"Je ne suis pas féministe mais…", "c'est bon, le temps des féministes hargneuses, c'est fini, calme toi", "Allez, remets ton soutif, on n'est plus dans les années 70"…
Je ne sais pas vous mais ces derniers temps j'entends très – trop – souvent ce genre de réflexions. Comme si maintenant, il fallait s'excuser avant d'avouer un peu honteuse qu'on est féministe ou comme si ce mot était devenu un juron.
Ok, il existe des féministes hystériques qui cultivent une haine de tout être pourvu d'un sabre laser, à la limite du pathologique. Ok, ces dernières n'ont pas redoré le blason de l'anti-sexisme.
Il n'empêche que lorsque j'entends des femmes de ma génération ou même plus jeunes m'expliquer que tous ces combats sont terminés et d'arrière garde, et bien je suis fumasse. Fumasse parce qu'on a le droit de voter que depuis 1946. Fumasse parce que ma grand-mère devait avoir l'autorisation de son mari pour travailler. Fumasse parce qu'à compétence égale, les salaires des femmes et des hommes ne sont pas près d'être égaux. Fumasse enfin parce que sorties de nos petites frontières européennes, il existe des contrées – pas si éloignées – où la femme est encore considérée comme un sous-homme.
Alors voilà, moi je le dis haut et fort, je suis féministe. Sans le "mais". J'imagine qu'aux yeux de pures et dures, je ne le suis pas assez ou pas comme il faut. Mais je n'en ai cure, mon féminisme à moi il me va.
Mon idée du féminisme, en quelques mots, le voilà. D'abord, ce ne sont pas que des droits mais aussi des devoirs. Le droit de travailler par exemple, pour moi, c'est aussi un devoir. Attention, je ne suis pas en train de jeter l'opprobre sur les femmes au foyer. Mais en ce qui me concerne, dépendre financièrement de mon homme, ce n'est pas envisageable.
Pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucune raison, c'est tout. D'autant qu'en plus je suis une souillon doublée d'une faignasse et que les travaux ménagers, c'est zéro pointé. Alors jamais je ne pourrais compenser mon inactivité par une maison bien tenue. En plus, j'adore mes enfants mais voilà, ce n'est pas un scoop, avec eux tous les jours, 24h/24, je m'ennuie. C'est dit.
Parce que par exemple, quand je craque comme une écolière devant des love bottes que je ne mettrai en tout et pour tout que deux heures dans ma vie sous peine d'asphyxie de la cheville, et bien la seule personne qui puisse me blamer, c'est moi même.
Aussi parce qu'on ne sait pas ce que la vie nous réserve et que je veux pouvoir choisir. Choisir de pouvoir partir. Ou de ne rester que pour de bonnes raisons. Et si c'est lui qui part, savoir que ce sera dur mais possible de me relever.
Outre cet élément financier capital, le féminisme c'est tout simplement pouvoir dire non à mon homme lorsque je n'ai pas envie de m'agiter sous la couette. Refuser de faire un enfant. Décider de ne pas le garder. Etre chef d'une équipe d'hommes. Ou de femmes. Et puis aussi m'habiller comme une cagole pour le rendre fou. Le rendre fou et lui faire l'amour. Sans pudeur ni manières.
Et puis le féminisme, c'est aussi une grosse pincée de mauvaise foi. Aimer qu'on me tienne la porte même si c'est macho. Trouver évident qu'il porte ma valise tout en refusant qu'il me demande des comptes sur ma dernière soirée en célibataire. Etre soudain très fragile et considérer que lui, en face, ne peut être que très fort. Réaliser finalement que le fort n'est pas toujours celui qu'on croit. Savoir se faire douce et aimante quand c'est son tour d'être plus faible.
Etre féministe, c'est enfin élever sa fille en la persuadant que rien ne lui sera interdit sous prétexte qu'elle est une femme. Etre féministe, c'est aussi faire grandir son fils en lui apprenant à ne pas avoir peur des femmes.
Voilà, c'est mon féminisme à moi, sans "mais" et sans honte. Je le tiens de ma mère. Mais aussi de mon père. Oui, de mes parents qui m'ont élevée dans la certitude d'être avant tout un être humain. Grace à eux, je ne me suis jamais demandé si être une fille pouvait être un handicap. Grace à eux j'avance dans la vie avec cette certitude que l'homme est mon égal. Un égal différent mais ô combien aimable.
C’est le plus beau, le plus juste, le plus fort de tous tes billets.
S’il n’y en avait qu’un seul à retenir (dieu nous en garde, n’est ce pas !) ça serait celui-là!
Pour une fois je vais essayer d’apporter de l’eau au moulin de ton débat par une anecdote perso.
Début des années 60, ma mère s’absente 10 jours de son stage d’étudiante en médecine pour accoucher de son fils aîné. Toute absence étant éliminatoire son stage n’est pas validé et elle doit le refaire l’année suivante.
Sur le même stage, un de ses collègues masculins s’absente 3 semaines pour cause de jambe cassé lors d’un w.e au ski.
Son stage est validé. il passera dans l’année supérieure.
Je tiens à préciser qu’il reste quelques personnes au monde ayant vécu les années 60. Cela ne remonte pas très loin et n’est qu’un petit exemple.
Alors je dis : restons vigilantes, les acquis ne sont pas si vieux que ça.
Je suis bien évidemment à 1000% d’accord avec ton post.
« Restons vigilantes ? »… donc demandons toujours plus d’avantages, de quotas, de favoritisme sexiste, d’avantages devant la justice ? Bravo pour ce raisonnement… Ce n’est pas « rester vigilant », c’est mordre le plus profond possible pour arracher plus que les autres. La recherche d’un équilibre, présente chez les féministes de 1ère et 2ème génération, a disparue du féminisme actuel. Le néo-féminisme est un mouvement sexiste, basé sur l’égocentrisme des femmes, et nourri par une propagande mensongère exacerbant leur susceptibilité.
Caro, je t’aime !!!
je vais l’imprimer et me le garder précieusement ton billet, tellement il est réussi !
Il faut en finir avec l’identification féminisme = hystériques qui haïssent les hommes. Etre féministe, c’est seulement exiger le respect, pour les femmes, de la liberté et de l’égalité en droits! (proclamés en 1789…)
C’est aux mères de rendre conscientes leurs filles de ce que rien n’est jamais définitivement acquis et qu’il faut être vigilant.
Beau billet, intéressant, intelligent, émouvant comme souvent ( ca fait beaucoup de son en en)
Je suis étudiante et on (étudiant aussi) m a sortit que de nos jours les femmes ne rencontraient aucun problème , qu’elles ne faisaient sans doute pas ce qu il fallait pour réussir, si elles le voulaient vraiment elle n avait qu a s’en donner les moyens. CQFD: Ce qu il faut Démonter.
L ‘exemple de la politique m a toujours frappée. En 2007 il y a 18.5 % de femmes a l assemblée , De plus, si les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les instances de pouvoir (ex les conseils régionaux en 2004 : 47% de fm) , elles ont rarement les postes de décisions les plus élévés(une fm à la tete d une région en 2004).
Je pense que beaucoup de gens sont soumis à l effet deformant de milieu social et de génération . Les garcons et filles ont grandis ensembles dans l idée que l on était égaux, moi même je n ai jamais rencontré de problème. C ‘est pourquoi il est difficile d imaginer qu il puisse y avoir de grandes différences de traitement dans la vie active. Ce qui est encore le cas! (tu as parlé des fameux écarts de salaires)
on a encore du boulot
Je suis tout à fait d’accord avec toi surtout qu’il faut rester vigilantes.
Ma mère qui a été femme au foyer a toujours été feministe. Elle s’est insurgée contre toute les injustices faites aux femmes (surtout contre la polygamie) mais je vous rappelle que la lapidation et la polygamie sont une interpretation et une déviance integriste .les turques votent depuis 1934 et la turquie et la tunisie ont aboli la polygamie en adequation parfaite avec la religion (chose qu’on ignore)
Mais je crois que nos dictatures profitent de la religion pour la déformer et manipuler leur sujets (un peu comme diviser pour mieux regner , faire affronter hommes et femmes , analphabetes et lettrés ) Ainsi , toute dictature est interdite dans l’islam et le pouvoir n’est pas hereditaire , et quand je vois ou on en est , je pense qu’on a un long combat à mener pour les femmes et les hommes car la majorité de nos hommes (qui ne sont pas analphabètes) sont pour le droit à l’égalité et surtout à la dignité humaine pour tout un peuple.
Mais je dirais comme toi que l’aspect financier est très important quel que soit le pays ou on est car il évite beaucoup de rapports de force et d’humilations au sein du couple et je pense que c’est international.
Magnifique billet… qui s’accorde bien avec celui d’hier
D’ailleur je viens de lire ta note sur l’adoption et les people sur Ladiesroom, et vraiment je ne me lasserais jamais de le dire, tu as une plume remarquable et vraiment pertinente, c’est un pur plaisir de te lire tous les jours.
Ce que je retiens le plus ici, c’est ta facon de parler des hommes, je trouve ca tres beau. J’ai ete elevee par une maman celibataire, feministe qui se trimballait une sacree colere envers les hommes. Etant jeune, quand je voyais a quel point cette colere la faisait souffrir je me suis juree de ne jamais prendre modele sur elle, du coup le feminisme ca m’inspirait pas franchement. Mais en vivant au Japon je me suis rendue compte a quel point certains discours tenus par des japonais et japonaises de mon age pouvaient me faire hurler a l’interieur. Alors meme si ma conception du feminisme reste encore flou (apres tout je n’ai que 22 ans) je prend peu a peu conscience que certaines idees, que je retrouve dans ton billet, sont inscrites en moi.
Je suis tout à fait d’accord avec sophie LL! Depuis que je te lis, c’est vraiment mon billet préféré et moi aussi j’ai envie de l’imprimer et de l’afficher dans mon bureau, si! si!
Je suis moi aussi féministe, mais véritablement féministe, pas chienne de garde, parce que j’estime que les chiennes de garde versent finalement dans le contraire de ce que les féministes réclament : l’égalité. Or, en crachant sur les hommes, elles les rabaissent et en font des sous-humains ou des êtres dénués de toute sensibilité ou je ne sais quoi d’autre.
Non, la féministe est une femme qui s’assume à 300% comme tu dis, tout en reconnaissant l’homme comme son égal, son complémentaire.
Ma grand-mère était illétrée, a beaucoup souffert à cause des hommes, et je me rappelle qu’elle me disait toujours Le premier mari de la femme, ce sont ses connaissances et son travail. Je ne l’ai jamais oublié.
Je suis heureuse d’être avec mon homme et de construire avec lui. Mais je suis heureuse aussi d’exister en-dehors de lui et de savoir que si un jour (qu’à Dieu ne plaise), ça devait se terminer, je m’en sortirais, avec beaucoup de douleur, mais je m’en sortirais.
Contrairement à toi, j’adore m’occuper de ma maison le week-end quand j’en ai le temps, mais c’est sûr que cela ne suffirait pas à me combler ni à me valoriser.
Chez nous, c’est un compte commun pour tout ce qu’on fait ensemble et chacun son compte perso pour garder de l’indépendance et un certain jardin secret.
Etre féministe, c’est aussi ne pas sourire quand un homme vous avoue qu’il est sage-femme, par exemple. Etre féministe, c’est accepter qu’un homme peut être sensible et pleurer sincèrement.
Etre féministe c’est ne pas accepter que lorsqu’un femme réalise quelque chose d’extraordinaire, on le reconnaisse plus parce qu’elle est une femme que parce qu’elle a fait quelque chose d’extraordinaire!
Et oui, surtout, comme tu dis, on travaille, on a le droit de vote, mais il y a encore tant de choses à faire! Tant que dans certains pays, on préférera voir naître un garçon plutôt qu’une fille, qu’on enverra plutôt le garçon que la fille à l’école, qu’on mariera des filles sans leur donner leur avis, que l’excision existera, et j’en oublie surement, oui, tant que tout ça existera, et bien, il y aura toujours des raison d’être une féministe!
Désolée pour ce long com (et encore, je me suis auto-abrégée!!!) mais c’est un sujet sur lequel on pourrait en dire tant et tant!
Vive l’Etre Humain et bonne journée!
J’ai beaucoup aimé cet article! je passe souvent lire tes billets mais je crois que c’est la première fois que je poste. pourquoi aujourd’hui? Parce que tu a su exprimer tout ce que je pensais mais que j’ai parfois du mal a sortir quand on me reproche d’etre feministe.
j’aime surtout cette phrase : Etre féministe, c’est enfin élever sa fille en la persuadant que rien ne lui sera interdit sous prétexte qu’elle est une femme. Etre féministe, c’est aussi faire grandir son fils en lui apprenant à ne pas avoir peur des femmes.
Mes parents aussi m’ont éduqué ainsi, pour etre independante et autonome. C’est un très bo kdo car ainsi on gagne le droit de choisir. Et je pense que c’est le plus important.
Tu m’enlèves les mots de la bouche, comme souvent d’ailleurs!
bisou doux d’Amika
J’ai un copain qui hurle contre ce mot, féministe, et qui re hurle contre la présence encouragée de femmes a des postes élevés dans sa boite ( a compétences égales, la femme l’emporte) en se disant mais c’ets pas juste, il y en a que pour elle, il faudrait être machiste maintenant pour retablit l’egalité Hommes/femmes
Alors ton article c’est du ptit lait. Et je me dis que je devrais surement changer de copain aussi
Je dois avouer que je ne suis pas très au clair avec le féminisme, avec tout ce qu’on peut en entendre (et qui n’est d’ailleurs pas toujours du féminisme, d’où la confusion). Un jour, je discutais avec ma mère, et j’ai dû faire une réflexion un peu désobligeante, en me moquant un peu du féminisme, et je me suis pris une sacré remontrance de ma mère qui m’a rafraîchi les idées. Et j’en avais besoin, parce qu’en fait je mélangeais un peu tout. D’où mon intérêt pour ton billet, car même si je pense avoir encore une certaine confusion, et m’agace de certaines remarques que je trouve exagérées, finalement l’important c’est que je puisse me questionner, et ta vision du féminisme me fait du bien, adhérant en tous points ou presque
Il me fait aussi tellement enrager, le C’est un peu dépassé d’être féministe de nos jours.
Alors, consensus, je précise Je ne suis pas pour la supériorité des femmes mais pour l’égalité entre tous.
Et on me répond L’égalité, mais c’est impossible, voyons, sois raisonnable. Un homme et une femme ne pourront jamais faire la même chose.
Et ça me frustre que beaucoup, des hommes comme des femmes, pensent comme ça.
Non, le féminisme ce n’est pas dépassé.
Si cette valeur n’avait plus de raison d’être, il n’y aurait plus de quota de femmes à employer, à travail égal, salaire égal, et il n’arriverait pas qu’on jette un coup d’oeil à nos jambes ou à notre décolleté pour savoir si on est bonne pour le boulot ou pas.
Merci de le rappeler aussi justement.
(et bon courage pour ta journée puisque visiblement la grève augmente ta charge de boulot^^)
je suis en pyjama en train d’applaudir devant mon ordi , tu as mis en plein dans le mille.
tu écris si bien ce qu’on pense , ce qu’on vit .
Bizarrement , j ai rencontré plus de femmes farrouchement anti féministes , que d’hommes . Des moment ou on préfere ne pas avouer ses opinions comme si c’était une tare. Et puis le naturel revient . Ton texte est une bouffée d’oxygène , merci
Ben là je vais surement me faire taper dessus mais je ne suis pas féministe pour deux sous.
Oui c’est vrai pour que je me permette de dire ça, il faut qu’il y ait eu des femmes qui se soient battues à ma place dans les décennies précédentes, et je les remercie d’avoir fait qu’aujourd’hui on ait le droit de disposer de nos biens et de nos corps.
Mais mes idées féministes s’arrêtent là.
Ok, les chiennes de garde n’y sont probablement pas pour rien. Ok, il existe des féministes hystériques qui cultivent une haine de tout être pourvu d’un sabre laser, à la limite du pathologique.
bon alors, d’abord, il serait interessant d’aller lire les positions des cdg sur leur site avant de penser et de dire que les cdg se battent haineusement contre les hommes.
chiennesdegarde.org/
et notamment l’article Féministes, nous luttons ensemble contre un système par Mathieu
qui est dans les pages redac
bah j’avais pas lu ca, issu d’un comm
, pas chienne de garde, parce que j’estime que les chiennes de garde versent finalement dans le contraire de ce que les féministes réclament : l’égalité. Or, en crachant sur les hommes, elles les rabaissent et en font des sous-humains ou des êtres dénués de toute sensibilité ou je ne sais quoi d’autre.
alors même remarque…
Très beau poste Caro, certainement le plus beau, le plus vrai de tous les billets qu’on a pu découvrir au fil du temps et qui nous a permis de nous attacher à toi petit à petit, et à en devenir maintenant Caro-dépendant… dans le bon sens du terme.
Merci à toi. Bonne journée à tous.
Moi, l’inégalité qui me révolte le plus, c’est quand les médecins disent que le hommes ont droit à trois verres de vin par jour, et les femmes seulement deux. Franchement, je trouve ça dégueulasse.
À lire : Full Frontal Feminism: A Young Womans Guide to Why Feminism Matters
de Jessica Valenti. Oui, c’est en anglais, oui, c’est américano-centrique, mais sérieusement, à lire. Sous titre du bouquin : You’re a feminist, I swear!.
C’est un très bon bouquin qui explique (en plus c’est drôle, au passage) pourquoi c’est juste pas envisageable de pas l’être (féministe).
Toute femme qui pense est féministe : je ne sais plus qui l’a dit, mais c’est un homme. Et si une fois de temps en temps me prend l’idée d’envoyer ballader le féminisme, je repense à cette phrase et ça me calme tout de suite. Maintenant je penserai aussi à ce billet Caro, indéniablement un des plus aboutis que tu aies posté. Merci.
Merci Caro
Tu m’enlèves les mots de la bouche (et tu les tournes mieux !) !
Racisme ou sexisme, même combat…
Il est politiquement correct de lutter contre le racisme, alors que lutter contre le sexisme (comprendre : être féministe), c’est carrément la honte si on en croit certains…
En ce qui concerne les chiennes de garde, j’ai fréquenté leur site à une période, et je n’y ai jamais trouvé d’abus…. J’ai peut être raté des trucs, mais j’ai jamais compris pourquoi elles étaient considérées comme des extremistes…
Pour être honnête, je me suis souvent dit que ça devait être un coup des machos
Comme mon pseudo l’indique, je suis prof. De physique chimie.
Une de mes grandes missions (enfin une des grandes missions de tous les profs de sciences) c’est de convaincre les filles qu’elles autant capables que les garçons de faire des études scientifiques. Beaucoup d’entre elles s’auto censurent, convaincues qu’elles ne seront pas à la hauteur.
Le féminisme a encore besoin d’exister. Même en France.
Pour commencer félicitations pour ton blog que j’adore et que je lis pendant ma pause tous les jours, j’ai meme passé l’adresse a mes collègues qui me voyaient éclater de rire sur certains sujet avant qu’elles me prennent pour une tarée, ce que je suis un peu quand meme.
pour revenir a ton sujet du jour, je dis 20/20 d’accord sur toute la ligne je n’aurai pas exprimer mieux ce féminisme que je partage.
Bravo
Merci fyfe.
En fait, les cdg souffrent de leur nom – mal compris bien que maintes fois expliqué (synomyme de vigilance)- et du fait que, quand on est emblématique d’un courant, on devient aussi emblématique des projections de ses détracteurs, hommes ou femmes.
De fait, comme pour plein d’assoces féministes, allez donc les lire avant de penser à l’hystérie insulte habituelle sur les femmes en général et les féministes en particulier).
De fait, je suis chagrinée que caro prenne à son compte cette critique infondée – à ce jour- des cdg.
Oh oui le combat est loin d’être terminé. C’est une illusion de se dire que l’on est à égalité parce que c’est pas encore ça!
Je songe au recul des possibilités d’avorter. Peu importe sa sensibilité car avoir le choix est le plus important. Je pense à la responsabilité de la contraception qui nous incombe toujours. Bien sûr c’est notre corps mais ces messieurs prennent aussi part à la conception et ils n’ont pas à s’en soucier. Et entendre des biologistes dirent que c’est plus simple de paralyser notre ovule* mensuel que de réfléchir à d’autres solutions m’ennerve! Que l’on continue à considérer la beauté, le charme, la joliesse d’une femme comme un critère essentiel de sa réussite m’agace. Je pense notamment aux portraits de femmes de pouvoir que l’on trouvera génialissimes si elles ont du pouvoir, de l’argent, des compétences, la reconnaissance de ses pairs masculins ET la beauté.
Puis comme tu l’as dit, les salaires sont le sommet de l’iceberg et peut être l’aspect le plus visible. Je pense aux recruteurs dans le privé qui te posent toujours de manière indirecte les fameuses questions sur ton statut (célibataire, marié?) et sur ton désir d’enfants ou pas. Normalement ils n’ont pas le droit (la loi l’interdit) mais ils se débrouillent toujours pour le glisser dans la conversation car une femme qui a des enfants sera considérée comme moins performante (congé maternel, absence si enfants malades, esprit occupé etc) ce qui justifie à leurs yeux un salaire moindre. Comme si monsieur n’avait jamais l’esprit occupé par ses enfants, lui…
Au moins dans la Fonction publique, homme, femme, tu as le même salaire pour un poste identique!
Et je suis entièrement d’accord sur ton billet, sur notre féminité et ses contradictions, sur notre rapport à l’autre, sur le respect, sur le droit de dire non…
Etre féministe, c’est enfin élever sa fille en la persuadant que rien ne lui sera interdit sous prétexte qu’elle est une femme. J’applaudis et je remercie profondément mes parents d’avoir pensé ainsi.
Merci du fond du coeur . Bises et belle journée.
Mebahel, Fyfe, on s’est surement fait avoir par les cdg médiatisées qui en font un peu trop, mais avouez qu’il y en a quand même certaines qui n’aident pas la cause du féminisme par leurs propos … Pour ce qui est de vous, à travers vos coms, je sens qu’on est sur la même longueur d’onde, no soucy.
Mehabel, je reconnais que je suis allée un peu vite sur les chiennes de garde. En fait, le problème, c’est qu’en effet le nom de cette assoc a heurté un grand nombre de gens. Et probablement pas mal de femmes qui n’ont pas eu envie de s’auto-visualiser en chiennes, de garde ou pas. Résultats, c’est devenu une insulte, espèce de chienne de garde. Donc je considère que quelque part, cela a nui à l’image du féminisme. En revanche, je ne nie absolument pas que les activités des chiennes de garde soient éminemment utiles. Et pour te prouver ma bonne foi, j’enlève cette allusion dans mon billet
Merci à toutes pour vos mots, ils m’ont cueillie ce matin alors que je peinais à me réveiller et je vous en remercie du fond du coeur. Surtout, je suis bien heureuse de constater que nous sommes nombreuses à nous re-sentir féminines ET féministes.
Mariposa: il n’y a pas de cdg médiatisées qui en font un peu trop. : si on est cdg, on suit la ligne de l’assoce, c’est tout bête
Souvent il y a confusion entre les noms d’assoces (la meute est souvent confondue avec cdg, et risque de l’être encore plus bientot vu que les cdg changent de prez), et revendication du nom par des gens qui n’en font pas partie ou qu’on dote de façon erronée de l’appartenance cdg.
Pour vérifier, suffit d’aller lire les posisitons de l’assoce sur l’espace bureau.
Bon j’arrête là, je ne voudrais pas interférer trop dans le débat, et j’adhère au reste du post de caro, par ailleurs.
Qui a dit: on me traite de féministe à chaque fois que mon comportement n’est pas celui d’une serpillière?

Ok merci caro (j’avais pas vu ce comm avant de poster le mien).



Ceci posé: le nom cdg ‘nuit’ au sens où il dérfange nos stéréotypes genrés de langage: une chienne.. ne peut aps être un animal dévolu à la garde d’une maison voyons…donc il ne nuit pas tant que ça: il dérange
Ceci posé, espèce de féministe est tout autant devenu une insulte que espèce de cdg, c’est d’ailleurs ce que dit votre post, cad que l’un est devenu générique pour l’autre, donc le raisonnement à ce sujet est invalide
NB: les cdg, par le travail avec d’autres assoces, ont fait voter en decembre 2004 la loi contre les insultes sexistes et homophobes…alors pour la nuisance …
Bon oui oui j’arrête
@anaik: on a peut etre pas droit a trois verres de vins par jour, mais au moins on a pas a porter de zizis de gorge nous
Anaïk, même si ton comm. n’était pas signé, on t’aurait reconnue ! ;o)
Caro, j’aime les qualités de ton salon et la qualité des gens qu’on y rencontre.
huhuhu zizi de gorge, j’avais oublié
à mon tour d’apporter ma petite pierre à l’édifice !
en ce qui concerne les chiennes de garde, je n’ai jamais compris pourquoi elles prenaient fait et cause pour des femmes riches et célèbres (cf l’affaire laure adler) mais ne sont JAMAIS exprimé quand des gamines de banlieue subissaient des tournantes. Vous me direz pour ça, il y a ni putes ni soumises. Soit, sauf que depuis que fadela amera est au gouvernement, j’ai du mal à les prendre au sérieux…Et d’après ce que j’ai récemment lu, ça crée des remoux à l’intérieur de l’association..mais je reviens au sujet initial.
le féminisme est une belle cause, toujours d’actualité. Mais….je connais des femmes qualifiées qui plaquent tout pour revenir à la maison. Et je vous raconte quelques histoires absolument authentiques.
La femme d’un de mes vieux amis était militaire de carrière. Elle a été la première femme à monter sur la Jeanne. Quand elle a eu son deuxième enfant, le général lui a demandé si elle voulait un emploi de bureau…elle a répondu non, je vais devenir…nounou.
Ma cousine s’est battue comme une folle (aidée de son mari) pour devenir infirmière. Elle est tombée malade, on lui a amménagé un poste, elle a quitté son boulot pour garder des enfants D’autres exemples existent, je suis sure que vous en avez dans votre entourage.
Les femmes elles mêmes reviennent à la maison. Et ce n’est pas poussées par leur mari qui bien souvent préfèreraient avoir deux salaires. Ce n’est pas (tant que ça) la pression de la société ce sont elles mêmes qui se collent de fausses obligations !
et en fond sonore koxie chante garçon si t’enlèves la cédille ça fait garcon… pardon pour tous les garçons qui gardent leur cédille !
Pendant qu’on y est, un autre truc me chagrine, moi, c’est les ados et adotes.
Qui croient que tout est acquis, voire que les femmes/filles ont le pouvoir dans la sphère socio-économique, etc…
Que les orientations scolaires sont égalitaires (à ce sujet la revue du mage de novembre sort Formation et orientation : l’empreinte du genre , on est pile dans le sujet)
Qui croient aussi en tous les stéréotypes de genre (femme faite pour materner, bouffer et laver, homme pour faire…. le reste), merci la pub, la musique-soupe d’ado, le matraquage magazine pour ado (comment sucer en 10 leçons mais rester pure pour son prince charmant- injonction paradoxale, mais injonction toujours et pour les gars: du sport des bagnoles et des filles VPC- ventre-poitrine-cul)
Qui ne comprennent pas ce que les insultes sexistes ont de grave et non de second degré,
etcetc car liste non exhaustive
…ça me désole pour les générations (filles et garçons!) qui nous suivent…
Pour rrépondre à serena: chaque assoce a des statuts qui la fondent.ceux des cdg sed basaient sur la lutte contre les insultes sexistes.
Et elles ont aussi défendu ert aidé des anonymes.. sauf que ça, justment, vous ne le voyez pas dans els journaux, par définition
En ce qui concerne les viols collectifs (tournante c’est une partie de ping pong à plus de 2) les cdg ont assisté au titre de soutien desvictimes en procès, ça non plus les journaux ne le disent pas…
Plus largement : on peut être féministe et rester ou devenir femme au foyer, où est le pbme?
Le féminisme se bat simplement pour que ce soit un vrai choix de la part de la femme cad qu’elle sache pour qui et pourquoi elle le fait, pas un choix forcé (que ce soit par le manque d’aide autour de l’enfance ou tout autre chose) c’est tout.
A ce féminisme-là, j’adhère pleinement !
Et comme Sophie L.L., j’avoue un faible tout particulier pour ce billet… qui me pousse à laisser un commentaire, pour une fois.
BRAVO BRAVO pour ce superbe billet !
Très bien écrit et d’utilité publique !!!!
Moi ce qui me fait bizarre, c’est quand je vois mes copines (féministes!) qui finissent par reproduire des schémas tout à fait traditionnels :par exemple, s’occuper à 90% des tâches ménagères !!
Qu’est-ce que ça me fout en rogne !!! Que ce soit la parité polititique ou la parité domestique (j’adore cette expression), y’a ENCORE un boulot monstre !!!
Alors ne nous contentons pas de remercier nos ainées, et continuons nos propres combats, pour nous et nos filles !!!!
Je vais peut-être paraître d’un égoïsme sans borne mais je ne me sens pas féministe du tout.
Je me sens femme.
Je suis déjà tellement convaincue de mes droits, de mes devoirs, de mes compétences et de ma valeur que je ne me sens pas investie de les défendre à la face du monde… réaction égoïste comme je disais
typique de la jeune génération :-p
Moi, ce qui me gêne un peu dans le féminisme, c’est la notion de lutte permanente, de combat. Et surtout, toujours se comparer aux hommes. Limite je trouve ça dégradant de devoir toujours se comparer à eux: ils peuvent faire ci, et ça… On doit faire pareil…
Je ne me sentirais pas plus valorisée de travailler que de rester chez moi. Je ne trouverai pas dégradant de dépendre financièrement de mon mari, étant donné qu’il dépendra de moi et de mon bon vouloir pour sa progéniture…
Par ailleurs, j’ai déjà été surprise de constater qu’en dépit de ce qu’on pourrait croire, nombre de femmes de pays dits en développement (je pense notamment à ce que j’ai vu au Sénégal) tiennent la bourse dans le foyer… et le mari avec. Elles laissent croire à l’homme qu’il décide, mais c’est juste pour qu’elles puissent faire à leur guise…
J’ai une admiration sans bornes pour les femmes, leur courage et les ressources infinies qu’elles sont capables de déployer, dans les petites bagatelles de la vie comme dans les moments les plus graves.
Et je suis convaincue qu’aucun homme ne peut rivaliser avec ça. Alors pourquoi nous, devrait-on sans cesse rivaliser avec eux…?
J’avoue, je suis du genre à dire je ne suispas féministe mais.
Parce que j’ai le sentiment que les féministes française, aujourd’hui, se trompent de combat. Quand je vois Clémentine Autain monter sur ses grands chevaux pour parler des vitrines des Galeries Lafayette au lieu de lutter contre l’excision dans nos jolies villes françaises, ça me fait hurler.
Parce que j’ai de plus en plus de mal à supporter le regard des féministes pures et dures qui considèrent que si tu aimes les enfants et cuisiner, c’est que tu n’as aucun esprit critique pour résister à ton conditionnement social. Et si j’aime VRAIMENT ça, bordel ? Je n’ai pas envie d’être traitée de gourde arriérée si je décide d’être mère au foyer pour quelques temps. ëtre jugée parce qu’on ne travaille pas, n’est-ce pas aussi douloureux que lorsque nos grands-mères l’étaient parce qu’elles voulaient travailler ?
Et si on était humaniste, plutôt que féministe ? Je ne veux pas de droits spécifiques pour les femmes, je veux juste avoir les mêmes choix que les hommes !
@mebahel: dans mes bras ! on peut être feministe et rester ou devenir femme au foyer
je suis tout à fait d’accord avec toi mais je n’ose l’exprimer ayant peur d’être perçue comme une femme conditionnée par ses origines .
chaque femme porte en elle une histoire personnelle , des nevroses , des conditions qui font qu’elle choisit ou non de devenir femme au foyer sans baisser la garde en ce qui concerne les acquis des femmes.
Je rappelle qu’être une desesperate housewife est répétitif est ingrat , qu’on n’a pas de valeur sociale , que bien souvent c’est source d’humiliations mais que si ça reste un choix pourx raisons , on n’en est pas moins retrograde ni anti-feministe et ça n’empêche pas d’élever ses filles comme des battantes.
Pour ma part , je suis mariée à un français (de souche) , j’ai été élevée par une génèration de femmes féministes , j’ai terminé mes etudes supérieures mais pour des raisons sur lesquelles je ne m’étalerais pas , j’ai choisi de ne pas avoir d’activité rémunéré mais je ne me sent ni diminuée et plus féministe que moi tu meurs.
On doit faire pareil…
Non : on doit pouvoir faire pareil si on veut et sans que ce soit une lutte à mener
Et au grand jour.
Voilà, mon « must (be)have » que toute femme partisane de l’égalité des Hommes doit avoir dans son placard (enfin, à l’esprit plutôt) :
1/ « Etre féministe, c’est enfin élever sa fille en la persuadant que rien ne lui sera interdit sous prétexte qu’elle est une femme. Etre féministe, c’est aussi faire grandir son fils en lui apprenant à ne pas avoir peur des femmes »
2/ « J’adore mes enfants mais voilà, ce n’est pas un scoop, avec eux tous les jours, 24h/24, je m’ennuie. C’est dit. »
Comme c’est juste ! Combien de machos / femmes bibelots se trouvent confortés dans leur jeu de rôles parce que « c’était comme ça à la maison et ça se passait très bien ».
Le rôle des mères c’était maison-enfants-repas ; le père avait aussi le sien : boulot-autorité-devoir conjugal. Ce schéma préétabli était sûrement très ordonné, très pratique pour définir qui fait quoi, mais il n’est pas justifié et souvent injuste car subi. Personne pour préciser qu’on pourrait faire autrement et que ce serait au moins aussi valable.
Si aujourd’hui être une « mère indigne » c’est seulement être indigne selon le schéma « classique », alors c’est tout à fait digne de la femme (et donc de l’Homme) que reste toute mère.
Et effectivement, comme dit mebahel, une femme qui choisit vraiment d’être femme au foyer, ça ne contredit pas le féminisme. Cela ne l’empêchera pas de faire passer les 2 points ci-dessus, de préciser à sa fille qu’elle aura aussi le droit/devoir de choisir son métier et à son fils que sa mère n’est pas sa boniche !
Et si on était humaniste, plutôt que féministe ?
et si être féministe, puisque ça concerne les 2 pôles du genre humain, c’était un humanisme, justement, non?
imane
Je crois que personne n’émet ici de jugement définitif à propos des femmes qui font le choix de rester à la maison ;-))
D’ailleurs je suis féministe, et j’adooore cuisiner ;-))))
Mais je crois qu’il faut quand même être capable de regarder la réalité statistique de notre pays : ce sont les femmes qui s’occupent de manière écrasante des tâches domestiques, à compétences égales, une femme gagne 20% de moins qu’un homme !!!
Comment pourrait-on rester insensible face à de tels chiffres ???
je n’ai pas d’enfants, mais je me retrouve dans tout ce que tu dis. Certaines filles aujourd’hui n’ont aucune idée de ce parquoi il a fallu passer pour qu’on soit là aujourd’hui… être féministe ce n’est pas forcément être hysterique, je ne le suis pas particulièrement. Mais l’idée de ne pas être féministe ne m’a jamais traversé l’esprit, je le suis depuis toute petite… je le serais toute ma vie… Certaines blogueuses devraient se mettre ds la tête que leur liberté actuelle ne leur ait pas tombé dessus du jour au lendemain. J’aimerai bien les voir si elles devaient demander l’autorisation à l’homme ( c’est devenu un it mot sur la blog) le droit d’avoir un blog…
Moi aussi j’ai entendu ces réflexions sur le féminisme récemment, et moi aussi j’ai ressenti un certain malaise en les entendant. Pas que je souhaite faire la révolutions en brûlant mon soutien-gorge: rien de mal à ça mais ça ne me correspond pas.
Mais parce que, tel que tu le décris si bien, j’ai été élevée comme un personne et non comme une fille. Que ça me rend malade qu’il y ait encore des écarts de salaire hommes/femmes. Que certains mecs aient peur des filles qui je cite veulent leur passer la corde au cou: c’est quoi ces clichés ?
J’ai fait des études supérieures, je bosse et je m’assume, et j’aimerais que toutes les femmes aient ces droits fondamentaux dans le monde.
tu n’es pas la seule a l’avoir ce féminisme la. c’est ce que j’appelle le féminisme intelligent! alors vive les féministes comme ca (vive nous quoi.. ;-))
J’ai fait des études supérieures, je bosse et je m’assume, et j’aimerais que toutes les femmes aient ces droits fondamentaux dans le monde.
ben voilà, je crois qu’on est toutes daccord ,en effet
Et puis, soyons justes, les conservateurs ont aussi droit à l’hystérie.
J’ai déjà vu une femme revendiquer le bon vieux schéma d’avant, parce qu’avant c’était bien mieux. Elle disait qu’aujourd’hui les hommes sont devenus des tapettes, qu’ils n’assument plus leur rôle d’autorité et que les femmes libérées, franchement où va-t-on, et bla et bla. Elle était hystérique et pas féministe dutoudutou et heureusement pas crédible dutoudutou !
C’est bizarre …
Je pense comme toi (pas intégralement mais à qq chose près) et pourtant, je ne voyais pas ma pensée féministe …
Je la pensais naturelle tout simplement … entendu que je ne nie pas qu’aux frontières de notre pays, cette pensée naturelle n’est pas en vigueur !!!
Mais je n’y voyait pas un combat, juste l’énoncé d’un fait :)))
Que j’aurais aimé avoir 30 ans en 2007. J’ai 60 ans, mariée à 19 ans, j’aimais énormément mon mari, mais lorsque j’ai voulu travailler vers 40 ans, il a fait la gueule ne supportant pas que je rapporte de l’argent à la maison. Mon salaire ne devant me servir qu’à m’acheter des robes !! Il a réussit à me faire arrêter le boulot à cause du stage que je devais absolument faire avec lui lors de sa création d’entreprise, puis j’ai fait sa secrétaire sans salaire parce que pas assez de revenu pour payer une future retraite. Lorsqu’il est décédé il y a 10 ans, je me suis retrouvé à faire le ménage en tant que gardienne d’immeuble. En surendettement par les crédits qu’avaient fait mon mari et pour lesquels j’étais caution. Puis il y a 3 ans j’ai été licenciée. Les 3 ans de chômage passés, je me retrouve sans rien. Alors, oui, le féministe qui permet à la femme de travailler et de s’assumer j’approuve, et le reste aussi bien sûr.
(je vous lis chaque jour et j’adore votre blog)
Bravo Caro pour ce billet si juste!!!
Et vraiment, n’oublions pas que nos acquis sont récents, restons vigilantes, sans être agressives!!
Ouch, Mathy…. bon courage à vous…
sans être agressives
marrant comme, même pour les femmes, une femme qui dit non, ou qui revendique, même posément, ou simplement avec un peu de véhémence dans le discours (qu’on ne qualifierait pas d’agressif pour un homme) devient ‘agressive’.
Mais si elle ne revendique pas, elle n’obtient rien (ben oui, merci à la génération des féministes d’il y a 30 ans d’avoir été heu.. agressives…)
(humour inside)
Comme dirait ma prof d’histoire des femmes americaines si il n’y avait pas eu de mouvement feministe, les hommes n’auraient jamais su que les femmes pouvaient courir … bah oui le corset!!!!! . Personnellement je trouve qu’on associe un peut trop le feminisme à des grandes hysteriques …. il y en a mais j’ai pas l’impression d’etre hysterique tout de meme !
c’est tout à fait moi ! enfin la vérité sur le feminisme
merci caro
bisous !
Que j’aimerais avoir le temps de dialoguer avec vous ! Ces commentaires sont si riches et appellent tant de réponses…
S’il fallait n’en retenir qu’un toutefois, je retiendrais celui de Mathy. Qui avec pudeur et retenue nous démontre à quel point une femme peut se retrouver démunie parce qu’elle n’a pas eu le droit de subvenir à ses besoins.
Par ailleurs, je ne fustige pas les femmes au foyer. D’autant qu’on peut aussi considérer que la vie est une succession de phases diverses, pendant lesquelles on peut être au boulot/au foyer/à mi-temps, etc. Simplement, n’oublions pas toutefois que rien n’est acquis, ni en amour ni dans le reste et que se retrouver seule alors qu’on a jamais travaillé peut vite prendre un tournant dramatique. Et surtout, bien sûr, le plus important, c’est d’avoir le CHOIX.
Merci encore pour vos contributions et le niveau de ces débats qui ne cesse de m’impressionner.
Mébahel ce que je voulais dire, c’est revendiquer les droits des femmes non parce qu’elles sont des femmes, mais parce qu’elles sont des êtres humains. Je trouve que le féminisme s’enferme parfois dans les questions de genre et du coup, stigmatise involontairement les femmes, comme s’il y avait une différence irréductible entre les sexes. Ca paraît paradoxal, mais c’est souvent l’impression que j’ai eue en parlant avec des amies ou en lisant des bouquins de gender studies.
Mebahel, en tout cas, nos échanges virtuels prouvent que c’est un sujet qui tient au coeur de chacune d’entre nous. Peut-être ai je fait une confusion entre mouvements, mais à ce moment-là, peut être qu’une femme de la meute viendra expliquer les raisons de son combat. je pense que chaque mouvement féministe a un bon fond, parfois il y a des débordements.
J’étais une fidèle de On a tout essayé et même si la plupart du temps, j’appréciais les interventions d’Isabelle Alonso (peut-être est-ce toi Mebahel?), je trouvais que parfois, elle voyait du machisme là où il n’y en avait pas, je n’ai aucun exemple à te citer là tout de suite, mais ça m’est souvent arrivé de penser comme ça.
Mes propos n’étaient pas de heurter ou de blesser quelqu’un, puisqu’en vous lisant toutes, on pense exactement la même chose. Je respecte toutes les féministes quelles qu’elles soient. Mais je ne suis pas toujours d’accord avec tout ce qui se dit, et c’est normal et c’est pour cela qu’on discute. Je suis désolée si je t’ai blessée dans ton engagement.
Pour ne faire de mal à personne, on va dire que dans mon premier message, je ne pensais pas chiennes de garde mais féministes extrémistes, ok ? Parce que malheureusement, ça existe quand même.
Ben moi, je suis TOTAL d’accord avec toi !
Pour toutes ces raisons, je suis féministe !
Mmmh je comprends mieux, mademoiselle coco.
Sauf que justement pour comprendre les enjeux du féminisme il faut saisir ce qu’il en est du genre au sein des rapports sociaux de sexe.
Et le genre (gender, construction socio culturelle) n’est pas à confondre exactement avec la dichotomie biologique des sexes (d’ailleurs, même biolgiquement parlantl a dichotomie n’est pas nette, on le sait)
Revendiquer une hiérarchisation des sexes, dans quelque sens que ce soit, est contre productif en effet.
ceci posé, on peut aussi imaginer que celels et ceux qui posent ces différences ont d’abord besoin de se réapproprier leur spécificité d’être-femme avant de pouvoir penser plus loin ce qu’ont fait toutes les minorités d’ailleurs.
Et si je parle de minorité pour les femmes, ce n’est pas au titre du nombre d’individu mais de leur position/leur représentation en terme de pouvoir, à titre de groupe, au niveau sociologique, donc.
Heu si je deviens casse-pied, vous me dites, hein :p
Je suis d’accord avec toi Mademoiselle Coco… mais étant entendu qu’une femme n’est pas un sous-être humain.
Courage Mathy. Je suis bien d’accord avec Caroline : un témoignage vaut largment mille convictions.
Mariposa: heu non je ne suis pas I Alonso, huhuhu !
Par ailleurs elle n’était plus cdg dès l’été 2003…
Les extrémistes existent dans tous les mouvements.Oui.
Mais le féminisme est le seul mouvement qui n’ait jamais tué personne.Alors comme extrêmisme hein…
Bon pour en finir avec les cdg, parce qu’on va pas y passer la journée (lol) l’équipe change ces temps ci, et je ne sais pas quelle orientation elles prendront désormais, on verra si j’y reste ou pas

Il n’y a aps que les cdg dans le monde féministe, et chaque assoce a son terrain de lutte, et on peut même s’internationaliser
Mébahel en toute honnêteté, je n’aime pas les gender studies. L’idée intellectuelle de départ est très intéressante, mais je trouve que cela dévie très rapidement vers les femmes intelligentes (= qui travaillent, sont indépendantes, de préférence ni mère ni épouse) sont celles qui réussissent à sortir de leur conditionnement social et les autres ne sont que des cruches incapables de se déprendre de la construction sociale de leur identité. Je caricature grossièrement, mais je trouve que les gender studies ont finalement un côté culpabilisant pour les femmes : si tu en es là, c’est que tu l’as voulu. Et le fait que mes ami(e)s les plus fans de Judith Butler m’expliquent que si je veux des enfants, c’est parce que je suis enfermée dans un schéma archaïque de perception de mon sexe, ça m’emmerde carrément
Mlle Crapaud ah bah oui, là, on ne peut qu’être d’accord !!
Mebahel, tu n’es pas casse-pied, on t’adore, avec tes excès parfois et tes coups de gueule. Je crois que le féminisme peut prendre plusieurs formes et je crois aussi en effet que si il n’ya avait pas eu des combattantes à un moment, on en serait tjs à demander la permission aux hommes pour aller faire pipi. Mais je crois aussi qu’on peut vivre ses convictions chacune à sa façon.
Et si tu es Isabelle Alonso, ouah, la classe, une vedette ici !
Ah ben non, tu n’es pas Alonso…
Pas grave on t’aime quand même !
Mlle coco, je comprends que ça puisse t’énerver, ça m’énerverait…
Caro et dans ces moments-là, je mobilise tout mon grand anti-féminisme pour ne pas devenir hystérique
Je dois dire que j’ai été plutôt choqée quand, à la fin de la troisième (il y a environ 7 ans pour moi), j’ai vu le nombre de filles voulant faire des études de secrétariat ou de compta…attention je n’ai rien contre ces métiers mais je trouve un peu jeune de s’enfermer dans un job a 15 ans, d’autant plus si typé pour femmes.
J’ajoute juste que je suis totalement d’accord avec ton article, et en particulier avec le probleme du je ne suis pas féministe mais…. J’ai même entendu une femme, il me semble de l’assoc ni pute ni soumise, dans un débat sur l’égalité homme/femme dire mais non je suis pas féministe…incroyable…
Melle Coco: ok je comprends mieux ta désaffection pour les gender studies (je ne savais aps si tu connaissias ou pas) et pour J.Butler, en effet, il y a à redire.
Maisje ne suis aps sûre que les gender studies en france aient pris cette option très américaine, qui dévie compléterment l’empowerment , ce n’est pas l’écho que j’en avais, tu me confirmes pourtant?
Je pense comme toi, (décidement ç’ est même plus drole). Comme toi, je n’ai jamais vécu comme un handicap le fait d’être une fille, faut dire que c’est ma mère qui portait la culotte, comme toi je n’envisage pas une minute d’être au foyer, comme toi j’élève ma fille qui est très fifille (comme moi) avec l’idée d’une certaine be pride of being a girl. Cela dit et c’est une reflexion que je me fais depuis quelques jours, le féminisme reste un luxe d’une certaine middle class éclairée, je m’explique. Récemment à un dîner de fille, (Ladiesroom pour ne rien te cacher) ça parlait cul avec comparaison de vibro, canards contre lapins etc.. non pas que ça me choque mais je me disais, nous on est là avec notre sexualité hyper assumée -du moins en apparence- alors qu’à quelques encablures des filles se battent juste pour pouvoir sortir en jupe, risque de se faire brûler si elle couche avant le mariage, de se faire violer et tout le monde trouve ça normal… Maintenant que NPNS est moribonde, que font les féministes bon ton pour ces filles?
Mébahel je ne sais pas, je les ai étudiés en Autriche les gender studies !! Et j’en ai parlé avec des amis qui les avaient étudiés au Royaume-Uni ou dans les pays nordiques (vive Erasmus !!).
Mais en Autriche (au moins à ma fac), ça reste une chasse gardée des féministes pures et dures, qui (sans caricature cette fois-ci) ne s’épilent pas et ne mettent pas de soutien-gorges parce que c’est un moyen d’oppression physique de l’homme sur la femme, etc. L’une des profs fait figurer en première ligne sur son CV professionnelle (sur le site de l’université) : Mère célibataire et fière de l’être. Alors que le féminisme devrait prôner à mes yeux la tolérance dans les choix de vie, je trouve que cela comporte réellement un jugement de valeur. Comme s’il y avait UN mode de vie acceptable quand on veut être une femme moderne.
Voilà pour situer en Autriche. En France, je ne peux pas te dire, cette première expérience m’ayant quelque peu dégoûtée de cette matière !
Ce billet est très juste, comme toujours. Il m’a fait pensé à une petite anecdote… qui pourrait paraître insignifiante, et qui, pourtant révèle beaucoup de choses, je crois.
Il n’y a pas si longtemps, je sortais avec un gars de mon école. Même études que moi, même promo, pas fermé pour deux sous, très tolérant, etc etc… A priori, pas une once de machisme en lui, ce jeune homme assumait tout à fait son côté féminin, clamant haut et fort qu’un de ses films préférés était Orgueil et Préjugés, etc etc.
Et pourtant… lors d’une discussion sur nos vies futures, il m’avait avoué qu’il ne pourrait supporter que sa future femme ou compagne gagne plus d’argent que lui. Prenant alors cette remarque un peu pour moi, je me suis un tantinet enervée… parce que fondamentalement, nous faisions les mêmes études, étions destinés aux mêmes carrières, et que non, vraiment, je ne voyais, (et ne vois toujours pas d’ailleurs) pas une seule bonne raison pour justifier ce raisonnement. S’en ai suivi une de nos disputes les plus mémorables…
Et surtout la conclusion, pour moi, qu’il restait beaucoup beaucoup de boulot à faire…
Alors oui, je suis féministe.
Ok, il me semblait bien que c’était pas le discours que j’entendais ici

ca m’étonnait
heu je répondais à Melle Coco,au sujet des gender studies hors de france, j’aurais dû préciser

ça dégaine fort, sur ce blog, faut suivre !
Plum, je suis assez d’accord avec toi. C’est l’idée qui sous-tendait ma remarque sur la lutte contre l’excision plus haut. Mais tu l’as bien mieux exprimé que moi ! J’ai l’impression qu’il y a de plus en plus le féminisme de salon parisien (celui qui est médiatisé), et les vrais combats dont finalement on parle peu.
Bon Mebahel, je suis contente que tu ne sois pas vexée, cela m’aurait chagrinée, je n’aime pas faire de la peine, même si j’ai le sang chaud et que parfois, les mots vont un peu trop vite! Par contre, c’est vrai, je devrais me mettre à jour, je pensais qu’Alonso, même si elle n’en était plus présidente, faisait toujours partie des cdg, merci pour l’info.
Oui et je suis d’accord sur le fait qu’être féministe c’est avoir le choix : être active ou au foyer. Faire carrière ou privilégier sa famille. Les deux peuvent être valorisants suivant la personnalité de chacune! Le tout est de se réaliser dans sa vie et de ne pas trouver d’obstacles à cet épanouissement simplement parce qu’on est née avec une jolie petite fleur plutôt qu’un sabre laser haha!!!
Une pensée pour toi Mathy, c’est dur ce qui t’es arrivé …
Peut-être que c’est qu’il y a plusieurs combats dans le féminisme, et plusieurs féministes.
L’autre jour, en réunion brain storming dans mon asso, on se demandait ce qu’on allait faire comme actions dans l’année. Une fille propose de lutter contre la violence domestique faite contre les femmes. Parfait. Une autre propose de faire cette action le 8 mars pour la journée de la femme. La première s’agace, refuse. Elle nous rappelle que le combat pour les femmes ce n’est pas un seul jour, mais tous les jours.
Et puis en parlant des moyens d’action, certaines proposent d’orienter le propos vers la violence dont sont victimes les femmes à l’étranger, d’autres de centrer tout ça sur la France. Parce que rien n’est acquis.
Faire de la femme l’égale de l’homme, politiquement, juridiquement, moralement, financièrement, c’est très vaste, et il y a plusieurs combats. Je ne pense pas que le fait de comparer les vibro soit vain dans la cause, même si ça peut paraître vraiment très très mineur à côté de l’excision, ou de femmes qui se font violer puis tuer par leur père parce qu’elles ne sont plus pures….
Ouha, tu es vraiment une très belle plume, tu as su écrire ce que je pensais sans arriver à l’exprimer.
Je suis féminine et féministe, pas de celles qui font bruler leurs soutifs (mais j’admire leur engagement) je suis plutôt une féministe au quotidien, une maman qui essaye au maximum d’élever ses enfants sans clivages, une femme qui bosse qu’avec des hommes et qui se fait sa place …
Et puis je suis une femme alors oui je ne suis pas toujours rationnelle et j’aime qu’on me tienne la porte et qu’on m’offre des fleurs mais j’ai toujours su m’assumer et ça m’a sauvée la vie …
Juste une petite digression:
quand je craque comme une écolière devant des love bottes[…] la seule personne qui puisse me blamer, c’est moi même.
C’est ce que je croyais aussi… jusqu’à ce que mon mien d’homme trouve la parade:
Je dépense NOS économies! Ah.. euh… mais…
La balle est dans mon camp, j’ai pas encore trouvé de réponse… Alors si vous avez des idées je suis toute ouïe
(je précise qu’il n’achète jamais rien; c’est moi qui le force à renouveller ses fringues toutes râpées)
Ah et sinon, un exemple dont ma mère se sert pour nous illuster le besoin qu’une femme a d’être indépendante financièrement de son mari…
Ma mère était bénévole à l’église du quartier : elle faisait des cours de cathé. Elle est devenue bonne copine avec une de ses collègues bénévoles. Qui était mariée depuis 7 ans, mariage effectué juste après diplome, et avait 6 enfants. Elle n’avait jamais travaillé (grossesse sur grossesse, ça lui faisait plaisir mais c’était surtout à la demande de son mari, qui était pourtant adorable).
Et puis son mari pourtant adorable l’a quittée. En lui laissant leurs 6 enfants et son inexpérience professionnelle.
Très joli billet Caro, j’aime beaucoup le
Etre féministe, c’est enfin élever sa fille en la persuadant que rien ne lui sera interdit sous prétexte qu’elle est une femme. Etre féministe, c’est aussi faire grandir son fils en lui apprenant à ne pas avoir peur des femmes
Ca me rappelle ma mère.
Je crois que malheureusement dans beaucoup de pays, le statut des femmes est plus que précaire alors effectivement il faut se battre pour elles, aussi et ne pas oublier que nos grand mères n’ont pas toujours eu le droit de vote et que des fois il y a le risque de revenir en arrière (comme le droit à l’avortement dans certains Etats aux USA )
Alors je le dit aussi, je suis féministe .
très juste, ton billet, Caroline!
ça fait dix ans maintenant que j’ai l’impression de devoir me justifier d’être féministe auprès de mes copines!
mes amis, eux, acceptent ça beaucoup mieux…
je suis partie travailler six mois en suisse, dans le comté d’Appenzel en 2001. les femmes y ont eu le droit de vote en… 1996! aucune femme dans les bistrots, beaucoup d’étonnement de la part des suisses que j’ai rencontrés -et qui avaient mon âge : 23ans à l’époque- quant à ma liberté de parole.
et un garçon, pas macho, pas bête, qui me dit : ça ne sert à rien d’avoir donné (5ans auparavant) le droit de vote aux femmes, elles ne sont que 20% à l’utiliser.
il y a deux ans, je me suis fait frapper par l’homme que j’aimais. il m’a fallu un mois et demi pour avoir le courage de porter plainte.
mes amis ne m’ont pas soutenue, les flics n’ont rien fait, l’homme en question, bertrand facq, n’a même pas été convoqué au commissariat.
le combat n’est pas terminé.
bonne journée.
elles ne sont que 20% à l’utiliser
comme pour bien d’autres choses (le ménage est mieux fait par moi que par mon mek,les femmes savent s’occuper des bébés, une femme a de l’intuition, etcetc) les sétérotypes de genre ont tellement été bien matraqué au long des temps qu’ils sont intégrés et que bien des gens ne peuvent même pas s’interroger dessus…
ca s’appelle du conditionnement.
D’autant plus efficace qu’il est construit sur:auncun homme ne t’aimera si….(ajoutez une proposition derière), et que justement, les femems ont eu une identité et une reconnaissance sociale que si’il eelles étaient mariées et mère (d’un garçon au moins, de préférence)
bon courage jeanne.
Meme au sein des pays membres de l’Europe, il suffit de constater les pays qui autorisent (et depuis quand!) divorce, avortement, etc.
Une petite anecdote. Ici en Irlande, l’avortement est interdit (soit.) Le dernier referendum a eu lieu il y a quelques annees et la population apparemment n’en veut pas. (Les plus riches s’en foutent elle vont en Angleterre, et puis les autres bah comme d’hab’… elles subissent..) Au passage, les pros-avortement sont maintenant designee(s) par le terme pro-choice, plus acceptable dans un pays aussi catholique que l’Irlande.
Un soir au ciné, pendant les pubs juste avant la seance, une pub. Les premieres secondes, je reste perplexe, ca parle d’un enfant qui n’est plu.. je me dis, tient c’est bizarre, qu’est-ce qu’ils essayent de nous vendre.. Et puis la derniere minute, realisation: c’etait une campagne pro-life!!! – Ceux qui combattent le droit des femmes a avorter – ceux la meme! – J’ai ete tellement choquée, a deux doigts de quitter la salle! Mais la pub elle-meme est tellement subtile, extremement bien faite je dois dire.. que mon copain a coté n’a rien compris a mon enervement.
Cet episode m’a laissé un gout tres amer dans la bouche, plus que ca, ca m’a donné la nausée. Cette pub rassemblait tous les elements requis pour culpabiliser de facon irremediable toute personne ayant un jour pensé a avorter – revoltant.
Ca a peut être déjà été dit mais je conseille de lire King Kong théorie de Virginie Despentes sur le sujet. Je ne suis pas forcément d’accord sur tout, mais ça remet les idées en place.
Tiger Lily ça me rappelle ces cliniques américaines pratiquant l’avortement, et où l’on est accueillie par une horde de pro-life scandant meurtrière toute la journée. J’imagine l’effet psychologique dévastateur. De même que les toilettes de mon lycée versaillais étaient régulièrement placardées d’affiches nauséabondes, avec photos-choc et slogan culpabilisateur. Un grand moment d’éducation sexuelle.
@Mademoiselle Coco. Ca me rapelle des souvenirs ca.. Au lycée ( a versailles aussi!) Les parents avaient demandé que le nouveau livre de bio de 4eme soit retiré parce que le chapitre education sexuelle etait trop explicite! Yes… pas assez de chous et de cigogne a leur gout!
PS: J’avais 13ans en 1996.. C’est recent!
L’association de parents d’eleves, je voulais dire.
Tiger Lily ahahaha, 13 ans aussi en 1996
Je comprends bien l’idée des choux et des cigognes. Et ce sont finalement ces jeunes filles là qui se retrouvent enceinte sans savoir comment…
Oups… chouX!
Virginie: oui pourking kong therorie, sauf son chapitre sur la prostitution, où V Despentes généralise une expé personnelle, à mon sens elle n’est pas allée au bout du raisonnement et ce qu’elle induit me paraît parfaitment inadéquat.
Autre bible qui n’a pas pris une ride, hélas: le fameux Ainsi soit elle de B.Groult.
Ma foi on le sait: la qualité/quantité de l’éducation sexuelle est inversement proportionnelle au nombre de grossesses non désirées chez les jeunes (et moins jeunes?) alors j’ose à peine imaginer ce qu’il se passe lors des rapports en eux mêmes: les filles savent elels vraiment ce qui les attend, ce qu’elles veulent et ne veulent pas, à quoi dire oui ou non, et les garçons savent-ils eux aussi… bref….
Tout à fait d’accord avec ce post. J’ai 26 ans et le pire à supporter est quand des amies qui ont étudié 5/6/7 ans (avocat, gestion…) me soutiennent qu’il est normal q’une femme ne soit pas autant payée qu’un homme à poste/responsabilités/expérience équivalents parce qu’elle est enceinte… et que les gens étaient moins paumés il y a quelques décennies! Quel conditionnement!
Ce qui est aussi important est d’avoir le choix de mener sa vie comme on l’entend et cela fait peu de temps que les femmes ont ce choix, travailler/ne pas travailler, étudier ou non, avoir des enfants et quand en avoir ou non…
Ne pas travailler est aussi un risque à prendre, faire confiance à l’autre et risquer de se retrouver sans rien (homme décédé/parti, divorce..). Et sujet d’actualité, si on ne cotise pas, on n’a pas de retraite et on ne vit pas de l’air du temps!
bon tout ça c’est compliqué hein!
Bravo Caroline, c’est beau, c’est intelligent et c’est émouvant. En plus c’est vrai !
Cet été j’ai bossé dans une grande boite de crédits à la consommation. Dans mon service, il y avait une majorité de femmes, des célibataires, des mamans, des mamans de famille recomposée, bref, de tout.
Un midi, une explique qu’elle est encore une fois allée se plaindre au CE parce que c’était bien beau d’organiser des voyages mais qu’il fallait pas oublier que dans la boite à travail égal, salaire égal, mais la différence est plus vicieuse là… les points pour la retraite n’ont pas la même valeur, donc à salaire égal, retraite inégale.
Ca m’a révoltée d’apprendre ça, mais encore plus de voir ses collègues la regarder d’un air ah toi alors, on te changera pas hein… pas choquées pour un sou …
(désolée je m’incruste, mais je t’offreun gros flan par la pensée pour me faire pardonner, Caro! )
Plus important que d’être féministe et de s’en sentir ou pas, c’est d’avoir le CHOIX! Voilà, ben là je suis d’accord
Je vais probablement jetter un froid dans tout ça en disant que je comprends les femmes qui disent arrête d’être aussi féministe et ceci pour une bonne raison. Je pense qu’à force de faire ouvertement et puliquement et agressivement le combat pour les femmes, on finit par les maintenir dans la catégorie des causes particulières pour lesquelles il faut se battre, comme la faim dans le monde, les massacrés du darfour, le sauvetage des bébés dauphins, et j’en passe. On oublie finalement que la femme est un homme comme les autres, et que certaines choses devraient être acquises et évidentes. Alors, moi je pense que ce combat devrait être mené subtilement, et en silence: que chaque femme se batte pour ses opinions, pour avoir elle même une rémunération égale à celle de son collègue mâle, pour choisir elle même son mari, ou d’autres choses moins importantes, mais qui contribuent à en faire l’égale de l’homme, comme s’habiller comme elle le veut, fumer une cigarette dans la rue, et ce sans être forcément harcelée et prise pour une pute (ce qui est encore le cas dans mon pays). Je ne me dis pas féministe et je ne combat pas pour les femmes de manière ouverte, mais juste le fait de me prendre le chou avec mon boss chaque année histoire d’avoir la même augmentation que mon collègue, m’habiller comme je veux sans complexe, et fumer ma putain de clope dans la rue, fait que je me sens moi même égale à l’homme, et que je contribue à changer doucement mais sûrement l’idée que mes compatriotes se font des femmes…
je suis d’accord avec toi Loubna. Mais malheureusement, pour le moment, il y a encore certaines choses contre lesquelles on ne peut se battre, en espérant y arriver, qu’en le faisant publiquement : les mariages forcés, l’excision, la tuerie des bébés filles, l’analphabétisme des filles. Si tu arrives aujourd’hui à te battre subtilement, c’est parce qu’avant toi, des femmes ont crié leur droit au travail (pour lequel tu peux maintenant demander subtilement une augmentation), leur droit de vote, leur droit de porter un pantalon, des cheveux courts (ce qui fait que tu peux t’habiller comme tu veux), etc.
Donc, en Occident, en général, dans notre vie quotidienne, nous pouvons nous permettre de la subtilité. Mais n’oublie pas le reste du monde. Certaines choses horribles ont besoin d’être révélées et d’être combattues avec force.
Le jour où (j’espère que je le verrai ce jour là) toutes ces choses là ne seront même plus imaginables, alors on sera réellement des hommes comme les autres.
Caro je t’aime.
Je pense exactement comme toi.
J’ai été très très très heureuse de te lire…
C’est la première fois que j’interviens bien que je lise depuis quelques temps déjà ce blog que j’aime beaucoup.
Si j’interviens c’est parce ce que le sujet du féminisme me tient énormement à coeur.
Et comme d’hab, je suis très triste de voir que les féministes passent plus de temps à s’entredéchirer pour des broutilles qu’à lutter (oui désolé, le féminisme ne peut être qu’une lutte puisqu’aujourd’hui encore, même en France, les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes.. je peux donner des exemples pour celles qui ont des doutes) efficacement pour obtenir l’EGALITE EN DROIT (je mets des majuscules car le but du féministe quoi qu’en pense encore certain-es n’a jamais été que d’obtenir cela).
En vous lisant, je constate une fois de plus, que les femmes sont loin, très loin, de participer à leur juste valeur au monde de demain..
Dommage. Je suis jeune et pourtant, je ne verrai jamais un monde où le sexe d’un individu-e n’a aucune importance sur son devenir.
Agatou, tu as raison hélas (et je prends un coup de vieux, hélas…;-) )
Dire que ce combat devrait être mené sbtilement et en silence… ça me fait au ventre, désolée.
Dans bien des cas, la femme n’est malheureusement pas un homme comme les autres. Par ailleurs, je n’ai aucune envie d’être subtile et silencieuse sur ce sujet. Je pense qu’il est tout à fait ton droit et ton choix de mener ce combat (puisque tu parles de combat) de la manière qui te convient le plus, mais laisse-moi aussi le droit et le choix de le mener autrement… càd parfois frontalement, brutalement et bruyamment.
Sans rancune.
Agatou et Mebahel, je trouve vos derniers coms très pessimistes et je viens remonter le moral! Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la cause féminine en a quand même parcouru du chemin, c’est énorme, vous vous rendez pas compte! Les mentalités ont beaucoup évolué et même si il reste du chemin à faire, partout dans le monde, les avancées en moins d’un siècle sont fantastiques! Moi je dis, il y a de l’espoir.
Même dans les pays pauvres où les choses vont moins vite, elles vont surement! J’ai plein d’exemples, mais je pense que vous m’avez assez lue aujourd’hui! Hauts les coeurs et gardons le cap!
J’ai beaucoup aimé ce post. Mais, pour rebondir sur le commentaire de Serena, il y a une chose qui me désole : le retour à la maison de plus en plus de femmes de mon âge (30-40 ans), dont de très qualifiées.
Je fais partie de ces jeunes femmes qui ont été élevées en pensant (à juste titre) qu’en termes de carrière une femme peut faire la même chose qu’un homme. En bon petit soldat j’en ai donc bavé pour faire une école d’ingé.
Dix ans, deux boulots et trois enfants (détail qui a son importance) plus tard, j’ai de plus en plus de mal à mener de front le professionnel et le privé. La cerise sur le gâteau c’est que je me suis rendue compte que je suis beaucoup moins payée que des types qui dont rentrés dans ma boite un voire deux ans après moi.
Alors, j’ai fait le bilan et je me suis rendue compte qu’une fois la nounou et les impôts payés, ce qui me reste ne justifie pas : les voyages où on part à 6h du matin et on rentre à 23h, le stress, les gros horaires, le fait de ne voir mes enfants que 1h30 le soir en semaine, le fait de ne pas pouvoir suivre correctement les devoirs….
Voilà comment et pourquoi on finit par arrêter.
Le gros problème c’est que lorsqu’on s’arrête de bosser on a énormément de mal à retrouver après. Comme si 3 enfants et 2 ans d’arrêt nous rongeaient définitivement le cerveau.
Merci à celles qui se sont battues pour que j’ai le choix merci à celles qui continuent à se battre car il reste énormément de choses à faire bouger.
Les femmes peuvent effectivement faire les même choses que les hommes, c’est juste tout le reste qui ne suit pas.
Ouhlà!
Je te rejoins totalement sur le zéro pointé en ménage et le J’aime mes enfants, mais 24h/24h avec eux : pas possible!
Vive le travail, même si le mein n’est pas très bien payé, il m’aère l’esprit.
Enfin le 4/5ème me va bien mais l’année prochaine, c’est fini :-((
Mais je rejoins aussi ciloulachenille sur sa pensée!
(Désolée c’est encore moi!) C’est exactement ça, ciloulachenille!
J’ai 28 ans et je commence sérieusement à avoir envie d’élargir le cercle familial.
Mais quand j’y réfléchis et que je pense à mes horaires de travail + les temps de transport (surtout en ce moment) + le fait qu’il faut rester femme et avoir du temps pour soi; je me dis que soit je vais me mettre au foyer (mais financièrement c’est impossible et puis je ne le supporterait pas), soit je fais vite fait une formation d’assistante maternelle pour travailler dans une crèche à côté de chez moi.
pas le temsp de lire tous les comm…
l’anecdote de ClaireMM m’a rappelé une racontée par ma maman (qui a bien vécu les années 60 !) où une de ses amies s’est faite collée à un exam de fac par un prof très très con (viré dans la foulée car il n’a pas fait que cette crasse) qui n’a pas voulu l’entendre car je n’interroge qu’un candidat à la fois… elle était enceinte…
bref, y’a des cons partout
l’égalité des droits, oui. et je suis très féministe pour ça. dans un secteur à 80% (au moins !) masculin, c’est même peu de le dire…
mais de là à faire comme bon ombre de féministes, que je ne supporte pas, qui confondent traitement égal et traitement identique…
je suis désolée, mais je suis une femme et le resterait et je n’ai aucune envie d’être un homme, traitée comme un homme, vue comme un homme… encore moins sous-homme of course ;)…
pas plus que je ne souhaite qu’on voit les hommes comme des femmes…
on est différent, c’est peu de le dire, et nous traiter de façon égal et équitable ne veut pas dire nous confondre, nous fondre en un seul modèle déshumanisé puisque dessexué…
à boulot égal, salaire égal.
la possibilité d’avoir le choix de travailler, ou pas, pour les deux (oui, chez nous, c’est l’homme qui est en congé parental et le restera même au-delà des allocs de la caf…)
la possibilité de voter, se marier, voyager, être soigner… vivre librement
mais ce n’est pas un combat féministe que de chercher à ce que les hommes puissent un jour être enceints, accoucher ou allaiter, pas plus que de ne pas se battre pour le congé maternité, pour un congé allaitement, pour un accouchement respecté
ce n’est pas un combat féministe de vouloir être comme les hommes et d’oublier que nous sommes avant tout des femmes
mais à part ça je suis d’accord (même si nous n’avons pas les mêmes objectifs de vie, toi et moi, à lire ton dernier message ;)… c’est beau de pouvoir faire chacune ce qu’on veut au moins !!)
J’aime beaucoup ton féminisme et je pense que nous avons sensiblement le même…Je ne m’imagine pas une seconde dépendre d’un Homme, quel qu’il soit, mais je trouve délicieusement décadent qu’il m’ouvre les portes
Merci de m’avoir réconcilié avec mes contradictions:-)
Je comprends ce que tu veux dire ciloulachenille. Une chose toutefois a tendance à me mettre hors de moi. Quand une mère de famille travaille, souvent, on lui dit – ou elle se le dit elle même – que tout SON salaire part dans la nounou et autres frais. Et là, ça me rend TRES TRES TRES fumasse. Pourquoi SON salaire et pas celui ou une partie de son mari ? Pourquoi est-ce évident que c’est à elle qu’il ne reste rien à la fin du mois ? En plus, c’est un très mauvais calcul. Les revenus du travail ne se calculent pas qu’en salaire. Il est aussi question d’épanouissement, d’enrichissement intellectuel, de compétences acquises. Et ça, ça n’a pas de prix. Alors arrêter de bosser parce qu’on a vraiment envie de changer de vie, ok. Mais le faire sous prétexte que son salaire sert tout juste à compenser les impôts et le salaire de la nounou, NON. C’est trop injuste et comme tu le dis, retrouver ensuite du boulot, c’est coton.
Maïpi, je n’ai jamais parlé de rendre les hommes et les femmes assexués, ni de faire accoucher les hommes ! ;-). Et je ne sais pas trop de quels objectifs de vie tu parles parce qu’il ne me semble pas avoir parlé dans ce billet de mes objectifs de vie – d’ailleurs je n’en ai pas en fait je crois. Mais je suis totalement d’accord sur le fait qu’un homme et une femme sont deux êtres différents. Le problème c’est que souvent, on se fonde sur cette différence pour justifier de différences de traitement et c’est là que le bas blesse…
Tu vois Maïpi, lorsque je lis tout cela :
mais de là à faire comme bon ombre de féministes, que je ne supporte pas, qui confondent traitement égal et traitement identique…
je suis désolée, mais je suis une femme et le resterait et je n’ai aucune envie d’être un homme, traitée comme un homme, vue comme un homme… encore moins sous-homme of course ;)…
pas plus que je ne souhaite qu’on voit les hommes comme des femmes…
on est différent, c’est peu de le dire, et nous traiter de façon égal et équitable ne veut pas dire nous confondre, nous fondre en un seul modèle déshumanisé puisque dessexué.
Je me dis que c’est toi qui a un problème avec le sexe pas les féministes.
Je ne suis pas une femme, ni un homme. Je suis Agatou avec mes défauts, mes qualités et je suis aussi différente de toi que d’un homme. C’est cela pour moi le féministe. Il ne s’agit pas de créer un monde axesué, juste un monde où chacun et chacune suivant ses propres choix et capacités fait dans la mesure du possible ce qu’il/elle veut.
PS : Où place tu les homosexuel/les ? Les travestis ? etc…
Tiens, c’est amusant, notre présidente s’était exprimée sur le même sujet il y a peu… le-club-des-chattes-en-st…
Tu l’as peut-être déjà croisée sur Ladies Room d’ailleurs, où son pseudo c’est Jennyale.
Bref, tout ça me fait penser que si on ne te l’a pas déjà proposé, ça serait sympa que tu viennes nous rejoindre sur le forum du CCS, le Club des Chattes en String.
Un groupe un peu féministe, composé de femmes et d’hommes. Qui s’est constitué suite à une planche de Monsieur le chien sur son blog, lorsqu’il a parlé pour la première fois du CHIBRES, le Club des Hommes Interdits de Baise à Répétition et d’Enfournage de Salopes. Hum. Le nom a été changé depuis. Eux disent lutter pour une répartition plus juste de la baise… C’est à dire que les mecs qui ont la chance de pouvoir baiser devraient prêter leur femme un peu des fois. Hum encore. Nous, on lutte pour une baise de qualité.
Enfin, ça c’était le point de départ.
Le blog, dont je t’ai donné le lien, c’est la tribune de la Présidente, Jennifer. Mais les membres du forum aussi peuvent s’y exprimer, si ils ont un article à proposer.
Sur le forum, on parle de tout et de rien. De musique, de ciné. Des petites choses de la vie, de la famille. D’amour, de sexe… De façon légère ou sérieuse. Dans des salles ouvertes au public, ou privées et où seuls les membres approuvés peuvent mettre les pieds. Parce qu’on parle beaucoup de nous, personnellement.
Sur le forum, il y a Ménille Avénale, elle aussi sur Ladies Room.
Il y a Sapho, il y a Krazy Kitty, il y a plein d’autres chattes au caractère bien trempé.
Il y a moi aussi, et mon amoureux que j’ai rencontré grâce au forum. Et plein d’autres garçons, mais qui ne bloguent pas.
Bref, ça ressemble à de la pub, mais c’est surtout qu’on pense (tout du moins, moi) que tu aurais parfaitement ta place parmi nous. Que tes idées pourraient permettre de nous faire avancer, de faire avancer les débats.
Alors bien sûr, tu es très occupée. Bien sûr, tu as déjà ta blogosphère, et probablement tout ton petit monde internet.
Mais ce serait un plaisir pour nous que tu nous intègre à ce monde.
Pour tes lectrices qui ont lu ce commentaire, évidemment vous êtes les bienvenues vous aussi. N’hésitez pas à venir faire un tour.
Le lien du blog est plus haut, lisez-le s’il vous intéresse.
Le forum, c’est ccs.blogcircle.org
Bonnu humeur, humour sont de mise. Second degré dès que possible. Sauf si le sujet exige du sérieux, ça arrive.
Bref, je ne t’embête pas plus longtemps.
Mais sache que nous aussi, nous sommes des féministes. Sans mais. Qui rentrent assez bien dans ta définition, en fait.
Sauf nos purs et durs… Notre pur et dur, qui est un garçon et vient de nous faire un débat sur la note au restaurant!
Continue Caro, continue à faire des billets comme ça, qui donnent envie de crier oui, je suis féministe!!
Et merci.
Ness café, j’irai voir ce forum. Mais je t’avoue qu’en effet, je suis plutôt débordée. Même pas le temps déjà de répondre aux comms sur mon blog, alors de là à participer à un forum, ça me semble très difficile. Mais ça m’a l’air très sympa malgré tout !
@Agatou, je ne te comprends pas trop en fait… On ne parle pas de mettre les gens en cage: homme / femme. Mais du feminisme comme un mouvement pour les droits d’une minorité dans le sens ou les femmes sont depreciee par le fait meme d’etre nées femmes.
Les femmes ont les Chiennes de Garde, les homosexuels et/ou travestis ont la Gay Pride (je shematise, bien sur)
Et puis aussi, je suis desolée Agatou
Toi tu te consideres comme une personne avant tout, mais il y aura toujours des gens qui te verront D’ABORD comme une femme et te traiteront comme telle (le cretin qui te siffle dans la rue ou le macho decerebré qui te met au chomage lorsque tu tombes enceinte – pour ces gens-la tu es definie par ce que tu as ou pas entre les jambes…). Et c’est pour cela je crois qu’il est important de continuer a croire dans le feminisme.
Je suis une femme (homo ou hetero), je le revendique et je suis feminine mais je revendique aussi le fait d’etre payée a egalité avec les hommes et d’etre consideree comme leur Egale, leur Alter Ego mais pas leur copie!
Excellent billet, et excellent débat en suivant, j’ai décidé de prendre le temps de tout lire, et j’en retiens qu’il faut rester vigilante; et puis comme l’a écrit mebahel soyons humaniste ..; apparemment, quelques-unes d’entre nous ont eu la chance de ne pas être élevées comme des filles; chez nous, mon frère pouvait être sollicité pour des tâches ménagères et ma soeur et moi pour des travaux plus techniques ou physiques; aucune tâche n’était attribuée selon le sexe et ce n’était même pas calculé; il était évident que nous aurions accès aux études, au permis, à un travail que nous aurions choisi…aussi, je ne me suis jamais sentie en guerre contre les hommes; je suis certainement féministe, de fait, car je me sens en guerre contre les inégalités de tout genre, contre l’exclusion sociale, contre les violences faites aux femmes, aux enfants, aux hommes;
je comprends qu’il y ait des assos de femmes pour les femmes, car beaucoup ont encore besoin d’être soutenues dans leur combat; cela dit, j’aimerais demander à Mebahel si il ya des hommes chez les CDG; pour ma part, je suis persuadée que c’est ensemble qu’il faut avancer; je crains les dérives que peuvent amener des mouvements Hommes ou Femmes (voir ce qui se passe aux Etats-unis), je pense que les clivages ne nous amèneront rien de bon; des tas d’hommes de notre génération n’ont pas non plus été élevé comme des garçons et c’est avec eux qu’il faut agir.
Pardon si je suis un peu confuse, et pour la longueur aussi!
PS: j’ai choisi d’être en congé parental jusqu’aux trois ans de mon petit dernier mais je n’assure pas un caramel pour les tâches ménagères!!
Mariposa, je compends ce que tu veux dire et effectivement, il existe encore et malheureusement des pays où ce combat doit être mené avec tte l’agressivité dont on peut être capable! Par contre, par rapport à nous autres, femmes du monde occidental et du monde oriental un tant soit peu développé, je pense que ces combats sont légitimes quand ils sont menés par des fmmes faisant partie du gouvernement, ou d’associations qui oeuvrent pour des causes importantes. Par exemple, celles qui ont pu faire accepter la nouvelle moudawana au maroc, ensemble de règles qui régissent le droit social et familial des femmes, ont toute mon admiration. Grâce à elles, une femme marocaine peut aujourd’hui transmettre sa nationalité à ses enfants, ce qui n’était pas le cas il y a encore deux ans!!
en revanche, pour nous, (je ne sais pas si tu fais partie d’une association, en tout cas, moi non), ces petits combats de tous les jours ne sont pas négligeables. Juste un exemple: la journée de la femme, le 8 mars (je ne sais pas si ça existe en france aussi). Déjà, le fait de consacrer une journée par an à la femme, comme la journée du cancer, où de la lutte contre le tabagisme, et autres, me met hors de moi!!! Sans compter qu’au maroc, cette journée se résume principalement à offrir des roses aux femmes au travail, et pour les annonceurs à sortir une tonne de pubs soit disant en relation avec les femmes, comme la dernière marque d’huile à l’oméga 3, ou ces fabuleux appareils électroménagers créés spécialement pour que les femmes trouvent plus de temps à consacrer à l’épanouissement de leur mari et de leurs enfants!!!!
Lou, je ne cherche pas à t’imposer quoique ce soit, tu es libre de mener tes combats comme tu l’entends, rassure toi :-).
Bon, ça y est, j’ai remonté tous les coms, c’est pas rien, comme quoi le féminisme, ça délie les langues, c’est super intéressant de suivre toutes ces discussions et ces anecdotes avec mention spéciale pour ClaireMM (un truc de dingue, j’ai du mal à y croire!) Jeanne, Melle Crapaud, Maïpi et une pensée toute spéciale pour Mathy.
Caro, je te suis sur ta dernière intervention, 110, parce que j’ai le même souci à la maison, avec mon HommeduSud qui de temps en temps revient à la charge en m’incitant à arrêter de bosser (histoire que je sois encore un peu plus à ses petits soins???).
En fait, on est marié depuis trois et quelque, du coup, déclaration commune et comme il paye des impôts +++, il me fait remarquer que pour mes revenus, il paye 50% d’impôts….
A ça je rétorque que moi, je n’ai jamais été imposable depuis que je travaille, avec les 5 enfants, ça risquait pas!
Donc, il a déjà la chance de m’avoir épousée, alors il ne va pas râler pour les impôts, dans ma tête, mes revenus sont les premiers déclarés, dans la tranche où nous ne payons rien, que les choses soient claires…
Et là où je suis tout le monde, c’est de dire que quoiqu’on décide, l’important c’est d’avoir le choix.
Bisous
Caro, tu as des bas qui te blessent??? Pauvre Caro, a mon avis c’est plutôt le bât de l’âne qui le blesse…
Ce débat est passionnant !
La difficulté principale sur la marche à suivre pour continuer le combat, c’est que les ressentis sont infiniment variables d’une personne à l’autre. Je suis persuadée que nous avons toutes notre propre façon d’être femme, de nous sentir femme, et de nous faire respecter en tant que femme ; partant de là, c’est compliqué de déterminer une façon d’agir qui pourrait être commune. L’une d’entre nous a parlé de Despentes : moi aussi son bouquin m’a énormément parlé, pas parce exactement que j’ai le même vécu, mais parce que je partage son constat qui est très pessimiste. A titre personnel, je suis plutôt fâchée avec le genre masculin, et je pense que c’est irrévocable, mais je me rends bien compte que je ne peux pas demander à toutes les femmes d’en faire autant. Il faut malgré tout souhaiter que les sexes continuent à vivre ensemble, évidemment. Sans parler des personnes qui refusent d’appartenir à l’un ou à l’autre. Ou de celles qui veulent appartenir aux deux… de toute façon, dès qu’on essaie de décortiquer la norme, on se prend les pieds dans le tapis
Je crois que le plus important c’est en effet de rester un être humain.
par rapport aux femmes au foyer, je voudrais raconter une chose: je viens moi même de pondre un adorable petit bou de chou, mon premier bébé, et je suis supposée reprendre le travail dans 10 jours. Une fois, j’étais en train de me plaindre à mon homme (comme je le fais bien régulièrement, je suis une grosse râleuse!) en lui disant à quel point je me sentais bien à la maison, à m’occuper de mon bonhomme, et que je me sentais pas de le laisser si jeune pour retourner au boulot. Il m’a répondu que j’étais libre de rester à la maison si je voulais, et il a soupiré en me disant qu’il adorerait en faire autant. c’est là que j’ai compris une chose: les hommes ne sont pas forcément des adorateurs du travail. le mien, par exemple, deviendrait bien homme au foyer s’il le pouvait. Mais voilà, il faut bien ramener du pain à la maison, et surtt, prendre soin de ses enfants et leur assurer les études qu’ils souhaiteraient faire plus tard. Alors du coup, je me suis sentie égoïste de ne penser qu’à moi, alors que deux salaires ne sont quand même pas de trop!
je me suis rendue compte surtout que sous ce pretexte de liberté de choix qu’on se donne, nous les femmes, on se base quand même sur des faits archaïques, comme quoi les femmes sont faites pour rester à la maison. Du coup, aujourd’hui, je ne dis pas que je veux travailler pour être indépendante, ou pour avoir le choix de rester ou de claquer la porte si je le veux un jour, mais je veux travailler pour subvenir au besoin de ma famille, au même titre que mon mari, parce que le laisser supporter le stress du budget familial tout seul, et ben c’est pas très juste.
bon, à côté de ça, je comprends tellement bien qu’on veuille rester à la maison pour voir grandir ses enfants au lieu de les laisser à la merci de la nounou ou de la femme de ménage, que j’avoue hésiter encore…
Il y a des hommes aux CDG.
Par contre, je suis lesbienne et bien placée pour pouvoir dire qu’homophobie et sexisme ont les mêmes racines.
Et pour celles qui craignent les clivages, il ne faut pas avoir peur, on peut mener plusieurs luttes de front et de concert avec d’autres personnes différentes, mais avec les mêmes valeurs… il ne tient qu’à nous…
Alors, tant mieux, loubna. Pour ma part, je pense que ce combat doit se mener bruyamment, très bruyamment. Ne serait-ce que pour que ses échos parviennent aux oreilles de celles qui n’ont pas (encore) la possibilité de le mener, qu’elles sachent qu’il existe et qu’il est possible d’être femme et d’être libre de choisir sa vie.
Bravo et merci, Caro et vous autres, pour cet excellent billet et ce non moins excellent débat !
Justement, tout ceci m’interpelle pour cause de congé mat’ qui risque de se prolonger en congé parental avant de trouver une nounou… j’ai demandé à mon cher et tendre si cette situation ne le stressait pas, eh bien il est ravi (je précise à sa décharge que c’est un homme qui participe largement aux tâches ménagères… du moins quand je bosse !)
@prof (comm 23) : bravo ! Quand j’étais en prépa, ma prof de physique faisait le contraire… nous n’étions que 5 filles sur 30 élèves et nous ne sommes que 2 à avoir intégré une école d’ingé.
@Bergoda (comm 81) : idée de réponse à ton homme je dépense NOS économies pour soigner NOTRE look, et tu devrais en faire autant !
Non Loubna, je ne fais partie d’aucune association!
Par contre, au sujet de la journée de la femme, de l’enfant, du cancer du sein, de la mucoviscidose et des autres, je ne pense pas comme toi. Je trouve que c’est bien que ces journées là existent. Comme la fête des mères, des pères, la st valentin, Noël et le reste! Les commerçants trouveront toujours le moyen de les rendre un peu superficielles par leur déluge d’offres commerciales, mais c’est leur boulot après tout.
Le fait qu’il y ait une journée pour quelque chose ne veut pas dire qu’on s’en fout le reste de l’année. Ca veut dire qu’on a justement pris conscience que c’était quelque chose d’important. Prendre une journée pour en parler et communiquer autour, permet justement de ne pas l’oublier les autres jours. Enfin, ce n’est que ma petite opinion…
merci Caro pour le billet et pour la discussion qui suit
j’avais tiqué ce matin en lisant sur l’idée tenace qui circule sur les cdg, et je dois reconnaitre que j’avais un peu la même impression avant de me renseigner davantage, mais bon, les choses ont été clarifiées et c’est plus le sujet
pour répondre à Mariposa (comm 104), oui les choses ont évoluées depuis la fin de la 2° guerre, mais malheureusement j’ai plutôt l’impression qu’elles sont dans une phase de régression, ou au moins de stagnation, alors pour l’espoir… pas sans continuer à faire attention
dans la réédition de ainsi soit-elle B. Groult a fait une préface réactualisée : …. si le féminisme est mort, ce qui reste à démontrer, l’antiféminisme, lui, est bien vivant, dans toutes les sociétés…
et puis :
c’est pourquoi à toutes celles qui vivent dans l’illusion que l’égalité est acquise et que l’histoire ne revient pas en arrière, je voudrai dire que rien net plus précaire que le droit des femmes
rififi, je pense simplement que pour porter une cause, il faut y croire, donc penser qu’on va y arriver, donc être optimiste et pas se décourager et évidemment rester vigilantes!
@Caroline ingalls comm 116: oui, c’est une assoce mixte, et le féminisme travaille pour tout le monde; le sexisme aliénie femmes et hommes à des stéréotypes et une hérarchie sociale, mais même si ce sont les femmes le groupe dominé, le groupe homme se trouve avoir des représentants qui sentent bien que ça ne leur convient pas, de devoir se conformer à la virilité stéréotypée;
@ loubna, comm117: c’est extrêment pénible le 8 mars kjournée de la femme (comme s’il n’y avait q’un archétype de nana…(disons journée deS femmeS déjà, ça sera une avancée), et qui est complétement dévoyée, mais, on peut aussi la considérer comme un rappel de tout ce qui a été subi, de tout le chemin parcouru, une sorte de journée mémoire et incitative pour l’avenir, plutôt que faire sombrer dans l’oubli l’histoire du féminisme: d’aileurs ce serait ça le 8 mars; une fierté du combat féministe, flûte quoi, qui conna^t les noms et les actiosn des féministes ou des femems en général depuis des siècles?Cf M.Perrot et son histoire des femmes.
@Lou, comme 121: oui homophobie et sexisme ont les mêmes racines, y’a du boulot
@ rififi: tiens tiens, toi ici ? :-)))))
je trouve qu’on mélange un peu tout ! d’abord aller sur un forum où l’intitulé est l’enfournage de salopes, je pense qu’on est un peu loin des combats féministes….
de plus, quand notre homme nous reproche ce qu’on claque sur ebay (non ça c’est moi…) c’est une question d’argent et pas de féminisme.
pour finir, on peut être femme au foyer et féministe… ça me parait un peu contradictoire, d’une part, de plus ce n’était pas mon propos. Simplement, je connais une femme qui a arrêté de travailler et ça a été une catastrophe. De plus, je n’ai jamais eu l’impression que les chiennes de garde défendent les femmes au foyer….donc, tout ça me parait un peu fouillis.
je n’ai jamais eu l’impression que les chiennes de garde défendent les femmes au foyer ce n’est pas le pbme:
d’une c’est pas leur boulot statutaire,
de deux, le féminisme se bat pour que les femmes ait un choix libre à tout niveau et sans avoir à s’en justifier
tu as raison mehabel, vu comme ça, cette journée du 8 mars pourrait être utile…malheureusement, ce n’est pas le cas, ici on considère cette journée comme l’occasion de faire honneur aux femmes, d’être gentleman, et de célébrer tout ce qui est en rapport avec la femme du côté commercial de la chose…il faut voir le salon qui est organisé chaque année en l’occasion de cette journée: ça s’appelle le salon de la femme (et non pas des femmes, je tiens à le préciser), et on y voit des multitudes de stands sur, tiens toi bien: le maquillage, les produits de beauté, les robes de mariée, les revues féminines, la décoration…et c’est tout!
c’est comme pour le site web le plus connu du maroc: menara.ma. Parmi toutes les rubriques d’actualités, économie, etc, il existe une rubrique femmes, qui publie des recettes de cuisine, l’actualité en matière de produits de beauté, etc. Comme si la femme se résumait à ça!!!
Lou, je suis d’accord avec toi: homophobie et sexisme, c’est presque pareil. Si je devais parler de la condition des homosexuels dans mon pays, ça serait tout un débat…j’ai l’habitude de dire que si mon fils est homosexuel, je l’enverrais en france pour pouvoir vivre sa vie…
@mebahel :c’est tout à fait ça !! j’en ai marre de me justifier de mon statut de femme au foyer , il ne faut pas tomber dans l’extremisme inverse , je fais ce que je veux et je m’epanouis comme bon me semble.
@Loubna : Mon homme aussi en a marre de bosser. Il fatigue et me dis que je dois prendre sa relève bientôt , lui qui travaille depuis l’âge de 14 ans , rester à la maison le tente.On a donc décidé d’inverser les rôles dans trois ans (on a créé ensemble notre propre entreprise mais j’ai décidé de me mettre en stand by pour élever mes enfants jusqu’à ce que le dernier ai 3 ans ).
Je ne me justifie pas , chacun fait comme ça lui plait , je sais que le maroc a fait beaucoup de progrès en matière de feminisme ces dernières années et je ne m’en plains pas mais ne pas travailler à l’extérieur (homme comme femme d’ailleurs) est un choix personnel et respectable si on s’épanouit ainsi.
@ serena (com 127) : pour finir, on peut être femme au foyer et féministe… ça me parait un peu contradictoire
Je ne vois pas en quoi. Je suis féministe, je me bas pour avoir les mêmes droits que n’importe qui, néanmoins le jour où j’aurai des enfant je ne dis pas que je n’arrêterai pas de travailler un moment pour m’occuper d’eux. Et pourquoi pas, si c’est mon choix, libre, non imposé, et en accord avec mon conjoint ? Ce n’est pas avilissant, de s’occuper de ses enfants. Ce qui n’est pas normal, c’est de se sentir obligé de le faire en tant que femme (sous-entendu qu’un homme ne pourrait pas le faire).
mariposa : on est d’accord, être soi-même optimiste et ne pas se décourager bien-sûr
la journée du 8 mars, comme beaucoup d’autres, a été rattrapée par le commercialisme ambiant, et donc dérivé dans offrez une fleur à votre femme/mère, soyez galant, invitez-la/les au resto.. et cie
discours bien plus facile à gérer et répercuter pour la société que de rappeler et rabacher que non l’égalité n’existe toujours pas dans les faits même s’il existe maintenant quelques lois qui vont dans ce sens, elles sont rarement appliquées, que si les choses ont évoluées c’est grace à quelques femmes qui ont di se battre pour ça, etc comme vous l’avez dit…
mebahel : ;o)
Au fait Loubna, c’est pareil sur les sites français – jette un œil au portail d’orange, par exemple, rubrique pour elles, et tu ne seras pas déçue ! Du people, de la cuisine et de la déco !
A floflo : Etre féministe, c’est seulement exiger le respect, pour les femmes, de la liberté et de l’égalité en droits! (proclamés en 1789…)
Rectificatif : la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ne concernait en aucun cas la femme ni la citoyenne, c’est bien de l’homme au sens masculin du terme qu’il s’agissait. D’ailleurs Rousseau distingue nettement l’éducation à donner au jeune homme (Emile) de l’éducation à donner à la jeune fille (Sophie), il ne faut pas leur apprendre les mêmes choses, car pour Rousseau Sophie n’a absolument pas vocation à participer à la vie politique.
@Anna : merci pour cette mise au point. Il n y a rien de contredictoire entre etre feministe et décider de ne pas être rémunérée (pour un temps ou pour toujours d’ailleurs).D’ailleurs mon mari est impatient de prendre ma place.
Si on inverse le problème , je connais beaucoup de femmes modernes , qui travaillent et qui ne sont pas feministes pour un sou , elles sont mêmemachistes et d’autres qui sont très feministes tout en étant entretenues.
Je crois qu’il n y a pas de recette magique à l’épanouissement personnel.chacun concocte sa recette selon ses circonstances et son caractère.
100% d’accord! et si je jette pas mon soutien-gorge aux orties, c’est qu’à 38 ans et avec un tour de poitrine qui concurrence largement le tien, ben…je te fais pas de dessin, tu vois un peu le problème ( même pas sûre que le maillot érès puisse encore quelque chose pour moi!)
Merci, tu as su mettre en paroles ce que je ressens … Mot pour mot (et jusqu’à cette fabuleuse mauvaise foi qui nous fait exiger de la galanterie) !
Témoignage perso de repentie…
J’ai été femme au foyer, par choix, croyais-je. En fait, tout simplement parce que 90 % des tâches ménagère + 99 % de l’éducation des enfants (eh oui : les hommes, le soir, sont en réunion, alors les devoirs, la bouffe, le bain, c’est qui ?) + un boulot, je sentais que je n’étais pas capable. Alors j’ai arrêté, au lieu de mettre l’autre abruti au boulot à coup de pied au cul comme il le méritait. A l’époque, je défendais le droit des femmes à être des femmes au foyer si ça leur chantait. Un divorce et un trou de 7 ans dans mon CV plus tard, je rame comme une esclave depuis 4 ans pour inverser le cours de mon avenir de quart-mondiste par une formation longue durée, tout en bossant pour un revenu de misère, parce que le temps n’est pas extensible. Ce n’est pas encore gagné : je vais m’inscrire aux restos du coeur pour la deuxième année consécutive. Quasiment chaque semaine de la saison passé, je suis revenue en pleurant de l’entrepôt. Je déteste cette situation et je donnerais beaucoup pour ne pas avoir fait cette connerie. Je ne m’arrêterai plus jamais de bosser pour personne. Je suis en colère contre moi, mais aussi contre une société qui favorise ce genre de choix totalement suicidaires qui arrangent tout le monde sauf les principales concernées.
Les statistiques du divorce étant ce qu’elles sont, toutes les femmes, surtout les femmes au foyer, devraient impérativement assurer leurs arrières d’une façon ou d’une autre, en alimentant un compte *exclusivement* personnel, en profitant de leurs années au foyer pour se former de vraies formations qualifiantes qui donnent un métier. Sinon pour elle, au moins pour leurs enfants, pour ne pas passer des années à devoir TOUT leur refuser par manque de tout.
Excusez-moi pour le coup de colère, fallait que ça sorte…
J’ai été femme au foyer, par choix, croyais-je..
= le croyais-je est bien de l’ordre de cette pression socio-psy qu’on oublie souvent, doublée de la répartition des taches dans un couple (le privé est politique!), du mythe maternel (care, ménage, bouffe) et de la construction économique en cours……ce n’est pas un choix, donc.
Mais comment s’en rendre compte sur le moment? Votre témoignage le dit bien…
Bon courage à vous Marie
Marie, je te souhaite bon courage. Pas de souci pour le coup de colère, il vaut mieux que tu t’exprimes, ton témoignage pourra servir !
@Marie : je suis tout à fait d’accord avec toi et si je parle de mon statut de femme au foyer si sereinement , c’est que j’ai assuré mes arrières . Je ne suis pas folle tout de même , je connais bien les risques qui en découlent.
Sinon , bon courage.
Bonjour Caro,
en ce qui me concerne je reprends pour moi ce mot que je trouve plein d’humour, écrit par une femme écrivain (Flora Groult? Sans garantie): je suis trop féminine pour être féministe. Je suis femme, oui, fière de l’être, sûre de mes compétences et de mes atouts. Pour un emploi ou autre je me présente et me vends en tant que collaborateur, pas en tant que femme. Je n’ai jamais été confrontée à des questions machistes ou sexistes, bien qu’étant une jeune femme célibataire de 30 ans. On ne m’a jamais non plus fait sentir que le fait d’être une femme pouvait m’empêcher de faire ou vouloir quoi que ce soit. Je suis bien dans ma peau de femme et n’éprouve pas le besoin de revendiquer ou de défendre. Je me sens tout aussi capable qu’un homme, je trouve normal d’avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs. Toutefois, je ne revendique pas une égalité forcenée, mais plutôt une complémentarité. Je suis aussi ouverte au salaire parental qu’à un homme au foyer, à un homme gynéco ou sage-femme qu’à une femme cadre supérieur. Mais je suis opposée aux quotas: être une femme n’est, pour moi, pas un handicap, et je refuse catégoriquement de bénéficier d’un traitement de faveur dû à mon sexe.
Je ne me sens pas féministe au sens où je n’éprouve pas le besoin de revendiquer, défendre, monter au créneau. Je suis à l’aise dans ma peau de femme, ne me sens pas agressée par le machisme ou autre. Si on ne veut pas me donner un poste ou un salaire correspondant à mes objectifs parce que je suis une femme, soit je m’affirme, soit je les laisse croupir dans leur incompétence et vais proposer mes compétences ailleurs. Si une femme veut entrer en politique, qu’elle y aille et s’affirme, se fasse une place… Comme un homme le ferait. Et si mon cher et tendre refuse d’assumer les tâches ménagères parce que c’est un truc de fille, ma foi, il s’y fera, ou devra accepter de porter du linge non repassé et de sauter le dîner jusqu’à avoir compris.
On m’objectera – avec raison – que dans certains pays les femmes ne bénéficient pas de conditions aussi normales que dans les nôtres. Certes. Que dans ces pays il faut encore se battre pour les droits des femmes. C’est vrai aussi.
Ben princess strudel tu es soit une grande privilégiée, et tant mieux pour toi, soit tu es un peu aveuglée par la chance que tu as et ma foi tant mieux aussi, pour toi
Et il n’est aucun besoin de se sentir mal dans sa peau de femme pour être féministe, ça c’est une fausse image
A un niveau plus théorique la complémentarité est le concept qu’on emploie généralement pour renvoyer els femmes à leur destin mamminfère.. donc bon..
Mais je comprends ce que tu veux dire.
En fait je crois qu’il faut repréciser: demander l’égalité n’est pas demander l’identité.
Ton billet est plus que génial et bienvenu. J’ai 22 ans et j’en ai ras le bol d’entendre les filles de ma génération dire exactement ce que tu écris. je suis féministe et je le revendique haut et fort. Merci Caro.
rahh là d’acc d’acc d’acc !!!
Pour moi être féministe c’est aussi protéger la dignité de l’homme, ne pas niveler par le bas. je m’explique, c’est pas plus progressiste de foutre un mec à poil pour vendre des yahourt qu’une nana…
Et je suis d’acc avec méhabel, princess ne te trompe pas…pas besoin de se sentir mal dans sa peau de femme pour être féministe, pas besoin non plus de se sentir agressée par le machisme ambiant.
Le féminisme aujourd’hui n’est pas vraiment une revendication de l’égalité absolue mais une revendication de la complémentarité et du libre choix. Une femme doit pouvoir choisir d’être ou non femme au foyer, mi temps ou carriériste (au sens positif de ce terme), AU MEME TITRE QU’UN HOMME. Etre féministe aujourd’hui c’est aussi militer pour que les homme ai socialement le choix d’être au foyer, à mis temps ou carriériste…
Et puis zut en entretien d’embauche on te demande encore comment tu envisage de jongler avec les enfants que tu auras et ton boulot… On demande pas encore ça aux hommes… Et ça c’est une réalité!
Un premier commentaire pour moi sur ce sujet qui me tient tant à coeur
* Oui, plus de je ne suis pas féministe mais, qui semble un pendant à je ne suis pas intégriste, mais
* Que ceux qui me disent comment, tu n’as pas aimé ces trois ans de mère au foyer, c’est pourtant le plus beau métier du monde m’expliquent pourquoi aucun homme ne le fait, ce merveilleux métier (par galanterie sans doute).
* Je veux bien qu’on me demande pourquoi je garde mon nom de jeune fille si on demande AUSSI aux autres femmes pourquoi elles prennent le nom de leur mari.
et encore tant et tant d’efforts pour arriver au féminisme, c’est à dire mêmes droits et mêmes devoirs.
Merci Caro de nous donner ton sentiment, et de nous donner la parole sur ce sujet.
Je rejoins Princesse strudel au sens où je n’ai pas l’âme d’une mililtante ( mais bon c’est pareil dans d’autres domaines j’ai mes convictions politiques sans avoir la carte du parti, je ne suis pas membre de SOS racisme etc.)
Mais la société doit encore évoluer, quand les enfants sont malades c’est à tout de rôle qu’on reste à la maison, quand c’est au tour de mon mari SA chef râle comme une perdue en lui demandant pourquoi je ne reste pas à la maison. Mon mari lui répond que j’ai aussi un boulot et que vu les grands-parents sont à 500 km il faut bien qu’on se débrouille.
ELLE lui reproche aussi de ne pas vouloir venir plutôt le matin ( pour voir les équipes nuits ), mais comme il emmènenet la grande à l’école il ne veut pas céder, elle râle encore…Il laisse dire mais il ne passe pas pour un cadre conscient de sa mission
Et ça je trouve que c’est exaspérant de voir que de femmes entretiennent ces idées. C’est quand même pas un truc de filles que donner du doliprane à un môme qui a de la fièvre.
Mon pédiatre m’a confirmé qu’il voyait beaucoup plus souvent mon mari que la plupart de pères..
et ba exceptionnelement je ne vais pas être super contente d’avoir lu ce post…
un phrase m’a clairement mise hors de moi comme d’autre au sujet des FAF:Mais en ce qui me concerne, dépendre financièrement de mon homme, ce n’est pas envisageable
depuis quant une femme au foyer depend financiement de son époux??? est’il nécéssaire de rappeller que cela reste un choix et un vrai choix pour bcp de FAF?? qu’on à bossé pour avoir droit au congé parental et que oui on touche un salaire???
je ne depend pas financèrement de mon époux!!!!! oui je m’occupe du ménage, des enfants et depuis quelques semaine je palie aux erreurs de l’éducation nationale en prenant le relais pour mes 2 plus grand.
mais je ne passe pas ma journée à astiquer briquer éduquer choyer j’en passe et des meilleurs j’ai aussi mon temps à moi, j’ai aussi mon activité à moi parce qu’une femme au foyer ne fait pas que ça, je suis furieuse de lire encore de tel stéréotipe. tout les pères ne sont pas indéférent a ce qui se passe dans la maison et oui certain s’occupe des enfants malade autant que maman au foyer.
comment aujourd’hui on peut encore penser de telles choses sur la femme au foyer
j’ai 4 enfants et je suis une femme pas seulement une mère, certe je ne court pas m’acheter des love bottes mais c’est un choix et je ne court pas non plus sur les nouvelles tendances parce que ca me plais pas forcément, et en prime je suis clairement vraimment ronde et alors?? j’en ai assez de lire des choses pareil sur les femmes aux foyer ca me met vraimment en colère à force!
je me suis demandé si je mettait un commentaire… et au final oui parce que m***** il faudrai peut-être arreter de penser qu’une femme au foyer ca ne fait rien d’autre que de s’occuper de la maison, que oui on a un salaire que oui ont peut aussi être super girly et puis zut pkoi m’acharner à défendre un choix de vie lorsque je lis des stéréotipes pareil
sourismauve en colère et déçue
Heu, souris mauve,je suis navrée mais je n’ai absolument pas dit toutes ces choses sur les femmes au foyer. J’ai dit que je voulais ne pas dépendre de mon mari, différent. Et jusqu’à nouvel ordre, on ne vit pas d’un congé parental ou alors tu as trouvé la poule aux oeufs d’or. Parce que 500 euros par mois ça n’est pas un salaire. Je n’ai jamais dit que les femmes au foyer ne pouvaient pas être girlies. Et je n’ai jamais dit qu’elles ne fichaient rien ou rien d’autre que briquer leur maison. C’est ton choix d’être au foyer et je le respecte. Maintenant, respecte que ça ne soit pas le mien. Il n’y avait aucun mépris dans mes propos et je pense que les autres qui ont lu ce post et qui ont fait le même choix que toi ne l’ont pas pris aussi mal. Simplement, quand tu lis les témoignages de Marie ou de Mathy, il y a de quoi s’interroger. Alors oui au congé parental bien sûr. Mais oui aussi aux formations pendant cette période, aux économies, etc. Parce que souvent, après, il est difficile de reprendre le boulot. Et l’allocation du congé parental ne dure pas indéfiniment. Je dis bien allocation et pas salaire parce que non, ce n’est pas un salaire.
Marie, ton commentaire m’a bouleversée. Merci d’avoir écrit de cette façon, merci de t’être sentie libre de le faire. Je te souhaite le meilleur et espère réellement que tu es au bout du tunnel.
Oh la la, pas le temps d’aller lire tous les coms, je dois en être vers le 125, j’ai tenté d’en parler à mon homme, tout ce qu’il trouve à me dire, c’est que j’ai le choix, je peux l’exprimer mais c’est lui qui décide….
Au secours les filles!!!
Mais je suis heureuse avec lui, mais non au bout du compte c’est toujours moi qui décide tout mais c’est bon de lui laisser penser que c’est l’inverse… Je l’aimmmmmmmme!
Bisous
Je finirai de lire demain.
Merci Caro pour cet article, et ce débat!
Je suis féministe.
J’ai 38 ans, 3 enfants, un homme adorable, nous avons pris un congé parental à tour de rôle, je suis maintenant cadre et je gagne le double de son salaire.
Et j’en ai marre.
Marre de voir que les instits réclament des rendez vous avec ta maman, marre de justifier que je n’ai pas pris son nom, marre de voir qu’on propose des postes prestigieux aux hommes, et que les femmes se contentent du second choix, marre de voir que les adotes que je vois se ruent sur les études d’esthéticiennes ou de secrétaire, alors qu’il n’y a pas de boulot… marre des rayons-jouets rose bonbon rempli de chariots de la petite ménagère…
Alors je continue le combat, je me fâche, je passe pour une ch*euse…tant pis! (par contre, c’est bête, militer dans une asso féministe me fait peur…)
Voilà un débat que j’ai eu maintes fois avec des amis, hommes ou femmes, pour lesquelles je passe pour ringarde, soixante-huitarde attardée… Bref, tout ça pour dire que je suis féministe moi aussi et j’ai pas honte de le dire. Merci d’exprimer ce que je pense d’une façon bien plus limpide que je ne l’aurais fait moi-même. D’ailleurs, je me demande si je ne vais pas envoyer ton billet à mes amis !?!
Marre de voir que les instits réclament des rendez vous avec ta maman
désolée pour vous que ca se passe comme ça, perso je ne connais que des instits qui veulent voir les 2 parents….. mais dont une seule se déplace, le plus souvent
Militer c’est aussi ce que vous faites au quotiden, éduquer els enfants autrement que dans le rouleau compresseur du social, exiger l’égalité dans le couple, apprendre aux admins qu’on n’est pas forcée de devenir madame Nomdumari, raconter de shistoire om une fille est héroïne et non en attente du prince charmant, et toutes ces choses qui paraissent des détails alors qu’elles sont des symptomes du sexisme
vaste débat et qui soulève des passions car bien sur nous sommes toutes concernées.
Je crois qu’il y a encore bien du chemin à faire , même dans notre pays, avant qu’on puisse parler de réelle égalité entre hommes et femmes. On est différents, complémentaires, on a évolué depuis le début du siècle mais il y a encore du boulot.
Tout comme Caro, j’adore mes enfants, mais tout en les ayant gardé environ un an avant de les donner à garder, j’aurais eu du mal à ne pas travailler et à passer 24 h/24 avec eux.
Je pense qu’on nous culpabilise sans cesse, et qu’on sait très bien nous culpabiliser nous-mêmes. Quand le petit dernier avait de la fièvre, je m’en voulais de devoir parfois aller bosser quand même, et le confier avec son flacon de sirop à la nounou, inversement je m’en suis parfois voulu de le garder et de laisser s’accumuler mon travail ou de le voir se reporter sur mes collègues.
On veut (et je m’inclus oh combien dans ce on) être parfaite, une mère parfaite, une épouse parfaite, une travailleuse parfaite.
Là où ça coince, effectivement, c’est quand la dépendance financière induit une dépendance totale et plus pernicieuse, celle qui fait accepter parfois des violences morales ou physiques.
J’ai beau jeu de ne pas avoir à lutter, ou à me réclamer féministe alors que la pilule, le droit à l’avortement, le droit de vote, la liberté de travailler ont été gagnés de haute lutte par mes aînées.
c’est bateau de dire ça, mais je crois tout simplement qu’il ne FAUT JAMAIS GENERALISER. Il y a des femmes au foyer heureuses, il y a des féministes non extrémistes, etc etc…
Tout ce qu’on a, transmettons le à nos enfants, et tâchons qu’ils l’améliorent encore avec leur génération et ainsi de suite avec les suivantes.
Dans tous vos témoignages et comms, je n’ai lu que passion, et sincérité et ces sentiments là font que parfois on se laisse emporter
et dans le bilet de caro aussi, il y avait ces ingrédients là, alors lisons les comme tels, et ne nous laissons pas aller à nous dire déçues parce qu’elle a exprimé son ressenti aussi sincèrement qu’elle le fait d’habitude, même si parfois une petite phrase a résonné plus ou moins fort selon notre propre histoire.
désolée, mon comm au dessus est bien long… j’étais la première en ligne ce matin à l’heure matinale où le billet a été posté, j’avais fait une toute petite réponse, mais j’ai préféré attendre de lire vos comms avant de l’envoyer.
Oui, oui, oui et encore oui!!!!
Je suis attristée quand j’entends des femmes se défendrent d’être féministes comme d’une tare quelconque! Je suis féministe, mon homme n’est pas macho mais je trouve quand même que ça reste difficile dans cette société pour les membres d’une famille de travailler et d’évlever des enfants. D’un côté on nous pousse à la maternité et de l’autre rien n’est pas fait pour pouvoir simplement travailler et élever ses enfants, les voir. Je travaille pourtant dans le public eh bien même si normalement à travail égal = salaire égal dans le public il y a quand même des postes inaccessibles si l’on souhaite rentrer avant 20h chez soit…le tout pour un salaire très moyen quand même! Mais ça n’est pas qu’une histoire de femme…pour l’homme c’est aussi dificile de faire les deux, c’est encore un peu plus accepter quand c’est une femme qui refuse une réunion à 18h. Ou alors si c’est un homme on pense que c’est parce qu’il a déjà une autre réunion!
Si on veut pouvoir tout faire il faut qu’eux aussi puissent le faire, c’est toute la société qui devrait revoir ses modalités de fonctionnement, ça n’est pas qu’une légende ces pays où on termine à des horaires décents! Certes, nous nous avons la chance d’avoir des moyens de garde…
Au final, je trouve qu’on paye cher cette égalité. Aujourd’hui même si je partage totalement l’avis de Caro je comprends que parfois certaines arrêtent. C’est tellement difficile. Mais aussi malheureusement dangeureux si l’on en croit les différents témoignages…
féministe, je suis, et de plus en plus…
avez-vous vu les séries que regardent vos ados à la télé ?
l’importance que le premier rapport sexuel DE LA FILLE a repris par rapport à celui du garçon ? en 2007, la virginité de la fille est redevenue plus importante qu’en 1980, c’est clair et net.
et ça, c’est un PETIT symptôme…
tout va dans le sens de demander une morale aux filles qu’on ne demande pas aux garçons. Je suis désolée, mais on ne se faisait pas traiter de putes parce qu’on avait un petit copain, ou qu’on avait déjà couché, ou qu’on mettait des jupes, ou qu’il était arrivé qu’on fasse le premier pas, au lycée saint Exupéry de Mantes la Jolie, en 1980… J’aimerais que ce soit toujours vrai. Et ça ne l’est pas !
chez moi, dans les années 70, tous les enfants se levaient de table et faisaient la vaisselle… Filles et garçons.
Quand je découvre, 37 ans plus tard, que ce n’est pas le cas chez plein de gens, et qu’il est acquis, pour TOUTES mes collègues de bureau, que le repassage est une activité génétiquement féminine, je suis un peu déprimée…
La femme active et performante, elle a un devoir supplémentaire, c’est celui d’être féminine, sinon c’est une mal baisée de féministe…
La seule consolation, c’est que ces diktats commencent à s’appliquer aux hommes, qui bientôt devront également être aussi minces, jeunes et séduisants pour montrer qu’ils sont professionnellement capables (consolation ?!)
Mais continuons à lire des conneries comme la femme est de Vénus et l’homme de Mars (ou l’inverse ?) sans le moindre fondement scientifique, à regarder avec sympathie toutes les séries qui façonnent des stéréotypes masculins et féminins (une gars un fille, etc…) sans rien remettre en question…
Ne nous plaignons pas ensuite si nos filles rêvent d’être top modèles et finissent standardistes après 2 ans de fac de psycho, tandis que les garçons font des études scientifiques ou sont plombiers, mais ont, eux, un vrai métier….
Merci douce venise. Et sache que tes comms ne sont jamais trop longs. Gégene, bienvenue sur ce blog et merci aussi pour le comm sur le billet précédent, tellement réaliste…
Je n’ai pu lire l’intégralité des commentaires, mais ce sujet est si sensible que je me permets de laisser un commentaire pour la première fois depuis que je te lis.
Féministe, on se doit de l’être. L’égalité entre les deux moitiés de la population n’est toujours pas acquise, et ce qui a été obtenu au cours des dernières décennies me paraît plutôt fragile.
Pour la première fois cette année, je suis un cours de théorie des genres. Aucun n’avais jamais suscité des réactions si diverses. A chaque cours, j’entends des choses que je n’aurais jamais rêvé d’entendre (d’étudiants de master, pas des niais ni des fachos de base, a priori!!): mais Madame, c’est bien beau de dire qu’on doit faciliter l’accès des mères au travail, mais que faites-vous de l’enfant? Il a le droit d’avoir sa mère auprès de lui!!! (tiens, et pas son père curieusement…) Oui, enfin, cette histoire de contraception, ça laisse tout le pouvoir de décision aux femmes, les hommes n’ont plus leur mot à dire! (ah, et ce sont les hommes les portent maintenant? ou au contraire le préservatif n’est pas un moyen efficace de contrôler ses gamètes?)
Ces exemples me semblent suffisamment parlants. Il y a des choses qui peuvent disparaître plus rapidement qu’on ne le pense.
D’accord avec Mehabel sur bien des points, et surtout : Ainsi soit-elle de Benoîte Groult est une lecture indispensable, lisez-le, c’est un livre formidable qui ouvre les yeux sur bien des choses (il y a des passages qui serrent le coeur et d’autres drôles, c’est plein de vivacité, de vie, tout simplement).
Et pour celles qui ont envie qu’on leur parle du bonheur d’être une femme et de tout ce qui va avec, il y a le livre Parole de femme d’Annie Leclerc.
Concernant le débat sur la question des femmes ou foyer, beaucoup de choses ont déjà été dites. J’ai quand même l’impression que la plupart du temps, on choisit cette solution certes par envie de voir ses enfants grandir, etc, etc, mais surtout parce que la double journée est tellement galère qu’elle en décourage pas mal, et ça se comprend (d’autant plus si on a un boulot pas très intéressant, et/ou pas très bien payé, et/ou très loin de son domicile, et/ou qu’on a du mal à faire garder ses enfants…), et aussi parfois parce qu’on a intériorisé certaines choses.
Bien d’accord avec toi sur ton com’ par rapport au calcul des dépenses pour la garde des enfants. Moi aussi, ça me fait toujours halluciner quand une femme m’explique que tout son salaire passe dans les frais de garde, par exemple. Pourquoi tout son salaire à elle ? Alors, merci pour la mise au point.
Bon, le féminisme, c’est un sujet qui me tient à coeur, mais là je suis trop fatiguée pour en écrire des tartines (ah bon, mon com est un peu long ?), et pourtant il y a matière. Le jour où l’on n’aura plus besoin de se définir comme féministe parce que tout le monde aura intégré que les femmes sont des êtres humains au même titre que les hommes, ce sera gagné, hélas je crains qu’aucune de nous ne vive assez vieille pour le connaître, ce jour-là.
Le féminisme ? Bien qu’élevée au contact d’une mère au foyer par choix, qui s’éclatait à inventer de nouveaux plats, à coudre etc, d’une grand mère pour qui les garçons avaient tous les droits les filles aucun, j’ai passé plus de temps dans le garage avec mon père à bricoler dans le cambouis qu’à jouer à la poupée… et je piquais régulièrement les circuit de voiture de mes cousins… en grandissant je me suis féminisée mais n’ai jamais trop aimé être consdérée comme fragile petite chose ou pire sous homme…
Je ne suis pas du tout une femme d’intérieur…
Si on lui demande mon nom elle donnemon nom de jeune fille, le nom de son père elle le donne, le sien elle donne le nom de son père (elle est née trop tard pour profiter du double nom) mais prècise le mien après
Par contre je dois reconnaitre qu’elle est enplein dans le trip rose et barbie… Ca passera un jour j’espère 

Je me suis mariée à 35 ans j’ai gardé mon nom, parfois pour facilier les choses j’y accole celui de mon époux père de ma fille mais ce n’est pas systématique… J’ai mis plus d’un an à comprendre que lorsqu’on parlait de madame monepoux c’était bien de moi qu’on parlait… Mes interlocuteurs se sont habitués…
En ce moment j’ai un papa au foyer et c’est moi qui vait bosser, je n’aurais pas supporté de ne pas travailler.
Le rapssage est équitablement réparti, je repasse mes fringues et en grande partie celles de notre fille, il repasse les siennes et une petite partie de celles de la puce si j’ai pas eu le temps oul’envie…
Je garde la cuisine car c’est un plaisir pour moi, par cotnre vaisselle, ménage etc c’est souvent lui et on a un lave vaisselle
Le bricolage et ‘entretien dela viture c’est pour moi aussi…
Ce matin j’ai eu une remarque lors de l’enregistrement pour une consultation à l’hôpital…
Ah ben zut j’ai que votre nom de jeune fille, vous êtes mariée pourtant (regard insitant sur l’alliance)
Oui ça doit vous suffir non ? c’est le seul nom que l’on garde toute sa vie
Mais la sécu a accepté ?
oui madame c’est légal
Ah ? et votre mari qu’est ce qu’il en dit ?
Ben il s’en fiche, il m’a épousé par achetée, pas besoin de mettre son étiquette pour dire que c’est à lui
Ca l’a fait sourire et elle a conclu sur un moi mon mari il voudrait pas je crois bien…
Pourtant elle avait au maximum 5 ans de plus que moi…
Notre fille est bien dressée aussi
D’ailleurs dans l’après midi j’ai participé à son éducation…
En rentrant de ma consultation à l’hôpital j’étais un peu crevée, je m’effondre donc sur le canapé et décide de regarder les épisodes de desperate housewives que j’avais ratée jeudi dernier…
La puce était dans sa chambre, un peu plus tard elle vient me rejoindre et regarde un peu le film avec moi.
L’une d’elle se marie, miss s’exclame oh elle est en mariée… bon Ok tout est normal…
Un peu plus tard au cours de la réception la mariée roule un patin à son ex…
Oh elle se marie avec un autre
Non ma chérie, elle l’embrasse
Oui mais elle est mariée avec l’autre, elle a pas le droit
Et moi pauvre inconsciente de lui répondre
Ben si elle peut le faire si elle veut mais en général il ne faut pas que l’autre le sache
ha bon…
Et là j’entends un rire masculin qui surgit de derrière nous…
Le père était dans les parages je ne l’avais pas vu… Il etait mort de rire à l’idée de ce que mademoiselle va raconter à l’école…
J’avais complétement oublié qu’elle racontait tout à son instit… Je passerais sans doute une fois de plus pour une mère bizarre
Bonjour
C’est la premiere fois que je laisse un commentaire, je suis un peu intimidée.
Juste pour dire que oui, oui et encore oui.
Je me revendique féminine parce que j’en ai toujours eu par dessus la tête de mon père qui ne faisait aucune tache menagere (et qui n’en fait toujours aucune) parce qu’il a été élévé dans un village d’attardé dans le fin fond des landes. Et de l’entendre dire je travaille moi, a ma mere extenuée de tout faire.
Selon un sondage récent, la France serait le deuxieme pays le plus macho, après l’Italie. Ca vous étonne vous? Moi pas du tout.
Que ça soit :
le salaire en moins (parce que quoi? Ah oui j’ai un utérus, ça m’empeche de reflechir pleinement).
Les postes ou filliere reservé aux hommes parce que les hommes sont bons en maths et les filles sont bonnes en lettre .
La façon de s’habiller. Parce qu’il suffit d’un morceau de jambe dévoilé et ça y est, on peut être klaxonné à volonté ou être traité de pute. (ce qui me fait rager, c’est ma mere qui dit tu te plaindra quand on ne te klaxonnera plus. Mais non flute de flute non je ne suis pas UN JAMBON!)
Mon chéwi que j’aime est anglais. Et je peux vous dire que d’après ce qu’il me dit, si un homme s’amuse a traiter une fille de pute dans un pub, c’est tout les hommes présent qui se lève pour aller le foutre dehors, parce que non, ça ne se fait pas là bas.
Et je finis par toutes ces pubs menagères adressées aux filles. Et pourquoi un homme ne peut pas passer le balai hein? Flute, le balai, c’est pourrait être un symbole phalique comme un autre non?
Bien dit! Bravo!
Euh…J’peux entrer ?…
Désolé, j’aurais bien voulu être là, ce matin.
Ben, j’ai tout lu ! Du début jusqu’à l’affût…du moindre détail.
Et j’ai pas vu un mec à l’horizon !!!
Me sens seul.
Enfin bref, on s’en fout !
J’ose même pas te dire que je suis d’accord avec toi, Caro et avec vous toutes de peur de passer pour un faux-cul !
Et pourtant, je le suis ! Pas faux-cul, rhoooo… comprends rien, hein !
Suis p’têt une fille avec un sabre laser dans ma tête ?
Pas le sabre dans la tête, rhoooo… tu l’fais exprès !
En tout cas, pour Princesse Lei(l)a, suis un mec, y’a pas de doute.
Bon, tout ça pour dire que je suis sincèrement à 100% d’accord avec vous.
Ah, oui ! Au fait Caro, la porte tenue, c’est macho ?
Le sourire que j’ai en retour, c’est de la mauvaise foi ?
Ben merde, alors ! J’suis macho ! J’savais pas !
Non mais, dis moi, sans déconner.
Je ne me suis jamais senti supérieur à une femme dans le fait de lui ouvrir ou tenir une porte, de l’aider à porter un truc lourd dans un coffre, de tenir l’escabeau si elle est en mini-jupe !
Naaan… J »déconne là, tu sais bien.
Tu veux dire que je ne dois plus le faire ?
C’est sérieux la mauvaise foi ?
Me pose plein d’questions, là…
Je te laisse me répondre sur ça, si tu veux..
Je te fais un p’tit bisou, j’peux ?
Bon, je sors et puis… ben… tu fermeras la porte…
vite fait parce que j’ai du boulot, working mum que je suis: au sujet du NOM le nom de naissance reste le seul LEGAL, les filles, même et surtout pour la sécu !!!!!!! devraient le savoir à l’accueil des hopitaux !
(bon notre nom de jf est généralement le nom de nos pères, hein, est ce si féministe que ça je ne sais pas, mais je m’en contente)
en Belgique, plus simple, personne ne change: Mme X accouche à la maternité d’un(e) petit(e) enfant Y, sans que personne ne la regarde de travers (à la limite c’est si ton bébé porte le meme nom que toi qu’on voit qu’il n’y a pas de père, m’enfin ici le personnel en maternité est si gentil que ça m’étonnerait qu’il fasse des remarques, mais c’est un tout autre sujet). Quel beau pays, je suis ravie de m’être expatriée, notamment pour ça.
merci caro pour ton billet et merci pour les précieux comms.
difficile de rester légère après ces histoires poignantes qui affleurent.
moi non plus je ne suis pas fan du 8 mars, qui se résume pour beaucoup à la bonne blague ajd c’est ta journée ma chérie, laisse la vaisselle, tu la feras demain…
mais s’il faut en passer par là pour dénoncer les inégalités de salaire, par ex… au moins c’est le seul jour où ça peut faire la une du 20h (non ? ah bon)
est-ce que finalement ce ne serait pas – comme beaucoup de choses – un problème social ? dans le milieu où je suis née les filles ont toutes fait des zétudes, ne se marient pas forcément, ont des hommes qui participent aux tâches ménagères etc. et ne luttent pas au quotidien chez elles (un peu plus dans leurs jobs, par contre; cherchez l’erreur)
mon cas est extrême, j’ai épousé un homme qui gagne moins (notamment car moins diplômé) et qui aspire à s’occuper plus de ses enfants (du coup en 2008 il passe à temps partiel) lui trouve plutôt pratique que mon salaire NOUS permette ce choix (rassurez vous NOUS cotisons spécialement pour sa retraite, afin qu’il ne se retrouve pas sans rien au cas où – suis étonnée d’ailleurs que des époux refusant que leur femme travaille n’aient pas pris cet élémentaire précaution, qu’avaient également prises… mes grand-pères.)
effectivement cet espèce de retour de balancier actuel sur le sujet fait froid dans le dos, du coup je crois que c’est d’autant plus à nous, les femmes plutôt gâtées en termes d’égalité, de faire d’autant plus de bruit pour défendre les droits de toutes, y compris celles qui ont rarement l’occasion ou l’énergie de se défendre. celles qui le font en silence, parce que dans leur univers c’est efficace, ont raison de le faire AUSSI, l’un n’excluant pas l’autre.
Merci pour ce super post! C’est un sujet qui me tient à coeur depuis tant d’années. L’égalité face au travail, au recrutement, au salaire, à l’éducation… mais aussi la liberté de se vêtir et de se déplacer comme bon nous semble.
Je reviens de Suède où les femmes peuvent se promener quasiment cul-nu à 4h00 du matin sans que cela pose de problème. Il y règne un climat de confiance et de tranquillité : elles savent que, quoi qu’elles fassent, elles ne se feront ni agresser, ni emmerder, ni insulter. Et pendant ce temps, moi, j’habite dans une banlieue parisienne où il est dangereux de porter talons et (mini)jupes en pleine journée. Ca devient carrément du suicide passé une certaine heure. A tel point qu’aujourd’hui, j’ai remisé toutes mes robes et jupes dans des cartons et que je reste chez moi une fois la nuit tombée.
En France, les mentalités n’ont pas évolué tant que ça et le combat féministe, silencieux ou pas, est loin d’être fini…
Clara be, Mel… d’autres…Merci pour vos comms, Merci pour les témoignages…
Oui nous sommes en plein backlash…
…et voyez vous, au cas où vous ne le sauriez pas, parce que la presse généraliste n’en informe pas forcément (quel humour) ce samedi se tient à un rassemblement unitaire le samedi 24 novembre 2007 à 15h, à proximité du Ministère de la Justice (angle Place Vendôme – rue de la Paix).
Autrement dit une manif, car la journée contre les violences faites aux femmes tombe le 25… oui encore une journée…mais justement une vraie loi-cadre à ce sujet, ce serait tellement important.
Enfin à tout hasard, les infos sont ici:
collectifdroitsdesfemmes….
Décidément, Caro, tu as l’art de faire sortir beaucoup de choses! J’ai pratiquement tout lu… Et j’avoue ma perplexité…
Je fais partie de celles qui ont découvert la pilule et le droit à la contraception… J’ai eu la chance de pouvoir ouvrir un compte-chèques sans avoir à demander l’autorisation à mon père ou à mon futur époux… Je suis un vieux dinosaure en retraite, mère et grand-mère…
Je constate que ma fille et mes 2 belles-filles n’ont pas la moindre idée de ce que nous avions à affronter à l’époque (du Général!!!)
Ma mère était instit et il était évident que j’aurai un métier. Cela n’a jamais posé de problèmes à mon père. Ils étaient juste un peu décalés pour nos voisins
Quant à l’homme de ma vie qui est à mes côtés depuis près de 40 ans, il a toujours partagé les tâches ménagères avec moi: il a même ses recettes culinaires spéciales. C’est un homme de ménage aussi doué que moi – mais ce n’est pas sa mère qui l’a encouragé!!!
Quand j’ai été malade, il a assuré dans tous les compartiments du jeu – même le repassage. L’aspirateur est à lui au même titre que la boite à outils.
Je me souviens encore de nos copains, jeunes mariés comme nous, vexant mon cher et tendre on lui disant qu’il n’était pas un homme en complétant après un silence gêné comme les autres.
Aujourd’hui, l’un de mes neveux a choisi le congé parental. Et lorsque mon frère a fait la même chose il y a 25 ans, je vous laisse imaginer la tête de leurs voisins…
En fait, rien n’est jamais acquis, et c’est ce que j’essaie de faire passer comme message à mes fille et belles-filles. Il faut être très vigilante, sans être agressive mais sans se taire non plus…
Difficile de vous répondre à tous (denis ;-)) et toutes mais je voulais vous dire encore une fois que vos commentaires, que j’ai lus scrupuleusement de la première à la dernière ligne, sont passionnants. Un grand merci, vraiment.
marie, tu as résumé ce que je voulais dire et n’arrivais pas à exprimer. je n’ai rien contre les femmes au foyer, j’en ai été une (je vous raconte même pas la catastrophe, mon mari ma supplié littéralement de reprendre le travail !) mais c’est à l’heure actuelle un risque capital : celui de ne pas retrouver de travail.
Et avouez tout de même que se farcir 10 ans d’étude et plus pour retourner à la maison c’est un beau gachis….
la question de la pilule m’est chère, comment celà se fait que le taux d’avortement ne baisse pas ?
caro, 500 euros c’est mon salaire…et je travaille !
donc, je dépends financièrement de mon mari (qui dépend de moi pour tout le reste) et je pense qu’il est hypocrite de ne pas l’avouer.
sinon, les filles trop femmes, une opération de la poitrine est remboursé par la sécu si elle est justifiée.
marie, tu as résumé ce que je voulais dire et n’arrivais pas à exprimer. je n’ai rien contre les femmes au foyer, j’en ai été une (je vous raconte même pas la catastrophe, mon mari ma supplié littéralement de reprendre le travail !) mais c’est à l’heure actuelle un risque capital : celui de ne pas retrouver de travail.
Et avouez tout de même que se farcir 10 ans d’étude et plus pour retourner à la maison c’est un beau gachis….
la question de la pilule m’est chère, comment celà se fait que le taux d’avortement ne baisse pas ?
caro, 500 euros c’est mon salaire…et je travaille !
donc, je dépends financièrement de mon mari (qui dépend de moi pour tout le reste) et je pense qu’il est hypocrite de ne pas l’avouer.
sinon, les filles trop femmes, une opération de la poitrine est remboursé par la sécu si elle est justifiée.
Serena, je me suis mal exprimée, je m’en rends compte. Je veux juste qu’on ne confonde pas « allocation » et « salaire ». Une allocation ne te donne pas droit au chômage, tu ne cotises pas pour la retraite, etc. Maintenant, je pense aussi que dans un couple, on peut évidemment s’entraider et qu’il n’est pas besoin de gagner exactement la même chose d’autant qu’on ne peut pas quantifier la valeur de ce qu’on fait, genre ménage, cuisine, chercher les enfants etc. 500 euros c’est peu et j’imagine que tu es à temps partiel. Ce qui peut être une bonne chose mais quand c’est choisi. Parce que les femmes qui travaillent dans les supermarchés et qu’on oblige à venir pour deux heures par jour et un salaire peu élevé, préfèreraient je pense un plein temps. Bref, pardonne moi serena si j’ai été blessante.
j’ai quasi tou lu et Mehabel tu as selon moi la définition de féminisme, le choix, j’adhère à tout ce que tu dis
Et j’adhère complètement à ta défense des cdg, je ne comprend pas d’où vient cet extremisme anti homme qu’on leur prette… Ce sont les première à dénoncer le nivellement par le bas dans les inégalités homme femme. Leur discour c’est que faire progresser la condition de la femme, c’est faire progrsser la société hommes compris… Et ce sont également les premières à demander que les hommes aient socialement les memes droits que les femmes, comme pouvoir sans essuyer de mépris choisir de s’arreter ou prendre un mis temps… Bref j’encourage toute les personnes interressées par ce genre de discour à s’interresser à ce que disent vraiment les cdg (et non à ce croit qu’elles disent paske c’est hunanimement reconnu qu’elles sont des bouffeuses d’hommes et que c’est bien connu y’a pas de fumée sans feu) et clairement elles sont pour un vrai respect mutuel..
je reprends et achève en disant que je pense que le billet de caro n’a pas pour but de ranimer la guerre (réelle, j’ai entendu ma soeur dire que je n’avais pas à empècher mon mari de s’acheter ce qu’il voulait puisqu’il travaillait plus que moi….) femmes au foyer-femmes qui travaillent mais simplement dire que le féminisme n’est pas un combat dépassé et qu’il n’y a pas de honte à s’affirmer féministe.
il y a des familles heureuses dans les deux camps. Des malheureuses aussi. J’ai une amie qui a 4 enfants et qui ne travaille pas. j’admets. mais j’admets beaucoup moins qu’elle ait eu la 4ème pour quitter son boulot. qu’on dise d’une femme elle a 5 enfants, si elle travaille, elle ne gagnera rien. certes, mais on n’est pas obligées à l’heure actuelle d’avoir 5 enfants. ça on l’oublie un peu trop.
dans mon boulot c’est la guerre pour avoir les mercredis. normal ? oui peut-être mais faut pas se plaindre qu’on vous le remette dans la tête quand on réclame des responsabilités ou une hausse de salaire.
et pour finir, on a oublié toutes les femmes qui ne sont pas femmes au foyer par choix mais par obligation car elles ne trouvent pas d’emploi et finissent par lâcher prise et rester à la maison dégoutées par les stages, les entretiens d’embauche qui ne donnent rien, etc.
caro, rassure toi, je n’ai pas été blessée du tout ! je suis effectivement à temps partiel et tout ce que tu dis est exact ! de plus, ça m’arrange et rassure toi, on n’est pas des privilégiés mais pas les plus malheureux non plus !
y’a pas de malaise !
J’adore ton post ! J’ai 27 ans… et c’est exactement ce que je pense et ressent. ça fait plus de 10 ans que je m’affole de voir que mes copines et consoeurs dénigrent, parfois de façon moqueuse, le féminisme actuel ou mon féminisme. Quant à mon copain, il est étranger à ces clivages homme/femme ancestraux, et me soutiens quand je rale. Et quand certaines choses me choquent, je n’hésite pas à être masculiniste, parce qu’il n’y a pas de raison.
Je suis femme au foyer (que je hais cette expression) ET féministe. Et je le resterai.
Je suis mariée, mais j’ai gardé mon nom de jeune fille accolé au nom de mon mari (je ne suis pas un veau, on ne me marque pas au fer quand on se marie avec moi).
J’ai arrêté de bosser pour diverses raisons mais ce n’est pas pour ça que ma maison est bien tenue, je déteste cuisiner et le repassage c’est pas moi qui le fait.
Et j’essaye d’apprendre á ma fille que son but dans la vie ce n’est pas de passer l’aspirateur (je sais ce n’est qu’une petite période dans la vie d’un enfant).
Hier aux infos (je vis dans un autre pays européen) on a appris que la jeune femme qui avait refusé de se marier avec son ex (alors qu’il lui avait posé la question en pleine émission télé) est décédée, égorgée.
Donc il faut se battre car chaque femme a le droit de dire NON et que pour celá elle ne doit pas risquer sa vie.
Merci Caro, de t’exprimer et de nous laisser nous exprimer.
estel, tu as raison d’attirer notre attention sur ce nombre croissant de femmes qui meurent car elles se refusent à un homme… on a encore toutes en tête le tragique décès de sohane….et les lectrices de marie claire se souviennent certainement du retour des journalistes sur les lieux..et de la réaction odieuses des potes du meurtrier.
j’ai l’impression que nous retournons en arrière….les violences s’accruent de plus en plus….la mère n’est plus sanctifiée (entendu par mon fils au cours d’une querelle entre garçons ta mère, je la prends par tous les trous… Dire que nous, on mettait des coups de boule pour un fils de p…. maintenant, dire j’ai sodomisé ta mère fait partie des blagues quotidiennes et rigolotes !
@ sophie 202 comm 173
Merci bcp.
Mais je répète: la nouvelle équipe dirigeante été mise en place fin octobre, je n’en fais pluspartie, et je ne sais pas encore quelle direction l’association va prendre.
En effet, son statut initial était la lutte contre les insultes sexistes: grâce à la loi de décembre 2004, une partie de ce travail est fait (savez vous que vous pouvez porter plainte? que vous pouvez alerter la Halde qui a été mise en place concomitamment?), il s’agit maintenant que cela se traduise dans les actes (voir devedjian par ex: il a osé lacher une horreur sexiste, a été repris par tout le monde mais… reste un cacique de son parti, youpi), donc je ne sais pas comment seront composées les actions désormais.
En attendant, j’ai passé qqes excellentes années avec et dans les cdg, et bcp appris quant à l’analyse de du système sexiste dans lequel nous vivson, qui se traduit dans les, et grâce aux, langage, iconographies, symboles etc…et bien sûr dans les actes (socio-économique, violence psychologique et physique.. etc)
-De fait, pour rebondir sur lon com 178, serena , je suis effarée, je l’ai dit plus haut, de voir à quel point les générations d’ados et adotes ne comprennent pas la violence sexiste (vierge vs putain, femme = objet d epouvoir, femme= trous) qui préside aux insultes que tu cites.
Il y a donc encore bcp de boulot: voire de plus en plus, on est en plein backlash.
Qqun posait plus haut la question du nombre d’IVG: ce n’est plus corrélé à l’apparition de la pilule (il y a eu une baisse à ce moment là) mais bien à l’éducation sexuelle: vous n’imaginez pas le nombre d’adotes qui ne savent pas utiliser els contraceptifs ou à qui on a fait croire que leur santé serait en péril, .. ou qui ne savent pas dire non à un garçon (on se sent exister quand on est désirée, souvent…ou bien c’est une question de prestige dans le groupe social ou son inverse..) ni ne savent dire non à un garçon qui ne met pas de préso.
Bref: il faut éduquer les jeunes vite vite…et je cause même pas des MST, là…
excuse-moi Caro, je ne pensais pas à toi à propos de féministes qui ont tendance à assexuer les humains ;)… je me suis assez mal exprimée mais je voulais dire qu’en gros je me sentais féministe comme toi dans le sens où tu ne fais pas partie de celles qui oublies qu’elles sont avant tout des femmes…
juste en dessous de mon comm tu réagissais à juste titre sur le sempiternelle tout mon salaire passe dans la nounou and co… qu’on attribue toujours aux femmes.
n’est-ce pas parceque dans la grande majorité des couples la femme gagne (nettement) moins que son mari ? du coup son salaire (bas) correspond à peu près aux dépenses nounouesques and co du ménage… (donc qu’elle bosse ou non ça revient au même quoi !!)
je dis ça parceque vois-tu, nous avons fait le même constat depuis longtemps dans notre couple… à propos de mon mari ! ben oui, c’est moi qui gagne le gros salaire et lui … qui a choisi d’élever ses enfants et ne pas voir partir l’équivalent de son salaire en nounous and co…
sauf qu’on fait tronc commun pour les sous alors ce n’est qu’une équivalence de valeur brute… mais je me vois mal direà mon mari non touche pas, ça c’est MES sous…
et c’est là où je me sentais bien loin de toi dans ton message d’origine…
rienàfoutre que l’un dépende de l’autre et inversement, on n’a pas chacun son compte et des frais répartis, on a un compte commun et un découvert conjointement assumé… un peu fusionnels peut-être ? je sais pas…
bref tes arguments sur le je veux pas dépendre financièrement de mon homme ne me parlent pas du tout. et ne me parlaient pas quand je vivais au crochet de mon mari, lui jeune travailleur, et moi, jeune glandeuse (non étudiante, pardon) avec gros bidon non allocationné… bref de bref, on peut être féministe et l’exprimer très différemment, avoir des priorités bien différentes
d’ailleurs j’imagine que ça a parlé libéralisation de la sexualité, pilule et cie, et là, je me sens très à côté de la plaque en général et ne participe pas à ces débats…
je ne trouve pas que le pilule et la possibilité de l’avortement soit des formes de libéralisation de la femme… car c’est toujours elle qui doit prendre la pilule, faire le choix d’avorter, subir physiquement et moralement cet avortement… et où est l’égalité là-dedans ?
je reste persuadée que la liberté sexuelle des femmes n’aura lieu que lorsqu’on éduquera les hommes à cela et qu’on les obligera à s’en préoccuper… et pas l’inverse…
faut-il apprendre aux jeunes filles à dire non ou aux jeunes gens à les entendre dire non ?
j’avais dit que je passais vite fait sur ce blog pour lire le post précédent que je n’ai pas fini
et j’ai pas résisté à relire quelques comms ici… et voilà, vais encore me mettre à la bourre dans mon planning, moi !
bon mercredi !
maïpi, c’est à la femme de s’occuper du contrôle de sa fertilité car c’est elle qui subira les conséquences en cas de grossesse non désirée. Ceci dit, je suis assez pour l’invention d’une pilule pour hommes, ça évitera aussi aux hommes qui oublient la capote (et dieu sait que c’est n’importe quoi..) de ne pas retrouver père malgré eux ! ceci dit, il y a déjà la capote qui devrait être un réflexe quand on ne connait pas la personne…bon, la fidélité c’est pas mal non plus, si je puis me permettre.
Mehabel, je suis ravie de voir que malgré nos quelques divergences, nous sommes néanmoins d’accord ! et je me rends bien compte que j’apporte de l’eau à ton moulin avec mon anecdote !
je partage ton avis, on n’évolue pas, au contraire on régresse. Ceci dit, nous les filles en sommes aussi responsables. Ne sont elles pas les premières,nos filles à traiter de pute et de salope la copine qui change un peu trop de mec ? et quand l’Homme s’en va, ne sommes nous pas promptes à accabler la garce en oubliant un peu vite que l’Homme est largement responsable aussi ? comme si l’Homme n’était qu’une bète incapable de résister à une paire de seins ou à des jambes exhibées…
Pour ma part, je développe une phobie de plus en plus prononcée envers les filles/femmes qui se transforment en bètasses ricanantes dès qu’un homme entre dans leur champ de vision. et ceci qu’elles aient 15 ans (et là, c’est pardonnable !) ou 40 ! (j’en connais et je suis sûre que vous aussi) et ceci que l’Homme ressemble à Georges Clooney ou à Sim ! comme quoi, il y a du boulot pour que les femmes et les hommes soient tout simplement des Etres Humains !
Pour conclure (mais que je squatte ce blog, désolée !) mehabel et les autres, vous pourriez m’expliquer ce qui s’est passé pour que des gosses de 14 ans disent des obsénités pareilles envers des femmes de presque 40 ans ? Le monde a évolué sans moi et m’a largué en route, je pense….
oh, j’oublie de dire maïdi que je partage ton avis, l’argent n’est bien sur qu’un aspect de la vie du couple et tout dépend aussi l’importance qu’on lui accorde ! pour moi, je pense plutôt évolution et sortie de chez moi que salaire ! heureusement pour moi, remarque…après tout le bébé ne rapporte pas d’argent et c’est la personne la plus importante du foyer !
dans un couple harmonieux, on devrait banir les mots radin(e) et dépensier(e).
Oui chéri, lis ces mots et ne va pas sur ebay après…..
Et là, c’est moi qui reviens dans ce passionnant débat, ai pas pu résister, sorry!
Maipi, je pense que ton cas est particulier, parce que dans ton couple, il n’y en a qu’un des deux qui travaille, là, ce serait ridicule, voire peut être impossible d’avoir des comptes séparés. Mais quand on travaille tous les deux et qu’on a la possibilité d’avoir chacun ses petits sous de côté -qui permettent non seulement une autonomie, mais aussi de pouvoir faire des cadeaux et des surprises à l’autre sans qu’il le sache ou en sache le prix -il n’y a pas de raison de s’en priver. Rien n’empêche, en ayant chacun son compte de venir en aide à l’autre en cas de besoin et de combler son découvert , sans avoir l’impression de se sacrifier ou de lui faire une fleur.
Serena, quand tu dis que c’est à la femme de s’occuper du contrôle de sa fertilité, je ne suis pas tout à fait d’accord. C’est sûr que si le mec la laisse tomber après, elle en assumera seule les conséquences. Mais justement le jour où nous n’aurons plus besoin d’être féministes mais simplement de rester humaine, sera le jour où l’homme en baissant son froc, se préoccupera autant que la femme des suites de ses ébats. C’est aussi à l’homme de dire Tu as pris ta pilule? Tu as un préservatif. Il est tout autant concerné.
Pour le reste, je suis d’ac, complètement.
cela me désespère aussi la vulgarité des jeunes générations pour les mamans, mais aussi tout le reste.
C’est un gros manque de respect général. Je n’en prends pour exemple que les jeunes qui hurlent, qui mettent leur musique à fond ou qui fument des pet’ dans le train quand toi t’es crevée à la fin de la journée et que t’as juste besoin de calme.
Enfin, c’est un autre débat…
les pétards en tant qu’ancienne consommatrice PAS DU TOUT occasionnelle (voilà pourquoi j’ai grossi…ces trucs là donnent faim, c’est connu) je ne condamnerai pas.
Mais je voudrais lancer un coup de gueule supplique (ou le contraire) contre LES PORTABLES QUI FONT DE LA MUSIQUE !!!!!
Pitié, arrêtez la tecntonic dans la rue, l’album de beyonce dans le train (grand moment de détresse) le rap quand j’attends mon bus pour surveiller d’innocents bambins qui diront des horreurs à mon fils à 14 ans !
Ceci est mon dernier ultimatum car mon portable fait aussi de la musique et la prochaine fois, je vous envoie la fille du coupeur de joints dans la rue et encore plus fort !
mariposa, tu noteras que je suis pour la pilule pour hommes ! en fait, je suis pour la responsabilisation des gens et l’arrêt des anneries aux conséquences lourdes. voilà.
t’inquiète serena, j’avais compris, c’est juste le début de la phrase qui me dérangeait un peu ;-D
Pour les pétards, moi aussi j’en ai un peu fumé, mais bon, dans un environnement fermé comme le train, et à partir du moment où il y a des gens que ça gêne, c’est normal de ne pas le faire, ceci d’autant plus que c’est de toutes façons interdit!
Et pour la musique, je pense exactement comme toi!!!
je viens de relire ton comm sur les ados mehabel, en fait tu disais un peu ce que je redis là.
Ceci dit, je ne suis pas trop d’accord pour les orientations scolaires. C’est très dur de convaincre les filles de s’inscrire en sciences, je pense vraiment qu’elles n’aiment pas ça. C’est peut-être encore le cas mais les responsables de fac de science avaient tenté de convaincre les filles de s’inscrire. Et ils ont ramé. On ne va pas non plus leur coller un flingue sur la tempe pour les convaincre de passer la blouse du savant cosinus.
Ceci dit, je connais quand même 3 jeunes filles qui se sont inscrites en médecine (avec des succès divers mais c’est un autre problème.)
et je voudrais rajouter quelque chose : qu’ont en commun sex and the city et friends ?
Eh bien les deux héroïnes (carrie pour l’une rachel pour l’autre) plaquent leur boulot en or pour un mec. De plus sex and the city nous montrent des femmes obsédées par les fringues, les mecs, les chaussures et finalement à l’exception de miranda, assez peu préocupées par leur travail…par moments, on se demande même quand elles bossent.
Pour rebondir sur les séries TV, dans Desperate Housewives par contre, malgré le titre, il y en a une qui se remet au boulot et une autre qui est écrivain!
eh bien oui, c’est cela le feminisme !
Tu ecris tellement bien Caro !
Moi aussi je suis feministe et je soutiens les chiennes de garde !
pas de MAIS pour moi non plus !
je vous rappelle les filles que le 25 novembre est la journee mondiale de la violence contre les femmes !
merci jeune femme pour ce billet revigorant
serena : pour le coup je ne suis vraiment pas d’accord avec toi, je ne vois pas pourquoi les filles n’aimeraient pas les sciences !
j’ai fait un bac D, médecine (raté) et après une filière scientifique en fac, et je ne me suis jamais sentie seule dans les amphis. Je n’ai jamais compté mais je n’ai jamais eu l’impression que les filles étaient en minorité
je ne sais pas si maintenant les filles ne s’inscrivent plus en sciences, mais si c’est le cas, franchement, je ne peux pas croire que c’est parce quelles n’aiment pas ça, toutes, en bloc, il faut trouver l’explication ailleurs…
Au sujet des orientations dans les diverses filières je remets ce que j’ai mis plus haut: jetez vous sur la revue du Mage qui sort ce mois ci:
Formation et orientation : l’empreinte du genre
http://www.tgs.cnrs.fr/
Allez, si vous avez des gamin-e-s… lisez..
Et aussi, plus facile:Allez les filles’ Establet et Baudelot (c’est en poche, encore une bible)
Dans la foulée, pour rester dans la thématique, la thèse d’une copine:
L’informatique a-t-elle un sexe ? Hacker, mythe et réalité
I.Collet. Paris, (L’Harmattan) 2006.
qui décortique bien les orientations diverses garçon vs fille face à l’informatique pensée comme une science et une technique dévolue aux zhoms…
son site:
http://www.isabelle-collet.net/
Les filles qui sont machottes: oui, B.Groult appelait cela la misogynie d’appoint.
Quelles aient des comportement de machos, ou de plus-femme-que-femme (version petite chose fragile, babydoll, vamp ou…autre, vous voyez ce que je veux dire? pas uniquement pour se faire plaisir dans un jeu de séduction ou de couple, où le deal est posé d’emblée pour les partenaires, mais réellement comme attitude de vie).. c’est hyper énervant.
Mais peut-on le leur reprocher vraiment?
Il y a celles qui simplement répondent au conditionnement social.
Celles qui veulent crier avec les loups
– soit pour leur plaire (aux garçons donc: comment se sentir supérieure à une nana, face à un mek: écraser la nana)
– soit pour entrer dans leur bande de mek (et être assimilée au groupe des dominants -phénomène de bande)
Celles qui utilisent la typologie fââââme et se posent là où on veut les mettre de (femme enfant à femme que ménagère);
Celles qui utilisent leur plastique, ça leur fait du fric (utiliser son corps selon toutes les modalités que vous voudrez) et qu’elles l’ont constaté, comme tout le monde, on voit ca partout et de plus en plus,
etc.
Dans tous les cas, certaines le font consciemment, d’autres non.
En même temps,à partir de quoi ou de quand peut-on, si elles en sont conscientes, leur reprocher d’utiliser un système pour leur propre confort, ou simplement pour (sur)vivre?
Après tout, c’est ça la pensée libérale hein…
Les vraies machottes ou femmes-objets, au final, sont celles qui prennent cette position pour elles mêmes en sachant fort bien qu’elles écrasent les autres femmes.
Youpi.
Ouhlala encore un comm-pavé, désolée….
Je confirme : avant de critiquer les cdg, allez voir leur site et leur forum. Et arrêtez de croire ce qui est dit à la télé, des tres grandes machottes sont présentées comme féministe Marcella IACUD est autant féministe que Le Pen est antiraciste …. Mais c’est comme cela qu’elle est présentée dans les médias.
Et pourquoi Chien de garde serait positif et Chienne de garde choquerait ? Ne serait-ce pas AUSSI du sexisme dans le langage ???
Le Féminisne, pour moi, c’est pouvoir choisir, sans tenir compte de son sexe : être homme au foyer ou ingénieurE physicienne ou … le contraire ! C’est ne pas imposer les poupées aux petites filles et les pistolets aux garçons, mais ne pas les interdire (quoique … les pistolets, perso, c’est ni pour les uns ni pour les autres !)
A 35 ans, j’ai coutume de dire que les combats ont été menés par ma mère et que désormais c’est moi qui en ait la responsabilité…
et c’est ce que j’explique à mon fils, avec l’aide de son père : avec un peu de chance on devrait s’en sortir un jour, non ?
ah et puis j’ai gardé mon nom de jeune fille après le mariage et je confirme que la sécu n’en a cure !
Un couple d’amis de mes parents a eu une petite fille puis un petit garçon. Ils ont voulu casser les préjugés en matière de jouer et ont offert des voitures à la fille et des poupées au garçon. Eh bien, très vite, la petite fille avait créé la famille voiture et le petit garçon une guerre de poupées… Comme quoi !
melle crapaud, j’adore ton histoire !
rififi, je pense que j’avais des a priori sur les cdg et grâce à vous je les révise ! et je suis heureuse que tu pense comme moi pour marcella iacub ! elle confond liberation des femmes et nivellement par le bas ! (alors là, je suis pas peu fière de ma phrase….)
comme mon com n’a pas été validé hier, je réponds aujourd’hui pour dire à mehabel que je suis ENCORE et TOUJOURS d’accord avec elle. Ces filles sont des manipulatrices qui cherchent en toute conscience à écraser les autres femmmes (j’en ai un bel exemple dans mon boulot et ça marche !)
c’est vrai ça doit être la société libérale et je dois avoir un problème avec….hey, hugo chavez, avant de repartir, attends moi j’aaaaarrrriiiive !!!!
je voulais également parler d’autre chose qui m’a choqué il y a quelques temps : vanessa hudgens (héroïne du mythique high school musical) a accepté de poser nue dans play boy pour une somme astronomique…cette fille a 18 ans…comment peut-on avoir une vision saine de la vie quand on vous offre une somme astronomique pour poser nue ?
faut que j’apprenne à lire moi c’est pas rififi, c’est alphabet, n’importe quoi ! désolée !
LParis : les combats ont été menés par ma mère et que désormais c’est moi qui en ait la responsabilité c’est très pertinent ce que tu dis là
M.Iacub est surtout très dangereuse notamment dans ce qu’elle essaie de prouver quant à la responsabilité qu’ont les victimes d’agression sexuelle et viol dans ce qui leur arrive et quant au fait qu’on serait trop complaisant envers ces dites victimes.
Il est arrivé qu’elle reproche aux cdg de vouloir surprotéger les femmes… Avec 3% de violeurs condamnés, pensez donc. Le discours de M.I. revient à demander aux victimes de se taire, cool non? Plus machote ou masculiniste, tu meurs.
Elle n’est pas la seule à penser ainsi dans le milieu judiciaire, mais elle a une tribune (elle joue sur son physique et ses attitudes d’ailleurs) et donc fait référence malgré son flou discursif et l’absence de sources et faits crédibles.
Ah si, ne pas oublier E.Badinter, qui ces temps derniers (cf ‘fausse route’) à craché sur le feminisme en général et détourné des chiffres et des interprétations au sujet des violences faites aux femmes, pour assoir son propos.. l’une et l’autre voudraient pourfendre le ‘victimisme’ dont ferait preuve le féminisme.
Youpi.
Lune et l’autre vont dans le sens du vent et le vent suit le backlash…
à vrai dire, j’ai une grande admiration pour élisabeth badinter et une encore plus grande pour son mari….donc, je ne te suis pas tout à fait pour elle….mais pour iacub, oui à 100% ! j’avais lu un débat entre elle et une autre femme à propos du bordel (passez moi l’expression mais il n’y en a pas d’autres….) géant bati en allemagne pendant le dernier mondial. Avec des arguments d’une totale mauvaise foi, iacub défendait quasiment le droit des femmes à se prostituer….avec 1% de prostituées volontaires, j’aimerais bien savoir comment on peut parler de droit et a fini par traiter l’autre femme (zut, j’ai oublié son nom) de puritaine.’ L’insulte suprème pour ce genre de personne…on a également reproché à ségolène royal de faire systématiquement de la femme une victime mais même si parfois les femmes elles-même se mettent dans des postures de victimes (un homme a épousé trois femmes, il en a tué 2 sur 3, elles savaient toutes que c’était un assassin et elles l’ont épousé quand même !) les faits divers nous montrent bien qu’on est en plein retour en arrière…je reviendrai, j’en ai surement oublié !
Bah Moi aussi j’aime bien R.Badinter, ça m’empêche pas de le dissocier de E.B. qui, ma foi, ne se définit pas par ce que fait et dit son époux, et réciproquement.
Et qui, ces dernières années, ne peut plus, à mon sens, être pensée comme féministe. Son discours est peut-être plus insidieux/policé que celui de MI, ce qui peut tromper…
Pour MI: le fait de se prostituer est un choix, cad une option complétement libre.
Elle met totalement de côté les aspects sexistes de la société, pour elle, l’égalité parfaite est acquise et même, notre société donnerait trop de pouvoir aux femmes (ce qui est le discours des masculinistes) alors c’est sûr que raisonner sur cette base là donne ce que tu as entendu.
Ah ben vu sous cet angle je suis une sacrée féministe ! Parce que moi aussi j’adore mes enfants (bon maintenant elles sont grandes) mais en 83 (oui ça remonte) d’un commun accord avec mon mari, bien qu’il soit plus d’accord que moi, je me suis arrêtée de travailler pour pouvoir élever ma fille, puis la deuxième qui a suivi (la 3ème est arrivée bien plus tard). J’ai tenu 4 ans comme ça. Je ne suis pas une femme d’intérieure alors je vadrouillais avec mes deux nanas et j’étais plus dehors que dedans ce qui ne plaisait pas à Monsieur. Puis l’école a commencé, et là l’ennui aussi. Puis la deuxième aussi est allée à l’école et là c’est devenu la cata. J’ai encore tenu bon mais en 88 j’ai commencé à faire une dépression. Il fallait que je sorte de là, que je bouge, que je serve à autre chose que de m’occuper de la bouffe, des bambins et de l’appart. Et j’ai compris (et j’ai fait en sorte que Monsieur comprenne également) qu’il fallait que je bosse ! ce que j’ai fait en 89 et ne me suis plus arrêtée depuis. C’est comme ça que je suis moi ! Et comme toi Caro, j’ai toujours pensé que si un jour il arrivait que…. il fallait que je sois libre de faire des choix. Choix que j’ai fait en 2005 puisque je suis partie et que depuis je me débrouille toute seule.
Je ne suis pourtant pas quelqu’un qui revendique son féminisme, puisque jusqu’à maintenant les féministes étaient ces femmes qui se battaient pour être non pas l’égale de l’homme mais supérieure à l’homme, style pour qui il se prend celui là à m’ouvrir la porte ! Et ça j’en voulais pas. Moi j’aime bien qu’on m’ouvre la porte, qu’on me demande si on peut m’aider à porter ma valise, qu’on me tende le siège quand je vais au resto, enfin ces petits trucs qui font que nous soyons tout simplement une femme. Mais je sais que j’aime être celle qui de temps à autre sait prendre seule ses décisions quelles qu’elles soient. Mais tout ça ne me tient pas de mes parents car ma mère elle, était une féministe pure et dure, ce dont j’avais horreur.
Enfin voilà je vais m’arrêter là car tout ce que j’ai dit confirme tout ce que tu as dit
puisque jusqu’à maintenant les féministes étaient ces femmes qui se battaient pour être non pas l’égale de l’homme mais supérieure à l’homme,
mais, au secours, c’est énervant de lire des trucs aussi.. hum.. des trucs pareils !!!
je pense que l’un dans l’autre, on est toutes d’accord, on ne veut pas que l’homme nous lèche les escarpins (non, je ne suis pas sm….) mais simplement prendre nos décisions nous-mêmes, ne pas avoir à en référer à nos époux, vivre notre vie comme on le veut, être payées comme les hommes pour le même travail…et éduquer les garçons pour qu’ils comprennent que certaines insultes ne sont pas anodines, que les filles même si elles disent ont le droit de dire non si elles le veulent…et éduquer les filles aussi pour qu’elles sachent dire non, pour qu’elles s’en aillent non pas au bout du 10ème mais du premier acte de violence et pour qu’elles cessent elles-même de faire le jeu des hommes en se comportant comme le pire d’entre eux ou au contraire comme des débiles dès qu’ils se pointent….
si c’est ça être féministe, eh bien disons qu’on l’est toutes !
Je te découvre en suivant le lien posté sur un autre blog et je dis : oui, oui, OUI !!!
Ma version du féminisme mieux définie que si je l’avais écrite moi-même!
Je ne pense pas que tout soit plus facile pour les femmes de nos jours. C’est vrai, nous avons beaucoup gagné grâce aux luttes de nos aînées mais quand même, il reste du boulot. En plus d’une pression énorme à devoir gérer tout ce qui nous été accordé, sur le principe du vous l’avez voulue cette liberté, vous l’avez, démerdez-vous!, je ressens bien cette agressivité latente, une forme de violence pas toujours muselée.
Occupant un poste encore perçu comme un boulot d’homme (et oui! le patron, c’est moi!), j’ai souvent à justifier de ma présence. Et je bataille sans relâche pour revendiquer le droit non seulement d’être une femme, mais aussi une mère, une amoureuse et une fofolle si j’ai envie.
Et j’élève ma fille Girl Power ! Pas pour en faire une hystérique, mais un peu une guerrière quand même, parce que je sais que le combat sera encore long et qu’il faut le mener tous les jours.
Alors, moi aussi je l’imprime ta note !
Mais bon sang..
Et j’élève ma fille Girl Power ! Pas pour en faire une hystérique,…
au secours…arrêtez de croire et faire croire que le féminisme c’est de l’hystérie.
(ça fait une masse de meks hystéros alors, soit dit en passant)
Il ne faut pas renoncer mebahel… il ne faut pas
je m’excuse, je suis pleine de foi en l’Humanité… c’est la semaine de la solidarité internationale… sur une place de bordeaux il y avait des chapiteaux où des maitres emmenaient leurs élèves, qui rencontraient des handicapés témoignant de leur parcours… Le monde s’ouvre.
ne renonce pas !
Moi, mon côté féminise se manifeste de nouveau en cette période de fête…
Je hurle à la mort en voyant dans les catalogues ou les rayons jouets les côtés filles :rose+poupées+dinettes et autres, et les côtés garçons: bleu+powers rangers+voitures éléctriques !
J’ai envie de hurler Pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?!
Pourquoi on peut pas être une ‘tite puce et vouloir la panoplie de pirate hein ?
Pareil pour les jeux vidéos…
Une nana, ça joue pas aux jeux vidéos, sauf aux jeux de vétérinaire, de mode, de chevaux et aux Sims ( parce que c’est psychologique les Sims, c’est de l’émotion, c’est pour une nana quoi ) !
Mince alors, comme le dit si bien une jeune fille dans le trailer du Suck my GEEK: Je peux parfaitement être féminine et poutrer du zombie !
Qu’on se le dise !
*s’en retourne poutrer quelques zombies et rajuster la couture des mes bas nylon*
Concernant E Badinter, elle avait dénoncé une manipulation des chiffres à propos d’une enquête sur la violence subie par les femmes dans leur entourage, un truc comme ça, qui mélangeait violence physique, psychologique, du simple mot d’humeur au coup de fusil… elle avait avancé l’hypothèse qu’à trop manquer de subtilité pour gonfler les chiffres, on en arrivait à décrédibiliser l’action féministe de dénonciation de cette violence… attention donc à ne pas condamner trop rapidement son opposition aux CDG. J’ai la flemme de chercher, mais ça doit se retrouver sur Internet facilement, cette histoire…
Concernant Marcela Iacub… je n’ai pas du tout eu la même lecture que vous de ces écrits/discours. Le pb, c que très souvent, dans les émissions, on lui coupe la parole et il ne reste qu’un discours qui paraît surtout très provocateur… Par rapport aux agressions sexuelles, qq part, le fait de dire que non, ce n’est pas forcément une blessure épouvantable dont on ne peut se remettre, pour moi qui ai été sodomisée de force par mon petit copain quand j’avais 18 ans, ça a été libérateur… A force de répéter aux femmes qu’il n’y a pas pire agression, on peut aussi leur mettre la tête sous l’eau…
C’est paradoxal, il m’a fallu lire noir sur blanc que si, même au sein d’un couple, si l’un/e dit non et que l’autre passe outre, il y a agression pour cesser de me culpabiliser, mais lire Iacub et Despentes qui disent (je vais synthétiser comme un chacal, désolée) que OK, ça fait pas du bien, mais que ce n’est pas non plus une ablation de l’âme, ça m’a permis de cesser d’entretenir ma colère. J’avais l’impression que je n’avais pas le droit de m’en foutre… que je me devais de rester furieuse… et ça m’a longtemps empêché d’être bien avec moi. Il suffisait qu’on me le dise, que j’avais le droit de me sentir bien et pas tellement plus traumatisée que ça… Je ne sais pas si ces propos sont compréhensibles, en fait, mais ils sont sincères
J’espère avoir été claire, mais je pense que Marcela Iacub est intéressante. On a le droit de ne pas être d’accord, bien entendu, mais souvent, on se méprend sur son propos, qui est bien plus subtil que ce qu’on peut entendre dans les médias (notamment sur la prostitution).
Sinon, j’aime beaucoup tes écrits, Caro, je les trouve intelligents.
A bientôt, moins anonyme
Courageuse anonyme:
justement Eb n’a pas dénoncé une manip elle a elle même manipulé en faisant croire à une manip, un vrai tour de passe passe, et qui marche apparemment.
Quant à MI, son discours est dangereux pour la raison même que tu évoques, et elle a (ou a eu) de quoi exposer ses idées (bouquins, journaux) donc ca va bien pour elle, merci, et si on la coupe un peu en itw, rassure toi, y’a pas qu’elle, regarde combien et comment des féministes qui ont une analyse un peu fine peuvent s’exprimer dans les grands media…
Bon, kesske je fous là moi, j’avais dit que je renonçais.
Hop.
Hou là… pas la peine de grimper aux rideaux… et désolée, ma pudeur rechigne à voir associé mon pseudo habituel à un certain passage de mon intervention, parce que je sais d’expérience qu’affirmer qu’on n’a pas été si traumatisée que ça par une agression provoque parfois des réactions que je qualifierais de fatigantes chez les autres… et que je m’en passe volontiers. Internet est anonyme, alors le courage de signer ou non ses interventions d’un pseudo ou d’un autre, euh…
Bref, mon propos n’était pas de dire qu’il ne fallait jurer que par Iacub et Badinter, simplement, il existe bel et bien plusieurs courants de féminisme, tout comme tout mouvement de pensée… et la pensée, ça se réfléchit, avec respect, si possible.
La critique du féminisme par des féministes est intéressante, elle permet parfois de saines remises en question ou de justifier certaines prises de position pas forcément bien comprises… ou tout simplement de mettre en lumière des désaccords fondamentaux. Il faut arrêter de croire que la moindre critique est le fait d’une vendue et signera la mort du féminisme…
Moi, j’avais trouvé le livre de Badinter intéressant, ce n’est pas pour autant que j’ai adhéré à tout, ni que j’ai décidé de vivre comme en 1870… Ni que j’ai jeté aux orties les combats qu’avaient menés les femmes qu’elle critiquait. Mais c sympa aussi de déboulonner les icônes. Même féministes. Et quant au masculinisme de Marcela Iacub sur le viol… Elle parle de responsabilité et pas de culpabilité, c très différent, son propos n’est absolument pas de dire elle l’a bien cherché, salope… Elle désacralise le sexe féminin et c tant mieux. Dire que les femmes qui sont violés sont des victimes avant tout, c’est aussi très néfaste. Et elle ne généralise pas tous les cas de figure, de la relation sexuelle imposée au sein d’un couple à l’agression à l’arme blanche dans la rue…
Enfin, bon, on m’a déjà dit plusieurs fois que j’avais intégré la négation de ma dignité tout ça et que je refoulais ma blessure intime… je suppose que ça doit être pour ça que je ne comprends pas tout
Sinon, King Kong Théorie, c’est bien aussi. Je dis ça, je dis rien.
@Courageuse anonyme qui a ses raisons et que je ne remettais aps encause, il manquait un smiley:
parce que je sais d’expérience qu’affirmer qu’on n’a pas été si traumatisée que ça par une agression provoque parfois des réactions que je qualifierais de fatigantes chez les autres. = pas chez moi, pas chez d’autres que je connais, mais je comprends bien.
Je grimpe pas aux rideaux (trop crevant).
Je jette pas non plus tout EB aux orties (je parle bien de ‘cesdernièers années’), sa dernière manip de chiffres en date est dans un chat du monde,extrait que voici ( et je cite un mail que ‘jai réçu à ce sujet)
«…En France comme au Québec, nous savons, à titre d’exemple, que des femmes en instance de divorce ont accusé à tort leur conjoint de pédophilie sur leurs enfants pour avoir la garde de ceux-ci. Nous possédons un chiffre qui est partiel mais tout de même inquiétant : 17 % de ces plaintes ont été prouvées mensongères par les tribunaux. Voilà un type de violence qui n’est pas physique, qui est psychologique, et qui est une ignominie, pas suffisamment dénoncée à mon gré… http://www.lemonde.fr/web/chat/0...
Ce genre d’affirmation à l’emporte-pièce, sans que l’on sache si la philosophe prend ce chiffre en France, au Québec, ou à quelque instance régionale ici ou là, est de la pure et simple désinformation, où l’on assimile à des accusations mensongères tout signalement non retenu comme fondé, un grossier précédé du genre de ceux auquels nous ont habitués les jusqu’au-boutistes épinglés dans le film In Nomine Patris »
Voilà c’est avec ce genre d’approximations qu’elle joue, EB.
MI si tu la lis en te souvenant qu’elle considère que les femmes ont acquis le pouvoir sur els hommes, tu verras que ca donne une autre couleur à son propos.
Après ça, désacraliser le sexe, pourquoi pas.
Il a déjà été question de KKT plus haut dans le fil
Bon, heu, je devrais plus venir voir ce fil en fait, allez, je le dis, je le fais. Bye et merci à Caro d’en avoir été l’occasion.
Pour Mebahel
Tu as dû mal me comprendre ou peut-être est-ce moi qui me suis mal exprimée. Dans tous les cas, je trouve ta réaction inouïe. Tranchée et sans appel….Un condensé de tout ce qui m’a toujours rebutée chez les chiennes de garde. Les mecs n’ont vraiment pas de souci à se faire, les nanas sont assez vaches entre elles. Mon féminisme à moi, il est apaisé, pacifié.
????

C’est là qu’on voit que la comm par le net manque du principal: le ton
J’ai pourtant dit mes nuances, je crois.Et je ne me sens pas particulièrement tranchante ni condensatrice (sauf que bon, les comms, ca n’a pas vocation à durer des pages non plus et qu’il faut bien tenter de synthétiser) Je mets des smileys si tu veux?
Et je ne suis pas ‘les’ cdg. Et je ne suis pas ‘que’ cela non plus.
Je ne vois pas non plus où je vache, et ou je nuis au féminisme ou aux femmes en général dans ce que je dis, cf, les comms sur les machotes, tiens.
Pour moi EB et MI ne sont pas féministes, (ne l’est ‘plus’, pour EB et c’est dommage) que leur discours soit subtil ou pas, *je* trouve qu’elles n’aident absolument pas au changement des mentalités fh du point de vue des rapports sociaux de sexe/genre, point.
A part ça, se dire du côté d’un féminisme pacifié, c’est joli, et ça permet de se poser en juge, comme c’est facile; perso je me sens très en paix aussi, parfaitement apaisée et sereine, tout en ayant mes convictions, c’est pas antinomique.
Allez hop:
je pense qu’il est temps d’arrêter le débat, là…/
j’ajouterai juste une chose : ce que je vais écrire est dur mais la vérité, c’est qu’il faut aller au-delà de tout même des pires agressions. Ressasser sa colère, sa souffrance et sa haine
fait de nous des fanatiques….
moi aussi ,j’ai lu fausse route, moi non plus, je n’ai pas adhéré à tout mais je pense qu’il y a du vrai…et le rôle de victime n’est pas forcément le plus facile à tenir….
et pour les accusations de pédophilie par les femmes en cas de divorce, ça existe et c’est malheureusement très fréquent, inutile de le nier ni d’en faire une manipulation des anti féministes…
et si vous pensez que les femmes ne sont pas vaches entre elles, venez donc faire un tour dans mon boulot ! pas que les mecs soient mieux d’ailleurs…..ils poussent les femmes et ensuite, disent ah les nanas entre elles…; et je l’ai vu souvent !
désolée si mon com’ n’est pas clair mais je suis sous fervex…
M’enfin, je dis/redis/reredis .. bon puis non je redis pas.
Les nanas peuvent être vaches entre elles: mais bien sûr; qui prétend le contraire?
Comme les hommes peuvent le faire aussi.
Il s’agissait là d’un tout autre débat.
Et non je ne suis pas dans la colère, la souffrance, le ressassement, blah..
On peut être féministe par pur raisonnement.
En ce moment, il s’agit d’égalité salariale: ca vousdonne aps envie de sursauter d’entendre que bah ma fois pour les sanctions on va attendre 2009 ou 2010 chaiplu, alors que le pbme a suscité lois et beaux discours depuis 30 ans?
On peut avoir de la véhémence dans le ton et être bien en paix dans ses baskets, c’est mon cas, merci
NB: les accusations de pédophilie par les femmes en cas de divorce on les appelle fausses allegations, il ne s’agit aps de dire que ça n’existe pas, mais que le chiffre flou et sans source qui est cité par EB est inexact, d’autant qu’il parle à la fois de france et de canada, on cherche la réf…
D’après l’enquête menée par Viaux il y a 2/3 ans, sur 3 tribunaux représentatifs de la population générale, en france, il est de 3% si ma mémoire est bonne (flemme de fouiller ma biblio, là, mais tout le monde peut le trouver.)
Source: JdesPsys, qu’on peut vraiment pas soupçonner de féminisme. Ni Viaux.
Alors bon…
Sans rancune et bon courage pour le rhume
sans rancune, ça il n’y a pas de problèmes ! chacun son opinion !
Tu écris de la merde… Le simple « respect des gens » serait un attribut validant le féminisme ? C’est de la préemption idéologique, il n’y a pas besoin d’être féministe pour respecter les gens…
> Et puis le féminisme, c’est aussi une grosse pincée de mauvaise foi
Heureux de te l’entendre dire… Le problème, c’est que c’est plus qu’une grosse pincée. C’est une énorme hypocrisie. Le néo-féminisme est un mouvement sexiste, basé sur l’égocentrisme des femmes, et nourri par une propagande mensongère exacerbant leur susceptibilité.
Toute femme honnête et intelligente devrait avoir honte d’être féministe aujourd’hui en France : quotas, favoritisme, paternité imposée, priorité devant la justice, mensonge, victimisation, propagande, justification par anachronismes, etc.