sans difficulté.

Je ne me lève plus jamais avec le sentiment frustrant de savoir que je vais devoir faire attention. De fait, depuis des semaines, je ne dis plus que je fais attention. Certains jours, pas un aliment de couleur verte ou rouge ne franchit mon palais. Le lendemain ou la semaine suivante, je me régale d'épinards frais passés à la poele.

Et mon poids dans tout ça ? Il reste stable. Depuis trois mois environ, je n'ai rien perdu, rien pris non plus, ou alors pas assez longtemps pour que je m'en rende compte. Je me pèse encore tous les jours, j'aimerais arrêter, pour l'instant je n'en suis pas là. Je fume toujours, trop, mais pas bien plus que lorsque j'ai commencé Zermati.

Je ne maigris plus, donc, depuis un petit bout de temps, et pourtant il n'y a jamais eu autant de monde me faisant remarquer ma perte de poids. Comme si les derniers grammes envolés étaient ceux qui faisaient la différence. Comme si le regard de mon entourage avait mis du temps à s'adapter à mes nouveaux contours.

Autre constat de plus en plus évident, les principes zermatiens ont gagné toute la famille. Ma fille aînée, brindille s'il en est et appétit d'oiseau, ne s'entend plus jamais dire qu'elle n'a rien mangé et que c'est n'importe quoi. Plus jamais forcée à finir une assiette ou goûter, au moins, les courgettes. Elle ne mange pas mieux qu'avant mais les repas ne se terminent plus en version alimentaire de Festen. Je vois bien que chez elle tout ça n'est pas très serein et je me doute que je n'y suis pas pour rien. A force de parler, elle a fini un jour par vider son sac, avouant sa terreur de grossir, sa conviction d'être énorme. Gros coup de poing dans mon ventre, culpabilité décuplée. Mais depuis qu'elle s'est confiée, je la surprends moins souvent en train de compter ses côtes dans la glace. Elle a par ailleurs cet été dégusté des glaces – qu'elle adore et dont elle se privait ostensiblement – avec un plaisir manifeste. A la fin des vacances, je lui ai fait remarquer qu'elle n'avait pas pris un gramme, c'était évident, alors qu'elle avait pour une fois lâché du lest. "Ce que tu manges quand tu as faim ne te fera jamais grossir". Je crois qu'elle l'a entendu, même si je suis lucide, elle trainera sa propre valise à vie…

Mon fils, vorace comme douze, moins affuté que sa soeur mais loin d'être enrobé, apprend quant à lui à manger plus lentement, histoire de ne plus se resservir trois fois par repas. Il a par ailleurs complètement laissé tomber le goûter, il n'a jamais été porté sur la chose, et à force de me voir renoncer à un repas faute d'appétit, fait pareil. A part ça, pas grand chose à signaler, depuis qu'il est né cet enfant zermate sans le savoir.

Enfin, number three, si elle savait d'où vient la formidable liberté almentaire dont elle jouit aujourd'hui, allumerait un cierge par jour pour le docteur Z. Il n'y a plus jamais de crise à table pour la simple et bonne raison que si ce qu'il y a dans son assiette ne la branche pas, je n'insiste pas. Pas question pour autant de la priver de dessert, j'ai également intégré qu'il n'y avait pas mieux pour sacraliser le sucré. Pas de haricots, tu es sûre ? Ok, va chercher ton yahourt. Et ta compote. Le fait est que souvent, le soir, elle se contente de ça et que ça n'a pas l'air de nuire à son énergie (si seulement). Idem pour les bonbons, dont elle est comme qui dirait totalement dingue. Après m'être battue cet été pour qu'elle apprenne à n'en manger que cinq (chiffre arbitrairement fixé par moi même), j'ai finalement lâché du lest et accepté de lui donner le paquet, histoire de voir jusqu'à combien elle pouvait aller. A la façon dont elle s'était jusqu'alors roulée par terre en bavant de colère une fois le 5e et dernier crocodile avalé, j'avais parié sur le fusillage du paquet de vingt. Résultat: à sept, elle a délaissé la chose, manifestement écoeurée.

Quand j'ai réalisé que je m'étais, la veille, gaché une heure de vacances pour DEUX crocodiles en plus, j'ai eu comme une révélation. Attention, je ne lui colle pas des paquets haribos dans les mains tous les jours. Mais quand il y en a, je la laisse gérer. Et pour l'instant, elle ne s'est pas transformée en tagada pink géante.

Voilà, ça faisait un moment qu'on me demandait ce qu'il en était des enfants, je dois dire que le mot qui résumerait assez bien la situation est le suivant: apaisement.

Pourvu que ça dure…

Une clope ça va, deux….

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J'avais oublié que c'était bon de prendre un verre, puis deux, puis un dernier, et de rentrer chez soi par le dernier métro ou presque, un sourire idiot collé sur la figure.

J'avais également oublié l'enclume sur la tête le lendemain.

N'empêche qu'hier, j'étais entre tolbiac et porte d'Italie souriant niaisement, quand un grand gars qu'on pourrait qualifier des quartiers – casquette vissée sur la tête, grosses ray-ban aviateur sur le nez, bijoux de rappeurs  – assis en face de moi m'a adressé la parole, avec une politesse légèrement affectée (genre je suis correct mais je me fous un peu de toi): "Madame, vous n'auriez pas une cigarette, vous avez l'air d'une fumeuse ?" (j'ai conscience que ce n'est pas un compliment, même si je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est quand même un peu cool).

Magananime, (bourrée), je ne quitte pas mon rictus débile et je lui sors une cigarette slim de fillette, en espérant qu'il ne va pas prendre ça pour une insulte déguisée, du style, tiens ta clope tapette.

"Hey, elles sont toutes petites, vos cigarettes, madame, donnez-moi en deux, s'il vous plait, ça sera mieux".

Ok, donc non seulement ça se voit que je suis fumeuse mais apparemment il y a aussi écrit en indélébile sur mon front que je suis un gros pigeon, que j'ai pensé, à l'aide de mes deux neurones encore sobres (les autres ne leur avaient laissé que la menthe et le citron vert, je ne vous dis pas les engueulades, ils m'ont saoulée).

D'ordinaire, vu la taille du mec, j'aurais filé le paquet, en priant pour qu'ensuite il ne me viole pas (je suis du genre à avoir peur qu'on me viole même à 4h de l'après-midi au beau milieu du Monoprix) (Alors qu'il y a de grandes chances que jamais personne n'ait même pensé un jour à me violer).

J'aurais donc donné le paquet, mon sac, ma carte bleue et le code. Au moment de la distribution de courage je devais être en train de faire caca, je ne vois que ça.

Mais là, l'alcool aidant (comme quoi ça n'a pas QUE des mauvais côtés, ça se saurait), je lui ai fait un plus grand sourire encore (= une grimace terrifiée) et j'ai refusé: "Non, une déjà, c'est bien".

Ecrit comme ça, ça en jette mais la vérité c'est que j'en menais pas large dans mon tanga.

Mais à mon grand étonnement, passée la surprise de m'entendre lui dire non (je rappelle que j'avais affaire à un profiler de la victime parfaite), il a carrément lâché l'affaire et s'est même fendu d'un merci et bonne soirée.

Comme quoi.

(J'adore dire comme quoi).

Si on était dans un épisode de Greys Anatomy ou autre série ricaine, on se dirait que la peur est mauvaise conseillère, que savoir dire non c'est se respecter, que les autres se comportent avec toi comme tu les autorises à le faire et encore tout un tas de bullshits.

Mais hélas on est juste à Paris 13e et je crois que le mot de la fin c'est que la picole fausse le jugement et désinhibe, pour le meilleur (là) ou pour le pire (autre gars, autre clope). Et aussi que souvent, les bijoux bling bling, les casquettes de rappeur et tout qui va avec cachent un coeur d'or. Ou pas.

Edit: Hier, miraculeusement, un spermatozoide et un ovule se sont tournés autour et fait la cour. Et alors que les conditions n'étaient pas optimales, il semblerait que la rencontre ait fait des étincelles. Hier, ma copine Lily m'a mis ce texto qui m'a bouleversée, suivant pas à pas son épopée depuis deux ans: "Il y a un embryon !!!!!". Il reste des dizaines t'étapes, comme elle le raconte si justement sur son blog, il faut que ce micron bébé tienne le coup pendant son transfert et s'accroche comme un champion dans sa nouvelle maison. Mais voilà, quoi, c'est une si bonne nouvelle…

La vierge des flans

Moulin

Grosse grosse fatigue hier soir à l'heure d'écrire mon billet, thank's Rose qui nous a fait une belle grosse régression après quelques semaines de répit. Et quand je dis régression, je suis en plein euphémisme, je pense que certains nouveaux-nés dorment mieux que ne l'a fait cette chipie la nuit dernière.

Un non billet donc, qui recèle néanmoins une information capitale:

Je l'ai trouvée.

Quoi donc ? Ma besace Mulberry camel designée par Alexa Chung ? La paire de pompes miraculeuse, confortable et féminine et qui te fait perdre du poids rien qu'en l'enfilant ? Le famous vernis kaki-rose chanel ? Les bas qui tiennent et ne filent pas ? Le string qui ne rentre pas dans la raie du boum ?

Que nenni, tout ça à côté c'est pécadille.

J'ai trouvé LA part de flan.

Comme mes nombreux afficionados (reconquête de moi-même) le savent, je suis comme qui dirait une fétichiste de la part de flan, une obsessionnelle de ce gâteau pas chic pour deux sous, une toquée de la patisserie la moins bling de tous les temps. Une insatisfaite notoire également, qui passe donc son temps à être terriblement déçue d'une pâte trop farineuse, d'une préparation trop sucrée, trop gélatineuse, pas assez vanillée, trop liquide, trop chimique, etc.

A bien y réfléchir, que de moments gâchés à systématiquement choisir la part de flan quand je m'offre un gâteau ! Non parce que je SAIS qu'une fois sur deux la bête n'est pas à la hauteur. Mais en véritable chercheuse d'or, je suis dépassée par ma quête.

Ou alors je suis une dinde masochiste.

Il n'empêche qu'hier midi, alors que j'avais singulièrement besoin d'un remontant (c'est connu que qui dort mal bouffe comme douze le lendemain, cette punaise de gamine aura non seulement ma peau mais aussi ma ligne), j'ai enfin franchi le pas de cette boulangerie de la rue Saint Dominique, "Le moulin de la Vierge". Six mois que tous les matins je bave devant leurs millefeuilles (une autre de mes tocades) tout en me rappelant à chaque fois que c'est la patisserie la plus impossible à déguster sans en mettre partout.

Mais hier midi, je m'étais dit, fuck le chemisier immaculé, je fais péter le millefeuille.

Et quand la vendeuse a pris ma commande, j'ai demandé une part de flan.

En effet, de ça aussi je pourrai parler quand j'irai voir quelqu'un.

Mais cette fois là j'ai eu raison. Parce que je crois pouvoir clamer que mon interminable poursuite du flan parfait a pris fin ce lundi à 12h56 très exactement. Une pâte feuilletée tellement caramélisée dans les coins que je me demande s'il ne s'agit pas de cannelés passés au rouleau à pâtisser. Quand au flan, que dire de plus qu'il est aussi tendre que les fesses d'un bébé, délicatement vanillé, légèrement doré sur le dessus, ferme sous la dent malgré tout ?

Et le plus beau dans tout ça: il ne m'a pas collé de brûlures d'estomac. Ah parce que oui, il faut savoir que je me suis entichée du seul gâteau qui me met immanquablement des aigreurs.

De l'art de se punir.

Bref, voilà, finalement ce n'était pas tant que ça un non billet, je vous confie un tuyau d'enfer et croyez moi à ce niveau là c'est de la pure générosité. J'étais même pas obligée.

Touche pas à ma nation

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Hier, emportés dans notre fièvre citoyenne et guidés par notre apolitisme de gauche, on est allés unis comme les cinq doigts de la main au meeting concert organisé par SOS Racisme et Libération au théâtre du Chatelet. "Touche pas à ma nation", que ça s'appelait.

J'avoue, on y allait surtout pour écouter tous ces artistes engagés qui se mettent en danger en clamant leur opposition à la méchante droite sécuritaire.

Problème: dans "meeting-concert", y'a le mot meeting. Attention, j'adoooore les meetings. ça fait partie des choses qui me collents les poils comme une brochette de L5 à Mia Frye. Je dirais que dans mon panthéon émotionnel, il y a les concerts, les meetings, les remises de médaille française sur fond de marseillaise et last but not least, les manifs, surtout celles où finit par retentir le chant des partisans. Ce dernier étant en ce qui me concerne un aller simple vers l'incontinence lacrimale. A partir d'"entends-tu" je fais des bruits de gorge bizarres pour tenter de juguler mes sanglots.

Je pense que j'ai du être résistante dans une autre vie.

En toute modestie.

Bref, par contre, j'avoue, les meetings orchestrés par l'intelligentsia germano-pratine c'est moyennement frissonnant. Non, franchement, les gars, la prochaine fois on évite absolument de passer le micro à Bernard-Henri. Ce gars là il est pire que Fidel Castro. Impossible de lui couper le sifflet une fois qu'il est à la tribune.

Par contre, rien à dire, il était de gauche, hier. Attendez, il avait troqué sa chemise blanche contre un t-shirt noir sous veste grise. CQFD.

Sérieusement, je dois avouer ne pas avoir été embarquée dans ce grand cri de gauche. Probablement parce que tous ces gens semblaient surtout là pour s'écouter parler. Aussi parce que j'ai un poil du mal à croire à l'antisarkozysme de Laurent Joffrin. Surtout, emmener Rose était incontestablement une très mauvaise idée. Certes elle a beaucoup apprécié les appels répétés de Serge Moati à dire NON à la politique injuste et inique de Sarkozy. On peut dire qu'elle a adhéré au discours et l'a fait sien. Littéralement. Un peu trop. C'est devenu gênant quand elle s'est mise à ponctuer toutes les (longues) phrases de BHL de "NON !!!" particulièrement sonores.

Vous l'aurez compris, on ne s'est pas éternisés, ne voyant par conséquent du meeting concert que la partie meeting, pour mon plus grand regret, j'adore en effet entendre Jane B. chanter, quelle que soit la cause.

Quoi qu'il en soit, on m'a récemment dit dans les commentaires que je ne causais plus beaucoup de politique. Je crois que c'est parce que je ne vois pas ce que je pourrais dire qui reflète assez mon exaspération devant tout ce qui se passe depuis des mois. Qu'il sagisse de cette réforme des retraites qui va essentiellement peser sur les travailleurs les plus pauvres, ceux qui ont commencé le turbin à 18 ans et qui pourraient aisément partir à 60 ans (alors que tous les bac + 5 entrent de toutes façons tellement tard sur le marché du travail que pour faire leurs annuités ils sont obligés de bosser après 60 balais), qu'il s'agisse des relations consanguines entre ministres et femmes d'affaires, aussi séniles soient-elles, des millions versés pour bons et loyaux services à Bernard Tapie, de la stigmatisation des roms qui ont eu la malchance de se trouver là à un moment où il fallait détourner l'attention des Français des mensonges d'Eric Woerth, de l'agitation du landernau journalistique autour de deux bouquins bien putassiers sur madame monmari, ou encore de la grosse teuhon que notre champion nous a mis il y a deux jours à Bruxelles, tout ça me donne tellement la nausée que je ne sais comment l'exprimer.

Bref, je n'en parle pas beaucoup mais s'il fallait le redire, oui, je compte les jours avant la fin de ce quinquennat, en me disant que quel que soit le futur candidat de la gauche, il aura ma voix. Encore faut-il que d'ici là nos chers éléphants ne se soient pas tous dévorés.