Sex on the mojito

Hier soir, j'ai retrouvé une amie que je n'avais pas vue depuis
longtemps. On s'est engouffrées dans un bar rock du 11ème qui n'aurait
pas déplu à Inès. Le genre de bar dans lequel instantanément tu perds
dix ans et dix kilos dans ta tête et qui te donne immédiatement envie
d'allumer une cigarette. Sauf que bien sûr tu ne la grille qu'en pensée
parce que tu respectes la loi.

Bref, on s'est assises au fond
du bar et on s'est pris deux coktails parce que pour fêter des
retrouvailles, il n'y a rien de mieux qu'un long drink.

A la moitié du premier mojito, j'ai oublié que j'avais trois enfants. Aux trois quarts, j'avais quitté mon boulot. Au début du second, je visualisais très distinctement les premières pages de mon roman.

Une fois mon verre liquidé, je cherchais des idées pour mon discours de remerciement au prix Femina. 

Tout ça en retenant avec peine ma copine d'aller grignoter les oreilles du serveur. Qu'il avait sexy. Les oreilles. Sans parler des tatouages. Non, pas aux oreilles, les tatouages. Plus bas. Beaucoup plus bas.

Slurp, on a fait, en partant.

Voilà, deux heures après, on est sorties dans le froid, dans le vacarme du Faubourg Saint Antoine. On s'est embrassées au métro Ledru-Rollin et j'ai remonté l'avenue jusqu'à Bastille, même pas dégrisée par l'air glacial. Je suis entrée dans un tabac, j'ai acheté du Samson et du papier et je me suis roulé une cibiche.

J'ai tiré trois taffes et ça a suffi pour achever ma cuite. Un an sans fumer, forcément.

J'ai jeté la cigarette parce que tout de même c'était vraiment dégueulasse. 

Après, j'ai repris mon metro vers la vraie vie, celle où on est cinq à table, où le vendredi on mange des nems et du riz cantonnais. La vie où il faut payer un loyer, être raisonnable et responsable.

J'ai ri un peu trop fort aux blagues du grand quinquin, l'homme a trouvé que mes joues étaient bien rouges, c'est le froid j'ai répondu. On s'est souri, les enfants se sont couchés, et un peu plus tard, nous aussi.

Ce matin, même pas mal à la tête, deux mojitos c'est la quantité exacte pour être le temps d'un soir une étoile montante de la littérature sans pour autant payer le prix fort le lendemain. 

Pour l'heure, les questions sont toujours là, les réponses en suspens. Mais je sais que dans un petit coin au dedans de moi sommeille une fille rock and roll qui ne demande qu'à se réveiller.

Et ça tu sais quoi ? J'avais fini par l'oublier.

39 comments sur “Sex on the mojito”

  1. Rondelette a dit…

    Si après ça tu doutes de ton talent… 😉
    C’est drôle, tu vois, parce que moi, j’ai 41 ans et je n’ai ni homme ni Helmut (x3)… Et, ces derniers temps, j’ai les oreilles qui se mettent à fumer quand j’entends un type de plus vanter mon côté rock’n’roll qui le fait craquer… Parce qu’en plus, je suis mal embouchée… Mais même sans couches-culottes, le quotidien, c’est loin d’être glamour tous les jours – et les besoins de vrais moments à soi, les interrogations, les choix difficiles, les aspirations dont on se dit ‘est-ce bien raisonnable’, c’est tout pareil!
    Alors voilà, je voulais juste te faire ce petit mot pour te dire que, malgré nos vies si différentes, tes doutes, tes moments drôles, tes émotions, tout cela me touche beaucoup en ce moment… Et que, même si j’ai des rêves qui ressemblent aux tiens, j’ai beaucoup de blocages dans la tête qui font que je n’en fait rien… Alors, tes choix sont les tiens, et je n’ai pas à m’en mêler… Mais tu as un talent et tu es déjà en route, ce n’est pas rien – j’espère que tu en es consciente? 🙂

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  2. Remose De Reims a dit…

    YEARRRRRRRRRRR
    je suis préte à te suivre dans tes virées rockn roll.
    bon … je les fais à reims , je sais c’est déja tout de suite moins glamour….
    quoi que , reims … hè ben , on a parfois de bonnes surprises !!!!
    une fois par semaine je m’échappe de la vie familiale , je détache mes cheveux , ( ils sont longs ..)je mets des fringues où je me trouve belle dedans, et hop à moi la piste de danse , ya un bar sympa comme tout à reims où tous les mardi et mercredi soir on peut écouter et danser la salsa, le cuba !!!
    et bien heureusement qu’il existe ce bar , parce que sinon je crois que j’aurais craqué plus d’une fois !!!! bizzzzzzzzzzzzzzzzzzz de reims

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  3. Mariposa a dit…

    Petit coucou du samedi Caro ! J’aime bien ce petit texte, ça me rappelle quand je pars en vacances au pays et que je retrouve une bonne partie des copains du lycée, ça fait un bien fou !
    Et pour le reste, voici une petite phrase qui te décidera peut-être :
    Les gens rêvent souvent d’étoiles et finissent comme des poissons rouges dans un bocal. Ou à peu près. C’est Muriel Barbery qui l’écrit dans L’Elegance du Hérisson. S’il y a un rêve auquel tu tiens, jète-toi à l’eau, vas-y ! Tu n’as rien à perdre et par contre, tu risques peut-être d’avoir des regrets.

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  4. Estel a dit…

    Rassure-moi : ce n’est pas de ton talent dont tu doutes ? C’est tout le côté matériel qui t’angoisses, on est bien d’accord ?
    Parce que le talent, même si je n’y connais rien, tu l’as. Tu arrives á transposer en quelques phrases, une ambiance, un sentiment…
    Et en plus tu me donnes envie d’un mojito et d’une soirée fille…

    Courage Caro, et ne réfléchis pas trop, ça fait mal á la tête.

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  5. Caro a dit…

    J’ai l’impression d’être un peu chiante, non? A vous exposer mes états d’âme comme ça, je ne veux pas que vous vous sentiez obligés d’y répondre hein ! Mais quoi qu’il en soit, c’est bon de sentir votre confiance.

    Estel, mon talent si tant est qu’il existe, bien sûr que j’en doute ! Il y a tellement de gens qui savent écrire et je ne pense pas être au-dessus de la moyenne de ceux qui manient, on va dire, pas mal la plume. Mais en effet, c’est avant tout le côté matériel, la peur de faire une énorme bêtise, le fait qu’on est en pleine crise et qu’on entend partout qu’avoir un boulot en ce moment c’est du pain béni, tu vois ? Alors au nom de quoi me permettrais-je de le lacher, ce boulot ? Est-ce raisonnable alors que trois enfants sont en jeu ? Et si l’homme venait à perdre son boulot ? Et si je tombais malade ? Et si, et si, et si…

    T’as raison, ça fait plus mal à la tête que le mojito, tout ça ! ;-))

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  6. Caro a dit…

    Mariposa, j’aime bien que ce texte te transporte en vacances, c’était aussi le but 😉

    Remose, il fait envie ton bar. Et à mon avis, il ne faut pas absolument être à Paris pour être rock and roll…

    Laluciolle, alors je te souhaite que très vite il y ait un mojito, une ville, un bar, une copine…

    Rondelette, tu me touches aussi. Parce que oui, on peut avoir des rêves qui se ressemblent malgré des vies différentes. Et j’espère que mes questionnements enrichissent les tiens, parce que sinon, ce ne serait que pur égocentrisme de ma part que de les exposer ici…

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  7. Une Autre Caro a dit…

    Bonjour Caro,

    Quand je sors avec mes amies je n’oublie pas que j’ai une fille je n’écris pas de roman virtuel – enfin dans mon cas ça serait plutôt un opéra – je ne reçois pas de prix nobel ect

    est ce que tu as des regrets ? est ce que tu n’arrives pas à concilier ta personnalité rock n’ roll avec ta vie actuelle ? Qu’est ce qui te manques ? Comment pourrais tu faire pour être raccord quand tu te libères un peu comme ça entre tes rêves tes espoirs et ton quotidien ? Je trouve qu’il est triste ton post.

    Si ce que tu racontes m’arrivait je serais incapable de rentrer chez moi après. Je pense que je disparaîtrai n’importe où sans espoir de retour. C’est très dur les sentiments que tu décris, cette nostalgie pour ce qui n’a pas été. S’agit il de deuils que tu n’as pas fait ?

    J’aime beaucoup te lire et te suis tous les jours donc mon commentaire n’est pas une critique ni un truc de troll, je voudrais comprendre parce que moi à ta place après une soirée ou le bilan serait celui là je ne pourrais plus jamais rentrer chez moi.

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  8. Caro a dit…

    Une autre caro, tu l’as senti comme ça, alors probablement qu’il y a un peu de ça dans ce texte. Et puis quelque part, je n’ai pas tellement envie de m’en expliquer plus que ça, parce que ce que j’écris ici est toujours plus ou moins empreint de fiction, c’est un exercice de style, pas toujours réussi, mais pas toujours non plus exactement vrai.

    Mais voilà, je trouve plutôt salvateur en ce qui me concerne d’arriver parfois à m’extraire de mon quotidien, quotidien que j’adore. J’aime cette sensation qui vient avec l’alcool – et c’est bien d’ailleurs pour ça que l’alcool est dangereux et qu’il doit être consommé avec modération – que tout est possible, que les barrières qu’on s’impose parfois sont finalement inutiles.

    Je ne changerais rien à ma vie du moment si je le pouvais, j’aimerais simplement parfois être plus légère et oser. Mais il y a le principe de réalité et celui-ci est parfois difficile à contourner.

    Mais cette fille dans ce texte est rentrée chez elle le sourire aux lèvres, heureuse de retrouver sa réalité, tout en étant ravie d’avoir fait un break…

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  9. Caro a dit…

    Ah et non, je n’ai pas trop de mal à concilier ma personnalité rock and roll avec ma vie actuelle, tout simplement parce que je suis comme beaucoup, rock and roll parfois, pantouflarde souvent. Voire même rock and roll en pantoufles quand ça me chante ! ;-)))

    Encore une fois, il faut prendre ce texte pour ce qu’il est, un cliché, une photo d’un instant, pas plus, pas moins…

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  10. Tilimarlène a dit…

    Ah là là , que c’est compliquée une nana ! On veut le beurre ET l’argent du beurre ,oui mais , et si , on veut toujours plus ,oui mais , et si , on veut toujours mieux , oui mais , et si , on a toujours un rêve qui se cache quelque part , oui mais , et si …
    Bref , à en croire ce que je lis ici où là , dans mes promenades sur la blogosphère , nous sommes drôlement nombreuses à être consues avec l’option cogitation en fonction continue !
    Je l’ai déjà dit , mais j’envie celles pour qui tout est une évidence , elles savent pas leur chance de ne pas avoir les neurones au bord du court-circuit en permanence !
    Sinon , demain dimanche , les commerçants indépendants ont le droit d’ouvrir , ils l’ont dit dans le journal , alors au cas ou un car de japonais se pointrait , ben … je serais là , et la ptite famille à la maison , youpi !

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  11. Claireddm a dit…

    rock and roll parfois, pantouflarde souvent. Voire même rock and roll en pantoufles quand ça me chante
    Ben tu m’as fait comprendre comment je me sens, merci:-))

    J’ai beaucoup de mal à commenter les posts où tu parles de ton indécision (en même temps rien ne m’oblige à les commenter ;-)), je ne crois pas du tout aux conseils qui ne valent que pour soi-même. Chaque cas est tellemnt différent…
    Cependant écouter les expériences des autres est souvent utile pour avancer dans sa propre réflexion.
    Mon expérience à moi dans la série grande décision, tu la connais déjà…

    La seule chose que je voulais te dire, c’est que je compatis énormément.
    Je sais d’expérience, ô combien, à quel point tourner et retourner dans sa tête une question si importante, où NOTRE décision engage aussi d’autres que nous, ceux qui sont la prunelle de nos yeux entre autres, est infernal. ça vire parfois à l’obsession, on croit avancer puis on se retrouve à une étape antérieure de la réfléxion, on croit avoir pris une décision et puis deux jours plus tard on n’est plus sûre de rien, c’est littéralement prise de tête et parfois on n’aimerait ne penser à RIEN, n’en parler à personne, juste oublier que le dilemme existe.

    Promis juré, si un jour j’ai une technique pour qu’une réponse tombe du ciel gravée en lettre d’or avec le le tampon garanti par l’Avenir, je te la donne 😉

    En attendant, cogitons.. (désolée de n’être pas plus constructive ;-))

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  12. Caliperi a dit…

    Ah, que de questions et remise en cause… C’est difficile la reprise du travail après tous ces mois d’amour et d’émotions…

    J’ai du faire ce choix il y a un peu plus d’un an et comme je n’ai pas d’autres talents que celui d’être comptable (et qu’on a besoin de blé) pour moi, le choix a été vite fait… Et puis, franchement, j’étais très contente de retourner au taf, j’avais besoin de m’évader, de voir autre chose, je crois que je ne ferais jamais une bonne mère au foyer…

    Mais toi Caro, As-tu le choix? Est ce que le congé parental serais vraiment impossible à prendre? Et si après à ton travail, on t’explique que tu n’es plus indispensable, n’aurais tu pas d’autres facilités à te recaser???

    En tout cas, je ne te sens pas prète à quitter ton rôle de mère-louve. Mais c’est à toi de savoir comment tu veux ou PEUX mener ta vie. Rien n’est simple n’est ce pas???

    Mais s’il te plait, ne doute pas de ton talent d’écrivaine, il y a tant de personnes ici qui viennent tous les jours, c’est qu’il existe vraiment non? Allez, lance toi, on l’attend tous ici ce roman…

    En tout cas, merci, j’ai envie d’une clope et d’un mojito maintenant…

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  13. Souslesmots a dit…

    Parfois la vie nous tire dans une direction, et le rêve dans une autre. Sauf que vivre et rêver n’est pas antinomique. Contrairement à ce que beaucoup voudraient nous faire penser.

    j’aime beaucoup ton instantané, tes reflexions font écho tu t’en doutes ! et que dire ?

    au bonheur du temps, nos rêves nous raconterons..et nous dessinerons nos routes, en souriant.

    bises, so

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  14. Caro a dit…

    En fait caliperi, je ne pense pas à un congé parental. Parce que j’ai envie de travailler. Surlement j’ai envie de travailler ET de pouvoir aller chercher mes enfants à l’école. Ou tout au moins de pouvoir les récupérer à 18h. J’ai envie de travailler pour moi, de faire ce que j’aime. J’ai envie de ne pas être épuisée après 1h de transports en commun le soir. Donc dans mon cas la décision qui s’impose est plus radicale. En effet, en congé parental, on n’a pas le droit de gagner des sous. Et encore une fois, j’ai bien l’intention de gagner ma vie, je ne sais pas faire autrement…

    Souslesmots, qu’il est joli ton commentaire et qu’il est porteur d’espoir…

    Claireddm, tu décris avec une précision troublante les errements par lesquels je passe, entre certitude d’un soir et doutes du matin… Tu sais comme moi que cette garantie par l’avenir n’existe pas et qu’il nous faudra prendre ou non ce risque, n’est-ce pas ?

    tilimarlène, j’envie celles pour qui tout est une évidence , elles savent pas leur chance de ne pas avoir les neurones au bord du court-circuit en permanence ! rien à ajouter ! Et bon courage ma pauvre pour demain, quelle connerie cette histoire de travail le dimanche, ça me dépasse. D’autant que tout de même le problème aujourd’hui c’est surtout que les gens n’ont pas de travail, non ?

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  15. Une Autre Caro a dit…

    Merci d’avoir répondu Caro. Suite à la remarque de titimarlène je pense que la vie n’est une évidence pour personne. Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a et ceux ou celles qui n’osent pas affronter leurs contradictions ont parfois de bonnes raisons de le faire.

    A mes yeux tu oses déjà beaucoup Caro, en regard de ta réponse je suppose surtout que tu dois être extrêmement exigeante avec toi même. Et c’est vrai qu’il est bon parfois de s’oublier dans d’autres ambiances.

    A bientôt !

    PS : Et merci pour ton blog ! Je fais partie de ceux de tes lecteurs qui démarrent leur journée avec tes posts et leur café. Ma fille aime te lire aussi et parfois le partage de tes posts donne lieu à des echanges surprenants entre mère et fille. (la naissance de l’iroquoise l’a laissée intarissable de questions sur la sienne de naissance ! ;))

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  16. Karin a dit…

    J’ai bien fait de passer par ici un samedi pour pouvoir lire ce joli post. Je ne le trouve pas triste… juste réaliste ! Même si on a une vie qu’on aime, des enfants et une moitié qu’on adore… parfois on a besoin de se retrouver SOI. Se souvenir de celle qu’on était avant. Revenir à une époque où on avait moins peur et où on se posait moins de questions… Sentir cette exaltation prouve que nos rêves ne sont pas morts et heureusement ! Même si le quotidien nous happe et nous malmène, il est bon de sentir parfois que ce qu’on désire est à portée de main… et que ça peut être léger.

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  17. Loop Of Kurland a dit…

    Sur le fond: tu es certaine qu’un congé parental est incompatible avec une production artistique? Qui ne te ramène pas forcément des sous? Tu m’intéresses, parce que moi je comptais bien écrire l’équivalent de l’almanach Vermot pendant le mien, de parental.

    Sur la forme: sainte mère mais ma chérie PLUS PERSONNE n’ose dire rock’n roll, à part Jean-Marie Périer certaines après-midi confidentielles sur la 5. ça te date de suite. Tu prends 20 ans direct! M’enfin.

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  18. Fyfe a dit…

    Etant moi même assez étouffée par mes angoisses à l’idée de changements radicaux de vie, je me sens un peu malvenue de te dire wééé vas y n’hésite pas !
    Et pourtant… 😉
    Non mais sans rire, si toi tu n’y arrives pas… Qui ?
    Contrairement à ce que tu peux penser, il n’y a pas tant de gens aussi talentueux, prolifiques, et humains que toi !

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  19. Silvia a dit…

    Coucou Caro,

    Voilà 3 fois que je recommence mon commentaire, tellement je n’arrive pas à t’écrire ce que je pense!!!!!

    Tu as du talent… un vrai talent… je veux bien réserver un exemplaire (même plusieurs) de ton futur roman tellement je suis certaine que je me retrouverai dedans…

    Je n’ai pas la même vie que toi, et pourtant je me retrouve dans tes envies, dans tes bonheurs, dans tes doutes… peut être est-ce dû au fait qu’on à peu près le même age (35 ans pour moi), simplement toi tu sais tellement bien les décrire tous ces sentiments!!!! Hier soir j’ai été dans un bar tel que tu le décris… j’ai oublié comme toi mes enfants, l’homme… c’était tellement bon!!!! bon ce matin au réveil c’était plus dur mais parfois ça fait du bien de couper la routine!

    Je suis certaine que tu finiras pas prendre la meilleure décision… laquelle sera-t-elle je ne le sais pas, mais c’est celle que TOI tu auras prises et pour autant elle sera bonne!

    Bisous

    Silvia

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  20. Veronique a dit…

    Caro, ton billet me bouleverse …

    et voilà ce qu’il m’inspire immédiatement :
    Moi, je veux tout, tout de suite, — et que ce soit entier — ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite — ou mourir
    Antigone, Anouilh

    et si tu savais combien ce texte m’est précieux …
    Peut il t’aider ?

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  21. Rondelette a dit…

    Caro: non, tu n’es pas ‘chiante’ – qu’est-ce qu’on ferait ici, sinon?? 😉 Mais je crois que, en tant que femme, c’est une question qu’on se pose souvent, avec notre Usine Neurone qui fait les trois huit! Elle ne connaît pas le chômage technique, celle-là! :-/
    Et, oui, c’est enrichissant de te lire – pour ton humanité rock’n’roll, justement, et, en ce qui me concerne, ton exemple… Ca me fait du bien, à moi, de voir une femme qui fait ce que tu fais sans pour autant être pétrie de certitudes!
    Et c’est si vrai, tout ça, les moments de liberté, la griserie des 20 ans qu’on retrouve, même si la vie n’est pas un moment de cinéma (avec de la fumée bleue dans les coins), mais tous ces trucs réels et quotidiens dont tu témoignes si drôlement…
    Alors merci encore! 🙂
    Et tu es obligée de quitter ton boulot? Un congé sabbatique ne serait pas accepté? Parce que, là, tu as le droit de bosser par ailleurs! M’enfin, c’est vrai qu’il faut s’y prendre 3 mois (pas 3 semaines) à l’avance – je crois!

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  22. Mariposa a dit…

    Je n’avais pas compris en lisant ton texte ce matin que la décision que tu tournais dans ta tête pouvait être radicale. Je pensais juste que tu avais envie d’écrire un roman et que tu hésitais. Or, il est possible d’écrire un roman en poursuivant ta vie actuelle. Voilà. Mais en ayant désormais lu tous les commentaires, je comprends mieux ton dilemne, et malheureusement, il n’y a que toi qui puisse y mettre fin !

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  23. Pinklady a dit…

    Ca m’a fait exactement le même truc la dernière fois que j’ai bu (mais c’était de la margarita-pina colada-vin-daiquiri), j’ai réalisé l’univers des possibilités professionnelles qui s’ouvrent à moi.

    Une fois déssaoulée, m’est resté la motivation. Et un peu de mal à la tête, aussi. Mais l’essentiel à retenir est : qui veut, peut.

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  24. Venise a dit…

    Je ne bois pas d’alcool mais j’aimerais bien être cette amie avec qui tu as passé un moment 🙂
    tu sais ce que je pense de ton talent d’écriture… mais la décision finale seule toi peux la prendre, et l’homme aussi
    bien sur c’est différent lorsqu’on a trois enfants à élever mais il ne faut pas penser qu’aux si négatifs….
    et si le hasard te poussait à choisir, si par exemple la crise te faisait perdre ton boulot justement, eh bien surement que tu pourrais vivre ton reve !
    bises
    désolée pour mes propos confus, il est tard… ou tot !

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  25. Mariec62 a dit…

    Le talent tu l’as : tu écris très bien (si, si, si trèèèèèèèès bien), tu as de l’esprit, tu es capable de saisir comme personne l’air du temps et les préoccupations de tes contemporains… alors si toi tu doutes de tes capacités !
    Maintenant je comprends qu’avec un job + 3 enfants + un mari + des obligations + un blog + des loisirs, le temps (et l’argent…) soit un sacré problème.
    Je comprends tes doutes mais ne peux malheureusement pas te conseiller.
    Un mi temps c’est pas possible ?

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  26. Caroline Ingalls a dit…

    Ben moi j’appelle ça un délicieux moment de régression, le genre de moment qui préserve notre santé mentale( c’est ce que te diraient bien des psys) et qui est d’autant plus positif que tu reprend ensuite le cours de ta vie!
    Pour ce qui est de tes interrogations, le talent est là, ça ne fait aucun doute pour nous qui te lisons et t’aimons; quant aux réponses, elles sont en toi, le puzzle n’est pas encore en place mais ça devrait venir, accorde toi le temps de la réflexion;le jour où tu prendras une décision, elle te paraîtra simple et évidente, et c’est aussi ce que je voudrais dire à Clairemm; vous êtes des nanas formidables, le simple fait que vous vous posiez autant de questions et que vous doutiez parfois montre à quel point vous avez envie d’avancer, alors que tant d’autres se sont déjà arrétés, mais aussi à quel point vous n’êtes pas des monstres d’égoïsme pétries d’ambition!
    Plein de bonnes choses et bon dimanche!

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  27. Mamzelle Maupin a dit…

    Ca fait du bien de lacher prise parfois, se permettre ce que le vernis de femme parfaite, mère parfaite … nous empêche d’exprimer …

    Parfois j’ai l’impression d’étouffer …

    Finallement les décisions les plus importantes de ma vie je les ai prise au pied du mur et je ne les ai jamais regretté …

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  28. Mona a dit…

    Arf j’ai mis du temps à répondre hier soir, je voulais prendre le temps de lire tous les commentaires et tes réponses avant d’écrire. Aujourd’hui déjà trop de com’ et je ne sais pas s’il sera lu ( comme mon mail d’ailleurs, dans lequel je t’envoyais une photo de Fan avec la même coiffure d’Helmut… il y a 2 mois… …:( ) Enfin, Je n’en rajoute donc pas, tu as des lectrices (eurs) qui en ont dans la caboche, des qui savent dire les mots qui touchent, tout comme toi bien évidement.
    Je dirai donc juste que ton billet m’a beaucoup touché, réussir à exprimer ses états d’âmes et à être comprise ce n’est pas si courant.
    biz

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  29. Caro a dit…

    Mona, je n’ai pas reçu ton mail. Je ne sais pas ce qui se passe avec ma boite mail mais souvent quand il y a des pièces jointes, ça passe dans les spams et je ne pense pas toujours à aller les regarder. Si tu me le renvoies, je vais être vigilante !

    Merci à toutes, j’avance, je commence à moins peser le pour et le contre et la décision va probablement se prendre, pas de suite, pas sur un coup de tête, mais je sens que ça vient…

    Mariposa, en fait, l’écriture d’un roman me tient à coeur. Mais si d’aventure j’arrêtais mon job, ce ne serait pas dans la seule perspective de ce roman. Je ne suis pas utopiste au point de penser que je pourrais être éditée dans la foulée, faire un succès signe d’anna gavalda et vendre les droits à Claude Berry. Donc en fait, ce que j’envisage, c’est plutôt de me mettre en free lance, de faire des piges, d’écrire des bouquins comme ceux que j’ai déjà faits – ce n’est pas de la littérature mais j’aime faire ça aussi, je n’en ai pas du tout honte – mettre le paquet sur mon blog et, cerise sur le gateau, prendre du temps pour écrire quelque chose de plus… abouti. Au delà de mes ambitions littéraires, ce qui est en jeu c’est une autre façon de vivre, avec moins de certitudes, moins de revenus probablement, mais plus de temps pour ma famille et le luxe de faire ce que j’aime vraiment…

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  30. Mlle Crapaud a dit…

    Tu sais je crois vraiment que c’est possible, ce dont tu rêves. Ce qui sera difficile, ce n’est pas de vivre comme ça, ce sera juste la transition, le temps que tout se mette en place. Je ne dis pas ça parce que je rêve à peu près de vivre avec ce que j’écris et de voyager. J’ai juste 20 ans et j’ai envie de croire que c’est possible. En tout cas, tu as du talent. Ca rend la possibilité plus possible encore.

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  31. Caro D'ardèche a dit…

    Ce soir avec ton post je me suis retrouvée un an en arrière avec ma meilleure amie durant cette fameuse semaine de Noël passée à Paris.
    Loin des enfants, des éponges et des pizzas du samedi soir … Juste nous deux, nos envies au gré des vapeurs de rhum et nos fous rires.
    Notre rencontre à 4 heures du matin avec 3 surfers californiens quartier Bastille.
    On s’est quitté en se promettant de se retrouver sur une plage du sud est asiatique.
    Je vois très exactement ce que tu décrit.
    Merci de m’avoir rappelée cette parenthèse enchantée en ce dimanche soir soupe de pâtes. Certainement qu’on s’est un peu croisé hier soir 😉

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  32. Estel a dit…

    Douter de ton talent, c’est bien, c’est sain. Si tu étais sûre de toi, tu serais imbuvable.
    Douter de tes capacités á mener á bien tes projets de free-lance, écriture et avoir un repas chaud tous les jours (voire deux), ne me parait pas une bonne chose. Tu es capable de mener á bien ce projet. Regarde ce que tu as fait avec la pièce et tes bouquins. Et ce blog.
    C’est clair : avec des si on mettrait Paris en bouteille ou on gagnerait tous au loto.
    Il n’est pas évident de prendre une décision, il faut que ça murisse et en parler pour voir ce que les autres en pensent.

    Réfléchis encore un peu…. mais pas trop !

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  33. Sissie a dit…

    Tu vois caro, j’ai déjà ressenti çà il y a quelques temps dans tes posts au moment où tu devais te poser : The Question du moment…. l’envie d’un troisième enfant ou pas… ne plus jamais être de nouveau enceinte etc etc…. et maintenant j’ai encore l’impression que se trame une nouvelle question dans ta tête…. celle de tout mettre en stand-by et d’Ecrire ton Bébé….. un bouquin, un vrai, un bon romain ou autre, un truc reconnu dans le milieu qui ferait ta fierté…. et je pense que je commence à te connaitre (à travers tes écrits)et que déjà rien que l’idée d’y penser c’est déjà comme si c’était fait chez Caro, car tu es qqun de volontaire, de déterminée…. en tout cas je te souhaite vivement que tu puisses réaliser tes rêves, tu le mérites…. C’est mon premier voeu pour cette nouvelle année qui arrive à grands pas.

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  34. Pascale M. a dit…

    Ahhhh! ce vieux côté rock’n’roll! je l’ai toujours dans un coin de mon coeur et de ma tête, et, samedi dernier, en écoutant avec mes -très- jeunes élèves le petit concert qu’ils avaient organisé dans la salle des fêtes de notre établissement scolaire, j’avais 16 ans (grand maximum!). M’enfin, autant je pense que je peux faire une croix sur ma carrière de rock star, autant tous les espoirs d’une carrière d’écrivain sont permis, en ce qui te concerne!

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