Il y a plein de façons d'être un héros. La plus évidente est d'enfiler une cape et un collant et de partir à l'attaque de tous les malfaisants. Pas facile facile tous les jours non plus, on est d'accord.
Et puis parfois l'héroïsme se cache dans des détails, au détour d'une phrase ou d'un sourire…
C'était il y a cinq ans, un peu plus, à la fin du mois de septembre. Six mois avant, N., une de nos plus chères amies, nous avait appelés pour nous annoncer qu'on venait de lui diagnostiquer une leucémie, mais que les médecins lui prédisaient 90% de chances de guérison.
Un pronostic un peu hâtif. Les semaines passant, N. allait de plus en plus mal, souffrant le martyre et enchainant les chimios sans que rien n'y fasse. Une saloperie rongeait sa moelle osseuse. Jusqu'à ce qu'un jour, on reçoive un coup de téléphone de sa mère, nous prévenant qu'on ne pouvait plus rien pour elle, N. allait partir, dans peu de temps.
Dès le lendemain, l'homme, D. un ami, et moi même avons pris le train pour Bordeaux, pour aller la voir. Durant les trois heures de voyage, je crois qu'on a rarement autant parlé, comme si chaque seconde de silence hurlait la mort prochaine de N.
D., déjà bavard au naturel, peu enclin à la chochoterie ou à l'apitoiement, redoublait de blagues à deux francs qui, sans qu'on comprenne comment ou pourquoi, nous faisaient pouffer comme des collégiens prépubères. Par instants, son regard s'assombrissait, mais ça ne durait jamais.
Une fois arrivés dans la chambre d'hôpital, nous avons compris qu'en effet, N. ne verrait pas grandir son bébé, âgé de 18 mois. Ce jour là, nous, en revanche, on a grandi d'un coup. Voilà, c'était officiel, la vie ça craignait et pas qu'un peu.
Mais malgré la douleur, malgré le corps qui ne répondait plus à rien, l'oxygène qui manquait à ses poumons à tel point qu'elle était obligée de porter à son visage un masque qu'elle n'ôtait que pour nous parler dans un souffle, N. était là, magnifiquement là. Hors de question de parler de la fin, elle fut de ceux qui refusent, jusqu'au dernier instant, combattant comme une lionne avant de rendre son ultime soupir.
Alors, puisqu'elle nous signifiait par quelques phrases anodines sur ce qu'elle ferait une fois sortie de là, sa volonté de ne pas évoquer la gravité de la situation, nous avons, D., l'homme, F. et L. deux amies qui nous avaient rejoints et moi-même, fait semblant, qui l'invitant à Paris pour le nouvel an, qui parlant de son retour prochain au Maroc où N. enseignait, qui des vacances prochaines.
Personne n'était dupe et petit à petit, toute l'énergie déployée par chacun d'entre nous s'est émoussée, les larmes s'invitant alors qu'il était hors de question de les laisser couler.
Seul encore en selle, D. badinait, les traits tirés mais sans renoncer. Tout en parlant, il tenait fermement un sac, dont nous connaissions tous le contenu mais que personne n'osait regarder.
Quelques jours plus tôt en effet, c'était l'anniversaire de N. et nous avions décidé de lui acheter un baladeur CD (à l'époque pas encore de MP3 ou autres I-Pod). On lui avait également gravé quelques disques, prenant soin de choisir SES morceaux, N. était une fan des Red Hot, Noir désir, la Mano et Rage against the machine. Autant l'idée nous avait paru bonne avant, autant maintenant que nous avions pris conscience de l'horrible réalité, cette idée de walkman nous apparaissait stupide et non avenue, comme une mauvaise blague. Profitant d'un léger assoupissement de N. on s'est concertés et la majorité d'entre nous était pour laisser tomber, N. allait mal le prendre, elle faisait la forte mais savait qu'il ne lui restait plus très longtemps à vivre, à quoi bon, l'idée même de poser ce casque sur ses oreilles allait la faire souffrir.
Mais D. n'était pas de cet avis. Il avait choisi lui même le baladeur et après tout, il était à elle, peu importe le temps qu'il lui servirait, on s'était toujours fait des cadeaux pour nos anniversaires, aucune raison de déroger à la tradition. Sourd à nos arguments, il est allé doucement tendre le paquet à N.
Quand elle en a découvert le contenu, ses yeux se sont assombris et pour la première fois, elle a tombé le masque.
On s'est tous figés, ayant la confirmation qu'on aurait dû suivre notre instinct et garder ce stupide baladeur pour nous. C'était comme si cet objet rutilant criait "tu vas mourir et nous, on est tellement cons que la seule façon de te dire qu'on t'aime, c'est de t'acheter un crétin de cadeau d'anniversaire".
Personne n'arrivait à parler, L. a fini par s'éclipser, éclatant en sanglots derrière la porte.
C'est à cet instant exactement que D. est devenu un héros pour moi. Se saisissant de la boite, il l'a ouverte, brandissant le lecteur CD, faisant l'article à N. comme s'il avait derrière lui vingt ans de vente à la Fnac. Petit à petit, un sourire s'est dessiné sur le visage de N. Pas un rictus, non, le premier vrai sourire depuis qu'on était arrivés.
Galvanisé, D. a conclu ainsi son argumentaire:
– Et attends, tu n'as rien vu. On a pris l'option antichoc. Pour que tu puisses courir tranquille dans les couloirs sans que les morceaux sautent. Tu pourras même pogoter sur Rage, ma grande.
On n'a même pas eu le temps de lui donner un coup de coude meurtrier pour lui faire comprendre l'aberration qu'il venait de proférer. On n'a pas eu le temps, parce qu'a résonné dans la chambre le rire de N. Peut-être le dernier de son existence, en tous cas le dernier qu'on ait entendu. "Mais que tu es con", elle a lancé, de cet accent chantant du sud-ouest que je ne peux plus entendre aujourd'hui sans que mon coeur se serre.
Ah ça oui, con, il l'était, D. Et dans la bouche de N. comme dans la mienne, c'est le plus beau compliment qu'on pouvait lui faire. Il en fallait de la finesse et du courage, pour comprendre à cet instant là que l'unique chose à faire était de dire un énorme fuck à tout ça, en rire avec la seule arme du désespoir en notre possession, l'humour, fut-il noir.
C'est la dernière fois que j'ai vu N. Trois jours après, elle s'en allait. Je n'ai jamais su si elle avait eu le temps d'écouter un de nos disques.
Edit: J'ai écrit ce billet parce que bientôt, le 6 juin très exactement, aura lieu la course des héros, organisé par l'association "Aiderdonner". Sophie, ma bonne fée typepadienne, va courir pour cette cause au nom de l'association Laurette Fugain , pour lutter contre la leucémie et si vous voulez, vous pouvez faire un don, la sponsoriser, en quelque sorte. Vous pouvez aussi aller courir, vous. Je reviens très vite avec plus d'explications sur le sujet et si j'étais un peu plus vaillante, je vous proposerais qu'on crée une team "Penseesderonde" pour aller les faire ces 6 km. L'année prochaine, peut-être ?
ch’sais pas quoi dire… sinon que je pense beaucoup à une N. moi aussi depuis 3 semaines. Ouais la vie parfois ça craint et pas qu’un peu… mais c’est une magnifique piqûre de rappel de « Carpe Diem » qu’elle m’envoie là…
Notre réseau, un peu éparpillé, est en train de se resouder grâce à elle. Et lorsqu’elle va rentrer ici (car elle va rentrer, son histoire est différente de celle de ton amie), j’espère sincèrement que nous serons tous autour d’elle pour l’entourer et l’aider, passant au-dessus des petites histoires qui n’en valent pas la peine.
C’est malin…
Je viens ici pour me détendre en rigolant un coup avant d’aller bosser.
Sauf que là, tout de suite, je suis en larmes.
Merci tout de même pour ce texte: j’aime ta façon d’écrire les sentiments.
Un très joli texte sincère et beau.
la vie ça craint et c’est tellement beau à la fois…si j’étais sur Paris je l’aurais faite cette course tiens…
Nous sommes tellement peu de choses sur cette Terre,nous petits scarabées qu’il faut que nous sachions profiter de chaque petit bonheur qui s’offre à nous…
Je suis toute émue par ton texte…
Je te souhaite une belle journée pleine de petits bonheurs!
Quelle émotion.
Un magnifique hommage, toutes ces pensées qui convergent vers elle grâce à tes lignes.
Merci aussi de nous rappeler que la vie ça craint, oui.
eh oui! on passe du rire aux larmes avec toi, c’est ça aussi pensées de ronde…le seule leçon (s’il doit y en avoir une…) que je retiens, et que je pratique depuis des lustres, c’est qu’il faut faire du vivant des gens ce qu’on veut faire pour eux. Et leur dire qu’on les aime quand on les aime. Pour continuer à leur survivre sans regrets…
Bisous doux d’Amika
Je porte un toast au courage, à l’amitié et au rire qui font tellement de bien…parce que parfois, le sens de la vie, on a bien du mal à l’entrapercevoir…
Gros bisous Caro, et merci de nous rappeler qu’il faut PROFITER! Je vais aller embrasser mes enfants…encore!
Punaise, ou comment débarquer l’air de rien et se prendre une grosse claque dans la tronche dès le matin.
Très beau texte, bravo Caro pour cet art de saisir en finesse les mots les plus justes pour amener et exposer les situations en faisant vibrer tes lecteurs.
Ce qui est bien avec tes articles, c’est que souvent, ça remet tout à sa place.
Je suis sophrologue et travaille au Centre Léon Bérard de Lyon, au service pédiatrique. Je voulais juste ajouter que les dons et les manifestations de l’association de Laurette Fugain ont pour but la recherche , ce qui est indispensable… Mais cette association a aussi pour but d’inciter les personnes qui en ont la possibilité d’être sur la liste mondiale des donneurs de moëlle, donc les patients d »hématologie ont grand besoin… C’est un peu contraignant, mais ça peut sauver des vies. Et si vous êtes métisse, notamment eurasien(ne), typage plus rare et dont on manque cruellement, renseignez vous.
Merci Caro d’aborder le sujet
Je pleure , c’est tout.
Merci
et le courage c’est aussi de pouvoir raconter tout ça avec tant de talent et de simplicité…j’imagine pourtant que ça a du être un moment difficile de « déposer » des émotions aussi intenses, merci pour cette tranche de fin de vie, mais de vie quand même, malgré tout.
Ouh, dur les larmes du matin.
Pensées pour G. et C. de mon côté. Si tu permets.
Je ne commente presque jamais mais punaise quel billet, on y voit tout l’amour que tu as pour N.
Bonne idée, la team « Penséesderonde », pour dire fuck à tout ça et en profiter pour réentraîner nos ptits corps si peu vaillants… parce que pour l’instant, je « cours » (c’est un grand mot) pas plus de 2 mètres, personnellement…
Plein de pensées à tous pour ces moments qu’on doit traverser dans la vie, et un big up à D., pour s’être accroché comme un fou… :o)
Je venais ici pour rire un peu, au lieu de ça tu m as émue aux larmes.
Grosses pensée a tous les malades du cancer.
Moi aussi je pleure parce que il y a 3 ans, c’est moi qui tenais le rôle de D. auprès de ma copine Maryse. Non, je ne me suis pas sentie une héroïne, c’est elle qui avait voulu : « viens me raconter des conneries pour que je rigole »…
Bon, bah puisque c’est comme ça, je vais m’inscrire à la Course des Héros 2010, et je suis volontiers partante pour courir en équipe l’édition 2011 !
Il y a en ce moment, du côté de Bordeaux aussi, une petite pomme de 4 ans et demi qui a une méchante tumeur dans a tête. Et qui se bat, tant qu’elle peut, pour que « la boule dans le cerveau » arrête de lui faire mal. Et pourtant, lorsque j’ai appris ça il y a un peu plus d’un mois, je n’ai pas cherché à penser à autre chose, je suis juste allée chez mon libraire pour acheter (enfin) « d’autres vies que la mienne ». Et puis, j’ai écouté en boucle « Ton héritage ». Et là, je lis tes mots, si touchants, et je me dis que cette petite fille a son « D » elle aussi. En l’occurrence c’est sa maman, ma meilleure amie, le bonheur et l’espoir liés au corps.
Merci pour ça, infiniment…
Ondine
Salut Caroline
Je suis une de tes lectrice de l’ombre qui ne prend que très rarement la parole.Je suis aussi comme toi une personne qui a été touchée par ce mal qui ronge de l’intérieur sauf que contrairement j’avais 13 ans et lui en avait 10.C’était mon cousin. Je n’ai pas eu l’occasion de le voir rire une dernière fois pour pouvoir dire fuck à tout ça, car pour lui c’était une leucémie foudroyante et qu’une fois le verdict de la maladie posé il s’en est allé.C’était son anniversaire la semaine dernière il aurait eu 26 ans. Depuis la vie a suivit son cours je suis devenue maman et je porte de nouveau la vie en moi, mais j’aurais toujours au fond de moi une pensée pour ce cousin qui n’a pas pu grandir auprès de nous. Cette maladie est cruelle alors oui soutenons cette cause et battons nous pour ceux qui n’ont plus la force de le faire.
Je n’avais pas prévu de commencer ma journée par des larmes mais ça nous permet de nous re-situer dans nos petites vie et de se dire que nos petites tracasseries ne sont rien de temps en temps comparé à ce géant à combattre qu’est la maladie telle qu’elle soit.
merci Caroline
Ce matin ce n’est pas un fou rire mais des larmes que tu provoques chez moi…. Mais c’est tellement beau à la fois, merci, encrore une fois pour ce bloq qui me touche à chaques fois.
Bah voilà, c’est malin, j’ai le nez bouché… tous ces sanglots qui ne peuvent couler parce que je suis au boulot.

Pensée pour ta N, ton D et toi… et pensée pour ma I. et ma K. qui se battent, chacune de leur côté, à leur façon, pour la même saloperie
que dire… que tu nous fais grandir aussi avec tes mots… comme la vie avec ses coups durs et tu nous rappelles qu’il faut vivre au présent…
Pleurer au boulot, c’est pas facile, mais je pleure quand même tellement l’histoire que tu racontes est triste et belle.
Merci
J’ai moi aussi les larmes aux yeux en lisant ton beau texte. Et je m’en veux encore plus de ne pas avoir le courage, à la fois pour mon père et pour un ami, d’être à mon tour l’héroïne que tu décris. Je n’ai pas su faire, trop peur de craquer, de chialer comme une madeleine alors que j’aurais voulu le contraire … c’est un regret que j’aurais toute ma vie, et là, j’y peux plus rien.
Il a bien fait, D. sans collant ni cape, la grande classe !
Salut Caroline,
N. me manque chaque jour car elle était plus qu’une amie pour nous suite à nos aventures marocaines et montalivetriennes…
Je n’avais pas connaissance de ce qui c’était passé ces quelques jours avant car je n’avais pas pu la voir durant ces mois difficiles. Alors merci de ce récit.
Je suis bien sûr de tout cœur avec les personnes qui la subissent car cette maladie est injuste.
Claire
Je commmence cette journée les larmes aux yeux.
Cette phrase cncernant le dernier rire que tu as entendu de ton amie raisonne encore en moi…
Je t’embrasse très fort comme un de ces bisous que l’on donne à un enfant pour qu’il oublie sa tristesse.
Carole M
Je commente peu mais merci beaucoup pour ce beau texte qui me fait couler des larmes au bureau et pensées de mon côté pour JF parti beaucoup trop tôt de la même saloperie…
*larmes*
Magnifique récit, tu décris si bien certaines scènes qu’on a l’impression d’y être…
Ca me file les poils comme dirait un juré de Nouvelle Star…
Moi aussi je pleure, j’ai une amie qui est partie dans des circonstances similaires il y a bientôt 5 ans, et je suis allée la voir trois jours avant sa mort. J’ai toujours regretté les choses que je n’avais pas faites à temps, alors j’espère simplement que le peu que j’ai fait a compté pour elle.
C’est un message splendide…
La vie quand on devient adulte, amène des soucis d’adultes.
Pas facile d’y faire face…
PS: pour la course, ca me tenterait mais plutôt façon randonnée que sprint
Claire C., merci de ton message, c’est important je crois de se reparler d’elle, de se remémorer, c’est une façon de la faire exister encore. Sache aussi que son bébé d’alors, son petit trésor, est devenu un beau garçon blondinet bouclé qui a son regard et sa gouaille. Il appelle l’homme « tonton » et tu n’as pas idée à quel point ça le fait fondre.
Kitty64600, j’ai aussi perdu une cousine à l’âge de 7 ans de cette saloperie, j’en avais 7 et demi et nous vivions dans la même maison. Je sais comme c’est difficile.
A tous, merci de vos gentils mots, ça fait un moment que ce texte est en moi mais je n’y arrivais pas, c’était trop proche encore. Je n’en suis pas vraiment satisfaite (as usual) mais l’essentiel est de faire passer le message: il faut donner son sang, ses plaquettes, sa moelle, son temps, son argent ou que sais-je, pour que les choses avancent.
Tout à fait d’accord, la vie ça craint parfois. Un héros en effet ton ami D., je n’aurai pas eu son courage.
Merci pour ce joli post émouvant.
J’ai travaillé deux ans en tant que journaliste pour la Ligue contre le cancer : elle édite un mensuel « Vivre » que vous pouvez trouver en kiosque.
J’ai perdu un proche à cause du crabe… à 45 ans à peine.
Et je suis adepte du running. Alors j’irai courir ce jour-là.
T’as réussi à me faire pleurer au boulot, j’ai l’air de quoi moi maintenant !
Je revois un combat que je n’aurais pas voulu vivre.
Je pleure
Merci. Et bonne chance à la coureuse.
Un texte émmouvant ce matin…
C’est tellement dur la maladie, la mort d’un proche. Et même la maladie d’un « pas vraiment proche », en ce moment je pense beaucoup à MDA et son histoire de Krabe, que j’ai connu à travers ton blog Caro. Je me sens tellement triste pour elle…
Bref… Je vais retourner à mes petites misères perso pour les transformer en petits bonheurs, tiens !
« l’unique chose à faire était de dire un énorme fuck à tout ça »
FUCK!
Ca doit bien la faire chier, la mort, quand des D. en faisant les cons parviennent à la tenir à distance, juste pour un temps. Parce que tant qu’il y a de la vie, c’est pas chez elle ici. A chaque vie qu’elle réussit à prendre, il faut lui répondre par dix, par cent autres vies, qu’elle se sente nulle et mesquine, qu’elle comprenne qu’elle n’y arrivera pas, que la vie, c’est notre tonneau des Danaïdes à nous. Quand elle aura compris qu’on n’est jamais fatigués de le remplir de tas de choses vivantes,vibrantes, elle lâchera peut-être le morceau. Si parfois on l’est, abattu, fatigué de faire le con et de rigoler en dépit de tout, il y a foule derrière prêt à prendre le relai.L ‘humanité, je te le dis, c’est notre dream team à nous. La preuve, ça fait un bout de temps que la mort essaie de nous mettre la pâtée, et l’air de rien, on doit être aujourd’hui quelque chose comme 6,8 milliards. A la lecture du score, elle fait moins la maligne, cette enfoirée.
A toi de me faire verser des larmes, despé, c’est quand que tu l’écris ce blog, toi aussi ?
et voila. Tu viens de m’anéantir. La dernière fois que j’ai pleuré d’emotion en lisant c’était pour une scène de jane eyre. Lorsqu’enfant elle vois sa meilleure amie mourir dans ses bras à l’orphelinat…
Tu as raison ton amie etait une heroine, mais ton ami D egalement…
Très beau texte, Caro, et qui remet les réalités en place.
Me voilà en larmes aussi…
« Elle ne pourra pas voir grandir son bébé de 18 mois »… C’est fatal, ça, pour moi :-((
J’ai aussi lu vos commentaires : courage à tous ceux touchés de près par la maladie.
J’ai très peur de cette mort dont tu parles. Une amie proche a perdue sa petite fille de 8 ans de cette saloperie de leucémie l’été dernier, comme si de rien n’était , par un grand soleil. Moi je suis mauvaise, larmoyante et effondrée, et mon amie chanteuse a toujours la force d’avancer, de « tenir » et de chanter (elle est chanteuse lyrique).
Je serai partante pour courir. T’es sûre que tu veux pas monter une team ? 6km, ça peut se faire !
whouaaaaa euh… impossible de mettre un mot… bis
Merci Caro d’abord pour ce magnifique texte, mais aussi merci pour ton soutien. Ce n’est pas par hasard si je me suis engagé pour l’association Laurette Fugain à courir cette course des héros…Hélène est partie 3 jours après avoir soufflé ses 15 bougies…pour vaincre cette sale Leucémie l’association a en effet besoin d’argent mais aussi de sang, de plaquettes, de moelles. C’est terrible mais je garde en mémoire le jour ou l’association française du don de sang (ESF) m’a appelé car il avait besoin de plaquettes, Hélène n’était pas encore malade et tout cela était loin de moi…j’ai répondu que j’étais désolée je n’avais pas le temps. Aujourd’hui ma culpabilité est sans limite.
C’est une top idée le team pensées de ronde…aujourd’hui l’équipe de l’association Laurette Fugain est constitué de 14 personnes, plus nous serons nombreux et nombreuses à courir plus nous aurons de dons, l’inscription sur le site « aiderdonner », « course des héros » prends quelques minutes, inscrivons nous et courons pour les aider tout ceux qui luttent !
Bon, ok, je vais y réfléchir à cette course. Mais franchement, au bout de 12 mètres je crache mes poumons, ça me semble mal barré. Par contre, je veux bien aller encourager le courageuses !!! Et également signaler ici les nouvelles coureuses, pour appeler aux dons.
Moi je veux donner mon sang et les camions de collecte du sang n’en veulent pas parce que je vivais en Angleterre à l’époque de la vache folle…Je ne suis pas malade (folle oui ! mais pas malade…)…Alors, dois je mentir ??
J’ai une pensée pour mon père qui a une leucémie (lymphoide) qui ne s’est pas encore développée…mais ça viendra…dans quelques jours ou quelques années…
Alors Caro, je te jure que tu peux faire 6 km, tu vas juste prendre ton temps pour les faire !!!…sachez les filles et les garçons que l’association Laurette Fugain va mettre à dispo des coureurs et coureuses, un stand ou nous pourrons laisser nos petites affaires, boire un coup et tout ça et tout ça…je crois même que nous allons courir (je dis nous parce que on va le faire ensemble hein ?!) avec un beau maillot aux couleurs de l’association !…et après comment on va être trop fières
leyleydu95…je sais de quoi tu parles, mon homme qui voyage pas mal, aux états unis notamment,doit souvent attendre un moment pour donner ses plaquettes, mais en même temps quand tu sais à quel point un malade est faible aucun risque ne peut être pris.
Une des phases du traitement est de « mettre le malade en aplasie » cela signifie de lui retirer toutes ses défenses immunitaires, et dans ces moments là le moindre éternuements, microbes, poussières peut être dramatique…je ne crois pas que mentir soit une bonne chose, peut être que si toi tu ne peux pas donner tu peux essayer de faire donner ceux qui te sont proche…
Ma N. à moi s’appelle A., elle a 6 ans et demi, elle a l’âge de ma Peau-d’Ane, A. ne parle pas, ne marche pas, ne fait rien seule, mais Peau-d’Ane l’appelle « la soeur de mon coeur ». Alors souvent moi je fais rire sa mère, mon amie. Je ne suis pas ton D. loin de là. Je pleure tellement en rentrant chez moi que non je ne suis pas un D. du tout ! Mon amie et moi étions enceintes ensemble, nos aînés sont potes, nous avions pensé bêtement que nos filles feraient pareil. Seulement Peau-d’Ane a grandi, pas A. qui a développé un foutu syndrome à la con. Dans le meilleur des cas, A. vient de passer le 1/3 de son espérance de vie, dans le pire elle en a fait la moitié. A moins que demain, tout à l’heure…
A. rit, A. nous prend la main, A. cherche ma Peau-d’Ane du regard quand elle me voit. A. c’est notre différence, notre richesse, notre espérance aussi.
Alors, pour A. et pour toutes les N. souvent on court, on cherche, on donne, on se mobilise, ici, ailleurs, là, dans notre réseau, on dit que NON les maladies ne sont pas orphelines, qu’orpheline ça veut dire sans père ni mère, mais que nous notre A. elle a des parents, un frère, un soeur et une Peau d’Ane !!! Et que pour eux, il faut trouver, chercher et se battre encore un peu !
Quel texte aujourd’hui! Pour moi aussi les larmes d’émotion sont venues.
Quand j’étais à Paris, comme j’avais un emploi du temps variable et aménageable vu que j’étais freelance, je donnais mes globules blancs: quatre heures de prélèvements avec des aiguilles dans les deux bras immobilisés. Mais les infirmières du centre de prélèvement étaient des perles et elles étaient aux petits soins pour moi et en plus j’avais droit à l’unique ordinateur portable pour regarder des films!!!
Quand j’avais 17 ans, F. une amie très chère est partie à cause d’une leucémie. Ceci explique peut-être cela!
Il faut donner son sang/ plaquettes/ globules/, ça demande juste un peu de temps mais c’est un geste facile finalement.
Merci pour ce superbe texte Caro.
C’est magnifique Caro, me voila une grosse boule dans la gorge et les larmes aux yeux au bureau.
Quand j’étais en prépa, en plein milieu d’un cours, notre prof d’anglais nous annonce qu’elle a un cancer et que les chances de rémission sont infimes. Elle nous faisait réciter du vocabulaire à ce moment, et c’était plus fort que nous, nous avons tous fondu en larmes, impossible de parler et de répondre à ses questions.
Et là, le dernier de la classe, qui n’avait jamais essayé de répondre tellement ça l’ennuyait, a levé la tête et a commencé à répondre à chacune de ses questions, pour la soutenir.
Pareil, ce jour là, j’ai trouvé que c’était un héros.
Dire que c’est à Daniella Lombroso ou à Ernest-Antoine Seillière que l’on donne la légion d’honneur !!!!
Le rire se cache même dans les moments les plus graves. On rit souvent à un enterrement ou juste après, preuve que la vie est une mauvaise herbe bien enracinée. Merci Caro pour ce récit.
Moi j’ai couru la parisienne cette année. Enfin couru, un peu, marché beaucoup. Suis arrivée dans les 300 dernières mais j’ai fini.
Je suis sure que tu peux le faire aussi Caro et je suis sure que si tu te lances, y aura du monde pour faire partie de ton équipe (moi la première).
Ps : la parisienne faisait aussi 6 km.
J’ai moi un N. dans mon entourage. Une larme et aussi un sourire pour les héros.
@caro, merci pour ce touchant message, ces mots bien choisis
@despé, please un blog,un blog
@caro, je continuerai à te lire bien entendu
J’aime toujours autant vous lire :o)
c’est vrai que dans la vie, nos réactions peuvent être stupides inapropriées,ou drôles et on ne sait pas pourquoi, parfois juste ce qu’il faut au bon moment.
Difficile sur le moment mais si important après, n’est-ce pas ?
Je t’embrasse fort
Merci Caro pour tes mots sur cette triste histoire. Comme tant d’autre, elle trouve un écho en moi…
Si j’étais encore sur Paris, je pense que j’aurai fait partie de la team
Allez, les coureuses, les marcheuses et les supporteuses!!!
Encore une histoire très émouvante…
Moi je serai bien partante pour courir, mais pour l’instant je ne fais pas encore 6kms! Wooo je vais m’entrainer…
Je contredis ce que je t’ai dit hier : ce n’est pas juste quand tu fais dans le genre blog de maman qu’on a envie d’arrêter son blog. C’est quand tu fais dans l’émotion et c’est très réussi. Je reviendrai souvent, décidément.
Je ne commente presque jamais… Caroline, aujourd’hui, la plus jeune de mes prof de prépa vient de nous annoncer qu’elle avait un cancer. Elle n’a pas trente ans. Elle est jolie. Brillante. Drôle.
Je ne veux pas dire que si elle était conne, moche, et méchante, ce serait plus juste…
Mon amoureuse d’avant disait « il n’y a pas de hasard ». Tu publies ce texte aujourd’hui…Il n’y a pas de hasard.
Moi non plus je ne commente pas souvent bien que je passe presque tous les jours (sauf Samedi … quel dommage … mais je suis quand même allée faire un tour sur le site) mais aujourd’hui je m’arrête : pourquoi attendre l’année prochaine ? pourquoi ?
Faut-il attendre que d’autres N. s’en aillent pour se bouger les fesses ? Faut-il attendre que la mort nous nargue, nous et ceux que l’on aime pour se les taper ces 6km ? car tu ne seras pas seule dans ce combat Caro, bien sûr qu’on va se la créer cette team « Penseesderonde ». Combien de fois, nous, les Parisiennes ou autres citadines que nous sommes, n’avons nous pas couru pour attraper un bus ou un métro ? en clair pour presque rien ! alors nous pouvons bien courir pour lutter, nous pouvons bien courir pour rendre espoir aux malades, nous pouvons bien courir pour faire un sacré put— de pied-de-nez à la mort ! Non ?
bonjour à toutes,
Je viens de perdre mon cousin de 24 ans, pb cardiaque. Au début on n’y croit pas, on se dit que c’est pas possible. J’ai mis du temps à réaliser, ça me fait encore pleurer mais pourtant quand j’ai eu sa soeur au téléphone quelques semaines après, je l’ai sentie forte, alors à sa manière, c’est mon héroine même si pour elle, c’est moi qui la console, la réconforte et la fait rire.
Je vais aussi donner mon sang depuis quelques années et je pousse mon copain à le faire. Ca ne coûte pas beaucoup de temps, tu y vas entre amis et tu te dis que tu as fait une bonne action, tout le monde est hyper sympa et ce jour là, tu as aussi l’impression d’être l’héroine d’un jour ! Et que si jamais il y a quelques chose qui t’arrive, tu seras bien contente que quelq’un l’ai fait pour toi.
Ton texte est très beau mais je ne sais pas trop pleurer alors, je fais comme MamanViolette, je porte « un toast au courage, à l’amitié et au rire » et … je donne mon sang.
Un très beau texte mais je ne sais pas pleurer alors, je fais comme MamanViolette, je porte « un toast au courage, à l’amitié et au rire » et… je donne mon sang!
comme dirait quelqu’un que je respecte de plus en plus « truie sa race de mother nature » où comment ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. Merci pour ce billet qui nous rappelle à ceux qui nous manquent, merci pour cet éclat de rire (éclat pas pour rien) merci pour cette amie à qui tu rends hommage. Je me demandais justement où il fallait s’adresser pour donner ses plaquettes, je sais à présent.
Il devrait y avoir des évenements sportifs au profit de bonnes causes plus souvent ! Si un groupe se forme pour participer à la course, j’en serai.
Caroline,
je voulais justement la courir cette course, juste parce que j’aime l’idée!
Mais je ne suis pas attachée à une assoc’ ou quoi que ce soit et ça m’a semblé compliqué de monter un projet si vite qu’il faudrait tenir ensuite
Mais si je peux courir pour une cause telle que celle que tu présentes, j’en suis!
Hello Véro,
Perso, comme je le disais plus haut, je serais bien partante, mais courir 3 m pour attraper un métro, c’est un peu différent de tenir la longueur sur 6 km… J’ai un niveau de forme « zéro », et je sais que je peux les faire en MARCHANT, mais en courant, là… :S
Merci.
Ma N a moi vivait dans un autre pays et elle est partie cette automne. Cancer du sein pas détecté à temps. Quand elle m’a annoncé cet été qu’elle arrêtait de s’acharner pour gagner quelques petits mois fatiguée et sans cheveux pour rester un maximum avec sa famille (2 enfants), mourir en paix et sans les effets secondaires des chimios et autres radiotherapies, je lui ai offert un cadre numérique sur lesquels j’ai mis les photos de 13 ans d’amitié et de famille. Tout en me disant que, comme le walkman, c’était une connerie, une manière de lui rappeler que c’était la fin, même si elle l’avait complètement acceptée. J’ai du repartir en France et on s’est dit au revoir comme si on allait se voir le lendemain. Comme si le projet de sa visite en France dont on avait si longtemps discuté était enfin décidé. Je l’ai eu au téléphone 1 semaine avant la fin et je n’arrivait plus à la comprendre mais son mari m’a dit que le cadre la suivait partout et qu’elle se plaignait en riant que j’aurai pu choisir un modèle avec le son (j’avais fait un diaporama musical).
Voila.
J’ai depuis 1 an une carte de paiement ou à chaque fois que je fais un achat ma banque reverse 50c d’euros à la Ligue contre le Cancer. EN rigolant je dis que c’est mon excuse pour faire du shopping. Mais régulièrement (surtout en achetant une paire de chaussures qu’elle aurait aimé)je pense à elle.
Ton post m’a juste donné envie de partager tout cela.
PS: pour la petite histoire: après avoir été diagnostiquée, elle a convaincue sa soeur de faire un dépistage (il n’y en avait jamais eu dans la famille) et le cancer était là mais a été pris à temps. Elle m’a appelé pour me dire que voilà grâce à son cancer elle avait sauvé la vie de sa soeur. Faites vos dépistages!!
très émouvant
(bon ok ça prend 3h de son temps mais c’est tous les 3/4 mois)
pr courir bon on va dire que ça le fait pas! ms par contre je donne mes plaquettes qd je peux et ça tt le monde peut le faire
et chez moi le héros c’est ma fille, ma grande, ma petite miraculée, c’est grâce/à cause d’elle que je vais donner mes plaquettes sans ronchonner
Caro, merci du fond du cœur.
Merci à Sophie, la punaise, Mestizaje, Morgane et toutes les autres, J’ai les yeux rouges et je dois recevoir un parent dans 10 minutes…
Je repense souvent au film « Les invasions barbares » où chacun trouve la force de sourire quand la fin est là, un vrai cadeau que ce sourire.
Ben voilà, je suis tombée amoureuse, en 20 lignes. De D le superhéros.
C’est un très beau texte.
Merci.
Ma N. à moi, c’est ma Maman, partie il y aura 24 ans le 17 juillet. Et tellement présente ces temps-ci dans les questions de mon fils…
@ Despé : un blog, un bolg, un blog (lire scandé !)
Bonsoir,
Sache que le « dernier » éclat de rire de ton amie lui aura fait bien plus de bien que toute la batterie de médicaments.
Sinon, à défaut de courir (le sport tue), nous avons aussi le choix de donner notre sang et nos plaquettes !
Bon j’avoue je fais ma maline, j’ai appris ce matin au don du sang justement, que l’on manquait cruellement de plaquettes…
RDV est donc pris dans un mois pour ma « petite » contribution.
Courage !
Oops… désolée j’ai « loupé » le message qui parlait déjà de dons de sang et cie…
mea culpa
ave maria
piña colada
A toutes celles qui sont partantes pour parcourir (on peut les faire en trottinant d’abord, après tout personne nous oblige à y allez à fond les ballons)les 6km au profit de l’association Laurette Fugain, c’est très facile il faut se rendre sur le site aiderdonner, http://www.coursedesheros.com/, l’inscription se fait en quelques minutes, reste ensuite à envoyer un mail à son carnet d’adresse, à en parler autour de soi pour recevoir les dons qui seront intégralement remis à l’association…(les dons sont déductibles des impôts !)
Pour donner ses plaquettes, son sang, sa moelle il faut se rapprocher de l’établissement français du sang le plus proche des chez soi : http://dondusang.net/afficherAccueil.do
Si vous voulez plus d’infos, et que je peux vous aider ce sera avec plaisir, et encore une fois pour 6km pas besoin de 5 heures d’entrainement par semaine
Un de tes billets les plus émouvants, merci.
Quel bel hommage à ton amie et à D…
« Ce jour là, nous, en revanche, on a grandi d’un coup. »
Des larmes.
Une pensée pour toi, N., et D.
Et aussi à N. à qui j’ai dit aurevoir il y a quelques mois, une amie d’enfance. Partie trop tôt, un accident terrible de la vie.
Merci pour ces mots que tu mets sur ces moments de vie, bons et mauvais.
Merci pour ce magnifique message et bravo à D pour avoir fait rire votre amie en la faisant sortir quelques instants de sa condition de malade…
j’ai en ce moment un T touché lui aussi par cette sale maladie, et j’ai vu ce week end, dans sa chambre stérile, combien le maintien dans la vie réelle, au dela de la maladie, était important..
Alors moi aussi je commence à réfléchir à cette course et je me dis que que d’ici juin je peux faire l’effort de m’y préparer, quitte à la faire en marchant, après tout l’essentiel est de participer….
Sans oublier bien sur tout le reste, à portée de bras ou de main
Mon neveu L, 5 ans 1/2, a une maladie génétique orpheline. 30 cas environ dans le monde, donc la médecine n’a aucun recul. Il doit subir des perfusions toutes les 3 semaines car il a peu d’anticorps. Malgré cela, ce petit bonhomme est plein de vie, très intelligent, vif et la nature n’a pas oublié de lui donner une langue bien pendue ! L ne se plaint jamais ; l’hôpital est devenu sa 2ème maison. Du haut de ses 5 ans 1/2, il est mon héro à moi.
Mais parfois je me demande ce que l’avenir lui réserve et je redoute une issue fatale qui me fera mourir de chagrin.
C’est malin, je viens de sourire (et de commenter) devant le sujet précédent; et maintenant, je pleure.
Une pensée très forte pour tous ceux qui vivent avec la maladie ou celle d’un proche…
Et félicitations à tous ces héros du « quotidien »
C’est malin, je chiale maintenant.
Juste merci Caro pour tes 2 derniers articles. Chaque fois que je viens sur ton blog, je suis surprise, amusée, interpellée, émue et c’est un très beau cadeau que tu nous fais.
Merci Caro ….moi aussi je vais la faire cette course ..ety je vais aussi courir pour la meme association … en souvenir d’une proche partie en 5 mois d’une leucemie foudroyante. Depuis je suis tres sensible a cette xause et tente dans mon quotidien d’aide comme je peux les malades..je ne peux pas donner mon sang car j’ai aussi un crabe … mais je vais faire cette course et en suis tres heureuse …
je te mets ma page de course ..a cas ou …
http://www.coursedesheros.com/emmanuellenozal
J’ai une idée
Et si on faisait faire des stickers « team penséesderonde contre la Leucémie » et après on les colle sur nos tee shirts le jour de la course, ou sur nos caleçons (leggins ? on dit leggins pour le sport ?!, suis un peu nulle pour tout ce qui concerne la mode !!!)
Je veux bien m’en occuper si l’idée vous plait.
c’est trop les boules ton post et tous les commentaires
ça me fait peur tout ça
et ça me donne les larmes aux yeux
pourquoi ne pas constituer une équipe tout de même même si tu ne cours pas? encourager c’est déjà très bien, et motiver les foules via un blog c’est également une ba
la seule chose que j’aurais pu faire est donner mon sang mais impossible car transfusée (aux mauvaises années en plus) du coup j’envoie l’homme donner le sien
(toujours dans le don on peut aussi penser au don d’ovocytes pour aider les copines qui sont sur liste d’attente / je sais ça n’a rien à voir mais quand même…)
Larmes aux yeux; tres beau texte; merci a toi.
Caro, tu m’as fait fondre avec le post ’18 mois’ et tu me fais pleurer avec ce billet.. C’est si triste de découvrir à travers les témoignages qu’on a tous une telle histoire autour de nous…
Mais c’est si bon de remémorer ces derniers moments de partage, ensemble, si désemparant soient-ils. Ma cousine est partie à 17 ans après 3 ans de lutte acharnée, sans jamais ciller. C’est elle qui nous relevait, qui nous donnait de NOUS battre contre SON cancer. Mon fils avait 5 mois quand elle nous a quittée, c’était sa marraine et elle le restera, pour toujours. 3 années à lutter à ses côtés en pédiatrie au Centre Léon Bérard de Lyon (petit coucou à la sophrologue Chris que j’ai du croiser) et pourtant, chaque jour était une fête. La maladie faisait partie de la vie de ces enfants et pourtant ils avaient toujours le sourire..que de leçons apprises à leur contact, ils étaient ma bouffée d’oxygène.
Merci caro pour ce récit si beau, on a souvent besoin de se rapprocher par la pensée de ces êtres qui nous manquent tant.
Je lis régulièrement le blog de Marie Do
http://crabistouilles.blogs.liberation.fr/
Son courage m’interpelle et sa douleur aussi. Jusqu’où peut-on la supporter sans faillir ?
Je vous embrasse.
Courage à tout ceux qui vivent des moments si pénibles.
Ma maman avait probablement un cancer du sang aussi… Elle est partie il y a presque 9 ans, et elle me manque de plus en plus depuis la naissance de ma puce. Si il y a une équipe penseederonde je signe de suite!!!
Que tous les D. du monde sont précieux, et quel courage ton témoignage….
J’ai 24 ans, suis en pleine forme et malgré cela je ne peux pas donner non plus, ils ne veulent pas de mes dons. Pourquoi? Parce que la vie a fait que j’aime un garçon, depuis trois ans bientôt. Fidèle, amoureux, ne courant aucun risque ( des deux côtés) mais homo alors on me montre la porte. Quand je lis un tel message Caro, Sophie, moi aussi j’ai envie de mentir, comme leyley du 95 parce que c’est injuste pour ceux qui en ont besoin. Je n’ai eu que deux partenaires sexuels dans ma jeune vie, une fille et un garçon. Je n’ai pas une sexualité déviante et débordante comme celle que les médias ou autres institutions m’attribuent. Non je le redis, c’est absurde et injuste.
Oui Remee, je comprend ce que tu dis, je crois qu’il était indispensable de définir des règles, et parfois les règles sont rigides…mais ne ment pas, rejoins nous pour courir, motive ton entourage qui peut donner, à donner sang, plaquettes…tu peux toi aussi te battre pour cette cause à ta manière
bon, on va voir comment faire mais l’idée des stickers, sophie, ça me semble bien, non ? Pour les 6 km, après tout, si j’en cours que un seul et que les 5 autres je rampe, c’est un souci ?
Mais arrête donc de te sous estimer !…ok pour les stickers je me renseigne !
Je viens de relire cet article. Et ce matin j’en pleur.
Il est magnifique ce texte, je necrois pas l’avoir lu à l’époque. Je ne devais pas encore connaître ce blog. Mais, je le connais ce D., non ?
Des semaines que je dois t’écrire un vrai mail et je ne trouve pas le temps parce que je viens ici maintenant tous les jours…
yes you know him…
Frissons en lisant l’article qui renvoie ici, émotion sur les deux autres, larmes ici…