Dolto versus l’homme

Avant-hier soir, ma fille m'appelle de sa chambre. J'arrive de mon pas
gracile et léger et le temps de reprendre mon souffle – dix mètres tout
de même -, la chair de ma chair souffle d'une voix chevrotante: "Tu
sais, je ne veux pas te faire de la peine mais quand même je crois que
je n'aime pas tout le temps que t'es enceinte. (pause)
Même jamais, en fait. Parce que tu peux plus rien faire alors c'est pas drôle".

C'est bien mon amour, que je me dis – alors que je suis brisée à l'intérieur -, tu verbalises, mon coeur, Dolto applaudirait des deux mains donc moi aussi, même si là tout de suite j'ai envie de pleurer parce que moi non plus je n'aime pas tout le temps être en cloque, surtout depuis qu'il fait quarante douze degrés, que mes pieds sont devenus plus gros que mes seins et que j'envisage d'élire domicile dans ma baignoire jusqu'à l'accouchement. Mais ce n'est pas la question, je ne ramène surtout pas ça à moi, je t'écoute et te comprends parce que je suis une bonne mère qui sait le poids des mots. Tout ça je me le dis en dedans de moi même bien sûr parce que si j'ouvre la bouche je chouine.

"Et puis", reprend-elle, – voix de plus en plus chevrotante "je ne suis pas sûre en vrai de vouloir que y'ait un autre enfant dans la maison. En fait, je suis sûre que je ne veux pas. On était très bien comme ça tous les quatre alors je préfèrerais que ça reste pareil qu'avant".

Gros soupir, ravalement de larmes de part et d'autres puis sourire de ma fille, manifestement très soulagée d'avoir balancé son énorme fardeau sur sa mère qui niveau bagages lourds est pourtant relativement bien lotie.

Re-convocation silencieuse de Dolto, mise en mode "je te comprends ma chérie", puis réponse d'une voix très assurée, une voix de mère qui sait le poids des mots, donc: "C'est très bien de l'avoir dit, il ne faut jamais garder ces choses là pour soi, après ça pourrit à l'intérieur, et puis c'est NORMAL d'avoir peur, mais tu verras, quand tu la verras, tu vas te rendre compte que tu l'aimes et que c'est comme si elle avait toujours été là, en plus ça ne va pas changer tant de choses que ça, un bébé ce n'est pas non plus un tremblement de terre, juste un événement particulier, un nouveau venu, une personne à découvrir, parfois on en aura marre c'est sûr, mais la plupart du temps on se demandera comment on a pu s'en passer. Et puis de toutes façons, c'est comme ça, elle est déjà un peu là et ce ne sont pas les enfants qui décident d'avoir un petit frère ou une petite soeur, ce sont les parents et tes parents ont pris cette décision et il te faudra l'accepter, même si c'est un peu difficile. Voilà, maintenant bonne nuit, merci de m'avoir parlé, je suis contente que tu aies osé, je suis sûre que tu vas bien dormir avec ce poids en moins, ah ben d'ailleurs dis-donc, tu dors déjà, preuve que tu as bien fait de vider ton sac, bon, moi du coup je suis un peu angoissée (= minée) mais ça forcément tu t'en fiches hein, vu comment tu ronfles, là, mon petit coeur adoré…"

—- 

Puis quelques instants plus tard, dans le lit, alors que l'homme commence à s'endormir – plus je suis insomniaque plus il semble s'évanouir à peine sa tête touche l'oreiller, le gueux, mais ça c'est une autre histoire: "tu sais, je me demande si j'ai très envie finalement d'un autre enfant dans la maison, parce que tu vois, jusque là tous les quatre, c'était bien, alors bon, ça va tout changer…"

Las, l'homme ne connait pas Dolto ou l'a reniée.

Et me renvoie à mes idées sombres d'un coup de cuiller à pot: "Ecoute, c'est un peu tard, pour se dire ça hein. Tard dans la soirée et tard en général. Alors dors et demain ça ira mieux".

Et le lendemain… ça allait mieux. Pour ma fille comme pour moi. L'homme serait-il aussi fort que Dolto malgré les apparences ?

35 comments sur “Dolto versus l’homme”

  1. Marie greluche a dit…

    De toute façon il parait que Dolto a sortit plein de bêtises … enfin il parait, je n’ai pas encore testé la joie d’avoir un enfant.

    Par contre un enfant qui verbalise son malaise est toujours mieux qu’un enfant qui somatise et a des comportements bizarres à 10 ans.
    Vive la parole !

    Bon alors ? Comment va la pastèque sinon ?

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  2. Claire a dit…

    Euh, voudrais pas plomber l’ambiance, hein. Mais il arrive que le bébé qui vient pourrisse vraiment la vie familiale. Même seize ans après, de manière assez dramatique, et tout et tout. Et je n’en voulais pas non plus, moi, de ce petit en plus alors que j’avais deux frères. Pis là, maintenant, même si je sais que ça va me faire passer pour un monstre, je regrette encore plus.

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  3. Sarah a dit…

    Tiens prem’s pour une fois!
    juste pour dire que ton homme me fait rire: le mien aurait répondu exactement pareil… et c’est très énervant, mais peut etre que c’est eux qui ont raison finalement….pffff….

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  4. Caro a dit…

    Nan mais c’est bien Claire, tu verbalises, c’est bien… 😉 Plus sérieusement, je ne vis pas au pays des bisounours, et évidemment que parfois, un élément de plus vient fiche le bordel…

    Sarah, c’est à se demander, en effet…

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  5. Valérie (l'assistante sociale) a dit…

    Je suis toujours épatée devant la capacité de mon mec à remettre fissa les pendules à l’heure, sans passer par quatre chemein et en faisant fi de la psychologie (de comptoir) que nous affectionnons, nous les femmes. ça temporise bien les crises d’hystérie…(et ce concert, alors??)

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  6. Zaza a dit…

    Les changements font peur à tout le monde, petits et grands, et puis on s’aperçoit qu’on s’habitue à tout et à tous et toutes… Et puis je suis sure que ta grande fille va jouer un peu à la petite maman et elle va s’en régaler de sa petite soeur, et comme tu dis, après elle va se dire, mais comment on a pu vivre à 4 seulement ?
    On n’est pas en bisounoursie, alors des coups de gueule et des coups de stress il va surement y en avoir mais dans l’ensemble, vous allez gerer l’arrivée de la miss de main de maitre, et à 4, tous ensemble, comme vous l’avez toujours fait !!!
    grosses bises des mers du sud

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  7. C@ro a dit…

    Je me faisais la meme remarque, mon homme aurais pu aussi dire la meme chose .

    serait ce une preuve de plus qu’il se pose beaucoup moins de question que nous ??

    allez un peu moins d’un mois et tu devrais revoir tes pieds 😀

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  8. Mere grand a dit…

    Caroline, la réaction de votre fille m’a fait de la peine ! Oui, j’ai connu ça dans ma jeunesse, j’avais 6 ans, et vraiment ce bébé tombait bien mal ! Je le raconterai.
    Dites à votre fille chérie que cette soeur non désirée est maintenant ma meilleure amie…
    Et – rebelote dans la famille…
    Ma fille de 10 ans, sachant que j’allais avoir un autre enfant m’a dit ceci :
    Si c’est ENCORE un garçon…je me suicide !

    OUF, c’était une petite soeur !Nous l’avons échappé belle ! Nous l’avons réveillée en pleine nuit pour lui dire, et depuis ce sont deux filles extraordinairement soudées. Dites le aussi à votre fille, car je la comprends.
    Quand à moi, je pense que ce dernier mois est bien dur à supporter en été !
    Mille amitiés…M.L.

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  9. Fantomette a dit…

    Dolto dit pas que des conneries, à 15 ans mon père m’a offert le complexe du homard de Dolto, j’avais bien aimé.
    Ca soulage de dire les choses, quand l’ex de mon père a été enceinte de leur deuxième, j’ai posément expliqué à papa que un bébé, passe, ça arrive à des gens bien, mais un deuxième, je suis un peu verte, moi qui espérais en secret la voir prendre la porte, là, merde, mais non, quoi.
    Ca lui a fait gloups, comme toi, mais moi ça allait mieux, j’ai posément et calmement claqué la porte pour aller appeler ma mère en pleurant.
    La vie m’a donné raison puisque 2 ans après ils se séparaient, et la vie leur a quand même aussi donné raison puisque le foetus de la discorde, devenu mon frelot, p’tit dernier de la troupe est bien évidemment aujourd’hui le plus beau petit garçon de 6 ans du monde.
    Je te raconte pas le contexte tendu de ma famille à ce moment là, genre bagdad à la maison, et pourtant, aujourd’hui mon frelot je l’aime plus que tout, alors bon, je m’inquiète pas tellement pour l’amour que ta fille portera à sa soeur…

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  10. Claire t. a dit…

    Toujours s’adresser à un homme qui veut dormir, si tu souhaite une réponse nette, rapide et efficace ! Un poil agressive, certes, mais franche. Une bonne remise en place des yeux en face des trous résout parfois mieux le problème qu’un long discours.

    Garde bien au chaud la phrase de ta fille, tu lui ressortiras dans les grands moments de tracs de sa vie : tu ne veux plus y aller ? (monter sur scène/passer un examen/parler à celui qu’elle aime en secret/changer de job,…) C’est normal, tu as peur, mais faut y aller. Tu verras, ta joie sera à la hauteur de ton trac.

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  11. Meelü a dit…

    (je te lis tous les jours mais c’est mon premier commentaire)
    J’ai détesté mon petit frère dans le ventre de ma maman, dès sa naissance, il m’a énervé ce petit gars qui monopolisait tout le monde! J’ai fugué, j’ai menti, j’ai volé, j’ai mené la vie dure à ma mère et à mon petit frère! Aujourd’hui, je l’aime, je l’adore, sans lui il manquerait un truc à notre famille! Bref, tout ça pour dire que c’est dur mais je sais que je l’ai toujours aimé, même quand j’étais la pire des grandes soeurs!! Courage!!!

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  12. Solène a dit…

    Ça doit être l’imminence du changement qui perturbe un peu la famille…
    et ton n’homme, il n’aurait pas botté en touche comme on dit? nan mais j’essaie encore de comprendre les règles du rugby appliquées aux métaphores alors…
    Je trouve que ta fille (la grande, pas le pamplemousse :)) a de la chance d’être dans une famille où on l’écoute et on la rassure. Quand ma soeur a été enceinte, il n’y en avait plus que pour le bébé (ma nièce) et j’étais jalouse! Le pire c’est qu’elle est née par césarienne quelques jours avant mes 18 ans, au revoir la fiesta pour la majorité, et ma soeur (qui a décidément l’habitude de me voler mes moments de gloire) s’est mariée le 2 juillet et a fait baptiser ma nièce le 3, j’ai su que j’avais mon bac le 4 mais la bonne nouvelle a été noyée dans la fête du week end. C’était vraiment une année pourrie pour moi! J’aurais bien aimé savoir qu’il y avait quelqu’un dans ma famille (ma mère?) à qui je pouvais en parler sans culpabiliser.

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  13. Madame carotte a dit…

    Caroline, il y a 9 mois j’ai découvert votre blog, un peu par hasard. J’ai découvert le principe du post quotidien, des lectrices assidues et c’est devenu un geste quotidien. Régulièrement les billets m’interpellent et j’aurais envie de laisser un commentaire, mais je repousse toujours à plus tard. Pourtant des sujets sur lesquels je pouvais rebondir il y en a eu (l’apolitisme de gauche, un mariage à la même époque, l’achat de votre livre sur les peurs et du coup le déclenchement du désir d’un enfant jusqu’ici pas éclos, la complicité avec ma cousine adoptée qui ne connait pas ses origines mais ne souhaitent en aucun cas les connaître, etc..). Aujourd’hui je sors de l’ombre car cela me touche encore plus fort. Il y a 19 ans naissait mon petit frère. J’avais 11 ans et mon frère 8 ans. 9 mois auparavant j’avais découvert à l’insu de mes parents la grossesse de ma mère. J’avais prié chaque soir dans mon lit pour que ce ne soit pas vrai, j’avais tellement peur qu’il perturbe notre quotidien à 4. Effectivement tout a été chamboulé mais par le bonheur. Aujourd’hui nos liens sont si fort nous représentons tant l’un pour l’autre que je n’imagine pas ma vie sans lui.

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  14. Serendipity a dit…

    Ma petite soeur est arrivée quand j’avais 11 ans 1/2.
    J’avais attendu pendant les dix premières années de ma vie de voir me rejoindre un petit frère ou une petite soeur. J’ai vécu la grossesse de ma maman comme une bénédiction et pourtant, le jour où elle est arrivée j’ai ressenti un grand vide…
    Moi la fille adorée, ne trouvait plus comment exister, la chose rouge et rugissante prenait toute la place.
    Pendant six mois j’ai fait des choses horribles que j’ose à peine dire, je la pinçais dans son sommeil, je lui donnais des claques pour qu’elle pleure et que mes parents s’en débarrasse.
    Contrairement à ta fille je n’ai pas verbalisé, je me suis enfermée dans le silence, la colère la solitude et le chagrin.
    Un jour d’hiver alors que j’étais seule avec elle, j’ai découvert qu’elle avait de la fièvre, yeux brillants, joues écarlates, front trempé de sueur.
    Elle m’a tendu les bras, et quand je l’ai prise elle s’est blottie contre moi, une de ses petites mains enroulé autour de mon index. Je l’ai tenue deux heures, jusqu’à ce que mes parents rentrent, guettant, folle d’inquiétude le rythme de sa respiration. C’est un moment que jamais j’oublierais, c’est à ce moment là que ma petite soeur m’a domptée, c’est à ce moment là que je suis devenue une grande soeur.

    Tout ça pour dire qu’il y a des histoires d’amour qui commencent mal, dont on donne pas cher, et pourtant…

    PS: ton mari c’est le bon sens en action j’trouve 🙂

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  15. Jeanne a dit…

    Voilà, j’ai envie de pleurer.
    quand mes parents nous ont annoncé l’arrivée d’une petite soeur (qui est un petit frère de bientôt 23 ans), j’avais 8 ans et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps : je pensais que l’amour de mes parents était un gâteau qu’on ne savourerai plus à deux mais à trois et j’étais déjà très gourmande.
    Puis je l’ai vu : je n’avais jamais rien vu d’aussi laid de toute ma courte vie.
    Victor ressemblait à une saucisse rougeaude et poilue. Je pensais ne jamais pouvoir l’aimer et ça me rendais triste pour mes parents, et triste pour moi qui allais devoir partager l’amour de mes parents avec DEUX petits frères.
    Et puis je m’en suis tellement occupé que jusqu’à ses 15 ans, Victor m’appelait Maman et notre mère Zaza (c’est moi).
    Il y a cinq ans, mon frère a essayé de mourir (il a failli réussir, cet imbécile). Je me suis souvenue combien j’ai eu du mal à l’aimer au début et j’ai réalisé combien la vie sans lui me serait insupportable.

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  16. Fantomette a dit…

    Serendipity : je trouve ton histoire très très touchante, comment tu racontes tout ça c’est émouvant. Mon oncle avait mis un pétard dans le berceau de ma mère…
    Jeanne : il a failli réussir cet imbécile — je trouve ta phrase touchante, on sent tout l’amour que tu lui portes en le traitant d’imbécile…

    Les relations entre frères et soeurs m’émeuvent beaucoup !

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  17. Maman au foyer a dit…

    A n’en pas douter, bientôt ce petit bébé va vous rendre follement heureuse, vous ne vous lasserez pas de le regarder, de l’embrasser, vous deviendrez accro à son odeur, vous n’en reviendrez pas de la beauté de ce petit être qui a grandit en vous… Et puis au fil du temps il vous comblera de bonheur, chaque jour un peu plus, quand il vous dévorera des yeux, quand il vous fera des sourires,et babillera des mama,…
    je suis certaine que votre fille sera très heureuse de vous voir épanouie et qu’elle sera elle aussi comblée et très fière de sa petite soeur, même si effectivement la vie à la maison ne sera plus jamais la même et qu’il lui faudra peut être un peu de tps pour s’y faire!
    Que du bonheur à vous et les vôtres, profitez bien de ces moments magiques et uniques que sont les dernieres semaines de grossesse, l’accouchement et les premiers instants avec son nouveau-né!

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  18. Estel a dit…

    Votre fille est une grande fille et L’Homme un grand homme.
    Et vous, une magnifique maman qui redécouvrira bientôt le plaisir de voir ses pieds !!

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  19. Alabama a dit…

    Quand mon fils de 8 ans a éclaté en sanglot il y a 2 jours (lui qui ne pleure jamais) en disant: ils se sont moqué de mon petit frère , ça m’a rassurée, je me suis dit qu’il l’aimait déjà , malgré les pointes de jalousie (le jouet du bébé retrouvé au fond du jardin, la carte de félicitation mystérieusement disparue…)

    Et puis est -on obligé d’aimer ses frères et soeurs ? Je crois que là aussi il s’agit d’histoire de rencontre, elle à lieu ou pas.

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  20. Caro a dit…

    Merci à tous pour vos comms, comme le dit PCR, on lit de belles choses ici…

    J’ai pleuré en lisant serendiplity et Jeanne et j’applaudis à cette question d’alabama sur l’obligation ou non d’aimer ses frères et soeurs. Je suis persuadée pour ma part que plus on met la pression aux enfants à ce sujet plus on met en danger cette rencontre, justement…

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  21. Clairemm a dit…

    Et tu ne lui as pas répondu :va au lit sans manger , tu es une méchante fille qui a fait beaucoup de peine à sa maman, maintenant à cause de toi je vais pleurer toute la nuit?….
    Top comme mère;-)))

    Moi j’ai parfois la version : j’en veux pas de ce bébé, ou bien pourquoi t’as eu tant d’enfants puisque tu râles?

    Heureusement c’est rare, mais ça touche toujours sérieux.

    Je fais à peu près le même genre de réponse que toi, je me dis aussi que la questionneuse aprécie et appréciera de toutes manières sa fratrie à sa juste valeur.

    Mais je n’arrive pas toujours à retirer l’aiguillon de la culpabilité que ces questions plantent :
    Et si c’était vrai? Si cette enfant souffrait vraiment d’être une parmi plusieurs?

    C’est pour ça que finalement, la seule réponse réelle à NOS interrogations (pas à celles de nos enfants), c’est bien celle de l’Homme
    C’est comme ça et pas autrement, donc c’est bien

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  22. Apo a dit…

    Magnifique billet et magnifiques commentaires. Je suis crevée, débordée de boulot et j’ai voulu m’offrir une petite pause en venant de lire, un vrai bon moment, ça vaut un goûter Nutella ça 😉 Je me sens d’attaque pour finir ma journée!
    Merci Caroline!!!

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  23. Clarinette a dit…

    J’ai les larmes aux yeux.
    Jules (mon fils de 4 ans , l’aîné de 2 soeurs) m’a dit J’en ai marre d’elles y a plus de place sur tes genoux pour mes calins !

    Ma soeur est née j’avais déjà 5 ans. Quelques mois après je l’ai mise à la poubelle !

    On a tous eu des moments de jalousie à l’égard de nos frères et soeurs. C’est plutôt sain.(dans certaines mesures) Verbaliser les souffrances les rendent plus légères.

    Merci à vous
    Karine

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  24. Maïpi a dit…

    Merci pour ton article et les commentaires qu’il a suscités…

    ici, les parents (en fait moi je crois !) sont plus inquiets de l’éventuel déséquilibre à venir (faut-il encore qu’on puisse parler d’équilibre, là) d’ici deux mois que les enfants…
    y’en a bien une (la deuz) qui aurait préféré une petite soeur qu’un second petit frère mais s’est consolée d’un de toutes façons après y’aura un bébé fille dans ton ventre, hein maman ? simple et efficace (argh)
    mais sinon ils ont tous l’air ravis d’attendre le 4ème… mais s’expriment-ils pleinement ?

    bises et bonne continuation, la dernière ligne droite est la plus rude, je trouve, et je t’envie un peu d’en voir le bout un peu avant moi 😉
    bon courage

    Maïpi, baleine ascendant cachalot…

    Répondre
  25. Zézé a dit…

    Rho! Sont durs les marmots cette saison ou bien?
    Ma grande, 10ans 3/4, pas plus tard qu’hier, alors que mon grand âge me dit de supprimer en moi toutes envies de maternité( Euh…J’t’emmerde mon grand âge!!), alors que je m’extasie pour la énième fois sur le p’tit voisin de 4 mois, puis encore sur la merveilleuse petite poupée née hier dans la famille,m’assène un:
    ah non hein!!! Tu vas pas me faire encore une soeur, j’en ai déjà plus qu’assez des deux autres!!
    Pan!! Prends ça!!
    Je les voyais pourtant unies moi…
    Comme quoi…
    Courage Caro!!

    Répondre
  26. Souslesmots a dit…

    Décidément cela fait écho…j’ai été fille unique 10 ans et demi.

    Et puis j’ai appris (en entendant une conversation entre deux portes) qu’avant moi ma mère avait perdu 3 enfants. Je n’étais donc pas fille unique en fait.

    Deux mois plus tard, j’apprenais que ma mère attendais un enfant. Moi qui avait grandi absolument seule..j’aurai un frère ou une sœur.

    Sauf que..pour moi la première crainte à été de perdre ma mère. C’est fou le nombre de gens qui pensent rendre service a la future maman en expliquant haut et fort tout ce qui peut tourner mal. Et a dix ans j’avais déjà de l’imagination pour cent.

    Tu sais le premier souvenir que je garde ? Personne ne m’avait prévenu que pour arriver dans la chambre on passerait dans le couloir des prématurés. Franchement la gamine inquiète que j’étais c’est dit que si mon frère ressemblait à ces choses pleines de tubes, effrayantes à souhaits a quoi ressemblerait donc ma mère ??

    Bien sur quand je l’ai vu, il était tout rose et souriant.

    On a 10 ans et demi d’écart, il m’a souvent poussée à bout. Suivie partout, envahie, exaspérée, attendrie, surprise, estomaquée et décue parfois aussi.

    Mais je suis celle qui à déboulé un matin dans la cour d’école parce qu’il refusait de se defendre puisqu’il etait plus grand que celui qui le frappait.
    Je lui ai raconté des histoires, je l’ai veillé pendant sa varicelle et ses 40° de fièvre.
    Je lui ai aussi expliqué pour les préservatifs..

    (a suivre)

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  27. Souslesmots a dit…

    (fichues restrictions)

    je disais donc, la vie a fait que nous nous sommes perdus. Mais même en mode sombre crétin, c’est mon petit frère.

    Et si un jour il toque à ma porte, je sais bien que j’ouvrirai. Normal.

    Bon ok je lui dirai ses 4 vérités mais quand mm :))

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  28. Marionnette a dit…

    J’avais 2 ans et demi à la naissance de mon frère. J’ai été jalouse comme un pou, je m’en souviens très bien !
    J’en ai beaucoup parlé à ma fille ainée à la naissance de sa petite soeur. Je pense que ça l’a bien aidée. Pour moi, il est tout à fait normal que les ainés soient jaloux des cadets, c’est plutôt le contraire qui m’inquiéterait.
    D’ailleurs, les deux filles s’adorent, même si la jalousie est visible.
    Caro, j’imagine que des sorties comme celles de ta filles peuvent te peiner beaucoup sur le moment, mais comme tu le lui as dit toi-même, elles sont salutaires. En plus, même une jalousie féroce n’empêche pas l’amour entre les enfants.
    Et ton fils, comment prend-il l’arrivée d’une deuxième soeur ?
    Bisous, et bon courage pour les dernières semaines.

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  29. Caro a dit…

    Mon fils est plutôt du genre du père, en fait… du style à dire que bon, d’un côté il est content, d’un côté non mais que de toutes façons, voilà, c’est la vie…

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