Mois : août 2007

Two days in Paris

Avant de partir en vacances, je suis allée pas mal au cinéma, rapport au fait que mes enfants étaient chez leurs grands-parents et que par conséquent une soirée cinoche nous revenait à moins de 2000 euros ce qui en soit est une bonne raison d'y aller.

 

Mais oui, je rigole, 2000 euros, quand même pas. Mais enfin, on est pas loin parfois.

 

Bref, je suis donc allée voir un soir, "Two days in Paris".

 

Faut savoir qu'au départ, j'étais pas chaude. Disons que Julie Delpy, elle aurait un peu tendance à me gonfler. Voire même que jusque là, l'entendre me rendait nerveuse. Entre ses fautes de français pour bien nous rappeller qu'elle est embeded à LA, United States, ses prises de tête sur le fait de savoir si oui ou non en France elle est estimée à sa right valeur et son disque qui l'a remuée vachement au deep inside d'elle même, disons que voilà, la Delpy on a juste envie de lui demander d'enlever un peu la colonne morris qu'elle a dans son anu.

 

Le "s" qui manque à "anu" c'est exprès, c'est copyright Philippe Katerine.

 

Et puis je suis allée voir "2 days in Paris". Et honnêtement, j'ai ri. Mais alors j'ai ri ! Tellement vous savez qu'à la fin je ne savais même plus si je riais ou si je pleurais et que y'a eu une petite goutte dans ma culotte.

 

 La même que lors du fou rire avec ma copine Béa en cours de math avec Monsieur Vittel.

 

Ce n'est peut-être pas forcément un critère de qualité hein. M'enfin c'est rare de rire à en faire pipi ou presque. Alors certes, Julie Delpy copie allégrement le procédé de narration de Cédric Klapish avec une voix off qui rappelle celle de Duris dans l'Auberge espagnole et sa suite. Certes, c'est une énième histoire sur l'impossibilité du couple, sur les différences entre homme et femme avec en plus un comparatif un peu caricatural sur l'océan atlantique qui sépare les Américains des Frenchies.

 

Mais n'empêche que c'est souvent très juste. Que Julie Delpy, elle a ce truc que j'ignorais: du recul sur elle même. Et tout de suite, quelqu'un qui est chiant mais qui le reconnait, et bien il est moins chiant. L'acteur, Adam Goldberg, c'est simple, il est à se tordre. Il fait la tronche en permanence mais il a la tronche comique, ça tombe bien.

 

Heu, il a aussi un des torses les plus érotiques vus au cinéma ces derniers temps.

 

Bref, il y a des répliques cultes dont une engueulade mémorable avec un chauffeur de taxi, responsable à elle-seule du pipi.

 

Donc voilà, c'est une comédie romantique, c'est drôle, ça se passe à Paris et moi ça m'a parlé. On ne perd pas ses neurones pendant la projection, on peut trouver que le personnage joué par Julie Delpy est tout de même super casse-couille, n'empêche que la première qui n'a pas eu un jour envie de se garder un ex de côté au cas où ou qui n'a pas été flattée de se faire un peu dragouiller devant son nouveau boy friend lui jette la première pierre…

 

Voili voilà, je le recommande en cas d'humeur grisouille. Je ne suis pas super originale, c'est un succès. Mais après tout, c'est très surfait d'être originale, non ?

 

Edit: Spéciale dédicace à Simon, 3 ans, qui en passant devant l'affiche du film s'est écrié auprès de sa maman: "regade, c'est Caroline !". Simon, tu sais quoi ? T'es un mec bien.

Sauvez l’anniversaire de mariage de ma copine !

Hier j'ai reçu un mail de ma copine Séverine qui appelait pour ainsi dire au secours. Elle n'a PAS D'IDEE pour ses dix ans de mariage. Vous en conviendrez, c'est moche ce qui lui arrive. Surtout que quand vous lirez son courrier, vous vous apercevrez que sa rentrée est comme qui dirait un peu foirée. Moi je dis les chauffe -eau, ça ne devrait pas avoir droit à la vie.

 

Bref, je me suis dit qu'en publiant son courrier ici, y'avait peut-être une chance qu'on résolve son big souçi de comment on fête son anniversaire de mariage dans le glamour qu'on mérite même quand on a plus un sou rapport au chauffe eau… 

 

Merci pour elle, bande de petites fées ! 

 

"Geurlz  de Paris et d'ailleurs,

Je vais fêter dans quelques jours mes 10 ans de mariage (si si !!!) avec mon barbu (si si !!!) de mari …
Mais, à notre retour de vacances, nous avons eu la joie d'apprendre que nous avions évité d'incendier l'immeuble entier grâce à un clapet de sécurité … En revanche, le chauffe eau, lui, il a pas aimé qu'on lui coupe l'eau sans l'en avertir et en laissant un robinet d'eau chaude ouvert….. Bref, on se lave depuis 1 semaine à la casserole d'eau chaude (moi, c'est 2 le matin) parce qu'en plus notre bouilloire a rendu l'âme en faisant sauter le compteur…. Le plombier aoutien s'en donne lui à coeur joie  , il devrait revenir ce soir pour une ultime intervention qui nous coûtera … MES DIX ANS DE MARIAGE !!!

Soit, une pierre qui brille, un week end à Capri, un anneau gastrique,  ma mini Poiray , 1/15ème de fiat 500, une extension de cheveux de talopes, un Bullit de numéro 7

Mais aussi, un dîner à l'Ambroisie, une épilation définitive du maillot, les honoraires d'un décorateur d'intérieur pour faire croire à Rosalie que la folledingue de Cdéco est enfin passée à la maison,  2 semaines à Bali, 3 petits ronds de Cartier, le vinyl collector du premier live de Rolland Magdane, 1 place pour la finale de la coupe du monde de Rugby, une bricole qui brille, scintille, et embellit mains, oreilles, poignées, nuques ou même soyons folles…clitoris !

Une soirée sage "à pachèrr"  s'impose donc.

Et, faut-il le rappeler … il y a bientôt dix ans, Lady Di a eu le mauvais goût de s'encastrer dans un pilonne parisien alors que j'entamais mon 5ème quadrille sur le parquet de bal de Smith Haut Lafitte !!! Alors, jeudi prochain pour s'éviter la soirée Diana, nous irons, Mathias et moi,  passer la soirée en amoureux dans un endroit magique. Et c'est là que vos intervenez !!!

Je vous met au défi de nous trouver une soirée mémorable dans un endroit bellissimo, fantastico sans O Sole mio…

Sachez qu'on a déjà donné dans le bateau mouche et que le chipendeals pour deux n'est pas à notre goût….
J'ai évidemment pensé à une folle nuit d'amour dans l'hôtel Amour mais nos deux nains refusent de passer la nuit seuls (!)

Toute idée saugrenue, tordue, cucu est la bienvenue !!!

Je vous embrasse toutes très fort et attend avec impatience vos idées de génie !!!!!"

Y’a-t-il un sac à vomi dans l’avion ?

Comme personne ne l'ignore désormais – ah bon, y'en a qui l'ignorent ? Alors allez par là, après vous serez au jus – l'avion et moi, ça fait deux, voire douze. Le problème c'est que y'a pas à dire, c'est pratique. Et que pour les îles grecques c'est même ce qui se fait de mieux, au moins pour aller jusqu'à Athènes.

 

Alors je n'ai écouté que mon courage et j'ai pour la première fois depuis cinq ans accepté de prendre un cercueil volant avec homme et enfants alors que PERSONNE ne m'y obligeait – le reste du temps je le prends sous la contrainte de mon employeur, en même temps c'est normal, dans mon emploi que j'ai je suis chargée de l'international, cherchez l'erreur.

 

Avant de partir, tout le monde me disait, "tu verras, avec les enfants de toutes façons, tu n'auras pas le temps d'avoir peur, en plus tu prendras sur toi parce que tu ne voudrais quand même pas leur transmettre ta phobie non plus ?". Vous remarquerez au passage comme cette phrase au départ réconfortante glisse subrepticement vers la culpabilisation, hein.

 

Je vous passe aussi les très réjouissants "Au moins vous partez tous les quatre, si y'a un problème, vous y passez tous, pas d'orphelins comme ça". Ah ben oui, là tout de suite, j'ai envie de courir à Orly pour un bon vieux suicide collectif, moi. Plus vite on se sera foutu en l'air, plus vite je serai soulagée, en fait.

 

Bref, y'a bien fallu le prendre ce navion à la con et sans tranquilisants en plus parce que je ne voudrais pas non plus transmettre mon addiction au lex*o à ma bambinette.

 

Alors après coup, que les choses soient claires, à tous ces gros malins qui m'assuraient que je n'aurais "pas le temps d'avoir peur", je dis: mistake. Quand tu affrontes ta phobie number one avec le fruit de tes entrailles, t'as la même trouille que d'ordinaire sauf que là en plus t'es obligée de la fermer. Du coup tu verbalises pas et la peur grandit, grandit à l'intérieur de toi jusqu'à devenir un truc bien pourri, tu vois.

 

Même pas possible de t'accrocher comme une malade à ton siège au décollage ou de freiner désespérément avec tes accoudoirs à l'atterrissage. Inimaginable également de faire l'oeuf à la moindre perturbation ou de t'enfiler des mignonettes pour faire passer le temps – rapport à l'alcoolisme que tu ne veux pas transmettre tout de suite à la chair de ta chair.

 

Il te faut aussi rester stoïque devant les innombrables questions de petite chérie tout éblouie de prendre l'avion for the first time et répondre sans pleurer à ce genre d'interrogations:

 

– Pourquoi il a un gilet de sauvetage le monsieur, maman ?"

 

– C'est rien ma chérie c'est juste au cas où on aurait une petite panne au dessus de la mer, du coup on aurait de quoi nager et le steward nous montre comment faire, ce qui est drôlement gentil de sa part, je trouve".

 

Deux minutes plus tard.

 

– Et si on a une panne mais pas au dessus de la mer, il se passe quoi maman ?

 

(voix étranglée) Je… ben disons que dans ces cas là on a pas besoin des gilets de sauvetage, tu vois ?

 

– Oui mais qu'est-ce qui se passe ?

 

– (voix de plus en plus blanche) Ecoute, je ne sais pas, de toutes façons ça n'arrive jamais mon petit coeur, pas la peine d'avoir peur, regarde, maman n'a pas peur, donc toi non plus, hein ?

 

– Nan mais j'ai pas peur, je veux juste savoir qu'est-ce qui se passe ?

 

– (voix de folle) Ce qui se passe ? On s'écrase. Voila ce qui se passe. Et on meurt tous. Terminé, basta, plus personne. Voilà, t'es contente maintenant ? D'autres questions ?

 

Vous l'aurez compris, je crois qu'au niveau de la transmission de phobie, je ne me suis pas loupée sur ce coup là. Rassurez vous, pupuce qui est prête à pleurer pour une fourmi écrasée est restée totalement de marbre, croyant peut-être à une plaisanterie maternelle ou révélant à cette occasion une solidité psychologique hors du commun. A moins qu'elle soit insensible. Si ça se trouve j'ai enfanté un monstre. Quoi qu'il en soit, tout le voyage a été à l'avenant. J'ai donc eu droit à l'épluchage consciencieux de la fiche de sécurité:

 

- "Maman, pourquoi la dame sur le dessin elle met sa main sur la tête de son bébé ?"

 

– (voix larmoyante): pour le protéger pendant le crash mon amour"

 

 - "Et là, pourquoi faut se mettre en boule ?

 

(voix terrifiée): pour ne pas abimer ta tête au cas où l'avion atterrit brutalement mon petit coeur"

 

 - Oh t'as vu, y'a des tobbogans sur les côtés ! Dis, tu crois qu'on va aller sur les toboggans ? Dis, on ira ?"

 

– (voix recueillie): Dieu nous en préserve, mon petit amour… 

 

Le coup de grace ayant probablement été l'exclamation deux minutes après le décollage:

 

"Tiens, on s'est arrêtés ! T'as vu maman ? On entend plus le moteur, on s'est arrêté ! C'est déjà là la Grèce ?".

 

Bon, je vous rassure, après je l'ai moins entendue parce que pupuce n'a certes pas du tout peur en avion, mais en revanche… elle est malade.

 

Comme en voiture, en train, en bâteau, en métro, en bus. Il me manquait l'avion, et bien ça y'est, j'ai pu vérifier qu'elle pouvait AUSSI vomir en l'air. Trop forte ma fille, une warrior du dégueulis.

 

Et c'est à ce moment là, je vous le dis, que j'ai regretté d'avoir mégotté sur l'argent et choisi Easyjet. Déjà les mignonettes, gosse ou pas gosse, t'oublies ou tu les payes le prix d'un Paris-New-York. Tu prends aussi un aller simple pour la phlébite avec les douze centimètres impartis pour tes jambes mais ça c'est limite pas grave au regard de ce que j'ai vécu lors de la descente sur Athènes.

 

Parce que figurez vous que chez Easyjet, ils font même des économies sur les sacs à vomi. Non seulement ils les changent pas d'un voyage à l'autre – à savoir que celui de petite chérie avait servi de cendrier à chewing gum à son prédécesseur ce qui n'a pas rendu son ouverture facile – mais je suis prête à parier également qu'ils rognent sur les dimensions. C'est simple, pupuce en a rempli cinq, sans compter ce que j'ai pris sur mon pantalon.

 

Le point positif, c'est qu'en effet, à ce moment là, je le concède, j'ai oublié que j'avais peur. Le point négatif c'est que mon mignon voisin, lunettes mouche gucci, sac monogrammé et parfum JPG a bien failli finir le travail de petite chérie – elle a le gerbis communicatif, le trésor - et que lorsqu'il s'est aperçu que je lui avais subtilisé sa pipette à vomi, je pense pouvoir affirmer que ce que j'ai vu dans ses yeux c'était de la haine pure.

 

Voilà, moi je dis, fais des gosses, avec eux c'est Koh Lanta tous les jours sauf que tu gagnes jamais rien à la fin…

 

En Eres fait ce qu’il te plait

Alors ce maillot Eres.

 

Vous avez été plusieurs à me demander s'il avait été d'enfer.

 

Comment vous dire…

 

Tout ça finalement c'est très relatif et tout dépend de quel côté on se place.

 

Je m'explique.

 

Sur la plage, il a été impeccable. Comme prévu, le côté fronci-fronça de la taille empire a fait son petit effet sur l'homme même si à la longue j'avais un peu l'impression d'avoir des fesses au niveau du décolleté. Mais assise, j'étais presque à l'aise, mon bourrelet bien tenu - hé ho, si j'ai envie de dire MON bourrelet et pas MES bourrelets, c'est ma liberté, hein - par un tissu ma foi de grande qualité, à la fois gainant tout en restant souple. Vive le luxe, j'ai envie de dire.

 

Et puis je me suis baignée. Ouais, je sais, c'est dingue, faut vraiment être une truffe pour faire un truc pareil alors qu'on est à la mer, on a pas idée.

 

Donc, je suis entrée dans l'eau, en toute confiance. Et j'ai nagé avec petite chérie, encore balbutiante en brasse.

 

C'était drôlement mignon. La bichette a bu le tiers de la mer Egée en dix minutes et en même temps, petit à petit, elle commençait à bien se débrouiller. Je me sentais bien, heureuse, à la fois mère et femme dans mon Eres.  A côté, y'avait un vieux monsieur qui nous regardait toutes les deux l'air drôlement attendri, avec plein de cette fameuse gentillesse grecque dans les yeux.

 

Que je croyais.

 

En fait il était juste

 

a) intrigué

b) excité par cette drôle de bouée qui flottait au niveau de mon menton.

 

Mon sein droit.

 

Qui avait manifestement repris sa liberté depuis un bon moment quand je m'en suis aperçue. Enfin, quand l'homme venu nous rejoindre a été pris d'un fou rire de crétin à la vue de cette drôle d'amazone en maillot Eres et que j'ai alors constaté que j'étais un peu débraillée.

 

Euphémisme.

 

J'ai jeté un regard indigné au vieux cochon qui reluquait mon nichon depuis deux plombes et j'ai remballé le fuyard illico presto.

 

Deux minutes et trois brasses plus tard l'évadé en question s'était refait la malle. Suivi de près par son copain de gauche. Pas une once de personnalité, moi je dis.

 

Après avoir tenté à plusieurs reprises de cadenasser ces deux gros malins et au passage flanqué une baffe à l'homme hilare de me voir nager précédée de deux flotteurs limites phosphorescents vu qu'ils ne voient tout de même pas souvent la lumière du jour, j'ai renoncé et compris la leçon. En Eres, tu nages pas, tu te trempes délicatement dans l'eau. Et ensuite tu restes sur ta serviette ou plutôt ton transat parce que bon, faut pas déconner, on est une femme Eres ou on en est pas une.

 

Donc pour répondre à vos questions, oui mon maillot Eres a fait son petit effet. Surtout en Grèce ou le monokini n'est pas super pratiqué (= jamais, pas l'ombre d'un sein nu en trois semaines) et d'autant plus que niveau poitrine, mère nature – cette trainée – ne m'a pas vraiment oubliée.

 

Du coup dès le lendemain j'ai repris mon vieux nanard qui se trouve être un deux pièces alors que j'avais juré mes grands dieux que cette année ce serait no way. Rapport aux photos de l'année dernière dont je ne me suis pas encore remise.

 

M'enfin vu que dans les boutiques de cette petite île il n'y avait que des bikinis ficelles – encore plus no way, j'explique même pas pourquoi ça tombe sous le sens – je me suis résignée à rempiler en deux pièces avec culotte super haute toute usée au niveau de mon intimité.

 

Le point positif, c'est que mon ventre est légèrement doré et que ma foi, ça lui donnerait presque un air sympa. Le point négatif c'est qu'une fois encore je ne suis pas à la veille de regarder sereinement une photo de moi on the beach.

 

Mais après tout, on s'en fout non ?

 

Edit: Je sais, la photo n'a rien à voir avec ce texte. Mais tu ne pensais quand même pas que j'allais te montrer mes seins ? Si ? Et ben voilà, pour ta punition, un monastère. Et le ciel bleu qui va avec. Même pas photoshopé dis-donc. ça fait mal hein…

Un peu d’Ouzo ?

Mes petits lapins, vous m'avez manqué.

 

Je crois même qu'on peut dire que la désintoxication a été difficile. Mais finalement, j'ai tenu le coup, même que pourtant y'avait un café internet sur mon lieu de villégiature et que je passais tous les jours devant. En même temps c'était soit je faisais QUE passer devant, soit l'homme partait faire sa vie avec une des nombreuses bombasses grecques qui ont eu le culot de croiser notre route – ou plutôt notre plage ce qui est pire - pendant toutes ces vacances.

 

Parce que oui, je vous le dis, les grecques sont des bombasses absolues, à tel point que ça n'a même pas été possible d'en trouver des vraiment pas belles pour pouvoir m'adonner à mon toc principal de l'été.

 

A savoir: "Et elle, je suis grosse pareil ou plus ?". Question perverse à laquelle l'homme a forcément intérêt à répondre avec force gestes et conviction bien présente dans la voix: "nan mais n'importe quoi, tu fais la moitié de cette fille". Et attention, pas question de se contenter d'un "meuh non" qui pourrait limite signifier qu'il n'a pas regardé, qu'il s'en fout ou qu'il n'est pas bien sûr.

 

Encore moins d'un "ben quoi elle est pas grosse cette fille ?", parce que dans ces cas là, ça peut donner ça:

 

"- Elle est pas grosse ? Tu rigoles ? Tu veux dire que je suis plus grosse qu'elle ? Super.

 

– Mais non, j'ai pas dit ça, tu n'es pas grosse non plus, c'est tout.

 

– Oui, et bien désolée, mais à partir d'aujourd'hui, navrée de t'annoncer que ton jugement ne vaut plus grand chose. Parce que si cette fille là, devant, là, n'est pas énorme pour toi, alors le fait que tu me trouves ne serait-ce qu'enrobée m'inquiète vraiment. Cette nana, elle a un cul pas possible, c'est incroyable que tu ne t'en rendes pas compte. Il fait deux fois le mien, merde !

 

– Putain, si tu sais qu'elle est plus grosse que toi alors pourquoi tu me demandes ? Je m'en fous, du cul de cette fille, à la fin ! Le tien me plait, c'est l'essentiel, non ?

 

– L'essentiel ce serait que tu me regardes vraiment. Je ne vois pas comment mon cul peut te plaire, c'est tout. Et je ne peux pas supporter l'idée que tu me trouves plus grosse que cette fille obèse. Je crois que je vais rentrer, je ne me sens pas bien. Si ça se trouve t'es un pervers."

 

Bon, bref, pas la peine de me dire que vraiment c'est nul de se comporter comme ça et qu'en plus c'est super dégueulasse de chercher plus grosse que soi sur la plage rien que pour se rassurer – en même temps j'ai jamais dit que j'étais une fille bien en toutes circonstances, faut savoir que le fait d'être en maillot de bain me rend comme qui dirait… nerveuse  et que c'est pas parce qu'on est ronde qu'on est gentille, faut pas rêver. Inutile de toutes façons de me faire la morale puisqu'au vu de la concentration de soeurs ou cousines de Beyonce au mètre carré sur les plages cycladiques, j'ai bien été obligée de laisser à la maison mon toc estival.

 

En plus je vous rappelle que j'étais munie d'un Eres et qu'en Eres la femme a confiance dans son corps qui est le sien.

 

Sauf que mon Eres, navrée de l'annoncer à toutes celles qui auraient déjà vendu un rein pour en acheter un et qui seraient dans l'impossiblité de le récupérer, il n'a pas à proprement parler tenu toutes ses promesses, loin s'en faut. Mais j'y reviendrai parce que là ce n'est plus des appartés que je fais, c'est carrément un itinéraire bis.

 

Revenons donc à nos brebis. Et aux conversations hautement philosophiques qui nous ont animés l'homme et moi sur la plage cet été.

 

J'ai en effet pu constater durant ces trois semaines que l'homme n'a pas plus confiance dans ses pectoraux que moi dans mon postérieur. Sauf que lui est moins pervers. Ou juste plus prétentieux. Au lieu de se comparer à plus vilain que lui, il a préféré me demander tout le séjour s'il était moins bien foutu que tout un tas de chipendales grecs – parce que oui oui oui, les grecs aussi sont de véritables bombasses.

 

Forcément, la première fois, j'ai cru à une plaisanterie et me suis esclaffée suite à son interrogation, persuadée qu'il était conscient que bon, voilà quoi. M'enfin vu la tronche de fèta qu'il a tirée pendant les deux jours qui ont suivi, je peux vous dire que je me suis appliqué à moi même ce conseil de vie que je vous donne dans ma grande mansuétude: toujours répondre "Nooooooooooooon" quand l'homme te demande si le mec, là, juste à côté, celui avec un torse que tu voudrais en couper un carré tellement la tablette est appétissante, est plus musclé que lui. ça s'appelle mentir, certes, mais un couple sans mensonge c'est comme un kebab sans sauce blanche.

 

A part ça mes agneaux – rapport au kebab – mes vacances furent délicieuses. En plus d'être beaux les grecs sont adorables et tout ce qu'ils cuisinent est à se taper l'ouzo par terre.

 

Par ailleurs, comme je n'avais pris AUCUNE bonne résolution de vacances cette année, et bien du coup je les ai toutes tenues. Et ça c'est super bon pour l'ego.

 

Par exemple, je n'avais pas du tout décidé de reprendre la cigarette. Ben figurez vous que j'y suis arrivée quand même.

 

A refumer, je veux dire.

 

 Sans même me forcer, ni avoir l'impression de me donner du mal.

 

C'est comme l'alcool. A aucun moment je n'avais fait voeu de sobriété. Et bien ça a marché.

 

Ne parlons pas des excès alimentaires, du sport que je n'ai pas commencé et de toutes ces choses que je ne m'étais surtout pas juré de faire et que du coup je n'ai justement pas faites…

 

Résultat, c'est une caro absolument pas amaigrie, le cheveu jaunasse à force de ne pas l'enduire d'huile protectrice, le foie un peu endommagé et complètement sur la paille rapport à l'absence totale de précautions prises au niveau de l'argent qui revient vers vous. Avec je le précise, une patate d'enfer. Rapport probablement à la cigarette, c'est fou comme ça rend heureux cette cochonnerie.

 

Pas la peine de me dire que c'est mal, je le sais très bien et de toutes façons j'ai presque déjà arrêté.

 

Quoi qu'il en soit, savez quoi ? Je suis drôlement contente de vous retrouver d'autant que les au-revoirs ont été un peu gâchés par la grande panne mabullienne. Alors voilà, bienvenue aux nouveaux et bon retour à la maison aux habitués.

 

Edit 1: Un peu d'Ouzo ?

 

Edit 2: Des allusions cachées à la Grèce ont été glissées ça et là dans ce texte, sauras-tu les retrouver ?

 

Edit 3: Oui, y'a de la pub. Je sais, je sais, je sais. En même temps, les caisses ont un peu besoin d'être renflouées, voyez-vous.

Chuis là… enfin presque !

Hey, pssssttt… ça va ?

 

Ouais c'est moi ! Juste je vous envoie quelques baisers, un petit coucou de derrière le rideau.

 

Le temps de poser mes valises, d'ouvrir les volets, de faire chauffer de l'eau pour un thé, de vider le frigo plein de choses toutes pourrites et je reviens par là pour vous raconter mes histoires.

 

Les vacances sont finies, c'est dûr, et en même temps, c'est bon de revenir à la maison…

 

Kalispera mes poussins…

 

Edit: Va falloir être très indulgent avec moi, je teste des formats de marge pour parvenir à intégrer la pub à gauche sans que ce soit trop vilain. Pour l'instant ce n'est pas super top et vu ma nullité en html, ça risque de prendre un peu de temps. Merci d'avance !

T’es allé où ?

Je sais, public, je sais, ça a été dûr pendant ces trois jours. Tu as beaucoup pleuré, tu as trépigné, tu m'en as voulu, même, peut-être.

 

Tu t'es dit que j'étais partie, comme ça.

 

Si ça se trouve tu t'es imaginé que j'en avais eu marre, ou que même ça y'était, chez Elle ils avaient enfin compris que j'étais the right women at the wrong place et que du coup j'avais tout plaqué, comme ça, en femme libre.

 

Ou alors que j'en avais ras-le-chavrou d'écrire ici, que mon melon avait une bonne fois pour toutes pris le dessus.

 

Haan, mais j'y pense, si ça se trouve t'as cru que Mike Tyson m'avait retrouvée ? Et du coup tu t'es inquiété ?

 

Ouais ben tu sais quoi public ? C'est rien à côté de ce que j'ai vécu, moi.

 

Parce que moi, figures-toi, j'ai vraiment pensé qu'entre nous c'était terminé. Et que peut-être plus jamais on pourrait être en phase comme on l'a été ces derniers temps. J'ai imaginé des choses que je n'ose à peine écrire ici.

 

Bon, allez, si, je l'écris. J'ai cru que tu étais allé te consoler ailleurs, auprès de filles plus belles, plus drôles et surtout, pas en panne, elles.

 

Bon, d'accord, on oublie tout ça. Et promis, je n'essaierai jamais de savoir ce que tu as fait pendant ces trois jours. On a qu'à dire d'ailleurs qu'ils n'ont jamais existé. Ok, grand fou ?

 

Surtout, surtout, je t'embrasse, public. Parce que cette fois-ci, je pars vraiment en vacances. Avec la satisfaction d'avoir pu te dire au-revoir.

 

Demain matin, je fermerai les commentaires, pour ne pas laisser la porte grande ouverte aux vilains spammeurs et trolls en tous genre.

 

Alors je te dis, à très vite.

 

Edit: Heu, en fait, je veux savoir. T'es allé où, hein ?

 

Edit2: Un grand merci à Ron, Mzelle Maupin, Lilo, Fyfe, Sophie, Pomme et tous ceux qui ont relayé notre souffrance à nous les mabulliens et mabulliennes perdus dans l'espace temps.

 

Edit3: T'es allé où, merde ?

Eres mon amour

Il y a deux jours, j'ai eu une révélation.

 

Quand t'es riche, c'est moins dûr d'être grosse.

 

Ok, Coluche a dit à peu près la même chose il y'a vingt ans mais beaucoup mieux. Enfin ce n'était pas vraiment la même chose mais ça revenait au même, comme quoi il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et handicapé. Enfin ce n'était pas tout à fait ça et à bien y réfléchir ça n'a pas de rapport avec ma phrase à moi.

 

Oh ça va hein.

 

Enfin vous saisissez ce que je veux dire quoi ! Non ? Mais si, heu ! Que en gros, quand on est riche, t'es plus aidée que quand t'as pas un rond.

 

Dans quel contexte exactement j'ai eu ces pensées aussi profondes ?

 

Oh mais je vais vous le dire.

 

En achetant un maillot de bain. Ben oui, à trois jours de partir et au moment où les premiers manteaux commencent à s'afficher dans les boutiques, il était temps.

 

Bien sûr que c'est un acte manqué d'aller acheter son maillot au moment où y'en a plus.

 

Mais c'est pas le sujet. Le sujet c'est que ce maillot, je suis allée l'acheter…

 

Chez Eres.

 

Cette fois-ci pour l'Erasmus de mes enfants c'est plié.

 

N'empêche que j'en ai pour vingt ans parait avec un Eres. Et que personne ne vienne me raconter son anecdote sur un Eres qui serait devenu tout détendu au bout de deux jours ou je ne sais quoi. Non parce que tout de même pour l'Erasmus je ne rigole pas. Je suis limite pas persuadée que la cantine ce soit pas un luxe qu'on va pas pouvoir se permettre, du coup.

 

Bref, ça ne vous éclaire pas sur le fait d'être grosse et heureuse grace à l'argent.

 

Je m'explique. Quand t'es pauvre et grosse, tu vas chez Etoum, Carrouf ou Kiabo et t'essaies un maillot de bain dans une cabine éclairée au néon, que parfois même tu rentres pas dedans.

 

Dans la cabine, je veux dire.

 

Y'a en général plein de filles qui veulent te piquer la cabine et qui font semblant de pas avoir vu qu'il y avait quelqu'un et qui tirent sur le rideau au moment où t'es en train d'essayer de faire rentrer les DEUX seins dans le maillot sauf que le maillot en question n'arrive qu'à la moitié du corps, même une fois que t'as enfilé les bretelles. En plus avec la culotte que t'as pas enlevée parce que bon, la raison est tout de même assez évidente, t'as du mal à te rendre compte de l'échancrure et du coup parfois tu repars avec un truc qui te fera ressembler à Borat une fois sur la plage. Sauf que dans la cabine ça se voyait pas, rapport à la présence de la culotte.

 

Bref quand t'es pauvre, en 46, le maillot il te flatte pas. Petite apparté, si parmi les lecteurs y'en a qui ignorent le sens réel d'un euphémisme, à mon avis tout de même je viens à ce titre d'en dégotter un bon.

 

En plus il fait toujours une chaleur de gueux chez Etam pendant les soldes et vu que t'es pauvre et donc pas épilée parce que tu veux attendre le dernier moment histoire de pas devoir y retourner une fois que tu seras sur les lieux de tes vacances vu qu'à côté niveau prix le maillot Eres c'est kékette, et bien en plus d'être difforme et blafarde, t'es pleine de poils qui dépassent et qui une fois de plus ne t'aident pas à appréhender l'échancrure.

 

Bref quand t'es pauvre l'essayage du maillot c'est probablement ce qu'il y a de pire après la visite chez le nutritionniste, la première, celle où tu t'aperçois que putain quand même tu pèses tout ça.

 

Du coup tu finis par acheter n'importe quoi en pleurant. Et comme tout ce qui est au dessus du 44 est vraiment vilain, en général matelassé avec des armatures solides, au mieux bleu marine au pire avec des grosses fleurs, tu jettes ton dévolu sur un adorable deux pièces rose taille 40 avec culotte haute que t'as pas essayée mais qui au moins est joli.

 

Et une fois à la mer tu ressors ton vieux nanard qui déjà l'année dernière était prêt à rendre l'âme mais qui au moins ne te réserve aucune autre mauvaise surprise que d'être transparent et usé au niveau de ton intimité.

 

Alors que quand t'es riche…

 

Quand t'es riche, tu vas chez Eres.

 

Là bas les cabines elles sont minimum de la taille de ton salon. Y'en a plein et en plus faut croire que les vrais riches ne font pas les soldes et que du coup y'a pas une pouffe qui va venir te mettre la honte en ouvrant le rideau quand tu es en train de te livrer à une partie de kick boxing avec ton maillot.

 

Chez Eres la lumière est douce, à tel point qu'on dirait que tu es bronzée. Même sous les bras ce qui n'arrive jamais même après un mois à la plage.

 

Et qui dit bronzée dit grosse claque à ta cellulite.

 

Autre avantage de taille si je puis dire, à priori les riches ne sont pas grosses. Du coup chez Eres à deux jours de la fin des soldes il y a toute la gamme des maillots taille 44, 46 et 48. A 40%.

 

Et un maillot en taille 46 chez Eres, chais pas, tu le regardes, il ressemble pas à celui de Maité comme à la Halle aux vêtements. C'est sûrement psychologique. Ou pas. Toujours est-il que ce bout de tissu anodin, quand tu le mets sur toi, il glisse. Tellement bien que ta peau on dirait qu'elle veut se marier avec et que tout ton corps il est tellement heureux de la confiance que tu lui accordes que pour te remercier il se met de lui même pile comme il faut dedans. Même tes seins ne décident pas d'aller dire bonjour à ton nombril ce qui en soi change la vision que tu as de l'exercice.

 

Alors bien sûr, le modèle que tu choisis, chez Eres, c'est pas celui est décolleté jusqu'au kiri. Non, le modèle c'est le bon vieux une pièce couvrant bien haut sur les cuisses et taillle empire histoire d'attirer un maximum des regards vers ton décolleté selon le bon vieux principe du détournement d'attention.

 

Aussi, tu l'essaies en rose et puis couleur ardoise foncée – noir en fait – et tu le prends ardoise foncée parce que le rose tu vas t'en lasser. Et que ça n'a jamais minci personne le rose. 

 

Il n'empêche que passées les quelques heures à digérer le fait d'avoir laché 144 euros pour un truc en nylon couleur ardoise même pas à la mode, tu te surprends pour la première fois de ta vie à avoir envie de le mettre direct en arrivant chez toi pour le montrer à ton mec.

 

Et dans les yeux de ton homme, tu vois que le coup du décolleté ça marche à mort.

 

Alors bien sûr, tes enfants n'auront jamais de Game Boy et vont devoir s'habituer aux gâteaux Leader Price parce que les Kinder c'est la ruine. En même temps, peut-être que cet été tu feras un chateau de sable avec eux sans avoir envie de mourir de honte à l'idée d'être ASSISE sur une plage alors que d'habitude tu passes direct de la position "debout" à "sur le dos les bras tendus vers l'arrière".

 

Ben oui, et là je termine parce que j'ai conscience d'avoir été très longue, le maillot Eres, quand t'es assise, y a un truc de fou qui se passe: il cache tes bourrelets.

 

Edit: Merci Sylvie pour ton avis éclairé, pour la première fois de ma vie j'ai pris plaisir à acheter un maillot…

 

Edit2: Pour la photo j'ai fait ce que je pouvais hein.