Philippe Jaenada, le faux dilettante

Jaenada

Je vous ai déjà parlé de Jaenada ?

Je crois que oui, une fois, j'ai vanté les mérites du Chameau sauvage dans une des listes de bouquins que je vous ai proposées. Mais je ne suis pas sûre de vous avoir VRAIMENT parlé de Jaenada.

Je veux dire, est-ce que je vous ai confié par exemple que cet homme écrit exactement de la façon dont j'aurais voulu le faire si d'aventure j'avais été écrivaine ?

Est-ce que j'ai insisté sur le fait qu'il sait à la fois être d'une drôlerie extravagante tout en ayant la capacité de décrire le sentiment amoureux comme peu savent le faire ?

Est-ce que je vous ai raconté qu'un passage du chameau sauvage a manqué me faire passer l'arme à gauche, pour cause de fou rire inextinguible ?

A la réflexion, je ne crois pas avoir été si loin. Et pour cause, il est particulièrement difficile de parler d'un auteur qui excelle dans le sarcasme, l'autodérision (surtout l'autodérision), l'absurde et l'ironie. Tout ce que je peux moi écrire à son sujet me semble du coup d'une fadeur sans nom, d'une niaiserie confondante. Je dirais même plus, abuser de ses livres pourrait finir par me décourager totalement de pianoter sur mon clavier. Un peu comme les repas à mourir des belles-mères finissent par te conduire illico chez picard, histoire de ne pas ajouter aux kilos pris l'humiliation de n'être pas capable de réussir le dixième de ce que cette hyène semble accomplir sans même l'once d'une recette.

Bref, tout ça pour dire qu'actuellement je déguste le dernier opus de Philippe Jaenada, "Plage de Manacorra, 16h30" et que j'alterne entre les sanglots étouffés parce que l'histoire est atroce (en gros, alors qu'il est en vacances avec son fils de 7 ans et sa femme adorée dans le sud de l'italie, le héros se retrouve, avec des centaines de congénères coincé sur une plage par un énorme incendie qui vient des collines et qui menace de tuer tout le monde) et les éclats de rire, parce que cet événement tragique est l'occasion pour Voltaire (le héros donc) de passer en revue les moments clés de sa vie et de son histoire d'amour. Il faut lire ce passage où il se remémore la fois où il a été refusé à l'entrée de l'hyppopotamus de la place de Clichy pour comprendre la dimension comique de son existence.

Voilà, j'ajouterai que je m'étonne que cet écrivain soit finalement assez peu considéré dans le paysage littéraire français – ou en tous cas pas assez célébré -, il est dix mille fois plus incisif que sa pâle copie Beigbeider ou qu'un Bégaudeau certes pas mauvais mais qui ne tient pas vraiment sur la longueur. Il a pour moi les fulgurances d'un Philippe Roth dans Portnoy et son complexe ou d'un Jonathan Coe. Et tout ça en donnant une impression de facilité qui t'énerve grave. On en revient à belle maman la hyène avec sa blanquette incroyable faite en cinq minutes, quoi.

Allez, les chanceux qui n'ont pas encore goûté aux charmes de monsieur Jaenada, n'hésitez pas. Et commencez par le Chameau sauvage, qui je pense est son meilleur bouquin.

Même que je vous en livre un extrait succulent à mon goût, où l'auteur donne ses conseils pour être à l'aise dans un ascenseur…

"CONSEILS
POUR PARAÎTRE À L'AISE DANS UN ASCENSEUR
Passer un moment dans un placard avec un inconnu est embarrassant.
Face à notre prochain, nous sommes timide et confus,
nous ne savons pas où mettre les yeux, nous avons envie
de nous faire tout petit (et, chose curieuse, l'autre paraît
toujours serein et fort, comme s'il ne se rendait pas compte
de l'incongruité de la situation). Alors quelle attitude
adopter pendant le trajet pour surmonter notre malaise ?
Faire l'impatient et tapoter du pied donne l'air ridicule d'un
businessman surexcité. D'un autre côté,
regarder l'autre dans les yeux, face à face à
quelques centimètres, l'inquiète. Quant à
vouloir engager la conversation avec lui c'est une erreur :
même pour une discussion très banale, le temps
de voyage est trop court.
– Bonjour.
– Bonjour Monsieur. La politique politicienne, j'en ai
ras le bol.
– Oui, ils nous prennent pour des abrutis.
– Allez, bonsoir.
Enfin, rester comme pétrifié après avoir
appuyé sur le bouton, les yeux sur ses chaussures ou
sur une paroi lisse, laisse supposer que la présence
de l'autre nous effraie. Ce qu'il faut éviter absolument.
Car en ascenseur, tout est basé sur le rapport des forces.
Il est impératif, dès la mise en présence,
de prendre l'ascendant sur notre prochain. Plus qu'une simple
attitude à adopter, il s'agit donc d'effectuer un travail
progressif, dont le but est d'amener l'adversaire en position
d'infériorité. Car deux personnes ne peuvent se
sentir simultanément à l'aise dans un ascenseur.
On peut le regretter, mais c'est ainsi.


Tout d'abord, il faut s'empresser de demander "Quel étage
?" avec désinvolture, avant même d'être
tout à fait à l'intérieur. Si nous traînons
trop, il nous devancera sans scrupule – or cette question
est primordiale, car elle nous place d'emblée comme le
patron de l'endroit. "Un habitué", songera-t-il.
Mais rien n'est encore gagné, bien sûr. Il est
maintenant indispensable de se placer le premier près
du panneau à boutons, et d'attendre qu'il quémande.
"Quatrième, s'il vous plaît." Ensuite,
un nouveau point sera marqué si nous appuyons précisément,
d'un geste souple et sûr, sur le bouton qui correspond
pile à son étage (ce n'est pas sorcier, comme
manœuvre, mais cela impressionne toujours – "Il
connaît l'emplacement exact des boutons, un habitué…").
Ensuite, tout est simple : il suffit de conserver l'avantage
ainsi acquis, en profitant du léger éblouissement
causé par notre "ouverture", pour entamer avant
lui, avant qu'il ne se ressaisisse, notre "développé".
Le développé est la matérialisation de
l'attente placide, l'attitude que prend naturellement un homme
sûr de lui entre le rez-de-chaussée et le quatrième,
et peut revêtir plusieurs formes : un air que l'on chantonne
à mi-voix, un doigt qui caresse avec nonchalance le panneau
à boutons, un coup de peigne dans la glace. A nouveau
pris de vitesse, il est coincé : on imagine mal deux
étrangers chantonner ensemble dans un ascenseur (ou pire,
se recoiffer côte à côte, ou caresser ensemble
le panneau à boutons). Il ne peut pas non plus se mettre
à chantonner pendant que nous nous donnons un coup de
peigne : une personne décontractée dans un ascenseur,
ça passe merveilleusement, mais deux, ça frise
le burlesque. "Ils n'ont qu'à se mettre à
danser, tant qu'ils y sont." Non, il ne pourra que rester
figé et muet, dominé, embarrassé. C'est
dur, mais l'heure n'est pas aux états d'âme. Il
a perdu. Il voudra se cacher dans un trou de souris, tandis
que nous serons parfaitement à l'aise. Il ne restera
plus alors qu'à conclure (la "fermeture") :
lorsqu'il sort, vaincu, et marmotte timidement "Au revoir",
nous nous contenterons d'un léger signe de tête
et d'un sourire distrait, qui achèveront de l'accabler.
Ouverture, développé, fermeture, l'affaire est
réglée. Resté seul pour un ou deux étages
encore, nous nous sentons gai et léger : le trajet s'est
parfaitement bien passé pour nous."

62 comments sur “Philippe Jaenada, le faux dilettante”

  1. proff a dit…

    Que de souvenirs de voyages en ascenseur ! C’est tellement vrai tout ça.
    Je ne connais pas ce monsieur, mais ça donne envie de le rajouter a ma liste des futures lectures.

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  2. Cccil a dit…

    « un auteur qui excelle dans le sarcasme, l’autodérision (surtout l’autodérision), l’absurde et l’ironie »… waou!! il faut ABSOLUMENT que je me jette sur le Chameau sauvage au plus vite! Rien que l’extrait et la description que tu en fais me donne envie de sécher le boulot pour lire sous ma couette!! Merci de partager ce genre de coup de coeur. Les bons auteurs ne font peut être pas le buzz dans le milieu littéraire, mais les lecteurs se passent quand même leur nom de bouche à oreille… et c’est ça l’important! 🙂

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  3. Estel a dit…

    Non, non pas merci. Je viens de le rajouter á la liste de courses que je suis en train de faire pour notre prochain séjour en France : compotes, confiture, patés, Chameau sauvage…

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  4. desperada a dit…

    il a failli me tuer aussi, ce gars là. Je ne sais plus si c’est dans Nefertiti ou dans la Grande à bouche molle, mais la visite chez le dentiste par Jaenada des années après je m’en remets pas. mais il n’est pas que ça. Il parle aussi d’amour, de cul comme pas grand monde. Comme lui seulement, sans essayer de plaire. En dilettante, c’est ça.
    Arghh comment je vais faire pour trouver le temps de lire tout ça? Surtout que je viens de découvrir un auteur canadien, Michel Tremblay, avec La Grosse Femme d’à côté est Enceinte (chez Babel où il y a décidément des belles trouvailles, comme Mazzetti avec le Mec de la Tombe), le premier tome des Chroniques de Mont Royal (6 tomes rien que ça)et que ne je ne conçois pas de ne pas lire la suite ( 2ème commandé ), . Donc encore 5 Tremblay + 2 Jaenada + les bébés au congélo (titre très approximatif)+ tout le reste, malheur de malheur de misère.

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  5. 'tine a dit…

    Je rêve de me jeter sur ce Chameau là… d’autant que je fini péniblement un bouquin qui me déçoit… mais bon je suis presque au bout… Et puis je suis encore en amour avec le précédent… je vous ai parlé de American Darling de Russel Banks, oui au moins trois fois…, chez Babel aussi despe je me régale aussi depuis que j’ai découvert Babel ! je note donc Jaenada et puis chez Babel Tremblay, les chroniques…

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  6. zaza a dit…

    Ce monsieur m’a l’air très bien. Sa technique de l’ascenseur est véridique en fait ! mais pourquoi est ce que je ne le fais pas à chaque fois hein ? je vous le demande ?
    Je ne connaissais pas. Mais j’attendais avec impatience ton post depuis que tu nous a avoué avoir acheté un de ses bouquins au Bleuet chez les Minimes.
    Bises ensoleillées

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  7. desperada a dit…

    + American darling donc.
    Si tu attaques les Chroniques, ne te laisse pas décourager au début par tous les personnages, très vite on les identifie et on s’y attache d’une façon incroyable, la grosse femme enceinte, le marchand de chaussures à l’identité sexuelle floue, le chat teigneux et amoureux d’un petit garçon, la belle fille aigrie, les tricoteuses, la prostituée unijambiste… Jamais lu un truc qui ressemble à ça, vraiment.
    Ca va ta joue? J’ai cherché une vidéo où Bree ferait une bise à sa belle mère pour se faire pardonner, mais j’ai pas trouvé. :o))

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  8. nade a dit…

    Je note soigneusement car samedi, je vais au bleuet à Banon …
    merci à toi, Caro, j’apprécie toujours tes coups de coeur pour les livres !

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  9. pomme a dit…

    De lui j’ai lu « Néfertiti dans un champ de canne à sucre », et je me souviens avoir été frappée par le mélange d’absolu désespoir et de burlesque irrésistible. Deux dimensions qui finalement s’accordent de façon surprenante. Il faut absoluement que je mette la main sur ce Chameau.

    Répondre
  10. Geneviève a dit…

    Je note… Je me suis régalée avec « Le mec de la tombe d’à côté » ET « Les larmes de Tarzan » grâce à toi… Tu n’es peut être pas sûre « de ta plume » quelquefois mais tu me donnes envie à chaque fois de lire les livres que tu conseilles, tu me fais rire très très souvent et je te trouve très incisive moi…

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  11. Jo a dit…

    Bon, pour une fois qu’il m’arrive un truc pas ordinaire, je partage : j’ai lu Plage de Manaccora l’été dernier. J’ai adoré ce livre à l’écriture tellement fine, juste et drôle. En faisant une recherche sur Internet sur Philippe Jaenada que je ne connaissais pas, je suis tombée sur une adresse mail. Je lui ai donc fait part de mon admiration, et lui ai posé au passage une petite question sur son usage des doubles parenthèses. Eh bien (je sais, c’est trop la classe comme disent mes enfants), il m’a répondu ! Je garde depuis très précieusement ce petit texte écrit dans la même veine que ses romans, c’est un peu ma pièce unique à moi toute seule, l’oeuvre d’art que je ne pourrai jamais m’offrir…

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  12. 'tine a dit…

    Whaou cte classe internationale !!!! Un vrai mot de lui même personnellement un monsieur qui écrit des livres… je te comprends, comme quoi il faut souvent oser et il se passe des choses !

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  13. 'tine a dit…

    Alors j’adore quand c’est plein de complexitude au départ et pleins de personnages… Bon il faut pouvoir lire suffisamment le début du roman pour bien se les approprier mais ensuite c’est vrai qu’on s’y attache souvent…

    Ma joue se porte à merveille ! 😉

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  14. Val a dit…

    je file à la Fnac dès ce midi !
    Youpi un nouvel auteur à découvrir et en plus, un qui fait rire (j’ai pouffé 3 fois déjà rien qu’avec tes qqes lignes)…
    J’ai hâte j’ai hâte j’ai hâte !!!
    Merci du tuyau
    Bises

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  15. La Papote a dit…

    Bon, alors, j’ai acheté « Les Larmes de Tarzan » sur tes conseils (je ne l’ai pas encore lu car j’en ai une bonne demi douzaine en attente avant) et, maintenant, je vais partir à la conquête du « Chameau Sauvage »…
    Faut que t’arrêtes, Caroline, parce que tu ne m’aides absolument pas à faire baisser ma liste de livres à lire ! ;oD

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  16. nade a dit…

    Il y a une trentaine d’année (et oui, je suis de l’âge de la baby-sitter de Caro et même un peu plus) j’avais écris spontanément à Jean-Pierre Chabrol pour lui faire part de mon émotion à la lecture d’un de ses livres;
    non seulement il m’a répondu une longue lettre mais en plus, voyant qu’on habitait la même région, il m’avait offert le pot de l’amitié (comme on disait à l’époque )!!

    Je garde très précieusement sa lettre manuscrite ….

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  17. nath a dit…

    Gé-nial ! merci pour ta critique de Jaenada et pour le succulent extrait !
    Pour ma part, heureusement que je n’habite qu’au 3e et que le trajet est très court. Je déteste les voyages en ascenseur avec rien à se dire !

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  18. Cécile de Quoide9 a dit…

    Si tu as la curiosité de parcourir mon blog, tu constateras très vite que je suis une Jaenadaphile plus que convaincue… et le Chameau sauvage est un livre cultissime ! D’ailleurs, j’ai dit un jour que si je devenais dictatrice, je l’offrirais à tous mes sujets pour Noël (ou l’anniversaire de mon accession au pouvoir)…

    Répondre
  19. Véro75 a dit…

    Merci Caro pour ce nouveau partage littéraire … partage que j’attends toujours avec impatience tant tu nous mets l’eau à la bouche ! Et ça marche ! puisque mes gouts sont assez hétéroclites, je fonce sur le dernier bouquin que tu as lu et constate (sans surprise maintenant) que moi aussi j’adore !
    Je viens de finir les « larmes de Tarzan » (que j’ai lu 2 fois de suite la 2ème fois juste pour noter les expressions qui m’avaient fait hurler de rire !, au passage je le recommande VRAIMENT c’est savoureux, très drôle et émouvant), du coup je viens d’attaquer « le mec de la tombe d’à côté » et me suis commandé « Sheila Levine est morte et vit à New-York » ainsi que « comment séduire un homme (à coup sûr) » parce que quand même !
    Donc je ne suis pas sans projet de lecture mais avec 2h de métro par jours, ça part vite.
    Je sens que ce Philippe là va bien me plaire aussi.

    Répondre
  20. Biduline a dit…

    Quelle chance, je ne connais pas cet auteur! Je sens que je vais me régaler. Et ça tombe bien je vais à Paris ce week-end, donc je rajoute ça à ma liste de choses que je ne trouve pas facilement à Rome. Merci Caro!
    Et merci Despe aussi! Je note également sur ma liste Michel Tremblay et ses six tomes. Ca devrait le faire pendant ma grossesse. Mais va falloir que je fasse vite parce qu’après la naissance je vais plus trop avoir le temps de lire d’après ce que disent toutes les mamans… surtout que le papa ne sera pas à mes côtés.
    Biz

    Répondre
  21. Eva au Chocolat a dit…

    Hiiii!

    J’adore ne pas connaître un auteur, et sentir d’avance que je vais très certainement me régaler… Ce « champ des plaisirs  » possible me ravit !

    Répondre
  22. frederique-etc a dit…

    C’est marrant, j’ai fini hier « la grande à bouche molle » !
    je ne connaissais pas et c’est Despé qui en avait parlé ici.
    Je me suis bien marrée aussi, et vas-y que je te glousse !
    J’aime beaucoup sa façon de raconter les choses.
    je note « le chameau sauvage » pour ma prochaine commande …
    (j’ai commencé un boulot fin janvier et euh… comment dire, je suis pas occupée tout le temps… résultat : ma maigre paye passe en livres !)
    Encore merci caro pour les idées lecture …
    Puis-je re-re-re-recommander Brady U’dall : Le destin miraculeux d’Edgar Mint ».
    Topissime !!! (enfin, je trouve !)

    Répondre
  23. kanadelf a dit…

    J’adooooore Jaenada! Chouette histoire Jo mais… moi je suis amie avec lui!

    Bon, ok, sur Facebook, mais c’est déjà pas mal 😀

    Répondre
  24. Doloqui a dit…

    Je viens de prendre l’ascenseur avec mon big big boss et je crois que c’est moi qui ai eu l’ascendant : YESSSSSSSS !
    Merci pour tes tuyaux lecture, il va falloir que j’aille à l’approvisionnement !

    Répondre
  25. vivi a dit…

    pour savoir quoi faire dans un ascenceur, il faut y aller avec un minot! Gros alibi…fort atendrissement de l’autre…conversation qui se limite à « TOUCHE PAS, C’EST LE BOUTON URGENCE »(et l’autre qui dit, « il est mignon », non, il est pas mignon, et il va nous attirer des ennuis) un délice!

    Répondre
  26. Christina a dit…

    Choueeeeeeette, quelqu’un (d’autre) qui connait Jaenada et qui adore le Chameau sauvage !! C’est un de mes romans fétiches, qui figurerait immanquablement sur une liste du type « les livres que j’emporterais sur une île déserte » (ou autre niaiserie).

    Oh bah voilà que j’ai envie de RElire Le Chameau. Ou Nefertiti dans un champ de canne à sucre (déjà, le titre est un régal). Mais je peux pas, à cause de toi (!) j’ai deux nouveaux romans sur ma pile « A lire » : Le mec de la tombe d’à côté et Les larmes de Tarzan. C’est malin. Je crois que je vais arrêter de lire ton blog… 🙂

    Répondre
  27. chrisssine a dit…

    bon, ma dernière commande sur Amazon comportait 4 bouquins dont tu as parlé sur ton blog : 2 de Jay Mc Inerney et 2 de Katerina Mazetti, tous mis sagement de côté en vue des vacances sans les loulous.

    je note donc le nom de Philippe Jaenada, pour une prochaine fois.

    Répondre
  28. Véro la Bisontine a dit…

    Moi aussi, j’aime bien cet auteur, que je ne connaissais, ni des lèvres ni des dents (et pourtant il me donne bien envie de l’embrasser celui là).

    Que je lis certaines d’entre vous qui dites : j’ai pouffé de rire, j’ai eu un gros fou-rire, etc….en lisant un bouquin, vous êtes sérieuse?

    Parce que moi, si cela m’amuse, ou me fait rire, je souris intérieurement, voire je souris franchement, mais c’est tout.

    Je me pose des questions sur le dedans de moi même cette fois.
    C’est malin.

    Répondre
  29. kath de Belgique a dit…

    On parle de Ambre sur le site d’un grand quotidien belge . Le Soir.be
    Et plutôt en bien – par contre en plutôt mal de la NS en général.
    Bon pas besoin de me rappeler qu’on a 24 heures de décalage horaire hein…

    Répondre
  30. AnneduSud a dit…

    Ravie je suis, d’autant plus que j’ai fini hier soir « Les larmes de Tarzan », Vivi je te le prêterai après l’avoir donné d’abord à Julie qui l’a réservé!
    Ce livre est un vrai bonheur, ne le manquez pas!
    Encore meilleur je trouve que Le mec de la tombe d’à coté.
    Je note donc ce Jaenada que je ne connais pas du tout et ça j’adore, découvrir un nouvel auteur!
    J’ai noté diverses chose dont les Chroniques de Mont Royal, et si en plus il y a 6 tomes, merci qui? Merci Despé!

    Répondre
  31. marionnette sur un fil a dit…

    Moi aussi, j’étais comme toi, à ne pas comprendre les gens qui disaient mourir de lire à la lecture jusqu’à ce que je tombe sur un passage de « Thérapie » de David Lodge où le personnage principal se masturbe avec un pot de sauce de Paul Newman pour expérimenter le fou rire (et la grosse honte) en public. Après tout, on pleure bien à certaines lectures, alors pourquoi pas en rire vraiment ?

    Répondre
  32. frederique-etc a dit…

    Oh enfin quelqu’un qui a lu ce livre ! (je l’ai lu plusieurs fois et je ne m’en lasse pas !) (quelle histoire, hein !)

    Répondre
  33. La Bureautière a dit…

    Le type même de l’écrivain qui n’a pas la place qu’il mérite pourtant largement. J’aime beaucoup son style (à part parfois les parenthèses!! J’aime beaucoup avoir l’avis du narrateur, mais parfois ça coupe un chouillat le récit). Outre le Chameau sauvage, j’avais bien aimé le Cosmonaute. Je vais lire celui-ci!

    Répondre
  34. PhJ. a dit…

    Dites donc, c’est formidable, ce blog, tout le monde est enthousiaste (ça se fait rare). Eh bien, euh, merci à ceux qui disent qu’ils ont aimé, et bonne lecture, j’espère, aux autres. (Accessoirement, pas de panique, la place que j’ai dans « le milieu littéraire » me convient tout à fait – rien n’est pire que d’être trop exposé.)

    Répondre
  35. Loop of Kurland a dit…

    Restez donc là, Auteur qui nous faites la grâce d’intervenir en personne et en gentillesse

    Est-ce qu’on peut, justement, rester dans l’ombre malgré le succès, en littérature? Ou au contraire il vaut mieux écumer les plateaux télé?

    Répondre
  36. desperada a dit…

    Youhou! L’Auteur en personne! Qui en plus dit que le blog à Caro est formidable… Hystérie à part, merci de répondre ici. Je crois que si j’avais été auteur, j’aurais aimé savoir comment mes livres sont reçus, être une petite souris pour scruter anxieusement le visage de mes lecteurs en train de lire. A la lecture des vôtres (pas encore lu le dernier), j’ai évidemment beaucoup ri, mais pas seulement. J’ai aussi été touchée par certaines phrases, le choix d’un mot, agacée par les parenthèses et amusée par les mêmes parenthèses parfois, troublée par les scènes d’amour ou de cul, bluffée par la facilité d’écriture.
    En tout cas merci pour ces bons moments de lecture, PhJ!

    @ Freddy Blondin, lire les grands auteurs russes et Jaenada, et Brady Udall, et Mazzetti et jack London, et Dickens, et Fante et John Kennedy Toole et Tremblay (mon nouvel amour) et Frank Conroy et Richard Russo et Lehane et Kafka et Egolf et Maupassant et Erdrich et Steinbeck et Truman Capote et Irving et et et … il n’y a rien d’incompatible, non ?.

    Répondre
  37. Caroline a dit…

    Je ne peux pas vous répondre, je suis décédée de fierté à vrai dire.

    Je précise néanmoins que PHJ n’a pas trouvé tout seul ce billet – on est influente mais tout de même – mais que je l’avais prévenu que j’avais repris un extrait de son livre. D’où sa visite. Ce qui n’enlève rien à la quasi syncope que j’ai failli avoir en voyant ce commentaire. En plus que je suis trop fière parce que ouais, vous êtes formidables…

    Répondre
  38. Nathaly a dit…

    C’est rigolo, moi aussi j’ai fini hier soir « les larmes de Tarzan » ! j’ai adoré !!! comme « le mec de la tombe… » !

    Je ne connais pas Jaenada, et rage, ce midi j’ai erré à la fnac… enfin, j’étais pressée, et pas inspirée, je n’ai rien pris ! c’est malin… faut que j’y retourne samedi ! ;o)

    Merci pour les bouquins recommandés ici qui sont souvent un régal !

    Répondre
  39. Christina a dit…

    Rooooooo !! PhJ. en personne sur ton blog !!!!!!! Et dire qu’il a peut-être lu mon (minuscule et ridicule) commentaire… Oui, bon, j’arrête de me la jouer midinette (j’ai passé l’âge) !

    N’empêche, depuis que je l’ai lu, j’ai développé une sérieuse tendance à la parenthèse…

    Répondre
  40. Mle E a dit…

    Janeada commandé! Cette histoire de parenthèse a piqué ma curiosité, et pour l’instant je n’ai pas regretté tes conseils littéraires… Et quelle classe d’avoir le commentaire de l’auteur! Look at you! Such an influent blogger 🙂
    Il y a quelques années j’avais eu ue jolie réponse de Mme Gavalda soi-même (c’était chouette).

    Répondre
  41. delphine a dit…

    Hello!Mon mari te maudit encore une fois…je viens de commander un paquet de bouquins, dont ceux de PhJ, car après lecture d’une telle critique, je ne pouvais QUE foncer!Merci, t’es ma critique litteraire attitrée, et ça depuis un petit moment déjà.(là, c’est moi qui te remercie, pas mon compte en banuqe!).Bisous.( amitié, PhJ.à très vite au fil de vos pages…)

    Répondre
  42. AnneduSud a dit…

    Trop joli_ d’avoir un com de l’auteur en personne! Je me promets de revenir ici dire ce que je pense de son livre que je vais très vite lire.

    Répondre
  43. nanou a dit…

    Merci Caro… Mon sac pour mon séjour d’un mois au Sri Lanka est rempli de tes choix littéraires !!! Car oui une fois par an je file au Sri lanka et ne fait que lire ce que je n’ai pas pu lire pendant un an !!!

    Répondre
  44. Amélie a dit…

    Je ne partage que partiellement l’enthousiasme général. En effet, la technique dite du « Quel étage ? » est particulièrement dangereuse et je trouve assez inconscient et irresponsable de la propager sans précaution. Cette technique a en effet conduit une chargée de mission très sérieuse et très compétente de ma connaissance à remporter haut la main un concours annuel de gourdasseries, puisque sa tentative de coup d’Etat ascensoriel s’est soldé par une défaite cuisante avec la réponse : « Le même que vous, je travaille dans le bureau en face du vôtre depuis 8 mois ».
    A ne réserver qu’aux personnes un tout petit peu physionomistes, donc.

    (cela dit je comprend la syncope de fierté de Caroline ;))

    Répondre
  45. souslesmots a dit…

    Pas pu passer hier on dirait que j’ai raté quelque chose ! :)) Ceci dit, les titres sont notés et une commande est en vue je crois bien 🙂 Rien que les titres me font envie..

    Au passage (pardon j’ai oublié dans quel com) j’ai vu que quelqu’un voulait lire « Sheila lévine est morte.. » je l’ai et je veux bien le prêter 🙂

    Répondre
  46. cian a dit…

    j’ai adoré Le mec de la tombe d’à côté, trouvé par hasard dans la bibliothèque d’une amie, et du coup, je crois bien que je vais suivre tous tes conseils littéraires!!! Titres notés et félicitations!

    Répondre
  47. Mestizaje a dit…

    Merci Caro !
    Je ne connaissais pas ce monsieur et c’est en effet extrêmement dommage, je viens de me taper un bon fou rire en m’imaginant chantonner dans l’ascenseur pour déstabiliser l’adversaire !
    Bon sur ce, je file à la FNAC…

    Répondre
  48. libellul a dit…

    Moi j’ai dévoré tous les livres de Jaenada cet automne et je les ai tous adorés. J’avais noté son nom sur tes conseils, déjà et je n’ai pas regretté, j’attends avec hâte son prochain bouquin!

    Répondre

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