
Alors cette idée de se plaire et s'aimer. Je vais tenter de vous livrer un peu le fruit de notre discussion avec le docteur Z sur la question, sans être sûre de vraiment me faire comprendre.
Le problème en réalité est plus facile si on le prend dans le sens suivant: les gens que nous aimons nous plaisent-ils ? Attention, "plaire" est à prendre au sens large, pas nécessairement dans sa signification "physique". Pour que quelqu'un nous "plaise", il faut qu'il corresponde à des normes que nous pensons personnelles mais qui sont en réalité imposées par la communauté (en gros, est beau ce que tout le monde trouve beau, parait que ça se vérifie si on montre tout un tas de photos d'individus à un panel de gens, il y a unanimité sur les beaux et les laids). Bref, le fait que quelqu'un nous plaise est soumis à un certain nombre de conditions.
Ce qui n'est pas le cas de l'amour.
Exemple, nos enfants. Est-ce qu'ils nous plaisent en tous points ? Est-ce que notre amour dépend de leur poids, la couleur de leurs yeux, leur caractère riant, doux et docile ? Est-ce qu'on a besoin d'expliquer pourquoi on passerait par le feu pour eux alors même que ces vermines nous ont privés de notre sommeil durant les trois première années de leur vie ? (ok, c'est pas le sujet, mais on n'est pas vraiment sorti du bois à ce sujet, je tenais à en parler aussi).
En ce qui me concerne, la réponse est non. Mes machins je les aime inconditionnellement et quelque part, remarquait docteur Z, tant mieux, il en va un peu de la survie de l'espèce, donc heureusement qu'on n'a pas besoin de trouver beaux nos rejetons pour les chérir. D'autant que bien sûr, les nôtres sont magnifiques mais ce n'est pas le cas de tous les enfants, hein. Hum.
La comparaison est tout aussi valable pour l'amour de nos nuits et nos jours qui, avouons le, a une haleine de poney le matin, ronfle comme un cochon la nuit et ne ressemble pas nécessairement à Brad ou Georges. Ne parlons même pas de ses manies consistant à laisser volontairement la lunette des toilettes levée ou a jeter à la poubelle nos effets personnels exclusivement, au prétexte que ça trainait alors que pas du tout, on l'avait POSE là tout à fait consciemment (oui, j'admets, là je dévie du sujet).
Il n'empêche donc que même si on tourne légèrement la tête au réveil quand il commence à nous parler, on l'aime. Si si. On ne saurait vraiment dire pourquoi ou comment, c'est juste que voilà, on l'a dans la peau ce con.
Je m'arrête là, vous m'avez compris, c'est pareil avec Bénédicte, connue en terminale, qui a tout un tas de tics qui vous font grimper aux rideaux, mais dont vous ne pourriez vous passer plus de trois semaines et ça dure depuis 15 ans. Vous la trouvez jolie bien sûr, sauf qu'à bien y réfléchir, ok, elle a les pores dilatés, les seins pas si fermes et un léger strabisme. N'empêche que vous l'aimez, cette dinde.
Bref, je crois que j'ai été claire, les gens qu'on aime ne nous plaisent pas en tous points, mais quelque chose s'est passé, s'est construit, un lien s'est tissé et c'est comme ça.
Alors pourquoi nous on aurait besoin de se plaire pour s'aimer ? Qui, franchement, se mate dans sa glace le matin en s'écriant putain ce que je suis canon, et brillante en plus ? Ben pas grand monde. Ou alors pas tous les jours. Il n'empêche qu'il faut bien se supporter vu qu'à priori, à moins que Raël et ses copains illuminés aient raison, on n'a qu'une vie et qu'une enveloppe charnelle. Et s'aimer, c'est un bon début pour faire la route.
Sauf qu'on pense à l'envers voire de travers, me disait le docteur Zermati. Et ce ne sont pas les messages envoyés de toutes parts qui peuvent nous aider à y voir plus clair. Alors on intériorise que ne pas se plaire, ça implique de ne pas s'aimer. Et que par conséquent les autres non plus ne vont pas nous aimer.
– "Oui mais moi, je crois que j'aurais voulu plaire. J'ai un peu honte de le dire, mais j'aimerais, une fois dans ma vie, être une femme objet, un objet de désir brut, pas qu'on m'apprécie, qu'on me trouve drôle ou sympa, juste qu'on se retourne sur moi. Je sais, c'est débile et idiot, mais j'ai pas eu, ça".
Au lieu de se moquer, le docteur Zermati m'a répondu qu'en effet, à l'adolescence, on a besoin de ce truc, d'être convoité, montrée comme un trophée. Et que parfois, du coup, on cherche toute sa vie à obtenir ce qu'on a pas eu. Sauf que soyons claire, je serais bien emmerdée si là de suite, Stan, gossbo de seconde sur le lequel j'ai bavé des heures durant en vain, venait me proposer un patin derrière les toilettes.
Ou pas, remarque.
Edit: Photo prise avec mon téléphone, pas très "qualité", mais je l'aime, que voulez-vous…
je comprends l’idée car moi aussi, j’aurai voulu être une « bombasse » au lycée…
J’ai perdu 25 kgs au lycée pour que E.M me remarque enfin et il ne m’a pas vu…
Rien à faire de tous les boutonneux qui m’ont regardé avec mes 25 kgs de moins ,moi ! je voulais E.M et pis c’est tout !
Aujourd’hui encore, cette envie de plaire me poursuit et m’encombre…
ps : aujourd’hui E.M est chauve et est vendeur au supermarket…
Tu mets les mots sur ce que je ressens au plus profond de moi-même. Presque 2 ans de thérapie, tout ça pour comprendre que mon comportement actuel est lié au fait qu’adolescente, j’étais complexée, j’évoluais à côté d’une soeur qui se tapait tous les mecs, et que du coup, je n’ai pas eu ça non plus… Bref, c’est maintenant que je plais… Et je suis en couple pourtant.
Mais cette sensation d’être une femme objet, j’aimerais aussi l’avoir, rien que pour un temps. Etre convoitée pour mon corps, rien que pour ça.
Je crois, Caroline, que nous sommes nombreuses à partager ces fêlures, qui laissent des traces irréversibles.
Merci à toi.
C’est pas pour dire, mais c’est exactement pareil pour moi. J’ai lu Zermati et Apfeldorfer il y a quelques années déjà et ça m’a ouvert les yeux. Une fois qu’on a compris ça, ça va mieux. Et rien ne t’empêche de plaire maintenant. Ca fait toujours plaisir, même si on est mariée avec des enfants.
En plus, ça se trouve, ton Stan, il est super moche maintenant. J’ai pu le constater en retrouvant de vielles connaissances sur Facebook. Et je jubile car je trouve que je m’en suis pas mal sortie finalement. Hihihi.
Mais comment tu fais pour mettre des mots sur ce que je ressents ?
purée ça m’épate ça m’épate !!!!
On est des soeurs cosmiques ou quoi ? ;-))
Ou bien tout simplement des adolescentes pas très bien dans leurs godasses et qui ont fait de leur mieux pour avancer…
bises des mers du sud
T’es quand même super pénible…
(vous noterez que je suis dans un jour polie… on sait pas pourquoi y’a des jours comme ça… je viens gentiment d’expliquer à des témoins de Jéhova que je n’étais pas croyante mais que je respectais les croyances de chacun… que non je n’avais pas peur outre mesure de laisser mes enfants sortir jouer dans le quartier et que je n’aimais pas qu’on se serve de la violence soit disant qui envahit tout pour faire peur aux braves gens et les faire adhérer à des idées politiques et religieuses, mais que je respectais leur choix et que je les remerciais de me laisser finir les devoirs avec mon fils tranquillement et… et là je ne t’ai pas dit putain t’es chiante…!!! juste « t’es quand même super pénible »…) voilà il n’y a pas que toi qui sait faire des digressions na !!!
Donc t’es pénible parce que qu’est-ce-que tu nous interroges !!! Enfin peut être pas tout le monde mais moi ça y est t’as lancé la machine et ça y est je vais avoir mon petit vélo qui va trotter toute la journée pour réfléchir à tout ça… pffffffff et comment on fait pour faire sa potiche quand on peut pas empêcher son cerveau de se mettre en route !!!
Et sinon tu pourrais nous parler un peu de la qualité de tes photos…?
Quelle justesse ce texte ! J’aime beaucoup beaucoup.
Et puis j’aime bien tes articles qui permettent de se projeter un peu dans ta tête, dans ton corps. Chacun(e) en te lisant doit repenser à un passage plus ou moins glorieux de son adolescence. (Oh lala la seconde, c’est loin d’être la meilleure année de ma vie)
Ps : stan gossbo à l’heure où nous en parlons est peut-être chauve ou en passe de le devenir. Restée coincée dans le miroir des toilettes l’image du séducteur de seconde. ça va mieux en le disant ?
J’ose un premier commentaire, parce que décidément, ces billets « zermatiens » me font beaucoup de bien en mettant en mots ce que je ressens depuis longtemps. Merci Caroline
Sur la beauté, des humains et des choses, un scientifique (je ne me souviens plus de son nom, shame on me) expliquait que plus on a regardé quelque chose, plus on en est entouré, plus notre cerveau va finir par le trouver beau. Il disait entre autre que c’est ce qui nous fait trouver les enfants proches de nous (parce que ça marche aussi avec neveux-nièces, par exemple) très beaux, leurs traits sont « gravés » dans notre cerveau comme des traits harmonieux… et donc beaux. Same-same avec nos compagnons. On peut tomber amoureuse de quelqu’un sans pour autant le trouver super beau… mais finir par le trouver réellement beau au bout de quelque temps. ça marche évidemment pareil avec l’art, c’est la même chose pour l’oreille aussi (et donc aimer la voix de Marge c’est la preuve qu’on a VRAIMENT passé trop de temps devant les Simpsons…)
Pour en revenir à Zermatti et en réfléchissant à cette théorie, adolescent, notre corps change, on a pas le temps de s’y habituer complètement qu’il a déjà à nouveau changé. Quand ça « stagne » un peu autour de la vingtaine, on commence, petit à petit s’approprier notre image. Et très souvent, chez l’homme comme la femme, une certaine acceptation de son propre physique arrive autour des 20-25 ans… pour les chanceux. Après si en plus on a des changements de poids… ça peut prendre beaucoup plus de temps.
Mais je crois que le challenge est là : arriver à ce regarder tels que nous sommes. Sinon on ne pourra jamais « graver » cette image dans notre cerveau afin de se l’approprier et, ENFIN, de l’apprivoiser. Ce qui, selon cette théorie nous permettra non seulement de nous accepter tels que nous sommes… mais en plus à nous trouver beau !!!
C’est trop vrai… Mais pourquoi cette éternelle insatisfaction : quand j’avais pas de seins, j’en voulais, quand j’en ai eu, j’en avais trop, donc j’en voulais plus… Pour le ook c’est pareil, les autres étaient toujours mieux que moi, j’en voulais plus plus plus… Au final aujourd’hui, je m’accepte mieux mais j’ai parfois l’impression de m’habiller pour les autres (mon homme et le reste du monde)…
D’abord c’est qui Benedicte ?
Pourquoi n’est-on pas capable de s’aimer entièrement et inconditionnellement, comme on aime notre moitié ou nos enfants? Personnellement, on m’a inculqué toute petite la modestie, et je trouverai saugrenu de me mettre en avant, voir d’avouer que je suis fière de moi sur tel ou tel point. C’est de l’orgueil et l’orgueil c’est mal! J’ai grandi comme ça.
Du coup je cherche désespéremment l’approbation des autres puisque je ne peux me l’autoriser de moi-même… pathétique… et j’ai beau le savoir, c’est un comportement que je n’enraye pas.
Mettre des mots sur des maux c’est bien, mais j’ai bien compris que ça ne suffisait pas.
Est-ce que parler avec le docteur Zermatti te suffit à avancer?
Sinon, je brule de curiosité de connaitre ton point de vu sur l’émission d’hier soir de la 5 sur les régimes!!!!!
J’ai l’impression qu’il s’est dit beaucoup de bêtises, quelques choses de valeur, mais surtout que ça a brassé une tonne de clichés.
Femme-objet, on l’est toujours pour quelqu’un.. Je ne suis pas un canon, je suis ronde et, hum, un peu usée on va dire, pourtant dès que je souris et mets une jupe j’attire… Les uns craquent sur mon sourire, d’autre sur mes seins. On voudrait être parfaite de partout, c’est impossible à tenir. Pourtant je ne m’aime pas.Je travaille avec M. Psy là dessus pourtant, mais je n’en suis pas encore là…
La vérité, ça touche un sujet bien trop sensible, mais juste je voulais te dire que tu avais touché là un sujet bien trop sensible, sensiblement.
« Etre une heure, une heure seulement, (…)
Beau, beau, … beau et con à la fois »
Comme souvent, le Grand Jacques avait tout compris …
Merci.. Vraiment…
J’ai 25 ans et 13-14 ans de boulimie/privation derriere moi. Ces billets Zermatiens me font autant peur que du bien. Peur de savoir que tout ce que je croyais « bien » avant (5 fruits, £ laitages, pas de choco…) n’est que foutaises et du bien car ils me font reflechir sur les origines de mon comportement alimentaire.
Bref, merci !
Juste une petite question… Quel livre de Docteur Z recommendez-vous? Je pense que cette lecture ne peut que me faire du bien !
Céline in UK : je crois que le livre de Zermati le plus lu et connu s’appelle « Maigrir sans régime ».
Quel sujet intéressant. Merci de nous avoir fait part de tes réflexions.
Je vais continuer à y réfléchir moi-même pour avancer…
bises
Oh lala, comme cela me parle ce billet!
Moi non plus, j’ai pas été la bombasse que j’aurais aimé, pendant mon adolescence, alors que mes copines avaient un succès avec les garçons qui me plaisaient…
Et le pire, c’est que je « choisissais » toujours des copines super belles, super attirantes, vous voyez celles qui sont invitées à danser les slows alors que vous êtes résignées à boire votre jus de fruit en picorant des cacahuètes (pas bon pour la ligne, mais après tout, je me disais « pourquoi se priver, personne ne m’aime!!! »).
Figurez vous que je suis allée déjeuner, il y a quelques semaines avec une copine, connue pendant mes études, et que je vois de temps en temps.
C’est une bombe cette fille, encore à 40 balais.
En sortant du restau, une tablée de 4 mecs s’est retournée sur son passage (elle n’avait pour autant rien fait de spécial pour attirer leurs attentions).
Et là, je me suis sentie comme 20 ans auparavant, en sa compagnie : une grosse morue qui n’intéresse aucun homme.
Alors tu penses qu’être une femme-objet, ne serait ce qu’une journée, je prends de suite!
Je voudrais qu’il n’y en ait qu’UN qui se retourne sur moi, i.e Celui qui me correspond et à qui j’irais bien… Et que je n’ai pas encore trouvé! Finalement, tous ces regards appuyés et inconnus dans la rue qui semblent vouloir dire: « tu me plais, je te trouve jolie », ils sont « vides » de sens et vite agaçant, peut- être parce qu’ils ne mènent à rien. Ou à pas grand chose. En tout cas, pas à Celui qui n’est toujours pas arrivé (on n’est jamais contente!). Ca sonne « trophée abandonné » mon pavé!
Merci ! Je vais sur Amazon des maintenant !
Ben voilà…s’aimer ce n’est pas se plaire. Ca tombe plutôt bien comme constat car je ne suis pas franchement dans une phase où me croiser du regard dans un miroir me fait du bien…
Bon, je vais donc renoncer pour le moment à tenter de me plaire… »Plaire » tout court je m’en fous, par contre plaire à l’homme de ma vie ça compte beaucoup et il m’a connue il y a 20 ans aujourd’hui (si, si, pile poil le 17 mars), à 17 ans, toute fine, plutôt jolie je crois avec le recul, mais pas heureuse.
Le bonheur, je l’ai construit avec lui et nos 3 « bouts de nous », mais mon image s’est considérablement dégradée en 20 ans alors que lui s’est plutôt bonifié avec le temps, comme un grand cru… « mère nature la truie » comme tu as coutume de dire!
Lui plais-je toujours? Je n’en suis pas sûre, même si je sais qu’il m’aime vraiment. Alors oui, j’aimerais lui plaire encore, voire ses yeux pétiller, et je sais que pour y parvenir, il faut que je m’aime (une femme épanouie est tellement belle, hein Caro?)…mais là, j’y arrive pas. La truie c’est pas mère nature, c’est moi.
Un jour j’ai décidé que, pour ma famille, je m’aimerai ! Voilà, j’en ai tellement soupé d’avoir une mère qui ne s’aimait pas, tellement tellement tellement ! Qui était est et sera éternellement au régime, qui regarde avec admiration la moindre tige maigre et aurait tant rêvé que ses filles soient présentables, que j’ai décidé que je m’aimerais et je m’aime, pour ne pas faire souffrir mes enfants de cela. J’ai de la tendresse pour mon corps qui est franchement très loin des canons acceptés.
J’ai aussi, il faut l’avouer, dix ans d’analyse. Et c’est pour cela que je t’avais répondu qu’il ne me semblait pas indispensable de se plaire pour s’aimer
Trop compliqué pour moi, nuance (ou le fossé) « se plaire/s’aimer »
Mais comme tout le monde, je me retrouve totalement dans ton texte d’aujourd’hui (notamment quand tu dis que nos enfants, enfin les miens donc, sont les plus beaux du monde)
Pis dans le reste aussi (surtout).
Et du coup, je me disais que j’adorerais lire un blog qui s’appellerait « Pensées d’une bombe » (évidemment, je parle d’une bombe pas conne, ca existe, si si, j’en connais).
Continent mystérieux, que celle des bombes et j’adorerais savoir comment c’est. Mon côté ethnologue.
Voili voulou, ou comment faire un comm qui ne fait pas avance le débat d’un iota et éviter de se poser la question du jour sur le blog « Pensées de ronde »
Bien sur, bien sur … plaire on en a pas besoin pour être heureux…
Comme le fric d’ailleurs ….pas besoin pour être heureux….
…Mais ça aide quand même…
Ah oauiiiiiiis, d’accccoooord !!!
Comme le soleil aujourd’hui, ton billet et quelques uns des commentaires (merci Ccil et lulu10, notamment), m’envoie comme un grand coup de flash dans la tête… Je cherche autour de ces idées depuis tellement longtemps…
Je suis en train de chercher un médecin proche du GROS (comme dr Z) pour mettre en pratique tout ça mais il me semble que je vais devoir aller à Paris, personne à côté de chez moi… (quelqu’un connait un psy ou nutri de ce groupe dans l’ouest ?
Tu me fais trop envie depuis quelques mois… Et là, savoir que je vais débuter une nouvelle belle saison avec mes bourrelets qui dégoulinent de partout, pffffff…
Je vois bien ce que tu veux dire, ma meilleure amie m’insupporte parfois au plus haut point, et pourtant on est amies depuis 12 ans (sachant que j’en ai 20…).
Malgré tout, l’appliquer pour soi-même est une autre affaire…
j’en ai lu un une fois, d’une minette qui passe son blog à se plaindre de se faire harceler dans le treum et partout ailleurs en fait parce qu’elle « plait ».
bon ben j’ai essayé de la plaindre, et entendons nous bien, le trip « c’est une allumeuse elle le cherche » me donne envie de frapper (n’eussé-je pas été non violente, bien sûr), mais le fait qu’elle consacre un blog carrément à ça, comment-dire, j’ai trouvé qu’il y avait quand même malaise…
je me rappelle plus du coup de quel blog il s’agissait. mais je crois qu’olympe en avait parlé dans le sien.
euh sinon moi je continue à dire que ceux qu’on aime nous plaisent, parce qu’on les aime. voilà, la différence c’est qu’on les aime d’abord, ce qui a pour conséquence qu’ils nous plaisent. donc, différent de personnes qui nous plaisent avant ou sans qu’on ne les aime.
regarde mes fils, en vrai ça se trouve c’est quasimodo et gargamel (tain heureusement que ma mère lit pas ce blog, je me ferais chiredé la tronche, ses petits fils chéris!) , mais j’y peux rien je les aime, alors je vois marlon brando et james dean. ma fille c’était audrey hepburn;)
C’est pas faux ce que tu dis là NeP…à méditer. Si j’arrivais à l’intégrer ça résoudrait des trucs dans ma petite tête.
Pendant l’enfance et le début de l’adolescence (après elle n’était plus là, ouf !), ma mère m’a rabâché que je ne devais pas me faire remarquer (je fais 1,79m : facile), ne pas (me) plaire et me méfier des garçons.
Résultat, la première fois que je n’ai pas pensé qu’il se payait ma tête quand un garçon m’a dit que j’étais jolie, je devais avoir 30 ans, ben ouais. Pourtant, Moi, je me trouvais plutôt bien, mais le regard des autres… bref.
Et puis, j’ai rencontré mon Chéri. Grand, la peau mâte, des yeux de biche, etc et le célib’ le plus convoité de la boîte. Il sortait avec une greluche, jolie, mais greluche (désolée, mais il n’y a pas d’autres mots pour cette fille). Et je me suis dit que s’il sortait avec une nana comme elle, je n’avais aucune chance qu’il m’accorde un regard.
Et puis j’ai pris mon courage avec toutes les mains que j’ai trouvé, et j’y suis allée au culot. (J’ai déjà raconté ici que je l’ai demandé en mariage alors que je le vouvoyais encore). Et en fait, il n’attendait que ça.
Je suis belle dans ses yeux, même avec 15 kg de plus que lors de notre rencontre, et je me sens belle dans le miroir aussi. Et je m’aime, aussi parce que c’est moins fatigant. Et parce que je pense que ma mère avait tort.
Bref, tout ça pour dire que je crois vraiment qu’il ne faut pas attendre que les autres nous aiment. Soyons notre premier fan et la vie en est souvent simplifiée.
Bonne journée
J’aime beaucoup ta conclusion Shakti, c’est vrai soyons notre 1er fan
les yeux de la mère, les premiers qui nous voient, ceux qui subliment ou qui détruisent. Les yeux de nos amoureux qui nous font grandir, les yeux de l’Homme qui nous enveloppe, les yeux de nos enfants (maman la plus belle du monde) les yeux des amies, les yeux de l’amant… Personne ne nous voit de la même façon et nous sommes différentes aussi avec chacun. J’ai décidé de regarder mes enfants avec les yeux que ma mère n’a pas posés sur moi… j’espère leur avoir donné de l’amour et leur avoir fait gagné qq années de psy…
Et quand, ado, vous n’étiez pas une « bombasse » mais une fille normale avec une jolie poitrine ; que pour 1,50 m vous pesiez 46/47 kgs, que vous aviez un minois ordinaire mais agréable à regarder et que votre famille vous désigne comme la « grosse » de la famille parce que votre soeur, de 4 ans votre cadette, aurait pu faire une carrière de mini-top model actuel avec ses 40 kg pour son mètre 50 …
Et bien quand les mecs se retournaient sur vous, vous ne pouviez pas vous sentir belle et désirable.
Et quand je vois les photos de cette fille dans mes albums … j’en pleurerai oui … de ces kilos pris pour justifier mon statut de grosse à qui on donnait systématiquement toutes les tartes à finir … grosse pour grosse hein …
Quand à l’amour irraisonné pour ses enfants il est réel. Et on peut l’expliquer, peu pense, par le fait d’être à l’origine de leur vie (et encore !).
Mais l’amour irraisonné que vos petits-enfants vous portent dès les premiers moi/semaines/mois de leur vie, sans que vous ne soyez pour quelque chose dans leur naissance … cela reste et restera magique pour moi.
Oué, c’est compliqué, tout ça… A l’heure qu’il est, pour ma part, je me retrouve à peu près là où j’en étais à l’adolescence: hyper mal dans ma peau et complexée à mort…
J’aurais sans doute dû rencontrer mister Zermati à 20 ans… Parce que, face à ce mal-être, finalement, c’est à peu près à cet âge que j’ai mis en place une sorte de mécanisme (cercle vicieux, dirais-je aujourd’hui du haut de mes 42 balais) « compensatoire », avec option « séduction char d’assaut »…
Alors, je suis très loin d’être une bombasse (surtout aujourd’hui), mais à l’époque, j’étais mince, avec la taille fine et un décolleté sympa… Et je me souviens toujours d’un mec avec qui j’étais sortie, sa façon de me retirer ma veste le jour où il m’a présentée à ses amis… J’étais rentrée un peu « éblouie » le soir, avec l’impression qu’il avait voulu me montrer…
Par contre, côté relationnel… Avec toute l’estime de soi de la serpillère usagée que j’ai dans mon dedans de moi, inutile de dire que ça n’a jamais été ça… Et qu’à part ces brefs moments où je me suis sentie séduisante, ç’a été la loose absolue…
Bon, ben, il y a quelques années, j’ai fini par comprendre un peu mon cercle vicieux, et j’ai réussi à y mettre un terme… Eh ben, les cocottes, avec 22 balais et 16 kilos en plus, je me retrouve au point de départ… Et, là, je peux dire que je ne me plais pas – mais alors pas du tout du tout…
Si je raconte tout ça, c’est que je trouve ça compliqué, ce distingo « se plaire/s’aimer »… Par exemple – et je me répète -, quand je vois miss Caro avec sa vie… son homme (à mourir de rire, le paragraphe haleine de poney & co!) et leur relation, son boulot, son blog à succès, etc. Bon, ben, a priori, j’aurais pensé qu’avec tout ça, on n’aurait pas besoin d’aller voir Zermati… C’est peut-être idiot et simpliste, hein, mais c’est ce que j’aurais cru… Et c’est pas le cas…
Donc, là, même si je me dis qu’il vaut sans doute mieux m’aimer, j’avoue que j’aimerais bien me plaire un peu aussi… mais j’ai le sentiment – même si je me sens incapable de passer à l’action – que c’est en commençant par me donner le droit de vivre que j’ai plus de chances d’y arriver…
En même temps, le droit de vivre, on ne pourra pas dire que je ne me le donne pas sur ce blog…
Tiens, c’est marrant, on discutait de ça avec le psychologue que je vais voir en ce moment.
Bon, pas tout à fait, dans la même optique puisque ce n’est pas le regard que je porte sur moi et le rapport à la ligne mais le manque de confiance en moi et la problématique que cela induit dans mes rapports aux autres…
Bon, pour l’instant, je ne suis pas encore au bout du chemin donc je n’ai pas encore trouvé la formule magique mais j’y crois…
Si, de ton côté, tu trouves, fais-moi signe !
Je te lis dans l’ombre depuis plusieurs mois et comme beaucoup, je me dis souvent, bon sang mais cette fille vit dans mon cerveau ou quoi! Elle écrit tout ce qui s’y passe! Souvent tu dis les choses bien mieux que moi alors je me tais mais aujourd’hui, j’ai une histoire qui peut peut-être faire avancer un peu le schmilblick alors je me lance!
Comme 90% des filles de mon lycée, j’avais un gros faible pour Guillaume F., la bombasse du lycée, le beau gosse dans toute sa splendeur, beau et conscient de l’être. Monsieur ne se tapant que des sosies de Kate Moss, mais en moins bien habillées (on est en 1995), je n’avais bien-sûr aucune chance d’obtenir ne serait-ce qu’un regard. Il faut dire que mon physique de l’époque se rapprochait plus de celui d’une nageuse est-allemande que de celui de ladite mannequin.
10 ans plus tard, dans un café, ma meilleure amie se fait aborder par un beau gosse qui prétend avoir été dans le même lycée qu’elle. Il s’assoit à notre table et mon sang ne fait qu’un tour. Guillaume F.!!! 10 ans ont passé, j’ai (enfin) compris à quoi servaient mes seins, on est en septembre, je viens de passer 15 jours à la mer, mon corps bronzé sent encore le sable chaud… (là j’en fais des caisses mais bon je vous mets dans l’ambiance..). Guillaume ne me reconnait absolument pas et me dit en me regardant droit dans les seins, « c’est quand même très étrange que je ne me souvienne pas du tout de toi ». Effectivement Guillaume, comme c’est étrange!! La soirée passe, les regards se croisent, les mains s’effleurent et on finit par faire l’amour comme des sauvages sur une plage voisine…
Ca fait bizarre de dire ça mais j’ai été, pour un soir, la femme objet du beau gosse du lycée. Moi la petite grosse mal fagotée, la fille que personne ne regardait, la fille drôle qui avait toujours de très belles copines. Et bien les filles, franchement ca fait du bien pendant 2 jours, on appelle les copines, l’info fait le tour du monde et puis voilà. On oublie. On prend 1 ou 2kg et on redevient la case départ, avec les mêmes complexes, à se mater les bourrelets dans la glace, en se disant qu’on est la plus moche du monde. La confiance ? à la poubelle.
Alors le coup d’un soir purement pour le sesse, c’est très agréable. J’en conviens. Mais ça ne change rien. Ce qui fait la différence, en tout cas en ce qui me concerne, c’est quand le Viking, le matin, avec mes cheveux filasse et mon haleine de poney, me trouve la plus belle et la plus sexy du monde. Ca, ça me booste, et pas juste pour 2 jours.
Ok j’ai fait très long mais c’est pour me rattraper des comm jamais osés depuis des mois…
Merci Caroline pour ce blog. Tu nous fais du bien. Vraiment.
Moi, je pense que mon homme m’aime aussi avec 10kg en plus, par contre, je ne lui plais pas, ou moins…. Et c’est fou comme ça me déstabilise quand il me le fait comprendre… alors que comme je suis maintenant, je lui plais et il me le dit ! Ca part toujours d’un compliment sur ma ligne actuelle, et ça finit en dispute parce que je le prend comme une critique sur mes rondeurs d’avant.
Je pense que c’est parce que ça m’effraie à l’idée que je puisse regrossir… Alors je ne lui plairai plus ? Or, c’est la peur de regrossir qui fait grossir… Et je ne veux plus regrossir !
Je lui en veux de se laisser influencer par ces « canons » de la beauté, mais il me dit que tous les hommes préfèrent que leur copine soit mince (mais avec des formes où il faut, entendons-nous)… Et que ceux qui disent le contraire mentent pour ne pas blesser leur compagne. Ce qui ne change rien à l’amour qu’ils leur portent dans les deux cas.
Que c’est compliqué, tout ça !
C’est vrai que l’on se s’interroge pas des « raisons » de l’amour.
Heureusement d’ailleurs..
Caroline, je vais y aller directos : comment tu fais pour écrire aussi bien ? Non, c’est vrai file-moi des trucs quoi ! En tout cas, joli texte comme d’hab !
Comme lecture extrêmement saine (et indispensable) sur les comportements alimentaire et la psychologie autour il y a aussi « Mangez en paix » du dr Apfeldorfer
Un vrai régal de lire chaque jours les posts, qui font sourire, réfléchir, pleurer, enfin toutes les choses de la vie toujours bien décrite.!!!!!!!
Merci
Oui une fois encore ce billet est juste, vrai et très bien écrit… Qu’est ce que c’était dur à 17, 18, 19 ans d’être la confidente, la fille qui écoute, comprend et remonte le moral des copines et… des beaux gosses qui ne te regardent JAMAIS …
C’est un jour comme aujourd’hui sur une note comme celle ci que je me rends compte à quel point je n’en ai pas fini avec moi. Parce que cela remue tellement de choses que je ne parvient pas à le mettre en mots.
Rondelette < après beaucoup d'années où vraiment je me disais qu'il valait mieux renoncer que les mecs au mieux je leur foutais la trouille avec ma franchise (j'ai du être un mec dans un autre vie vu mon approche délicate parfois) j'ai un chéri en or et une jolie vie, pour autant dans ma tête ... Bref quoi.
Caro, d’abord bravo pour la récompense Marie-Claire, c’est qu’une médaille mais je trouve que c’est chouette qu’un mensuel féminin pas trop con con te la décerne.
Et puis chui comme tout le monde ici, adolescence pourrave au niveau physique et amoureux (pour le reste me suis bien marrée), au point que quand on me demande pourquoi j’ai épousé mon mari, je ne peux répondre que la vérite, à savoir que c’est le seul qui me l’ai jamais demandé. J’aimerais bien qu’une fois on se souvienne de la couleur de mes yeux au lieu du souvenir « quelle nana marrante », mais bon quand on baisse facilement les yeux face à un homme qui vous regarde ça risque pas d’arriver tout de suite. Alors pour moi c’est rapé, mais je te promets que pour aucun de mes 3 loulous ça le sera !
Allez je vous bise toutes bien fort
Juste te dire Rondelette qu’à titre personnel ça ne me dérange absolument pas que tu te donnes le droit de vivre sur le blog de Caro parce que tes comm font aussi avancer la réflexion quand on parle sérieux ou beaucoup rire quand ça part en live…
Mais bon moi j’dis j’dis rien parce que je suis aussi là qu’en invité alors…
je plussoie ‘tine et ça vaut pour vous tous, bienvenue en passant à goldfish, j’aime bien comme tu as raconté ton histoire…
@ ‘tine: t’es un amour, ma biche, et ton petit mot me fait un plaisir que t’imagine pas (si je te disais que mon petit surnom secret dans ma famille, c’est… Tine!) ;o) Et merci à Caro de plussoyer – je connais mon côté excessif, aussi, qui me met souvent mal à l’aise…
@ Souslesmots: ah, le côté « viril » et trop direct, je connais… Mais, bon, ma problématique ne s’arrête pas là (c’est complexe, la Spychologie!), et j’en ai même un peu marre de m’entendre qualifier de « rock’n’roll » par ceux que ça fait marrer, parce que c’est un raccourci qui cache un peu plus de peur et de fragilité que je ne le souhaiterais… Des trucs que, à l’heure actuelle, je ne sais pas du tout comment dépasser, malgré la conscience que j’en ai… Alors me projeter… Mais restons positifs, life is movement! ;o) En tout cas, merci de ton point de vue – j’aime beaucoup savoir qu’il y a des gens qui aiment leur vie et on su progresser! :o)
NB: on a perdu Despé?
Commentaire n°51… j’espère qu’il sera lu un peu !
Arfff… comme je me retrouve parmi vous toutes. Et merci Caro pour ce billet.
Et quand à 40 ans, on a l’impression qu’on ne nous regarde toujours pas ? Une personne avec qui j’ai eu une liaison il y a quelques années m’avait posé la question : « est-ce que les hommes te regardent dans la rue ? » Ben… j’en savais rien. Alors depuis, parfois, quand j’en surprend un qui me regarde, je me dis que ce n’est pas seulement par hasard, mais qu’il me trouve à son goût, même si on se croise juste quelques secondes. J’en sais rien, mais ça aide un peu, un tout petit peu…
Et à la question « faut-il se plaire pour s’aimer ? », difficile à dire ! C’est si complexe ! ça dépend des jours, et ça dépend des « critères » !!
« Je l’ai dans la peau ce con »
Voilà une belle déclaration. J’déconne pas.
Si…
et à l’inverse, vouloir qu’on vous aime malgré cette enveloppe charnelle pas belle, qu’on vous aime vraiment pour ce que vous êtes à l’intérieur, n’est ce pas placer la barre un peu haut, et faire preuve d’un très grand orgueil ? c’est d’une certaine manière mon cas. Etre exigeante avec les gens au point de vouloir d’eux qu’ils sachent faire fi de mes kgs en trop et qu’ils soient capables de sentiments à mon égard. Je suis loin d’être sortie de l’auberge et de ma carapace…
ah ben non venise, je crois que c’est justement la bonne démarche…
Ca remue plein de choses pour moi aussi.
Je comprends ce que dit Venise, j’ai également ce sentiment d’exiger des autres qu’ils passent au dessus de ce physique, cela me permet de le nier totalement, d’avoir l’illusion qu’on ne voit que mon esprit et de me bercer dans cette illusion.
C’est comme si j’avais justement fait le deuil du physique agréable, c’est tellement plus facile de s’aimer pour son âme.
Pfff y’a du boulot !
J’ai beaucoup cogité aujourd’hui.
Faut dire que je suis assez experte en la matière.
Je crois que finalement j’ai une chance, parce qu’au delà d’une enveloppe charnelle qui ne me plait guère, je m’aime bien.
J’ai de l’estime pour moi, parce que, sans flagornerie, je suis généreuse, courageuse, blagueuse et que je crois qu’au fond de moi, je gagne à être connue.
Là au le bât blesse, c’est plus dans l’attitude des autres, qui ne se donnent pas la peine d’avoir envie de me connaitre, et qui s’arrêtent souvent, sur ces considérations physiques (bon, je ne suis pas la fée Carabosse, mais mes 182 cm et la corpulence qui va avec) freinent quand même les ardeurs.
J’ai la chance de faire un boulot qui me plait, d’avoir une certaine reconnaissance professionnelle, c’est certainement une chance aussi.
Mais bien que ce soit important, tout ça c’est loin de faire le compte, et que mes kilos superflus ne sont en fait que le résultat d’un manque d’amour récurrent, qui remonte à l’enfance, et qui semble ne plus vouloir me quitter depuis le temps.
les enfants pas, peu ou mal aimés, d’y penser je me met direct à pleurer à gros sanglots. faut que je m’achète une carapace.
Heu… ça se trouve où une carapace ?
J’en aurais besoin aussi
Ben, allez pas voir Precious – j’en sors juste, je sais même pas ce que je ressens. Statufiée, je suis. Mais on dit peut-être pétrifiée?
quelle idée aussi, pourquoi pas le tombeau des lucioles pendant qu’on y est? aller, bonne nuit les amis.
ouiche… en même temps, pour ce qui est de l’actrice, je crois bien qu’on peut dire qu’elle s’aime ET qu’elle se plaît, avec son format à elle…
Si ce qu’elle dit peut en intéresser certaines:
http://www.lematin.ch/people/gabourey-sidibe-actrice-norme-248887
Ah ce sujet!!!
Bon sang qu’il m’a trotté dans la tête depuis que Caro l’a évoqué… Et puis l’idée a fait son chemin et depuis, je porte un tout nouveau regard sur les choses. Comme toi, Véro la Bisontine, j’en suis arrivée à la conclusion que finalement, je m’aime plutôt bien en tant que personne. Même si l’enveloppe charnelle ne me plaît pas, mais alors pas du tout.
Ce qui m’a véritablement changé la vie, c’est de me rendre compte et d’accepter que les gens qui m’aiment sincèrement, m’aiment pour ce que je suis et ne s’arrêtent en aucun cas à ce à quoi je ressemble. Je leur plais, comme je suis. Et ces gens ne font absolument pas partie de ma famille, pour préciser (ma propre mère me regarde constamment avec désolation en me demandant si je vais « faire quelque chose parce que là [je] déborde de partout »)…
Et puis il y a mon Darling, que je surprend parfois à me couver d’un regard tout niaisou et qui me répond toujours, quand je lui demande à quoi il pense, « rien, tu es belle… »
Avant, je me serais exclamée que non, n’importe quoi, l’amour rend vraiment aveugle ou alors il a très mauvais goût.
Maintenant, je savoure le moment en plongeant dans ses yeux et son sourire qui ne mentent pas et je lui répond que lui aussi est magnifique.
Alors, même si le chemin pour arriver à me plaire un jour me semble encore bien ardu, j’ai la certitude qu’un jour, j’y arriverai.
Depuis que ma fille est née régulièrement je me dis : ah si je pouvais avoir autant d’amour et de tendresse pour mes bourrelets que pour les siens…
Ayant une fois de plus poster sans lire les commentaires, désolée s’il y a redite.
Pour moi, quand on aime une personne que ce soit d’amour, d’amitié ou par liens familiaux, on oublie son physique, qu’il soit magnifique ou quelconque. Parfois, des fulgurances nous rappellent que oui, il/elle est superbe mais en général, on est attendris par ses manies d’enfants, éblouis par sa générosité ou sa tolérance, épatés par l’analyse brillante qu’il fait des régionales. De plus, il a pu m’arriver de trouver beau un individu et de le trouver laid plus tard quand je découvrais la médiocrité de son caractère.
Je me souviens également, après la médaille d’or de carole montillet des journalistes sportifs qui la qualifiaient de « belle carole. » Hors, Carole a pleins de qualités mais elle n’est pas belle ! Comme si une femme devait forcément être belle pour être douée dans un domaine…
paulette, j’ai la combien pour être l’objet de convoitise au moins 1 jour par an !! cela m’est arrivé ce matin… et limite que j’en ai trempé ma culotte…. tu te pointes tous les jours en jean + pull, les cheveux défait… des fois maquillée et des fois non…. et pis un jour…. tu te dis que c’est le printemps… ou plutôt que tu as rencart avec florent pagny ce soir et que même s’il sera inaccessible sur sa scène, t’en fou te te fais belle quand même, tu dégaine la robe mini, les bottes qui vont bien, tu relèves tes cheveux en chignon… tu te mets du gloss sur les lèvres et tu prends soin de déposer tes gosses à 8h25 quand toutes les bosses femmes et leurs mari sont encore là… oui pour une fois tu ne te pointes pas à 8H35… et ba là….. les bonnes femmes te mâtent avec un air…. surprise, jalouse… les mecs eux te regardent d’un nouvel oeil… ils te sourient et minaude « bonjour » alors qu’ils ne te calquent même pas les autres jours… et ce jour là, tu es un putain d’objet sexuel que tu aimes ça !! essais ma paulette !!!
Que tout ce la me parle…
Quand je sors me balader avec ma belle-sœur (la plus jolie fille que je connaisse en vrai), je me retrouve comme quand j’étais ado et que les garçons ne regardaient que mes copines et pas moi… la dernière fois, un pompier nous a abordées pour demander son chemin (mon œil !!!) et c’est moi qui ai répondu : si vous aviez vu sa déception… dur, dur…
Heureusement j’ai M. MonChéri et mes trois zouaves qui m’aiment telle que je suis et que j’aime tels qu’ils sont, mes enfants étant les plus beaux du monde, bien entendu !
Quant à ma belle-sœur, elle sort avec tous les mecs qu’elle veut mais elle ne s’aime pas et n’arrive donc pas à vivre des histoires durables, à construire un couple, à fonder une famille.
Alors, oui, j’aimerais aussi être la bombasse de service mais juste un peu pour retourner ensuite à l’équilibre de ma vie…
Bon je sais on n’en ai plus là aujourd’hui mais pas revenue depuis hier et j’ai réfléchi…
Je crois que je me suis toujours bien aimé… que je suis en vrai même un peu trop complaisante avec moi-même… du coup parfois ouh la le retour dans la réalité merci les photos… est dur ! Alors attention là c’est de la haute psychologie compliquée que j’ai pas résolu du tout mes équations !!!! Il m’est arrivée de me trouver bombasse, et à la fois de détester mon corps, de vouloir faire 20 kg de moins, mais aussi de trouver que bon pas mal la nana dans le miroir… j’ai une mère qui s’est acharnée à me faire perdre des kg, et qui m’a quand même donné des tonnes d’amour… donc complexitude quand tu nous tiens !
Et puis surtout ben c’est plus des défauts ou ce que je perçois comme des défauts dans ma personnalité qui font que je me déteste !!!! j’ai finalement je crois beaucoup d’indulgence avec ma personne physique qu’avec cette fille incapable de prendre le taureau par les cornes, trop passive et qui attend trop souvent que la vie décide pour elle… Bref j’ai tendance à sérieusement m’agacer !!!
Alors se plaire physiquement certes mais pour s’aimer il faut aussi se plaire intellectuellement et parfois c’est pas facile non plus et pas forcément plus aisé à résoudre comme problématique…
@ ‘tine: « cette fille incapable de prendre le taureau par les cornes, trop passive et qui attend trop souvent que la vie décide pour elle… »
‘tine est moi!!
Evidemment, si ça parle image de soi, je me sens concernée…
Alors après réflexion je dirais que je m’aime plutôt bien, que je ne me plais pas énormément et surtout, surtout, qu’il ne me vient jamais à l’idée que je puisse plaire à quelqu’un.
Quand on me dit « tu lui plais », voire « tu me plais », mon cerveau n’est absolument pas capable d’assimiler le concept. Qu’il me trouve sympa, agréable, voire intelligente OK, mais le reste non. Je ne peux pas le concevoir. Donc je n’avance pas.
Et je suis très (douloureusement en fait) amoureuse d’un homme à qui, paraît-il, je plais. Et ?
Ben rien. Puisque ce n’est pas possible.
Parfois je me demande comment j’ai réussi à me marier un jour(bon OK j’ai divorcé)…
Le titre de ce billet m’a hier fait un choc puissant puisque tout de suite je l’ai ramené à quelque chose d’émergent chez moi depuis quelque temps… être une femme objet mais non pas au sens physique du terme… juste être une femme d’une autre époque, une femme sans le pouvoir de choisir, sans le pouvoir de prendre les choses en mains, de décider… genre être nonne ou muse… juste pour se reposer, faire des choix, prendre des décisions et ensuite mettre les actions en route est d’une telle violence pour moi parfois…
Alors attention tout ça c’est un peu comme un fantasme… c’est juste quelque chose qui doit rester dans le non réalisé parce qu’en vrai je crois que je tiendrais pas 2 mn et que c’est drôlement fort et valorisant quand on a pu faire un choix, réaliser quelque chose… mais c’est fatigant… mais fort… mais… bref…???
ça fera combien la séance psy ?
‘tine, arrête de parler de moi comme ça, steu plaît, je t’avais dit que ça restait entre nous!! ;o)
Pour ce qui est de s' »auto-excuser »… c’est complexe, ce truc, parce que je me dis la même chose, et en même temps il y a une part d’hyper-exigence dans le problème qui fait que s’accuser de complaisance, c’est encore se flageller quelque part… Actuellement, je suis très très consciente de tout ce qui peut venir se mettre en travers de mon chemin pour inhiber toute action (et des causes possibles), mais on ne peut pas exiger de soi d’être dans cette conscience-là 100% du temps, c’est pas possible – on est dans la vie, dans l’instant, et le ressenti immédiat est réel, pas juste « une excuse ».
Pour être plus claire, je peux prendre l’exemple de mes complexes… Je suis très consciente maintenant de ce qu’ils me permettent de tenir à distance (« bénéfice secondaire » selon la terminologie), mais l’aspect de mes guiboles me fait RÉELLEMENT horreur, et la simple idée de les montrer me fait littéralement tourner de l’oeil… Donc, le vécu est réel…
Pareil pour ce qui est de prendre des décisions: je suis une anxieuse, et totalement floue et indécise avec ça (genre: est-ce que je saurai un jour ce que je veux réellement?)… Bon, eh bien, le mécanisme qui fait que j' »oublie » mes projets éventuels ou que la terreur me paralyse totalement, il est réel aussi…
Alors, ouaiche, pour changer, il faut VRAIMENT le vouloir, d’après les psy – mais c’est vrai que passer sa vie à lutter contre soi-même, c’est assez épuisant… Personnellement, j’aurais jamais pensé en être encore là à 42 balais… je suis peut-être plus persévérante que je le crois, finalement… ou alors naïve… ;o)
C’est gratos pour toi, ma caille – et moi, j’te dois combien? ;o)
NB: « je ne suis qu’une toute petite chose » – exactement les mots qui me viennent à l’esprit depuis quelque temps… je me dis constamment: arrête d’être une toute petite chose!! Ca me travaille, ce truc!
T’en connais des filles pas complexées ? moi pas !
Même les bombasses n’ont pas forcément ce qu’elles aimeraient, elles ne font pas forcément tourner la tête à ceux qu’elles voudraient.
J’ai été celle que les mecs avaient envie de s’envoyer en secret mais dont ils avaient honte devant leur pote. Et j’aurais préféré être la bonne copine…parce que la p… bonne à b…., c’est juste la pire des positions. Vous connaissez « je suis de celles » de benabar ? C’était moi au collège et après aussi. Donc, être un objet sexuel, c’est pas génial non plus…
Pour info, à propos de livre, le dernier de JPh Zermati est plus accessible à mon avis que « Maigrir sans régime » et fait la synthèse de ses réflexions à ce jour : « Maigrir sans regrossir, est-ce possible ? »