On a pas trop envie d'être le 2 juin, franchement ?
On a pas trop envie d'être le 2 juin, franchement ?
Lors d'une de mes séances avec le docteur Zermati, j'ai abordé la question de l'équilibre alimentaire.
– Non parce que vous comprenez, certes j'ai maigri, mais j'ai quand même l'impression de manger n'importe comment.
– Qu'est-ce que ça veut dire, manger n'importe comment ? (le coup de la question qui va m'amener à faire une réponse idiote qui va être démontée dans la seconde, la botte secrète du docteur Zermati)
– Ben… ça veut dire que les cinq fruits et légumes par jour, ils vont fréquemment voir là bas si j'y suis et souvent, mince, j'y suis pas.
– Et ça vous pose un problème ? Vous avez peur d'avoir des carences, vous êtes du genre obsédée de l'équilibre ? (ok, je sens venir le coup de grâce)
– Heu… non, c'est pas ça, mais les jours où je ne mange pas un légume et pas un fruit, je me…
– … culpabilise ? (Et pan, dans le mille, encore gagné, c'est trop injuste)
– Disons que je me doute que c'est moyennement bon pour ma santé. Non ? (la fille qui tente d'inverser la tendance sans trop y croire)
Faux. Faux, qu'il m'a expliqué, monsieur Zermati, alias Obi Wan Kenobi. Attendez, il ne m'a pas recommandé de manger des frites à la mayonnaise tous les jours que dieu fait, hein, faut pas déconner. Mais faut pas trop lui parler des campagnes du type des 5 fruits et légumes par jour, à mon maitre Yoda. Il n'a pas l'air comme ça, mais il pourrait s'énerver. Pourquoi ? Parce que selon lui, l'équilibre alimentaire ce n'est pas quelque chose qu'il faut chercher à atteindre sur un terme aussi court qu'une journée. Même pas sur la semaine.
Traduction: ce n'est pas parce qu'on ne mange pas de yaourt ou de laitages pendant plusieurs jours qu'on va se casser en mille morceaux ou perdre toutes nos dents. Idem pour les oranges, on risque pas le scorbut si on fait l'impasse dessus pendant un mois.
Le corps sait réclamer ce dont il a besoin, de la même façon qu'il sait se manifester quand il a la dalle. Et se forcer à manger des brocolis en plus du steack alors qu'on a l'impression d'être rassasié, juste pour faire son quota de vert, c'est tout simplement crétin (là c'est moi qui parle, le docteur Z. est bien mieux élevé). Parce qu'au final, non seulement ça ne va pas changer grand chose sur un plan nutritionnel mais qu'en plus, on engrange des calories pour rien. Et donc… on grossit. En mangeant des brocolis.
La vérité, avec maintenant six mois de thérapie au compteur, c'est que je n'ai jamais autant acheté de légumes sur le marché. Pas parce qu'il faut, mais parce que je me fais plaisir en les cuisinant et qu'il y a des soirs, après avoir déjeuné d'une quiche/part de flan/brownie/sandwich (pas tout à la fois of course) je n'ai qu'une envie, manger un autre type d'aliments.
Mais il y a aussi des semaines où faute de temps, d'envie ou de besoin, les féculents vont dominer mon alimentation, ou les laitages, ou les fruits ou que sais-je. Idem du coup pour les enfants. Et non seulement je continue à perdre du poids mais je ne me sens pas du tout plus fatiguée, barbouillée ou écoeurée.
Bref, comme me l'a expliqué monsieur Zermati, entre manger à midi un pain au chocolat et un repas complet type 'poulet, haricots verts, pain, yaourt et pomme', c'est le pain au chocolat qui sera le moins calorique. Et donc le repas complet qui fera prendre du poids. Ce qui ne signifie pas – j'insiste – que boulotter des pains au chocolat tous les midi est une bonne idée. Juste qu'on a des schémas idiots en tête, la preuve, quand il m'a demandé ce qui faisait le plus grossir entre ces deux déjeuners, j'ai sans réfléchir pointé du doigt la viennoiserie. Pour me raviser ensuite, flairant le piège.
Je ne sais pas vous, mais moi ça m'a fait un bien fou, cette histoire d'équilibre qui se trouve sur une période bien plus longue qu'une journée. Et je ne vous dis pas comme ça fait des vacances aux enfants à qui j'arrête de seriner des principes à la con selon lesquels ils vont rapetisser et perdre leurs cheveux s'ils ne finissent pas leur soupe. C'est un peu comme ces trucs de jeux vidéo versus lecture, en somme. On peut très bien avoir des périodes bouquins auxquelles se succèdent des semaines mario bross. Et au final, on aura fait un peu des deux, mais à son rythme…
Allez, que le power soit sur vos faces, petits scarabées…
Avant-hier pour la première fois depuis longtemps – hum, ok, ça devait être la troisième fois en quatre ans – j'étais à une soirée de blogueuses. Pour fêter la sortie prochaine du magasine Envy. Du groupe Marie-Claire.
Bon, je ne vais pas vous raconter des histoires, on est tellement influentrices nous les blogofluentes, qu'on ne nous a rien dit et rien montré dudit mag. Parait qu'à cause de la concurrence qu'est rude dans ce monde de brutes, toute information quant au contenu, la date de sortie, le prix ou que sais-je, c'est SECRET DEFENSE.
Du coup j'ai bu une coupette, mangé un pauvre bout de pain avec une tranchette de pancetta (beh oui, elles aiment la charcuterie chez Envy) histoire de ne pas tomber en défaillance au beau milieu de toutes ces filles en fleurs et en tutus et je suis rentrée à ma maison.
Ah oui parce que tout de même, je me dois de vous avouer une triste vérité: je ne suis pas à la veille de concurrencer la blogueuse modasse. Non mais c'est qu'elles ont trois ou quatre ans d'avance, les copines. Et que je mette des jupes à froufrou raz la moumoule avec des collants opaques, et que je mesure 2 mètres à cause de chaussures qu'on ne sait pas comment on tient dessus, et que mère nature la truie m'a donné en plus des jambes de 3 mètres une nature de cheveux que je me damnerais pour avoir les même, et que je sois maquillée comme avant de défiler pour John Galliano. Non mais sérieusement, c'était ambiance backstage de défilé. Ouh là là que j'étais complexée. Même Zermati n'y pouvait rien, très cruelle impression d'être le vilain gros canard au beau milieu du lac des cygnes ou un truc dans le genre.
J'exagère pas, même les rédactrices mode du magasine elles pouvaient pas lutter contre les tenues edgy des nanas.
Bon, malgré tout, j'ai pu faire ma groupie en faisant la connaissance pour de vrai des deux Besnob dont le blog est un des rares modesques qui me fait rire et j'ai pu embrasser in the real life BigBeauty, qui, sans démagogie aucune, est encore plus jolie qu'en photo et juste adorable, spontanée. Un bonbon, en somme.
Bref, je suis repartie de la soirée lestée d'un bracelet so cuute mais aussi soooo petit pour mon poignet et qui est donc allé direct sur celui de grande chérie – ravie – et avec la promesse de Deedee de me faire enfin découvrir la meilleure part de flan de l'univers mondial. En revanche, moyennement envie de réitérer l'expérience de l'"opé" blogueuses et pas vraiment de biscuit sur Envy, si ce n'est que d'après ce que j'ai entendu, les deux rubriques phare seront "pipeule" et "mode".
Promis, dès que j'en sais plus je vous rencarde si ça vous intéresse.
Edit: Juste je veux préciser tout de même que je baguenaude mais qu'après tout c'est la première fois qu'un féminin m'invite dans un raout, ce qui explique que j'en parle. Jusque là visiblement, la ronde n'était pas assez glamour. Alors voilà, rien que pour ça, on va dire que j'ai un à priori positif sur le futur hebdomadaire, même si quelque chose me dit que sa cible est un chouïa plus jeune que moi…
Edit2: Une bise à l'adorable Olivia, parce que voilà, quoi.
"Il faut distinguer dans notre vie collective ceux qui sont 100% victimes d'un handicap et ceux qui peuvent avoir une part de responsabilité. Il y a des obèses qui le sont à leur corps défendant. C'est génétique, c'est une maladie. Ils ne peuvent pas faire autrement.
Et puis il y a ceux qui payent le prix de comportements dérégulés. D'un manque de volonté.
D'un manque de violence qu'on se fait à soi-même pour son personnage,
son corps ne crée pas des problèmes à la collectivité, notamment dans
les transports en commun. "
L'auteur de ces énormités ? Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l'Express, ami s'il en faut de madame Monmari et accessoirement fétichiste au niveau de l'écharpe rouge.
Dites moi, monsieur Barbier, comment qu'on fait, pour les distinguer, les bonnes et les mauvaises graines de l'obésité ? On leur demande de remplir un questionnaire à l'entrée de l'avion ? On leur fait une prise de sang pour mesurer leur taux de hamburger ? Ah, vous, ça va, vous avez mangé des haricots verts, on vous fait pas payer pour deux. Mais vous, la grosse faignasse, vous avez bouffé un twix, ça fera donc 300 euros de plus pour monter dans l'airbus.
Moi je propose d'aller plus loin, même.
Parce qu'après tout, les gens qui ont un cancer, c'est pareil non, monsieur l'éditorialiste ? Y'a ceux qui n'ont pas péché, qui n'ont jamais fumé une pauvre cigarette ou bu un verre d'alcool, ceux là ok, on veut bien payer pour eux, mais par contre, les autres, les mécréants, les FAIBLES, qui se sont collés dans le caca tous seuls avec leur addiction, z'ont qu'à raquer pour leur chimio ?
Et si on parlait des handicapés ? Pourquoi ne pas proposer qu'on ne rembourse les chaises roulantes que des "vrais", ceux qui sont nés comme ça, mais pas de ceux qui l'ont bien cherché après tout, en roulant trop vite sur le périph ou en traversant en dehors des clous ?
Monsieur Barbier, vous qui semblez plein de cette si formidable volonté, jamais un lexomil, jamais un petit whisky, jamais un cigare, pour faire baisser la tension ?
Peut-être que les obèses prennent deux places dans le métro, peut-être qu'ils incommodent Air France, peut-être surtout qu'ils renvoient aux autres tout ce qu'ils essaient désespérément de planquer au fond d'eux, l'angoisse, le rejet, le malaise, la solitude, toutes ces émotions qui poussent certains à vider leur placard, d'autres à se fumer un pétard, ou d'autres encore à se ronger tellement les sangs qu'un jour leur coeur lâchera. Sauf qu'eux, ils passeront un peu plus inaperçus dans le long cortège des victimes "du manque de violence envers eux-même".
Vous n'avez rien compris, monsieur Barbier, soit dit en passant. Parce qu'il n'y a rien de plus violent que de s'infliger ce que s'infligent les personnes au comportement alimentaire déviant.
Je ne dis pas qu'on est tous des drogués et que seule la came change. Ou peut-être que si, je le dis. Et je le pense. Je pense aussi que je n'aime pas cette société où il faut trouver des coupables sans arrêt, ceux qui ne se lèvent pas assez tôt, ceux qui profitent des allocs chômage, ceux qui sont trop fonctionnaires, trop syndiqués, trop ceci ou trop cela, ceux qui mangent trop de chocolat et qui sont, sans mauvais jeu de mot un poids pour la société.
Monsieur Barbier, à mes heures je n'ai pas été loin d'être obèse et je crois pourtant être une femme de volonté. Vraiment. Mais parfois, justement, trop de volonté, tue la volonté.
Je me comprends.
Edit: A part ça, je me suis acheté un head band. Naaaan, pas un serre tête, les copains. Un head band. Rien à voir. 2 euros chez Promod. Bon, en fait ça a tendance à glisser, j'ai pas une tête à head band. Surtout quand je suis en colère.
Edit2: Ah et aussi, je parfais ma pose de blogueuse modasse, j'ai remarqué qu'elles ne sourient jamais sur leurs photos. Alors moi non plus, y'a pas de raison.
Bien que plutôt très privilégiée niveau logement à Paris – je rappelle que j'ai un ÉTAGE et qu'on a le droit de me haïr pour ça – je me dis souvent que mes enfants n'ont pas l'espace vital dont j'ai joui moi enfant, dans la maison vaste, très vaste, de mes parents. Pas de jardin, non plus, en tous cas pas privatif et surtout pas de chambre individuelle depuis l'arrivée d'Helmut.
Ce qui forcément nous pousse parfois à nous demander si notre choix de rester coûte que coûte dans Paris intra-muros – même si, soyons lucides, le périph est en l'occurence beaucoup plus près de chez nous que la Seine – n'est pas sacrément égoïste. Bref, on à, à ce sujet là aussi un max de culpabilité à l'intérieur de nous, ce qui est définitivement le corollaire de la parentalité.
Et bien laissez-moi vous dire qu'on a tout faux de se faire des noeuds au cerveau, au moins pour ça. Parce qu'il faut se rendre à l'évidence, THE place to be chez nous, LE rencart incontournable, n'est ni le salon, ni la chambre la plus grande partagée par Helmut et le machin, ni la plus petite de grande chérie.
Non, là où il fait bon jouer en toute circonstance et ce même – voire surtout – lorsqu'un copain est là, c'est NOTRE chambre. Enfin, plus exactement, NOTRE LIT.
Quand au besoin de grand air et d'herbe verte il disparait du moment où vous introduisez chez vous l'objet magique qui ne fait pas micro-ondes mais qui par contre remplace l'amour maternel ou paternel, une baby-sitter, les jeux de société et même, si on y prend garde, tout besoin vital tel que celui de s'alimenter, de dormir ou d'uriner.
Je veux parler de la DS, bien sûr. What else ?
Edit: On remarquera au passage la technique d'incruste imparable d'Helmut qui a hérité d'une vieille console qui ne marche plus mais qui pour l'instant s'en contente. Pour l'instant seulement…
Et voilààààà…
Je suis une inconditionnelle de New-York. Enfin, surtout dans les livres ou les films, n'est-ce pas, parce que mis à part un bref séjour il y a sept ans très exactement, durant lequel j'ai eu a) froid à me damner b) le mal de mes petits dont je ne m'étais jamais autant éloignée (la terreur quand j'ai réalisé que s'il leur arrivait un truc il me faudrait une journée minimum pour les rejoindre, je ne vous raconte pas), je ne connais donc pas très bien la ville.
Mais tout de même, je me souviendrai toute ma vie je pense d'un cosmopolitan siroté en haut de "The View", le bar du Marriott, perché en haut d'un building à Time Square et qui TOURNE. Oui, parfaitement, qui tourne et que du coup on peut admirer toutes les hauteurs de la ville, comme dans un manège, un peu. Attendez, ça ne tourne pas assez vite pour avoir l'estomac retourné, c'est imperceptible, c'est merveilleux, c'est whooooou. A l'intérieur, ça fait ambiance lost in translation, version touristique et un peu plus cheap, avec buffet à volonté all inclusive et tout et tout, mais enfin, tout de même.
L'homme, mon ami Jef et moi, on était comme des fous d'avoir découvert de manière impromptue cet endroit et on se prenait pour des personnages d'un bouquin de Jay mc Inerney. Si on ne nous avait pas délogés, je pense qu'on y serait encore à tenter de repérer les gratte-ciel par rapport au plan qu'il y a sur les serviettes du bar.
Bon, on est d'accord, ils n'y vont pas, les personnages de Jay Mc Inernay, à the Wiew, c'est un peu comme si les branchouilles parisiens allaient prendre un drink en haut de la tour montparnasse. Même pas en rêve.
Bref, tout ça pour dre que j'adore New-York, ou peut-etre encore plus l'IDEE de New-York.
Du coup (oui, j'en arrive au fait), j'ai dévoré le dernier bouquin justement de Jay Mc Inerney. "Moi tout craché". Un recueil de nouvelles écrites entre le début des années 80 et maintenant. C'est passionnant de voir le style de l'auteur évoluer, c'est incisif, c'est assez désespéré, c'est très sexuel aussi. Je suis sans voix devant le talent de cet écrivain qui brosse des portraits en quelques pages, crée une atmosphère, raconte une histoire à partir de trois fois rien.
On ne peut pas s'identifier aux héros, ils sont de ceux, donc, qui ne fréquentent sûrement pas The view, qui sniffent des saladiers de coke comme si c'était vraiment du sucre glace, qui se pintent à toute heure et qui baisent comme ils éternuent. Il n'empêche que finalement, les questions qu'ils se posent ne sont pas loin d'être les mêmes que nous, comment aimer longtemps, comment ne pas vieillir, que choisir entre famille et passion, à quoi bon tout ça, quoi.
Voilà, je vous le conseille, on voyage pour quelques euros, on pénètre dans un univers d'auteur, un vrai.
Edit: J'avais déjà parlé de cet auteur, ici
C'est incroyable tout de même tout ce qu'on est prêts à accepter pour grapiller cinq minutes de tranquillité.
Call me Edwige Antier.
On remarquera au passage en haut du placard LA boîte à chargeurs, câbles USB et autres cordons d'alimentation. Dont bien sûr jamais un seul ne correspond aux besoins du moment.
Par contre, si quelqu'un souhaite recharger un be-bop, un walkman vintage de 1986 ou un épilateur première génération, qu'il nous appelle, y'a moyen de moyenner.
A part ça tout va bien, je suis en train de finir ma lettre de motivation pour être PDG d'EDF.
Hein, quoi, pardon ?
Ah, on me dit qu'il sera IM-PO-SSIBLE de cumuler mes allocs avec le salaire, Christine Lagarde s'y est engagée solennellement.
Bon, alors tant pis, hein.
Allez, bonne journée mes lapins, ce n'est pas que j'aimerais pas vous écrire un plus long billet ultra-stratégique sur faut-il ou non rentrer son tricot de corps dans sa culotte, mais j'ai du vernis à poser, moi.
Edit: Le vernis en question, rapport que mon public me l'a réclamé à corps et à cris, c'est un O.P.I. I know, c'est sooooooo modeuse 2009, mais franchement il est d'enfer pour les débiles de la manucure de mon espèce, il bave pas, il catonne pas (ben si, catonner, aka "faire des catons"), il sèche vite et il est relativement résistant (= trois jours nickel). Pour ce qui est de la nuance, pardon mais il est dans la salle de bain et j'ai un peu la flemme d'aller vérifier, je le dirai dans un prochain billet.
A propos de ce concours d'Esthetic Factory/Nikon, j'ai oublié hier de vous dire que ça y'est, c'est le moment de voter !
Pour ce faire, rendez-vous ici. J'ai cru comprendre que pour voter, il fallait au préalable s'inscrire, mais ça ne prend que quelques minutes.
Vous avez été nombreu(x)ses à envoyer des photos dont la plupart je crois ont été retenues. Alors maintenant on va montrer la force de frappe de notre communauté (parait que c'est ZE mot trendy, la COMMUNAUTE) et aller voter pour qu'un ou une de vous gagne le reflex qui tue mémé.
J'appelle tous ceux et celles qui sont en lice à venir le dire dans les commentaires ici avec le nom de leur photo, histoire qu'on puisse choisir nos chouchous !
Edit: Je ne peux pas en tant que jury (oh l'autre, avec sa communauté, hein) participer à ce concours (ni en votant, ni en étant candidat), mais j'aurais peut-être envoyé celle-là, de grande chérie au Zoo de Saint jean cap ferrat il y a deux ans, elle me plait bien. En même temps pas sûr ce que soit très zen, comme cliché. Ok, je retourne à ma communauté.
90 ans séparent ces deux Rose, mais il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille à cigarette concernant leur caractère… bien trempé. C'est un instant très intime mais tellement joyeux que j'ai immortalisé à Noël sur mon appareil photo, que j'ai eu envie de le poster ici.
L'amant de Saint-Jean est bien sûr joué par petite chérie. Je crois que le bonheur peut parfois se résumer à très très peu de choses, et je ne suis pas en train de vous vendre des knackis, promis.
Edit: ouais je sais, c'est dingue ce que je chante bien en plus
Edit2: Rien à voir ou peut-être que si, Libé consacre un article à la crèche de notre dame de la nativité. Je vous rappelle que pour donner à cet orphelinat, c'est par là.
J'ai toujours admiré les filles qui avaient du style.
Celles qui savent mixer leurs fringues, qui ont une perception aigüe de ce qui va avec quoi, qui associent les couleurs comme d'autres les saveurs. En ce qui me concerne, j''ai beau tenter d'intégrer les règles de base énoncées ça et là sur les blogs ou les féminins, apprendre par coeur les looks des Punky, Betty ou autres BBeauty, une fois devant ma penderie, c'est toujours le même trou noir. Et ce n'est pas façon de parler. Ayant compris au fil des ans que je ne serais jamais de celles dont on s'inspire, j'ai en effet fini par n'acheter que des robes/tuniques/blouses… noires. Avec des hauts colorés que je mets dessous. En gros j'ai trouvé mon uniforme.
Ce qui ne m'empêche pas cela dit de faire des fautes élémentaires de goût, du style combiner t-shirt bleu canard avec collant marron et chaussure casse-mollet avec robe sous le genou, pour ne citer que ces deux exemples récents.
Bref, sans être totalement inculte en mode, je suis une élève relativement besogneuse qui à un moment où à un autre lâche l'affaire et souvent, malheureusement, avant d'avoir totalement fini de m'habiller. En gros, ça part généralement pas trop mal mais le résultat final est systématiquement… approximatif. En écrivant ça, je me dis que j'aurais pu d'ailleurs dire exactement la même chose de mes talents culinaires. Bonnes intentions mais ne tient pas sur la longueur.
Je pense que ce que j'appellerais ma dyslexie vestimentaire n'a rien à voir avec les kilos. Ok, ne nous voilons pas la face, plus on est fine plus la palette de choix s'élargit et plus on pardonne les quelques écarts de conduite que la fluidité de la ligne permet d'estomper. Mais je ne crois pas qu'il y ait que ça, c'est toujours cette histoire de chignons parfaits, d'ongles qui ne strient pas et poussent joliment arrondis et non en COROLLE, de rouge à lèvre qui ne file pas plus que les bas, de blush qui donne VRAIMENT l'impression qu'on sort d'une promenade au grand air dans une prairie bavaroise et pas de l'école Bouglionne ou d'ombre à paupières qui ne se décalque pas systématiquement sur l'arcade sourcilière. En gros, c'est toujours cette histoire de classe naturelle, qu'on a ou pas, parfois modérément, dans mon cas, pas loin de pas du tout.
"Rend des travaux beaucoup trop brouillons", pouvais-je lire à la fin de chaque trimestre sur mes bulletins scolaires. Peut-être fallait-il y voir les prémices de ce qui me poursuivrait toute ma vie. Je suis et resterai un brouillon de fille et mes efforts n'y changeront pas grand chose.
Cela dit, parfois, j'ai l'impression de sortir de ma chrysalide et d'approcher cette perfection tant convoitée. Au hasard d'un vernis pas trop mal posé, du brillant de ma bague adorée, d'une marinière qui tombe bien ou d'un jean qui loose presque comme je voudrais, je me surprends à apprécier mon reflet. Pas de miracle, pas de quoi donner des vapeurs à Garance Doré, pas de quoi se pavaner.
Tout juste de quoi se sentir presque raccord, presque… chic.
Edit: Ce billet est volontairement futile, superficiel et sans autre prétention que de commencer la semaine en exhibant mes ongles peints. Je me souviendrai toujours de mon amie la danish girl, qui le jour de l'enterrement de notre cher ami m'avait montré ses ongles magnifiquement rouges, me confiant y avoir passé un temps fou le matin, pour lui, comme ça. Peut-être est-ce pour cette raison que samedi j'ai manucuré les miens, pour chasser les idées sombres. Je reviendrai très vite avec des infos concernant l'orphelinat de Port aux Princes, en attendant, et sans les oublier, choisissons la vie…